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Par Profil supprimé

Je suis maman d'un fils qui m'apprend etre addict à l'héroine puisqu'il ressent les effets de manque et nous demande de l'aide.
le lien n'est pas rompu entre nous bien que depuis quelques temps quand il venait nous voir il ne pouvait s'empecher de me faire sortir de mes gongs.

Entendre l'innentendable pour une maman.

Aujourd'hui les sms nous permettent de ne pas nous énerver lui et moi.

J'"ai peur pour lui je veux l'aider par ou commencer ......

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10 réponses


Profil supprimé - 02/03/2015 à 14h10

Bonjour,

La seule chose que je peux vous conseiller c'est de ne pas chercher à régler ce problème seuls. Vous n'y arriverez pas. Il faut que des équipes soignantes le prennent en charge.

Mon fils sort de 15 jours d'hospitalisation, qu'il a décidé lui-même. C'est important. Tant qu'il ne fait pas sa propre démarche pour se sortir de là, ça ne marchera pas.

Mon fils consommait de la cocaïne depuis 15 ans. Tout ce que nous avons tenté de faire pour lui faire prendre conscience qu'il se détruisait n'a eu aucun effet.

Un jour, récemment, il m'a appelée, encore une fois totalement défoncé, pour me demander de l'aide.

Lisez bien ce que vais écrire : j'ai dit non.

J'ai dit que j'en avais assez. Qu'il se débrouille tout seul. Ce fut très dur mais peut-être que mon instinct de maman a ressenti que c'était le moment de le mettre devant ses responsabilités. Il s'est fait hospitaliser, il s'est fait accompagner à l'hôpital par un copain. C'était SA décision, pas la mienne.

Pourquoi ne l'ai-je pas fait avant ? Sans doute parce que je ne le sentais pas.

Une fois qu'il était à l'hôpital, je suis allé le voir et je lui ai dit combien j'étais fière de lui, je ne l'ai pas lâché.

Il est sorti depuis plus d'une semaine maintenant. Je crois qu'il est sur le bon chemin. Il sait qu'on est là pour lui mais il sait aussi que c'est lui et lui seul qui détient les clés de sa réussite.

Profil supprimé - 02/03/2015 à 15h54

on a surement le meme parcours de parent.
Mon fils vient de me téléphoner il se trouvait dans une gare il descend dans notre ville il dit qu'il a failli mourir je lui ai répondu que je l'entendais mais que je ne pouvais pas l'aider s'il ne prenait pas la main que je lui tends.

Il est au plus mal psychiquement il pleurait il est a bout il me l'a dit il n'en peut plus il me l'a dit.

Je lui ai proposé de rentrer au chp le temps d'un sevrage avec accompagnement professionnel.Je lui ai dit aussi qu'il mourrait très vite s'il ne voulait pas le faire.

c très difficile pour moi pour lui pourvu qu'il me rappelle il a raccroché.

Si ce soir il m'appelle je l'accompagnerai sinon comme vous dites je ne peux rien de plus a part souffrir différemment mais quelle souffrance aussi.Je pleure a l'intérieur

Il court après de l'argent vous connaissez sureement je luis propose la vie seulemetn s'il le décide lui .
c ce que je lui ai dit c lui seul qui choisira de vivre comme vous me l'expliquez.

Je le savais mais comme vous j'attendais quoi je ne sais pas je n'"ai pas pu l'arréter depuis son adolescence mais est ce que j'aurai du ou pu le faire interner d'office ?????quelle souffrance

Profil supprimé - 02/03/2015 à 17h04

il me rappelle a nouveau et m'explique qu'il doit de l'argent a quelqu'un.On nage vraiment dans une fiction mais bien réelle.
Je fais attention tout est comme pesé il est tellement fragile a bout mais il n'a pas coupé le lien le seul lien qu'il lui reste qu'il me reste face a la drogue face a cette drogue.


quand j'ai pu lire votre message cela m'a fait comme une bouée que l'on me présentait. Je me sens si mal je l'aime tellement et de l'entendre souffrir autant c tellement dur.

Il me dit qu'il a failli mourir il y a deux jours.
Ce matin j'ai cherché sur internet et j'ai pu lire que les mélanges entre subutex et diazepane étaient plus que dangereux.

Il me dit mais je le savais pas.

C alors que je lui ai dit voila une raison de rentrer a l'hopital car tu vois il y a bien des choses que tu ne sais pas meme si tu connais les effets tu ne connais pas toutes les interractions entre tout ce que tu prends.

Pourvu qu'il fasse comme votre fils pourvu qu'il accepte de rentrer quelques jours pour faire un bilan et etre accompagné vers la vie sa vie a nouveau sinon j'ai peur tellement peur.

Quel age a votre fils le mien 26 en juin trop jeune pour mourir je lui ai dit pourvu qu'il accepte cette évidence.je ne veux pas le perdre

Moderateur - 02/03/2015 à 17h55

Bonjour Violette66,

Je crois que le sens de ce que vous dit Slpdaoydter c'est que le "lâcher prise" au moment décisif est important, et en même temps c'est très difficile à assumer pour une maman inquiète. Lorsque la demande d'aide arrive on s'imagine facilement devoir se mettre en quatre pour que son enfant aille se faire soigner : prise de contact et de rendez-vous "à la place de..." avec le centre de soins, hébergement d'urgence, prêt d'argent éventuellement, etc. Mais parfois effectivement lui renvoyer qu'il y a des solutions mais que c'est à lui de les saisir responsabilise et le renvoie à sa propre motivation.

Honnêtement, on ne peut pas juger de la sincérité véritable d'une personne dépendante à l'héroïne et qui est en manque. Son engagement dans ce qu'il dit peut se tester par le biais d'un renvoi vers lui même sous la forme de ce "débrouille-toi" qu'a formulé Slpdaoydter. Mais notez qu'elle a su faire quelque chose d'extrêmement important ensuite : aller le voir lors de son hospitalisation et lui dire qu'elle était fière de lui, c'est-à-dire du choix qu'il avait su faire. Lui dire de se débrouiller n'était en aucun cas un "je te laisse tomber" mais plutôt un "je ne suis pas/plus compétent(e) pour résoudre ton problème et il faut que tu te débrouilles".

Ce que vous pouvez faire je crois c'est le renvoyer à lui même tout en lui donnant notre numéro pour que nous trouvions une structure de soins près de chez lui. Ou alors, sur ce site, dans la colonne de droite ci-contre (en haut), la carte de France stylisée donne accès à nos adresses utiles qui contient la liste de ces centres de soin. Les Centres de soins, d'accompagnement et de prévention des addictions (Csapa) lui permettront de bénéficier d'un suivi au long cours, d'un traitement de substitution ou d'un sevrage, le tout gratuitement. Il y a sans doute aussi un Csapa proche de chez vous. Ne vous privez pas d'y aller aussi pour vous même, pour prendre des renseignements et vous faire conseiller sur la marche à suivre. C'est également gratuit pour l'entourage.

Quelques mots sur l'héroïne : c'est une drogue dangereuse mais non toxique. Elle est dangereuse parce qu'elle peut provoquer des overdoses mortelles si trop d'héroïne est prise pour ce que peut supporter le corps. Cela arrive notamment chez les débutants mais aussi chez les usagers aguérris qui reprennent leur consommation d'héroïne après un sevrage. Elle n'est cepandant pas toxique dans le sens où ni le foie, ni un autre organe n'ont à souffrir d'un usage à long terme de cette drogue. Ce sont plutôt les "à côtés" qui dégradent la santé : modes d'usage dans des conditions d'hygiène médiocres, injections répétées (il n'est pas obligatoire de s'injecter cette drogue pour en prendre), dénutrition dû à un mode de vie cahotique, etc. Les ruptures brutales de consommation suivies d'une re-consommation sont donc les situations les plus dangereuses. C'est pour cela qu'arrêter se construit, s'accompagne mais aussi que souvent les médecins préfèrent proposer la substitution (buprénorphine ou méthadone) en premier lieu plutôt que le sevrage. Ces traitements de substitution permettent de ne plus prendre d'héroïne sans éprouver de manque mais ils prolongent la dépendance et n'évitent pas, un jour, de devoir faire un sevrage. Entretemps cependant, l'idée est que votre fils puisse faire le deuil des opiacés et reconstruire sa vie.

Sachez aussi que le manque d'héroïne, aussi spectaculaire et douloureux qu'il soit, n'est pas mortel pour celui qui le vit et dure environ 5 jours.

Pour conclure, qu'elles soient hospitalières ou en ambulatoire dans un Csapa, les aides existent pour votre fils mais aussi pour vous en tant que parent. Renvoyer votre fis à sa propre volonté d'arrêter en ne l'aidant pas frontalement peut être une bonne idée. Mais maintenir le lien, soutenir les efforts, montrer votre fierté s'il se bat est tout aussi important. Ce qui est difficile c'est de pouvoir assumer de dire "non" sans garantie que cela aura le résultat escompté. Cependant cela a parfois, oui, de bien meilleurs résultats que d'aider à tout prix parce que c'est aussi, si c'est bien amené, une déclaration de confiance envers ses capacités à s'en sortir.

J'espère que cela évoluera positivement.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 02/03/2015 à 18h30

je vous remercie de votre réponse.

Je l'ai eu au téléphone il voulait parler me raconter pourquoi il faisait ce qu'il faisait.....Je sais que c une mauvaise excuse qu'il m'a raconté "je dois rembourser un gars qui me fait confiance .......

Je lui ai dit mais si tu es mort tu ne pourras pas le rembourser alors commence par te soigner toi pour gérer ta vie.
Je ne peux pas comme faire le sevrage a ta place je le sais il le sait.

La stucture de soins il la connait déja son frère cadet y a travaillé dans un autre service 2 ans alors il peut y rentrer c a 20 kms de chez nous.Il dit qu'on va lui mettre une camisole chimique mais ce qu'il prend c la meme chose alors je lui ai dit que pour aller mieux et pour vivre il vaut mieux passer une dizaine de jours au chp.

Merci de me rassurer quant au fait qu'il ne mourra pas s'il est en manque avec ses éffets je ne le savais pas je pensais que le coeur pourrait s'arréter une crise cardiaque.Il me dit avoir des convulsions c de la folie tout ça quel danger jusqu'ou devra t il descendre pour accepter de se soigner a l'hopital.

Son père me reproche de ne pas avoir écrit au procureur de la république afin d'ordonner un internement d'office.
Est ce que d'autres l'ont fait est ce que ça se fait doit on le faire ??????
Je dois bien trouver une solution.Ca n'existe pas ??????

Que disent les statistiques svp sur 100 personnes dépendantes combien meurent combien arrètent.

JE lui ai dit que lui seul pouvait décider que nous serions toujours là mais que nous ne pouvions pas plus que l'aimer et espérer qu'il entre a l'hopital.

Est ce que j'ai tout fait ???????

Profil supprimé - 02/03/2015 à 21h45

A Violette66

Mon fils a 33 ans. Il a deux enfants adorables et une compagne qui est toujours à ses cotés malgré les terribles moments qu'elle a passés.

Nous avons pallié à tous ses manquements en croyant, à chaque fois, que c'était la dernière.

Il gagne très bien sa vie mais il a quand même fallu l'aider à payer ses dettesà son dealer.

Je ne regrette rien parce que c'est mon fils et que ce que nous avons fait, c'était parce qu'on croyait l'aider.

Mais cette saloperie de drogue est plus forte que tous les "bonnes résolutions" qu'il nous assurait vouloir prendre. Il nous a menti, manipulés et, à chaque fois, on y croyait.

Ce que j'ai fait, quand j'ai dit STOP, c'est venu de mes tripes. Je n'ai pas calculé le moment où ça arriverait mais c'est arrivé et même si ce jour là j'étais très mal et très inquiète, j'étais totalement consciente qu'il n'y avait pas d'autre solution.

Je peux comprendre que vous n'en soyez pas encore là. Mais sachez que nos enfants ne sont plus les mêmes lorsqu'ils sont sous l'emprise de cette merde. Il ne faut pas croire tout ce qu'ils nous disent.

Comme l'a dit le modérateur, il ne s'agit pas de les abandonner. Il ne faut pas les juger non plus. Il doivent savoir qu'on est là, qu'on sera toujours là pour eux mais que nous avons nos propres limites et que la seule façon de les aider, c'est de les laisser prendre leur propre décision et de faire confiance aux professionnels qui les prennent en charge.

Il vous faut beaucoup de force et de courage pour ça mais ça vaut la peine.







Profil supprimé - 03/03/2015 à 11h46

On est passé dans une autre dimension faite d'angoisses de peur.

C est la première fois qu'il nous appelle tant en larmes jusque là avant l'héroine il gérait tant faire se peut ses choix.Avec le temps on a fini par lacher prise car le téléphone ne sonnait plus pour nous avertir d'un accident x ou y.


On, a fini par lacher prise mon mari et ses deux freres et moi il a continué sa vie et nous la notre tant faire se peut pour moi surtout.

La force je l'ai reçue des deux autres enfants dans leurs yeux je voyais bien qu'il ne me laissaient pas le choix ils attendaient que j'aille bien alors j'allais bien pour eux ils sont aussi important que leur frère.
Et puis ils calmaient mes angoisses puisqu'ils n'en avaient pas c que tout allait pas si mal.....

Ce gamin là m'empeche de resentir les effets du soleil en ce moment surtout il m'innonde le coeur de larmes.
J'ai la chance si on veut de travailler sept jours sur sept et la malchance aussi car je ne peux pas non plus etre disponible plus que par sms.
Mais c dur devant les clients car les larmes de l'intérieur débordent des fois.Je suis enrhummée ça passe.
Et si je ne travaillais pas comment rester a attendre et puis c vrai attendre quoi????

C'est dur de lacher prise c dur de vivre Je suis encore trop envahi par ses pleurs au téléphone.
Par contre je gère mes larmes quand il m'appelle je ne lui ai pas dit combien on est malheureux nous aussi faut il lui dire ?????

Il souffre tellement lui aussi tellement plus que nous mais c lui qui nous fait subir ces mauvais choix depuis si longtemps.....

Moderateur - 03/03/2015 à 12h20

Bonjour Violette,

Rencontrer ses propres limites et lâcher prise est difficile tellement l'angoisse de la mort éventuelle de votre fils ou de l'agravation de ses problèmes prend le dessus. Si vous aviez l'aide d'un professionnel il pourrait vous aider à étayer vos décisions, à vous rassurer. Il pourrait vous permettre de pleurer de tout votre coeur sans retenue et de reprendre pied. Je vous conseille à vous aussi de rechercher un Centre de soins, d'accompagnement et de prévention des addictions (Csapa) car ils aident gratuitement l'entourage. Vous pouvez y rencontrer un psy. Mais un psy dans le privé c'est tout à fait correct aussi (mais payant).

En tout cas ce que vous répondez à votre fils, qui tend à le renvoyer à ses propres choix, est a priori plutôt la bonne voie. Vous pouvez tout à fait lui dire que vous êtes malheureuse, si vous pouvez lui dire en même temps que vous ne lui en voulez pas. Identifiez aussi peut-être que ce sentiment est nourri par votre inquiétude pour lui et que vous avez besoin qu'il vous rassure. Demandez-lui de vous rassurer.

En revanche "écrire au procureur" n'est pas spécialement une bonne idée car vous ne savez pas jusqu'où il pourrait engager des poursuites judiciaires contre votre fils. C'est vrai cependant qu'il dispose de la possibilité de lui proposer une "injonction thérapeutique". Mais cette injonction comporte une obligation d'assiduité plus que de résultats et ce qui compte réelleement pour se sevrer d'une drogue c'est la prise de décision personnelle d'arrêter.

Enfin, le recours à une "camisole chimique" n'est pas le seul choix qui s'offre lorsqu'on veut abandonner l'héroïne. C'est peut-être le choix des établissements psychiatriques mais ce n'est pas obligatoire. Si le centre auquel vous pensez fait peur à votre fils peut-être peut-il nous appeler pour qu'on lui trouve d'autres adresses. L'hospitalisation n'est même pas indispensable. Ce qui est plus indispensable c'est qu'il prenne ses décisions, qu'il fasse des projets qui le sortent de la drogue et qu'il s'inscrive dans un suivi au long cours pour faire le deuil de la drogue, résister à la tentation d'en reprendre et se reconstruire. Malheureusement personne n'a réellement la main sur le bouton déclencheur de ces décisions. Le fait d'en parler avec lui peut 'laider cependant à avancer. Alors maintenez le lien avec lui.

Bon courage,

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 03/03/2015 à 12h57

je lis, je cherche, je me relis, je vous relis ........

Je commence a esperer que ce n'est pas toujours mortel et que c'est aussi une drogue comme les autres puisque les histoires racontées se passent dans le temps et toujours aujourd'hui.

Excusez moi je pensais que la fin était proche toute proche mais peut etre que non ?????

Il peut encore vivre avec cette merde et peut etre que les effets négatifs cette obligation de chercher une dose tout les 6 heures pour ne pas suporter les effets dévastateurs vont l'amener a se faire soigner a entendre...

excusez moi je dis surement que des conneries je ne sais pas je ne mise pas sur l'avenir jusqu'a vous avoir lu je pensais que tout était fini déja....

Je vais rebondir différemment je vais etre plus confiante evers lui tant qu'il vit je peux espérer c tout.
Je dois le faire

Je vous lis avec attention aujourd'hui comme hier je ne suis pas assez forte pour vous positiver mais sachez que je suis attentive aussi a votre histoire.merci a vous toutes ça fait du bien d'oser écrire quand parler n'est pas possible.merci

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