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Bouteilles cachées-mensonges

Par Alcool Info Service

Je vis depuis deux ans avec un homme. J’ai remarqué assez vite qu’il buvait tous les soirs. Se faire un petit apéro. Et me suis vite rendu compte qu’il ne pouvait s’en passer. Après avoir longtemps insisté il reconnaît son problème. Mais je crois que c’est pour me faire plaisir et me faire croire qu’il prend le probleme en compte. Mais il ne fait rien. Il continue d’acheter de nombreuses bouteilles. Et malgré mon témoignage d’aide, de soutien, lui disaient qu’il n’a pas à se cacher. Que je le juge pas. Je retrouve des bouteilles sans cesse cachées. Je l’ai mis devant le fait accompli, et ce sont bien sûr de vieilles bouteilles qu’il a oublié. Sauf que je sais que non. Je l’ai confronté à la caméra qui montre qu’il cache ses bouteilles et la situation s’est retourner en me disant que je lui faisais ps confiance (ps faux mais pas pour rien) et aujourd’hui encore j’en retrouve 3 dans ses affaires. Il me dit chaque semaine que la suivante il arrête, qu’il appellera pour être aidé. Il l’a promis à ses parents, mais les verres se poursuivent et de plus en plus de bouteilles sont cachées. Comment l’aider? Théoriquement je ne devrais pas lui avoué que j’ai trouvé ses bouteilles, mais comment l’aider. J’essaie de faire en sorte qu’il avoue de lui même. Mais on répond toujours qu’il n’a plus de cachette. J’ai besoin d’en parlé. Et vu qu’il se ferme quand je lui en parle, j’ai besoin d’avoir un avis extérieur. Quand je lis sur les forums, nous sommes loin des difficultés de certains. Il n’y a pas de violence. Mais l’addiction est la. Merci

Mise en ligne le 31/07/2024

Bonjour,

Votre message décrit bien les mécanismes en jeu dans un contexte d’addiction.

Certainement que votre compagnon arrive à admettre qu’il y a une perte de contrôle avec l’alcool. Pour autant, admettre ne signifie pas nécessairement que la personne soit prête au changement. L’ambivalence est un aspect que l’on retrouve souvent dans des situations de dépendance. C’est-à-dire qu’une part de la personne a conscience de l’existence d’un problème, mais une autre plus influente, tire encore "bénéfice" de la consommation.

Par ailleurs, il n’est jamais aisé d’admettre sans honte, l’incapacité à reprendre le contrôle des consommations.

Une dépendance se nourrit bien souvent de difficultés plus ancrées et profondes. Celles-ci sont souvent d’ordre psychologique, émotionnel ou affectif. Le fait de se tourner vers un produit est sans doute le moyen qui lui permet de parer à une fragilité ou un inconfort (psychologique, émotionnel). A l’image d’une béquille, le produit est envisagé comme une solution qui soulage.

Le fait de vouloir confronter votre compagnon en le poussant à avouer ses consommations cachées, peut s’avérer contre-productif. Cela peut générer malgré vous, une attente forte qui peut être source de stress. Or, l’on sait que les émotions jouent un rôle dans le recours au produit.  

Il est compréhensible que vous ressentiez le besoin d’en discuter avec lui, mais il semblerait qu’il n’en soit pas encore là.

Peut-être pourriez-vous aborder davantage ce qui est sous-jacent à ses consommations. Quels sont les effets recherchés, quelles fonctions ont les consommations dans son quotidien, en quoi est-ce aidant pour lui au-delà de la dépendance, etc.

Le fait d’être à son écoute, en empathie, sans jugement est déjà une aide considérable. Nous comprenons que sa situation vous inquiète et que vous aimeriez sans doute faire plus encore.

Cependant, seul l’usager peut décider pour lui-même. Les processus de prise de conscience et de remise en question peuvent être longs et sont fonction de la personnalité et du parcours de la personne. Ainsi, l’entourage n’a pas le pouvoir ou l’influence de changer ou d’accélérer ces processus qui sont propres à chaque individu.

Si vous le pouvez, faites-en sorte de dialoguer sans qu’il ne se sente jugé, dévalorisé ou contraint. Vous pouvez également lui dire ce que ça provoque chez vous en termes de préoccupations, d’interrogations sans le culpabiliser mais en exprimant vos ressentis propres.

Pour davantage d’informations et pour vous aider dans votre réflexion, nous vous joignons en bas de page, quelques rubriques issues de notre site internet de conseils à l’entourage.

Par ailleurs, si cette situation est source de souffrance et d’incompréhension pour vous, il est possible d’en parler avec d’autres interlocuteurs. Ce peut être des proches de confiance ou des professionnels de soin.

Il existe des consultations destinées à l’entourage de personnes dépendantes. Elles ont lieu au sein de Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Médecin addictologue, psychologue, infirmier reçoivent toute personne concernée directement ou indirectement par une dépendance. Les rencontres permettent une écoute, des conseils et un soutien adaptés pour vous aider dans ce contexte.

Ces consultations sont individuelles, confidentielles et gratuites.

Si cela vous intéresse, nous vous transmettons en bas de page deux orientations possibles en CSAPA qui reçoivent les proches.

Sur notre site internet, vous pouvez aussi échanger avec des internautes qui connaissent des difficultés similaires aux vôtres sur le « forum des discussions pour l’entourage ». Tentez de vous appuyer sur cet outil car il est aidant et permet un partage d’expérience et du soutien. Vous trouverez ce lien en bas de page.

En attendant, si vous ressentez le besoin d’échanger avec un écoutant, notre service est accessible au 0980 980 930 (appel anonyme et non surtaxé), tous les jours de 8h à 2h. Egalement par tchat via notre site internet de 14h à minuit du lundi au vendredi et de 14h à 20h le week-end.

Bien à vous

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures


Association Addictions France- Csapa de Paris (CAP 14)

5 bis, rue Maurice Rouvier
75014 PARIS

Tél : 01 45 40 65 68
Site web : www.addictions-france.org/etablissements/csapa-de-paris-14em
Accueil du public : Consultation sur rendez-vous les : Lundi-Mardi et Jeudi : de 9h30 à 19h00 - Mercredi de 9h30 à 16h,et vendredi de 9h30 à 15h, 1 samedi sur 2: 9h à 14h
Consultat° jeunes consommateurs : Consultations des jeunes de 12-25 ans avec/sans entourage : sur rendez-vous.

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