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besoin d'aide

Par Profil supprimé

bonjour , mon fils à consommé de l'héroïne . Il c'est fait suivre quelque temps au centre d'addiction de notre ville mais continu de prendre n'importe . Alors qu'il nous dit qu'il en n'a marre qu'il veut décroché qu'il veut vivre comme tout le monde . Mais il ne va pas voir le médecin de centre régulièrement et prendre donc pas la méthadone nous plus comme il devrait le faire pour en diminué petit à petit comme je pense qu'il devrait le faire pour un jour arrêter . Nous ne savons plus quoi et surtout comment faire pour l'aidé . J'aimerais pouvoir parlé avec d'autre personne qui on un proche qui sont dans la même situation . Car on se sent seule .

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11 réponses


Moderateur - 05/02/2016 à 17h05

Bonjour,

Malheureusement vous avez supprimé votre profil, pensant sans doute que vous n'auriez pas de réponse sad

Le centre qui suit votre fils peut vous recevoir pour faire le point sur la situation pour vous et pour lui. Les professionnels ne vous diront pas ce qui se dit entre eux et votre fils mais ils pourront vous aider à mieux savoir quoi faire. Il est probable que votre fils ait rechuté mais nous manquons un peu d'élément pour comprendre clairement la situation. Va-t-il chercher sa méthadone auprès du médecin où la trouve-t-il dans des réseaux parallèles ? Par ailleurs qu'est-ce qui l'aide à se structurer dans sa vie de tous les jours ?

Avant d'envisager de diminuer la méthadone il faudrait qu'avec l'aide des médecins il trouve sa dose de confort, qui lui permette de reconstruire sa vie sociale et affective. Dans un deuxième temps seulement il sera prêt à diminuer progressivement.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 29/02/2016 à 23h59

Bonsoir M. le modérateur,
Le titre de la discussion m'a interpellée même si cette personne a supprimé son profil.
Je suis maman de deux filles et la cadette qui a eu 28 ans samedi dernier se drogue depuis des années. Elle a commencé comme la plupart par quelques joints et aujourd'hui en est au stade des overdoses régulières et fréquentes. Vendredi dernier, la veille de son anniversaire elle était en soins intensifs sous respirateur à l'hôpital. Elle consomme tout : Ghb, Gbl, extasy liquide, cocaïne et peut-être encore d'autres choses dont j'ignore jusqu'à l'existence.
J'ai tout essayé. La compréhension, la fermeté, l'appel aux psychologues, psychiatres et je n'ai trouvé ni aide ni solution.
La source de sa souffrance est connue. Elle dit être née dans un corps de fille alors qu'elle est un garçon et je la crois. Elle a envisagé plusieurs fois le changement de sexe mais n'a pas le courage de subir les interventions nécessaires.
Moi je suis au bout. Seule et critiquée par tout mon entourage parce que je refuse de l'abandonner. Son père dont je suis divorcée, mon conjoint actuel, ma fille aînée, mes voisins ... Tous me critiquent et c'est l'enfer. Je suis prise dans un étau entre elle et tous ceux qui veulent que je la jette à nouveau dehors.
J'ai été obligée d'aller jusque là l'année dernière parce qu'elle était devenue trop violente. Elle a passé 6 mois dans un petit appartement jusqu'au jour où un "pote" est décédé sur place d'une overdose. La police judiciaire a apposé les scellés sur les lieux devenus inaccessibles puisque mort suspecte et ils me l'ont ramenée.
Ça fait un peu plus de deux mois qu'elle est ici et ça recommence. Le médecin urgentiste qui l'a prise en charge le week-end dernier m'a clairement dit qu'il ne pouvait rien faire puisqu'elle refuse de se faire soigner.
Là ce soir elle est sortie et je ne sais pas si je la reverrai vivante.
C'est l'angoisse permanente et je n'en peux plus.
Voilà j'avais juste envie de me vider un peu la tête et décrire ce que je vis est un moyen comme un autre.

Moderateur - 01/03/2016 à 17h54

Bonjour Manomie,

Vous avez raison d'écrire et de dire. Parler fait au moins un peu de bien. La situation est donc compliquée. Je crois tout d'abord, mais peut-être l'avez-vous déjà tenté, que vous pourriez trouver un soutien pour vous-même auprès d'un CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie). C'est gratuit et cela vous permettra de continuer à "vider votre sac" et peut-être de trouver un modus vivendi plus satisfaisant avec votre fille/fils mais aussi avec le reste de votre entourage.

Quant à la prise de risque de votre fille/fils et son refus de se faire soigner c'est un obstacle à toute aide. Néanmoins vous dites qu'elle/il a un problème d'identité de genre. Être biologiquement une fille et se vivre garçon est une source de souffrance si cela n'est pas accompagné et soutenu par les proches ou des pairs. Je ne sais pas ce qui a été tenté de ce côté-là mais peut-être que votre fille/fils pourrait se rapprocher des associations de soutien aux personnes trans. Il en existe plusieurs et cette prise en charge communautaire pourrait être un pas vers l'apaisement de votre enfant. Je vous recommande par exemple - ou mieux vous pourriez lui recommander - de se rapprocher du Centre LGBT de Paris qui héberge plusieurs associations trans. Voici leur site : http://centrelgbtparis.org/

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 01/03/2016 à 19h11

Bonsoir et tout d'abord merci pour votre réponse.
Un premier obstacle réside dans le fait que je suis belge et que je n'ai donc pas accès aux mêmes structures que celles qui existent en France. Même si il en existe aussi en Belgique, j'en ai contacté plusieurs et eu à chaque fois plus que le sentiment que mon interlocuteur me prenait pour une folle.
L'un d'entre eux à qui j'ai expliqué que mon enfant consommait du Ghb m'a répondu " mais enfin Madame, vous racontez n'importe, cette substance ne se consomme pas quand on est seul dans sa chambre, c'est une drogue festive".Voilà comment ça se passe parfois voire souvent en Belgique.
D'autre part, mon état de santé (diabétique insulino-dépendante récemment opérée pour une prothèse totale de genou avec complications d'algodystrophie) limite très fortement mes possibilités au niveau déplacements. Le seul endroit où je me rend pour le moment est le cabinet du kiné à raison de 3 fois par semaine et j'avoue que je ne me sens pas physiquement capable d'en faire plus pour le moment. Pour répondre à votre question concernant les associations pour personnes trans, j'ai déjà essayé aussi. Je me suis rendue à Bruxelles avec elle/lui et la prise de contact s'était très bien passée. Des propositions d'aide concrète ont été formulées mais il/elle n'y a jamais donné de suite. Pas envie ... Idem avec les rendez-vous pris chez le Professeur Jurysta, spécialiste du sujet et l'un des meilleurs chirurgien reconnu en Belgique en cette matière. Jamais elle/il ne s'est rendu(e) aux rendez-vous.
Je pense sincèrement au plus profond de mon coeur de maman avoir tout tenté mais je ne peuxni aller moi même aux rendez-vous, ni accepter (ou refuser) une aide à sa place.
C'est le désert dans ma tête, je n'ai plus aucune idée nouvelle et je suis de plus en plus pessimiste quant à un dénouement heureux. Je suis sur le grill en permanence en attendant que sonne le téléphone et l'annonce de son décès après une énième overdose.

Moderateur - 03/03/2016 à 18h58

Bonjour Manomie,

Ce que vous écrivez me fait sentir votre fatigue et votre angoisse. Alors comme nous ne pouvons pas faire grand chose pour elle/lui pour l'instant si elle ne veut pas se faire aider, je crois, je le redis, que vous devez vous recentrer sur vous et surtout vous reposer. Si vous ne pouvez pas physiquement bouger peut-être pouvez-vous appeler néanmoins nos collègues belges d'Infor Drogues à Bruxelles : 02 227.52.52 de 8h à 22h du lundi au vendredi et de 10h à 14h le samedi. Ils pourront vous écouter et peut-être trouver pour vous des ressources accessibles qui ne vous fatiguent pas plus.

Il y aurait peut-être un bénéfice secondaire à ce que vous "lâchiez un peu prise" sur le problème de votre fille/fils : cela ne placerait plus la solution, le recours, de votre côté mais du sien. Cela pourrait l'obliger à se poser la question de ce qu'il fait pour lui. Peut-être est-ce le sens caché des critiques de votre entourage sur le fait que vous ne voulez pas "l'abandonner" ? Ce n'est qu'une hypothèse mais sachez que, sans en fait "abandonner", pouvoir dire "c'est ton problème et je suis impuissante à le résoudre" peut être salutaire pour tous les deux. Ce n'est pas littéralement "abandonner" votre enfant car vous pouvez l'accompagner d'un "mais je t'aime, je ne te juge pas et je serai toujours à tes côtés le jour où tu demanderas de l'aide pour t'en sortir, tu peux compter sur moi". Simplement, vous signifiez qu'en attendant les conditions ne sont pas réunies et que vous vous êtes arrivée au bout de vos capacités.

Concernant votre fils, connaissez-vous ses amis ? Y en a-t-il avec qui vous pourriez parler pour qu'ils discutent aussi avec lui ? Ce que je note en tout cas c'est qu'il a eu un bon contact avec une association bruxelloise si j'ai bien compris et qu'il faut peut-être ressayer de faire en sorte qu'ils renouent le contact (pas vous avec eux mais lui avec eux). Après tout, c'est peut-être la perspective traumatisante du changement de sexe qui le bouleverse (ce sont les rendez-vous médicaux qu'il semble avoir surtout laissé tomber). Or, il n'est pas indispensable non plus d'en passer par là pour être garçon. Il y a des associations qui ne poussent en tout cas pas à cette opération.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 06/03/2016 à 13h47

Bonjour,
Il est réconfortant de sentir un réel intérêt de votre part pour tenter de me venir en aide et j'apprécie beaucoup.
En ce qui concerne Infor Drogues à Bruxelles, non seulement je les avais contacté mais c'est justement chez eux que j'ai eu droit au petit discours dont j'ai fait mention dans mon précédent message, à savoir : Madame vous racontez n'importe quoi, le GBL est une drogue festive qu'on n'absorbe pas seul dans sa chambre. Même si je suis vraisemblablement tombée sur une personne ignorante qui paraissait d'ailleurs très jeune (du moins sa voix l'était), vous comprendrez que je ne suis pas très enthousiaste à l'idée de les recontacter.
En ce qui concerne ses amies, je n'en connais qu'une seule qui parfois arrive à dialoguer avec lui/elle mais elle non plus ne parvient pas à la convaincre de se faire aider. A part elle, toutes les personnes qu'il fréquente sont eux aussi des consommateurs et je ne tiens pas vraiment à les rencontrer.
J'ai appris par hasard ce week-end que son dealeur a été condamné à deux ans de prison ferme lundi dernier et j'avoue que cela m'a fait plaisir. Il lui faudra peut-être un peu de temps pour en retrouver un autre.
L'association Arc en Ciel où je m'étais rendue avec lui/elle était tout à fait disposée à le recevoir, à l'écouter et à lui donner des infos sur ce qui était possible et utile dans son cas sans pour autant se focaliser sur une opération définitive. Quand nous sommes sortis de là, il était enchanté mais ça n'a duré que quelques jours et n'a jamais voulu reprendre contact avec eux. C'était il y a au moins deux ans déjà.
Je lui en reparle régulièrement mais me heurte à un refus à chaque fois que je lui suggère de reprendre contact.
Lors de sa très récente hospitalisation en soins intensifs, le médecin urgentiste a sollicité l'avis d'une psychiatre qui a estimé inutile de l'envoyer en cure. Alors puisque tout le monde baisse les bras avant même d'avoir essayé, j'ai de plus en plus souvent envie de faire de même.
Aujourd'hui je me pose la question de savoir si je ne devrais pas lui demander de partir vivre ailleurs tout en gardant un contact mais en subordonnant un éventuel retour à une volonté de se faire soigner. Bonne idée ou pas ?

Moderateur - 07/03/2016 à 16h17

Bonjour Manomie,

Tout d'abord il est regrettable que cela soit avec Infor Drogues que vous ayez eu cette expérience. Peut-être êtes-vous en effet tombé sur la "mauvaise" personne au mauvais moment. Cela nous arrive à nous aussi parfois de nous tromper. Je comprends tout à fait que cela vous ait refroidi. Cette association offre cependant la possibilité d'entretiens "face à face" ou peut au moins vous orienter vers une association proche de chez vous de soutien à l'entourage, si vous avez de la force à consacrer à cela bien entendu. Seriez-vous disposée à leur donner une seconde chance ?

Concernant l'avis du psychiatre dans le cadre de l'accueil aux urgences de votre fille/fis, il est compréhensible s'il/elle ne veut pas se faire soigner et parce que le produit principal est du GHB, une drogue pour laquelle il n'existe pas à proprement parler de protocole d'hospitalisation pour une dépendance. Cependant l'arrêt d'un usage régulier de GHB peut en effet bien nécessiter une "aide" à défaut strito sensu d'une hospitalisation. La "politique" d'hospitalisation dépend aussi en partie de l'établissement auquel on s'adresse et de l'évaluation de la situation. Je comprends également tout à fait que de votre côté vous soyez insatisfaite d'une telle décision et que vous préfériez avoir l'impression que l'on fait quelque chose pour votre fils/fille. C'est malheureusement le genre de frustration auxquels sont confrontés proches et parents lorsqu'il s'agit de soigner leur enfant. C'est là qu'une aide, un soutien, vous aiderait à comprendre, dépasser et gérer la situation autrement.

Enfin vous me demandez si vous devriez le/la laisser partir vivre ailleurs tout en gardant le contact et en subordonnant un éventuel retour à une volonté de se faire soigner. Je dois dire que c'est une décision qui vous appartient et qui dépend de ce que vous êtes prête à supporter. Comme je vous l'ai expliqué dans mon précédent post, "laisser partir", "lâcher prise" n'est pas forcément abandonner si cela est accompagné des bons mots et du bon état d'esprit. Cela peut lui permettre de se confronter à ses "vrais" choix, de se prendre en charge et de bouger "enfin". Mais d'une part cela suppose que vous acceptiez pleinement ses consommations, ses prises de risque et que se droguer puisse être son choix. D'autre part c'est sans garantie qu'il y ait un changement rapide de sa part ou même qu'il/elle fasse le chemin suffisant pour se dire qu'il/elle a envie de s'en sortir. Vous devrez gérer "l'angoisse" de ne plus avoir de nouvelles et de ne plus le/la voir aussi souvent. Vous devrez réellement renoncer à l'aider de votre propre chef pour ne lui offrir que l'aide qu'elle/il demande réellement. Enfin, s'il suffit à votre fils/fille de vous "promettre" de se faire soigner pour revenir chez vous mais que finalement il/elle ne le fait pas, que ferez-vous ? L'enjeu ne doit pas être qu'il/elle retourne chez vous mais plutôt que vous l'aidiez et le/la souteniez lorsqu'il/elle aura entamé des démarches. Fiez-vous au concret des choses plus qu'aux promesses.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 07/03/2016 à 19h19

Bonsoir,
Tout est dit. Les angoisses de ne plus avoir de nouvelles tous les jours, l'augmentation de la consommation, les promesses etc... je les ai déjà vécues puisqu'il y a eu une période de 4 mois l'année dernière pendant laquelle j'ai lâché. J'ai une petite maison en Crète et j'avais accepté de le laisser à la maison pendant mon séjour là bas où j'essayais de soigner mon genou en balneo. La maison a été vandalisée avec sa complicité : mes portes défoncées, mes bijoux volés et revendus, la voiture de mon mari volée et saccagée et j'en passe.
Mes voisins qui entretiennent la maison pendant mon absence m'ont immédiatement avertie et sont parvenus avec l'aide de la police à le déloger.
Après cette mésaventure, j'ai bloqué son numéro sur mon portable et j'ai tenu le coup 4 mois tellement j'étais choquée. Mais je suis finalement rentrée en Belgique et je n'ai pas tenu longtemps puisqu'à nouveau elle/il est parvenu à me convaincre avec de belles promesses. Voilà pourquoi j'hésite : même si je me sentais mieux au quotidien puisque je ne devais plus assister en direct à ses descentes en enfer, il n'en reste pas moins qu'il n'y avait pas un jour où je ne me posais pas la question de savoir si il /elle était toujours de ce monde. Et c'est atroce.
Depuis hier et pour la énième fois, portable et carte bancaire perdus. Mensonges sur mensonges quant aux circonstances de ces pertes et ça m'épuise.
J'ai demandé à son amie de venir et elle est venue hier et a passé la soirée et la nuit à la maison. Elle essaie de m'aider et ça me réconforte un peu même si les occasions sont rares puisqu'elle travaille.
Je ne sais pas si je trouverai le courage de refaire appel à une aide quelle qu'elle soit. Depuis toutes ces années, après tant de démarches et de tentatives, je ne ressens que colère et frustration contre toutes les personnes et tous les organismes contactés. Je vais y réfléchir.
Jusqu'à il y a peu, j'étais vraiment toute seule et cette sensation a diminué depuis que nous dialoguons. Rien que pour cela, je vous remercie.
A bientôt,

Moderateur - 09/03/2016 à 16h48

Bonjour Manomie,

Je vous en prie happy

Il est déjà tout à fait positif que vous ayez une alliée qui puisse aussi intervenir auprès de votre fils/fille. Cultivez cette relation car cela vous décharge malgré tout d'une partie de la pression que vous vous mettez vis-à-vis de lui/d'elle ou qu'il/elle vous met.

A la lecture de ce que vous avez écrit je renforce mon sentiment que vous gagneriez à avoir une aide pour vous, une aide psychologique si possible. Bien sûr pour soulager un peu votre détresse et votre angoisse, mais surtout, je crois, pour travailler sur le lien qui vous uni à votre fils/fille. Ce lien fait peut-être partie du "problème" global. En effet, les théories qui tentent d'expliquer l'usage de drogues chez un jeune mette souvent en avant l'impossibilité psychique émise inconsciemment par un parent à ce que le jeune en question s'émancipe et devienne adulte. Il est question ici de loyauté vis-à-vis de son parent afin qu'il ne s'effondre pas si le jeune partait réellement. Or dans le même temps ce jeune a l'impératif psychologique et biologique de s'émanciper pour devenir adulte. Le "départ" étant psychiquement impossible, l'usage de drogue peut être un moyen de "partir sans partir", c'est-à-dire d'aller dans un ailleurs libératoire et inaccessible au parent tout en maintenant un lien très fort d'angoisse et d'inquiétude avec le parent en question. Ce lien, par nature conflictuel, est une loyauté que le parent paye cher mais qui lui permet d'avoir l'esprit occupé à continuer d'être "parent", c'est-à-dire "mère poule" ou "papa poule" d'une certaine manière, au-delà de l'âge raisonnable et au-delà du raisonnable.

Je ne veux pas prétendre que c'est absolument ce dont il est question dans votre situation mais c'est ce que ce que vous avez écrit m'a évoqué. C'est donc une interprétation. Je crois que si vous voulez vous donner plus de chances d'aider réellement votre fils/fille vous devriez explorer cette piste à la lueur de votre histoire personnelle. Que se passerait-il psychiquement si votre fils/fille s'émancipait réellement ? Comment envisagez-vous de repasser de "mère" à "femme" ? Y a-t-il eu un incident, dans votre passé, pendant votre grossesse ou dans sa jeunesse qui ont provoqué chez vous l'angoisse d'une perte ou de ne pas avoir d'enfant ou cet enfant ?
L'objectif serait donc aussi de vous aider à dénouer le désarroi et l'angoisse qui vous enserre lorsque "l'oiseau n'est plus au nid" si je puis m'exprimer ainsi. Car cette angoisse il/elle la ressent aussi et il/elle peut très bien en être déstabilisé et, inconsciemment, vous le faire payer. Il est en tout cas clair qu'il/elle ne respecte pas votre chez vous tout en étant dans une séduction immense pour regagner vos faveurs.

Ne cherchez peut-être pas une aide pour lui/elle, ne cherchez pas à résoudre cette situation. Concentrez-vous sans doute plus sur ce qui pourrait vous aider à changer à votre niveau, que ce qui vous tient soit en lien avec ce que j'évoque ou que cela soit autre chose, cherchez une aide pour vous. Un/une "psy" sans doute, pas nécessairement en lien avec le secteur des addictions mais avec lequel/laquelle vous vous sentez à l'aise pour parler.

Cordialement,

le modérateur.

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