Moderateur - 02/05/2022 à 17h36

Bonjour Nounours,

Comme l'indique la fiche crack de notre Dico des drogues (https://www.drogues-info-service....s-drogues/Le-dico-des-drogues/Crack), il est fabriqué par dilution de cocaïne dans de l'eau à laquelle on ajoute de l’ammoniaque ou du bicarbonate de soude. Cela permet de rendre la cocaïne fumable et l'une des manières de fumer le crack est d'utiliser un bang.

Il y a donc peu de place au doute, vous êtes très probablement en présence d'une consommation de crack.

Je vous invite à parler de la situation quand vous vous sentirez prêt. C'est important de pouvoir en parler et nous essaierons de vous aider dans la mesure de nos moyens.

Bien cordialement,

le modérateur.

nounours - 02/05/2022 à 18h10

merci, je n'avais pas de doute quand à l'utilisation du matériel.
Donc du coup, c'est fini, plus d'espoir d'arrêt de consommation même si j'en avais pas beaucoup.
Il ne nous reste plus qu'à le voir dépérir, mourir à petit feu ou le mettre dehors pour ne plus assister à cette déchéance et à cette fin?
J'ai dû mal faire quelque chose à un moment mais j'ai élevé mes 2 autres enfants pareils.
Je ne culpabilise pas ou plus, j'ai fait ce que j'ai pu devant les difficultés, au fur et à mesure qu'elles se présentaient. Pas toujours facile le métier de parents.
Je sais que je ne peux rien faire pour l'aider si ce n'est pas sa décision, son choix. Mais vu qu'il est passé au crack, je ne pense pas que ce soit son chemin.
Cordialement.

Moderateur - 02/05/2022 à 18h21

Merci pour votre réponse.

Je vois que vous êtes en effet très très démoralisé(e), très pessimiste.

Donnez-vous quelques jours pour amortir le choc de cette nouvelle.

Par contre - si - on peut arrêter le crack et il peut s'en sortir. Il n'y pas de raisons, en tout cas à notre connaissance, pour que forcément il dépérisse et meurt.

Je ne dis pas qu'il y a une solution facile ni de court terme mais il y en a. L'enjeu est qu'il en vienne à souhaiter arrêter et se faire aider.

Et ne culpabilisez pas, en effet. Ce n'est pas tout à fait une question d'éducation parentale. Se retrouver à prendre de la drogue est dû à une multitude de facteurs.

Courage, revenez en parler sous peu.

Cordialement,

le modérateur.

Pepite - 03/05/2022 à 10h54

Bonjour NOUNOURS,

Je ne suis pas arrivée à vous écrire "bienvenue sur ce forum" comme je le fais habituellement et selon l'usage parce que j'ai reçu votre détresse qui a fait écho à la mienne lorsque j'ai créé mon profil le jour de l'anniversaire de mon mari, soit le 24/08 dernier.

Ce jour là on aurait pu passer un moment en famille, avec des rires et des souvenirs nourrissants. Au contraire, cela a été pour moi une journée stressante à courir avec la culpabilité comme carburant.
Je me suis donc coupée en 2 entre mon fils qui m'accaparait volontairement et mon couple avec notre petit qui m'attendaient pour le repas que je devais préparer.
Spectatrice à nouveau d'un scénario qui me tiraillait, j'ai donc pris des décisions. Alors j'ai écrit ici sans vraiment croire en un miracle mais certainement pour qu'un changement s'opère afin de sortir du GOUFFRE dans lequel mon fils s'est installé.

Car il s'agit bien d'un GOUFFRE avec tous ses côtés sombres : l'abîme, le niveau le plus bas du malheur, il s'abime pour sa santé et c'est aussi ce qui engloutit d'énormes sommes d'argent pour le financier.

Mais qui sort du GOUFFRE ?

MOI, pas lui.
Des mois passés à me documenter ici et ailleurs, à consulter un psychiatre (que je vous recommande), à apprendre via des masterclass m'orientent tous vers le "je prends soin de moi", le lâcher prise, la mise à distance et éventuellement à trouver le bon dosage relationnel avec mon fils.

Pour ce dernier j'en suis à ce jour incapable. Je suis encore ambivalente parce que je sais que sa conso le pousse dans la précarité et je ne comprends pas qu'il puisse se retrouver dans une situation de grande pauvreté alors que j'ai des moyens pour l'aider.
Beaucoup de mes valeurs sont donc malmenées dont celle de la générosité et il les connait. Je n'arrive pas à me contenir.
J'ai essayé maintes et maintes fois de pallier à tout, d'éteindre tous les incendies qu'il allumait comme me l'a fait remarqué le Modérateur. Qu'a t'il appris ? Rien.

Pour autant c'est important pour moi que mes actions aient du sens et je suis sensible aux progrès. N'en voyant pas, je sais aussi me mettre en retrait.

Longtemps j'ai eu peur qu'il meurt, qu'il provoque une tragédie. Là aussi, j'ai compris que j'en étais pas responsable après avoir affronté en regardant cette peur qui est légitime.

Alors pourquoi il reste dans le GOUFFRE ? Il aime ce qu'il consomme, c'est ce qui compte le plus pour lui. Il y donne toute son énergie. C'est ainsi.
Nul ne peut prédire ce qui lui arrivera. Je n'attends plus rien, je vis, je chemine de mon côté. Le temps est devenu précieux pour moi, surtout depuis que je suis en rémission.
Je continue à venir de temps en temps ici parce que le partage d'information fait partie de mon fonctionnement.

Voilà NOUNOURS, votre pseudo m'invite à vous faire un câlin parce que lorsqu'on souffre, qu'on éprouve du chagrin, il n'y a rien de mieux que d'être consolé.
Ici vous trouverez une épaule sur laquelle vous pouvez exprimer vos ressentis

Quels sont vos ressources et vos soutiens ?

Pépite