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Compagnon consommateur occasionnel

Par Profil supprimé

Bonjour,

Je suis en couple depuis 2 ans avec un homme de 31 ans (j'en ai 33) et qui a un passé de toxicomanie (cocaine et héroïne).
Il était sevré mais a fait une première rechute en mai dernier (consommation de cocaine et d'héroïne en "snif"blunk.
Je lui ai laissé une chance.
Depuis quelques mois il a reconsommé occasionnellement de la cocaine (je l'ai trouvé endormi sur le canapé du salon avec de la cocaine sur la table) et aujourd'hui il m'a avoué avoir consommé de l'héroïne.
Je suis extrêmement anxieuse. Et je ne supporte pas sa consommation. Je ne lui laisse pas le choix, pour moi c'est tolérance zéro.
Je l'ai accompagné 2 fois dans un centre.
Nous avons eu une conversation calme ce soir. Je lui demande un arrêt définitif. Il me dit se rendre compte maintenant qu'il est prêt à vraiment arrêter.
(En mai dernier il n'était apparemment pas si convaincu).
Je me sens perdue et extrêmement choquée et anxieuse.
Je ne connaissais pas du tout cet univers avant de le rencontrer.
J'ai des sentiments pour lui et je ressens une part de responsabilité. Mais je ne peux plus supporter sa consommation, même occasionnelle.
Je suis épuisée nerveusement.
Merci pour votre aide et vos conseils.

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7 réponses


Moderateur - 06/04/2018 à 08h46

Bonjour L.,

Vous n'avez pas eu de réponse et malheureusement cela fait déjà un certain temps que vous avez posté ici. Comment cela a-t-il évolué ?

Je crois que l'embarras à vous répondre tiens à votre position intransigeante. La "tolérance zéro" cela ne marche en général pas car les toxicomanes sont dans une dépendance qui est plus forte que leur volonté. Même s'il vous fait de belle promesses, dans lesquelles lui-même veut bien croire d'ailleurs, il n'est absolument pas certain qu'il puisse les tenir.

Se sortir de la drogue prend du temps et nécessite souvent de l'aide. Il y a des hauts et des bas mais rarement de situation "miracle" où du jour au lendemain la personne arrêterait la drogue pour toujours.

Pour mieux gérer cela et être moins épuisée vous pouvez vous appuyer sur les professionnels d'un CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie) qui vous recevront gratuitement en consultation. Ils vous informeront et vous conseilleront.

Vous trouverez les coordonnées du CSAPA le plus proche en utilisant notre rubrique "adresses utiles" ci-contre (sous la carte de France) ou en appelant notre ligne d'écoute (0 800 23 13 13, gratuit et confidentiel).

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 06/04/2018 à 10h32

Merci de votre réponse.
La situation s'est détériorée entre nous et la violence et les mensonges n'ont fait qu'empirer la situation.
Je suis bien consciente que l'addition est une maladie.
J'ai décidé de mettre un terme à cette relation.
C'est une décision difficile à prendre et à tenir. Mais je ne peux pas faire le travail à sa place et depuis un an j'ai déjà entrepris par deux fois des démarches pour l'accompagner.
Apparemment il semble avoir pris conscience qu'il avait besoin d'une aide et d'un. accompagnement solide pour s'en sortir (il niait beaucoup jusqu'à présent et je pense que la consommation n'était pas occasionnelle mais bien réguliere).
Je souhaite sincèrement que cette fois ci lui servira d'électrochoc et l'amènera sur le chemin de la guérison.
J'espère sincèrement lui avoir apporté cette prise de conscience et quelque chose de positif donc.
J'ai encore beaucoup de culpabilité et le sentiment de l'avoir "abandonné", j'ai conscience que j'ai beaucoup d'empathie (trop?).
J'en suis venue à la tolérance zéro car les conséquences multiples et cumulées de sa consommation ont eu trop d'effets négatifs.
Je n'ai peut être pas eu la bonne réaction, quand je vous lis parler de "position inransigeante" cela refait venir à la surface la culpabilité que je ressens.
Mais j'étais arrivée bien au-delà de mes limites: comportement violent physique et verbal quotidien, mensonges, me doit de l'argent, m'accusait et me faisait des reproches sur mon comportement quotidiennement, me harcelait par téléphone quotidiennement...
Je suis suivie par une psychologue en cabinet privé, elle a travaillé en addictologue (c'est un hasard). J'ai parlé avec elle du fait d'aller consulter dans un centre d'addictologir (on m'avait proposé un rendez vous une fois où
j'étais venue prendre conseil), elle pense qu'il est peut être mieux que je me concentre sur mes problèmes (trouble anxieux) et non pas sur l'addiction qui ne fait pas partie de moi.
Je vous remercie sincèrement d'avoir pris le temps de me répondre.
Cordialement

Moderateur - 06/04/2018 à 10h58

Bonjour de nouveau,

Merci pour votre réponse.

Ne culpabilisez pas car il y a une grande différence entre avoir une position intransigeante par principe, impression que j'ai eu, peut-être un peu trop rapidement, à la lecture de votre premier texte et avoir une position intransigeante pour mettre des limites à ce qui se passe et se protéger.

Vous avez mis des limites et c'est plutôt un signe de bonne santé de votre part même si cela ne vous épargne pas la souffrance et la "culpabilité". La violence physique et verbale est inexcusable et vous n'avez pas à la subir. En ne l'acceptant pas vous avez fait preuve d'une grande force et vous avez donné l'opportunité à votre ex compagnon de se repositionner. Comme vous le dites cela peut lui servir d'électrochoc mais si cela n'arrive pas ce n'est pas votre faute non plus.

Vous prenez soin de vous, continuez dans ce sens. Sa maladie ne dépend pas de vous, que vous soyez à ses côtés ou non.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 06/04/2018 à 12h07

Merci pour votre réponse et votre réactivité.

Lorsque nous nous sommes rencontrés il ne m'avait pas caché son passé de consommateur (ancien teuffeur). Je n'avais pas eu de remarques particulières, car cela faisait partie (selon ses dires) de son passé.
Quelques mois plus tard il m'avouait consommer encore "de temps en temps", et malgré notre relation qui avançait et progressait, et qui lui apportait des choses positives, sa consommation a repris, ou s'est accentuée.
Aucun projet n'aboutissait entre nous.
Avec du recul je considère que cette relation était composée de 3 "entités": lui, moi, la drogue. Et elle a toujours eu le dessus sur moi.
Je pense avoir agi à temps, avant que des projets comme celui de faire un enfant, se concrétise.
J'ai beaucoup de tristesse pour lui, de la colère envers son comportement mais de la tristesse car je suis persuadée que derrière l'addiction il y a une personne intéressante et qui en vaut la peine. Je me sens impuissante mais je suppose que cela fait aussi partie de votre métier.
La personne qui m'avait reçu à l'accueil du centre d'addiction m'avait bien expliqué que la place de soignant ne pouvait pas aller contre la volonté du patient.
Cette réalité n'est pas évidente à mettre en application mais je pense qu'elle est nécessaire.
Merci pour vos mots.
Cordialement

Profil supprimé - 03/05/2018 à 17h10

Bonjour L,

Je comprends très bien ta position car j ai vécu la meme chose que toi à quelques différences près.

Quand je me suis suis rendu compte que mon copain n'était pas aussi avancé dans sa guérison ça a mené a des gros clash.

J ai voulu le quitter plusieurs fois sans y arriver définitivement. Il arrivait toujours à retourner la situation par le mensonge et la manipulation.

Il a fini par prendre ses distances en rencontrant quelqu un d autre. Nous sommes toujours en contact car c est récent. Et au lieu de se remettre en question , il m affirme que je n ai pas su l accepter tel qu il était. Il me dit que sa nouvelle partenaire l accepte à 200 pour cent.

Il m a fait vivre un peu un calvaire. Je ressors usée de cette histoire.


Profil supprimé - 11/05/2018 à 03h58

Je vis la même chose c'est usant, on se met des barrières pour se protéger de cette situation ,la violence et les mots sont passés lors de la dernière crise, en général ça dur 3semaines entre chaque , avec toujours l'espoir qu'il n'y en ai plus jamais.. c'est faut ,ce sont des périodes,on se repose tous pendant cette période..on est en spectateur de la vie quand papa nous fait son cinéma pour nous faire espérer un changement, nous refaire sourire une fois,se faire pardonner pour mieux recommencer..
j'attends le premier rdz vous chez la psy pour notre fils avec espoir qu'il ne souffre plus des crises de son père,notre fille est plus petite et montre pas sa souffrance.. je l'ai protégée +, je me sens coupable, il n'est jamais violent sur les enfants, un peu avec moi mais moi aussi quand il voulait partir je ne voulait pas le laisser aller chercher sa merde ,mais ça sert à rien ..enfin je sais pas ..et blesse verbalement,parle tout seul,pense beaucoup trop,il cherche un peu de mon aide mais l'aide du produit est disponible tout de suite et j'avoue que je suis fatiguée je sait qu'il en prend et qu'il sera mieux un moment.. ça me soulage aussi..
Les enfants voit papa rouler un pétard ça ne me dérange pas, pour le reste il le fait plus discrètement, on a vécu longtemps une histoire , avec le produit lui et nous, je tue le temps en lisant les témoignages et ceux des enfants de consommateurs me touchent beaucoup.. j'espère que leur père ne banalise pas trop la consommation et qu'il partagera ses expériences pour les aider à grandir tranquillement , papa est malade , mais quand il part il ne va pas chez le bon docteur..
J'aimerais beaucoup que le produit fasse ses valises ,si tu lis ça je sais que tu vas rire mais je t'aime et tu sais que j'ai parfois raison pour les conneries de la vie..l'heure du réveil bientôt ,combien de temps sans en avoir envie, j'ai eu ces envies un moment, ce n'était pas des envies c'était une évidence.. ça passe avec les enfants et avec du temps très beaucoup de temps, je regrette le temps gâché et lui aussi regrette des fois sa vie , je lisais un parent écrire que c'est un suicide lent..les bons moments viennent et repartent , prenons ceux là mais si les moments pénibles sont trop présents ,prends ta décision, c'est ce qu'on me conseil.. alors j'ai choisi de penser aux enfants le + possible et oublier ces mots drogues et dépendances.. bonne journée

Profil supprimé - 23/06/2018 à 12h21

FGHJ votre témoignage me touche énormément ....
J'espère ne pas tomber dans la même situation que vous (le temps le dira).
En tout cas tout plein de courage vous le méritez tellement.

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