Profil supprimé - 19/01/2016 à 09h50

Bonjour,
Je suis partie à 17 ans de chez ma mère moi aussi. J'ai aussi perdu mon père jeune. J'ai consommé pendant 28 ans du cannabis. Je ne sais pas quoi vous dire, à part que c'était trop dur et que le cannabis m'a empêché de me suicider. Quand ma mère cherchait une solution pour m'aider, je ne voyais que son envie de m'abandonner. Je ne comprenais pas ses attentes vis à vis de moi. Je voulais juste me défoncer toute la journée pour oublier mes malheurs. Je suis de tout coeur avec vous, en espérant que vous retrouverez votre fils, sans attendre 28 ans.

Profil supprimé - 19/01/2016 à 17h06

Bonjour,

Je n'ai pas perdu mon père mais mes parents on divorcés quand j'étais très jeune (2 ans). J'en ai très longtemps voulu à ma mère, à vrai dire, nos relations n'ont commencé à s'améliorer que l'an dernier... (et j'ai 23 ans...)

Je suis passé par beaucoup de phases (fuite, violence, insultes, silence radio, reproches...) et ce qui a commencé à améliorer les choses c'est que nous sommes tous les deux aller voir son psy afin de se dire les choses avec un tiers qui permettait de temporiser, traduire, calmer les tensions. De là, le dialogue a commencé à être plus efficace et moins conflictuel.

Vu ce que vous racontez, je penses que votre fils a beaucoup de mal à faire le deuil de son cousin et son père (ce qui peut se comprendre) et cherche un moyen de ne plus y penser (le cannabis) et un fautif (vous). Ce ne sont que des moyens de défense dont il n'a surement pas conscience.

Je ne peux que vous conseiller de lui parler, de ce que vous voulez pour lui (son bien), lui dire qu'en tant que mère vous comprenez qu'il n'aille pas bien et que vous voulez l'aider à aller mieux même si pour ça, il faut parfois être blessante. Bref, il faut rétablir une véritable communication. Ma mère est passé pas un long courrier et nous avons échangé par mail pendant au moins 6 mois avant de pouvoir se revoir mais au bout du compte, ça s'arrange. Je vous conseille aussi, si ce n'est pas le cas, de lui proposer d'aller voir un(e) psy (avec lequel il se sent bien) qui pourra l'aider à faire le deuil.

En espérant que ces conseils pourront vous aider à renouer avec votre fils et qu'il ira mieux par la suite. Bon courage et bonne continuation.

Profil supprimé - 26/01/2016 à 17h55

Merci de vos réponses, malheureusement les choses ne font qu empirer depuis mon 1er message. Mon fils a déclaré ne plus jamais vouloir me revoir. Il vient à la maison en mon absence et y prend tout ce qui peut être revendu. Les seules fois où il accepte de me voir c est pour me demander de l argent. Je ne le reconnais pas, je vois bien qu'il est sincère dans tout ce qu il dit ressentir, et qu il souffre. Le problème, c'est que sa perception de la réalité est tellement différente de celle de tout son entourage. Il se dit abandonné, pas aimé, il ne fait confiance qu à des personnes qu il ne connaissait pas la veille encore... Il croit vraiment à tout ce qu il dit. Si seulement je pouvais le convaincre d aller voir un médecin ou un psychiatre... Si seulement il savait à quel point je l aime, à quel point je désire l aider ! Mais il est convaincu du contraire... Qu est-ce qui pour vous, dans votre histoire, vous a fait comprendre que vos proches vous aimaient et qu ils avaient peur pour vous ? Quels sont les mots, ou les actes, qui vous l ont fait comprendre ? Il me semble que je dois faire le contraire de ce qu il attend de sa maman pour qu il me rejette à ce point... Je sais bien que les histoires de chacun sont particulières et différentes, mais le sentiment d'être abandonné me paraît être un dénominateur commun... J'ai tout cet amour qui ne sert à rien, et qui manifestement le blesse, je voudrais tant que mon amour soit un phare dans la tempête, un repère immuable... Et surtout que ça lui fasse du bien plutôt que le faire souffrir.
Vos témoignages me sont précieux et m aident à mieux le comprendre, j'ai si peur de le perdre

Profil supprimé - 27/01/2016 à 22h37

Avec les années et le recul, je me suis rendue compte que je préférais penser que ma mère était la source de tous mes problèmes. Mais la vérité était que je me sentais tellement nulle, par rapport à elle. Ma mère est une guerrière en vérité. Elle sait se sortir de toutes les situations difficiles. Je voulais me détruire et disparaître pour lui éviter de me voir partir en vrille. Je voulais qu'elle pense que je la déteste pour qu'elle m'oublie plus facilement. Mais à l'époque je ne m'en rendais pas compte. J'aurais voulu que mon père vive et que ce soit elle qui soit morte, et je n'assumais pas ces pensées horribles.