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ado et tramadol

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Bonjour Je viens d'apprendre que ma fille de 16 ans prend du tramadol depuis une semaine sans m'en parler. Elle ignore que je suis au courant et je ne veux pas casser la relation de confiance qu'elle a avec les personnes qui m'ont alerter. J'ai remarqué qu'il me manquait une boîte que j'avais eu suite a une opération mais que j'ai préféré ne pas prendre. J'ai donc deux interrogations: Comment aborder le sujet sans qu'elle ne se sente piégé ou trahit ? Elle est en garde alternée et une partie de son problème (a en croire l'intervenant de son lycée) viendrait de sa relation a sa belle mère et du manque de soutien de son père, ma question est alors de savoir s'il est judicieux d'alerter son père ou s'il est préférable d'attendre un peu. Je me sens perdue, c'est une jeune fille fragile mais qui n'a jamais donné de signe alarmant concernant une consommation d'alcool ou de stupéfiant elle se montre au contraire très dure vis à vis des personnes qui consommeraient.

Mise en ligne le 03/12/2019

Bonjour,

Nous comprenons que cette découverte de consommation de tramadol chez votre fille vous inquiète et soulève de nombreuses questions, notamment en termes de positionnement à tenir.

Le tramadol est un médicament qui contient des dérivés d'opiacé. Lorsqu’il est consommé en dehors d'une prescription médicale , nous pouvons émettre l'hypothèse que la personne y trouve quelque chose ayant une fonction bien particulière  pour elle.

Les opiacés, détournés de leur usages peuvent par exemple apporter une forme de "soulagement" vis à vis d'une souffrance physique ou d'un mal-être.

Peut-être est-ce le cas chez votre fille au regard de ce que vous décrivez à son sujet.

Sans aborder le sujet de la consommation "frontalement" avec elle, il peut être judicieux d'essayer d'ouvrir l'échange autour du mal-être que vous percevez chez elle en lien avec la garde alternée. Peut-être sera-t-elle amenée à aborder sa consommation par elle-même.

Nous vous mettons en fin de réponse un lien vers un article qui propose des pistes pour dialoguer avec son enfant en cas de découverte de consommation de produits.

Un espace de parole neutre et confidentiel peut aussi être une proposition que vous pouvez lui faire, afin qu'elle puisse se soulager et essayer de penser sa situation autrement et avec du recul. Il existe par exemple des Maison des Adolescents dans chaque département qui peuvent avoir cette fonction.

Enfin, si vous vous sentez démunie et que vous pensez que votre fille continue ses consommations,  que son mal-être est toujours présent, voire s'amplifie, vous pouvez également trouver du soutien auprès de professionnels.

Les Maisons des Adolescents sont aussi destinés aux parents. Il existe également des lieux nommés Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) où les parents dont les jeunes prennent des produits peuvent être conseillés et soutenus.

Les CJC accueillent dans un cadre confidentiel et gratuit, l’équipe est généralement composée de psychologue, éducateur spécialisé, infirmier…

Vous trouverez en fin de réponse un lien pour faire une recherche de MDA ou de CJC.

Si vous souhaitez une orientation affinée ou échanger davantage de votre situation, n'hésitez surtout pas à contacter un de nos écoutants.

Nous sommes accessibles tous les jours, par téléphone au 0800 23 13 13 (anonyme et gratuit) de 8h à 2h du matin ou par le Chat de notre site Drogues Info Service de 14h à Minuit.

Bien cordialement.

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