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L’amour ou la c

Par Mel1217

29 réponses


Theojcc - 12/03/2023 à 07h00

Bonjour Mel, et tout le monde.

Je suis un addict.

L'addiction c'est une vraie merde car elle isole celui qui en est victime. De fait, je pense qu'il ne faut pas dire à Mel de ne pas culpabiliser, c'est grâce à cela que tu as posté ici et c'est une bonne chose. L'entourage d'un addict, même s'il se drogue aussi, ne réalise pas à quel point c'est difficile à vivre.

Et 99% des conseils prodigués le sont à propos de la consommation en elle même. Très peu cherchent à s'attaquer à la cause de l'addiction. Et c'est un biais qui coûte cher car les addicts eux-mêmes se trompent souvent de combat.

En ce qui me concerne, j'écris cela sous emprise a 6h30 du matin en ayant trangressé mes impératifs hier soir et en devant aller bosser dans 3h... Alors que ma consommation est stable depuis 4 ans. J'ai dépassé les cravings totalement ! Je n'en prends que lorsqu'il y en a. A tel point que mon entourage pense que le problème est complètement résolu, que c'était une phase mais que tout est normal maintenant.
Car ils ne comprennent pas.
Ma copine m'a laissé hier soir seul à la maison avec de la C en ayant pris une trace avec moi avant de partir... Je n'ai pas résisté à la tentation et je suis maintenant dans la merde, je souffre beaucoup et l'angoisse monte. Si elle savait ce que ça me fait elle n'aurait jamais fait cela... Maintenant, après cette nuit j'ai compris quel rôle pouvait jouer mon entourage. Ce n'est pas de couper les vivres, ce n'est pas de diaboliser. Encore moins de minimiser ou d'ignorer. En faisant cela tu va venir appuyer sur le mal-être de l'addict et causer des débordements, des mensonges, des cachotteries...
Il faut assumer pleinement ce qu'il se passe et essayer gentiment de démêler la psychologie de la personne concernée. S'il y a consommation problématique, il y a un mal-être précurseur. C'est lui qu'il faut attaquer.

Dans mon cas je sais qu'il y avait au début sûrement un peu de souffrance mais lorsque j'ai plongé plus profondément l'addiction causait la souffrance qui venait alimenter l'addiction etc. Aujourd'hui je suis sorti de la phase aiguë et j'ai reconstruit ma vie mais j'ai fait des erreurs et je les paye aujourd'hui. J'ai minimisé l'importance de mon entourage en me voilant la face et en profitant du fait qu'ils me croient guéri pour taper de temps en temps, il a fallu que j'en arrive à un extrême comme maintenant pour réaliser que jamais je gérerai la C... Et eux aussi sont responsables, il n'y a pas de symptômes apparent alors ils invisibilisent la maladie, alors même que c'est ce déni qui en premier lieu m'a permis de m'enfoncer profondément dans l'enfer (oui je vous assure c'est l'enfer).

Malgré tout cela je ne vais pas devenir un moine dès demain, je bois de la bière tous les jours et sûrement que je recraquerai sur de la C. En fait je m'en fous, ce que je vais faire c'est prendre ma copine et mes parents (dont un est egalement consommateur) et les mettre devant le fait accompli. Oui j'ai pris de la C toute la nuit, oui c'est mal. Et alors, bien que je suis en souffrance là maintenant, je sais que ça va aller après. Mais je ne veux plus me cacher d'eux, je veux qu'il comprennent que ma condition est réelle et que me laisser seul la gérer en me confrontant au produit régulièrement alors que j'ai fait tout ce chemin c'est tout aussi mal, voire pire...

Le chemin est long mais il est possible de s'en sortir.

Mel1217 - 13/03/2023 à 21h08

Bonsoir tout le monde, je suis heureuse d’avoir créer un fil où vous êtes aussi nombreux à partager parce qu’il y a des compagnes apeurées et des consommateurs je crois finalement tout aussi apeurés.
Depuis mes dernières publications il s’etait énormément calmé sur ses prises et surtout sur sa façon de faire. C’est à dire qu’il prenait un gramme qu’il le tapait et qu’il rentrait à la maison donc j’étais rassurée et il y avait donc du temps pour le dialogue. J’avais moins l’impression d’être trahie et forcément donc dans le soutien et l’empathie. Puis il y a 15 jours il a recommencé à découcher. Et ce week-end c’était mon anniversaire. Il a découché jeudi, invité du monde samedi soir et travaillé durant la journée pour rattraper son retard mais finalement il n’est pas rentré. Enfin si le dimanche avec des jeux à gratter. Je lui ai pris un rdv chez un un psy. Il ira qu’il le veuille ou non et il y retournera jusqu’à que ce que tout ça soit derrière lui. Je suis peut une des causes de son mal être mais je ne suis pas le bras armé de son enfer. Je vais essayer de me battre encore, comme je peux mais j’avoue fatiguer un peu. Mes enfants ont bien compris que quelque chose cloche et je ne veux pas qu’il soient témoins de tout ça. Il faut se battre mais le combat ne peux pas se mener seul. Ne lâchez rien il y aura une sortie

Mel1217 - 13/03/2023 à 21h12

Theojcc c’est vrai que le fait qu’il y ai des consommateurs autour de toi est un vrai problème. Les personnes qui t’aiment doivent comprendre qu’il faut que tu restes loin de ÇA pour esperer t’en sortir. Peut être peux tu mémé être le Declic pour tout ton entourage qui en prend. Je te souhaite de tout cœur que tu passes au dessus de cette merde parce que je te jure que la vie de ce côté ci vaut d’être vécu

Mel1217 - 13/03/2023 à 21h21

Krakerz c’est ce que je n’arrive pas à comprendre. Il sait parfaitement la souffrance qu’il me fait endurer à chaque fois et il s’en veut énormément je crois parce que je crois qu’il m’aime énormément. Mais pour autant il recommence et j’ai l’impression qu’il va encore plus loin pour faire encore plus mal. J’en arrive a croire qu’il veut que je le quitte pour être tranquille et pouvoir se la mettre tous les jours sans avoir d’excuse à donner. Enfin pardon je déverse ma colère ce n’est pas utile.

Mel1217 - 19/03/2023 à 13h59

Voilà, après tant d’espoir, tant de forces déployées, je n’ai plus la force. Je suis arrivée au bout. Je meurs de le perdre mais il me tue doucement et je n’y tiens plus. Je cherche un appartement pour les enfants et moi. Je ne suis pas sure de pouvoir vivre sans lui. Dépendance affective, ça se soigne m’a dit mon psy. Alors il faudra bien. J’ai tellement de colère en moi. J’enrage de me dire que la c aura eu raison de nous. Nous avons vécu tellement de belles choses. J’ai été tellement heureuse près de lui. J’aurai voulu le retrouver mais il est trop tard parce que je me suis perdue aussi. La dépression est une drôle de maladie, je croyais pouvoir gérer mais j’en suis incapable. J’ai trop mal et ça empire de jour en jour. Alors j’arrête. Merci d’avoir été présents. Battez vous aussi fort que vous pouvez parce que la chute est rude, je vous souhaite à tous de trouver le bonheur. Vous pouvez y arriver.

DianeFlo - 23/04/2023 à 19h46

Bonsoir Mel,
Comment allez vous depuis?
J’espère que vous trouvez du soutien autour de vous. Chez moi la C gagne du terrain et mon mari minimise toujours plus…

Mel1217 - 11/05/2023 à 07h05

Bonjour DianeFlo,
Je n’ai pas eu le courage d’aller jusqu’au bout de ma démarche. Mais l’électrochoc a eu l’air de fonctionner. La période est difficile car le manque est très présent mais cela fait presque 2 mois où il n’a tapée qu’une seule fois. Ses parents ce sont beaucoup investis et il lui ont pris tous ses papiers le premier mois. Du coup impossible de retirer de l’argent donc sevrage obligatoire et maintenant qu’il les a récupérer il tient le coup. Il va a ses rdv chez le médecin, et prend des anxiolytiques et des somnifères. Ce qui me fait mal dans tout ça c’est que dès que la pression manque il nous accuse de l’avoir mis dans cette situation. Suivant les personnes avec qui il passe ses journées le soir en rentrant il me déteste. Je suis pour l’instant optimiste mais je ne sais pas si je me relèverai entière de cette histoire d’amour. Et vous? Comment vous sentez vous?

Lemouvement - 31/07/2023 à 17h25

Bonjour à ttes les personnes qui ont posté sur ce fil et à celles qui me liront

@Mel1217, je reconnais mon histoire dans ton récit. Je vais faire bref car j ai longuement ecrit mon expérience dans le fil qui s appelle "déni de toxico".
Je vis ça depuis 10 ans, mon compagnon est dépendant à la cocaïne, evidemment j ai découvert ça au fil des années, blabla.
Sa pratique est la même que le tien, à savoir qu il disparait une dizaine d heures en envoyant 1 dernier sms puis ne rentre qu au petit matin (voire plis qd il est dans les extrêmes). Depuis toutes années, je ne peux pas dire que je m y suis faite car c est tjs aussi désolant de le voir perdre pied. Mais nous avons progressé un tout petit peu sur certaines choses, qui ne sont pas tant l arrêt de sa consommation, mais sur la compréhension réciproque je pense. Je continue de prendre sur moi ses absences. Je suis passée par mal de phases, et je ne veux pas atteindre une darkness en moi, alors que je ne suis pas responsable de ses actes de consommation, ni de sa sortie de cette consommation.
J ai appris à prendre du recul, à mettre à distance mes emotions dans ces moment-là, mm si encore certaines fois je n arrive pas à retenir ma colère lorsqu il y a eu une succession d absence en une mm semaine. La colère c est parce que je sais qu il en souffre, je sais qu il a conscience de certaines choses et qu il voudrait faire disparaître cette habitude qu il sait nocive sur plusieurs plans. J ai arrêté de justifier ses absences qd il ne se pointe pas aux aperos, dîners, etc. Je ne dis rien de spécial dessus car je respecte qu il ne veuille pas en parler, qu il en ait honte comme en témoignent certaines consommateurs dans ce forum. 2 ou 3 fois c est arrivé qu il ne soit pas là à mon anniv, la 1ère fois c était un samedi, il était sorti l aprem me chercher un cadeau mais plus de news et ne s est pas pointé à ma soirée d anniv. Je vis aussi des soirées seules ou soudainement on se demande si on était vraiment avec qq un ou pas. J ai cru aussi qu il cherchait à ce que je m en aille , que ça l arrangerait. Mais pas du tout en fait! C est notre interprétation. Idem, j ai considéré que c était comme sa maîtresse, tellement ça peut prendre de temps sur notre vie de couple. Ca c est pr les petites anecdotes.
Conserver sa CB je ne savais pas que c était préconisé par des psy, mais j ai fait cela aussi avec et sans son accord en fonction des cas. Il a fallu du temps pr qu il comprenne que ce n était pas de l infantilisation, mais que c était de la prévention. Il l a accepté pendant un temps, et en effet, ça marche un temps, et ce temps est révolu, haha! J ai décidé de ne plus me battre sur ça. Lorsqu il chute il claque sa thune et il comprend qu effectivement il aurait été plus sage de me la filer, ou de retirer des sous pour avoir une somme limitée. Avec les années j ai appris à le laisser faire (non sans travailler sur mes peurs etc), car en général ses intentions sont bonnes, mais il n arrive pas à les appliquer. Arrive 1 moment de la journée où bim l envie se pointe, alors qu à l origine il était sûr de ne pas en prendre. Mais maintenant quand il a trop deconné et qu il comprend qu il ne maitrise plus, il la laisse de lui-même à son retour, et quand je vois ça je ne peux pas m empêcher de trouver ça attendrissant, et en mm tps triste. En tt cas c est lourd de sens.
En réalité en ce moment pas une semaine ne se passe sans consommation de cocaïne en solo de sa part. Il y a eu des fois où il n en a pas pris pendant 2-3 semaines, sauf le weekend mais en mode "festif" et pas tout seul. Je pense que des fois ça il est lassé de pas arriver à faire ce qu il dit (ne pas en prendre), alors il abdique vite et se laisse entièrement absorber dedans.
Je pense qu on avance petit à petit, mm si ça n est pas tjs reflété sur sa consommation, ce sont ses attitudes et comportements qui montrent le chemin parcouru.
Je n ai jamais consommé de cocaïne, je ne sais pas ce que cela fait ressentir, mais ce que je sais c est que c est bien plus addictif qu on laisse y paraître, et que ça n est pas suffisamment clamé dans les sensibilisations aux effets des drogues. Tout ça pr te dire que ça n est pas la peine de te mettre dedans aussi, ça ne sert à rien, l addiction est une lutte qui coupe l energie, qui prend du temps sur la vie qui passe à côté. C est comme un sable mouvant. Mais évidemment je ne t apprends rien sur ça happy moi aussi j ai cru qu en affichant mon mal être ça le ferait réagir, mais du tout, il n a pas assez d énergie pour ça.
Par contre, je ne comprends pas prquoi lui et ses parents te prennent pr responsable ? Il n en avait jamais pris avant de te connaître ? Quoiqu'il en soit, comme dit par d autres personnes, on n est pas être tenu pr responsable de l addiction de l autre, ça n a pas de sens, et tu gagneras beaucoup si tu mets à distance ce genre de propos.
Oui tu te relèveras, vous avez parcouru beaucoup de chemin ensemble,la force et la puissance elles sont en toi aussi. Vous avancez, heureusement ses parents réagissent aussi. Bien sûr ça ne lui fait pas tjs plaisir, il peut des fois interpréter ça comme si on le considère comme un enfant. Mais en réalité je suis sûre qu il sait que ce n est pas pr rien tout ça.
Ca m également fait beaucoup de mal mais ça m a aussi beaucoup appris. C est pas tjs évident de garder le moral, mais la tristesse appelle la tristesse. Le cerveau se complait beaucoup dans son propre sabotage, donc une fois enclenché, tout peut être prétexte au mal être pour le cerveau. La joie appelle la joie. Il faut choisir son camp.
Avec ton compagnon, discutez-vous d autres choses que sa consommation de drogues? Est-ce que tous les deux vous vous accordez un peu de répit par rapport à l addiction? Je pense que c est assez important de conserver un lien qui n est pas en rapport avec l addiction.

Merci @Theojcc qui a témoigné en tant que consommateur. Bravo pr ton parcours!! Oui comme tu le dis le chemin est long, mais il continue!
Alors Continue, crois en toi, apprends à te connaître comme tu le fais, tu seras ta meilleure arme pr te défendre contre toi-même. Je pense que ton entourage ne réalise pas en effet, mais peut-être aussi parce que tu as su le minimiser, sans forcement le vouloir, tu as pu cacher la profondeur de ton addiction (qq soit la raison, que tu connaissais ou non cette profondeur, par honte, pr ne pas décevoir, pr ne pas recevoirde moral etc).
As-tu pu leur parler comme tu en avais l intention? Tu sais ce qu on dit , on apprend de ses erreurs blunk Effectivement, pour toi c est nécessaire de limiter les tentations. Mais je ne suis pas sûre que ce soit simple à confesser.
Mon conjoint aussi pense qu il peut gérer la prise, mais dès la 1ère trace il réalise qu il ne peut plus s arrêter.
Déjà reprendre le contrôle est une victoire. Continue et repense à tes avancées.

Pasdenom - 15/08/2023 à 08h57

Bonjour à tous.
Je viens d’apprendre que mon compagnon prend régulièrement de la C depuis 3 ans.
Je n’arrive pas à m’en remettre… je ne sais pas à qui en parler à part ici sur le forum
Je pleure depuis hier et remets tout en question… je ne sais plus où j’en suis du tout je suis à bout

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