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Le LSD est une drogue hallucinogène semi-synthétique produite par l’ergot de seigle, un champignon parasite des graminées.
L’abréviation LSD vient de son nom allemand : Lyserg Säure Diethylamid (acide lysergique diéthylamide).
Il se présente principalement sous forme de carrés de buvard imprégnés de LSD, mais aussi sous forme de liquide, de gélatine, ou de micropointe (forme de mine de crayon).
Appellations : N,N-diéthyllysergamide, lysergide, acide lysergique diéthylamide, trip, peutri, acide, acid, ace, carton, toncar, buvard, goutte, micropointe, gélat…
Interdit
Le LSD est une drogue classée parmi les stupéfiants.
L’usage est interdit : l’article L3421-1 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (jusqu’à 3 750€) et des peines de prison (jusqu’ à 1 an).
L’incitation à l’usage et au trafic et la présentation du produit sous un jour favorable sont interdites : l’article L3421-4 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (jusqu’à 75 000€) et des peines de prison (jusqu’à 5 ans).
Les actes de trafic sont interdits : les articles 222-34 à 222-43 du Code Pénal prévoient des amendes (jusqu’à 7 500 000 €) s’accompagnant de peines de prison (jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle).
Pour en savoir plus, lire notre dossier sur "La loi et les drogues".
Le LSD ne peut pas être dépisté par les tests de dépistage classiques.
Il est dépistable uniquement par des laboratoires spécialisés :
Nous ne disposons pas encore d’informations précises sur les fourchettes de détection dans la salive.
La détection du LSD est difficile car :
- les doses ingérées sont souvent très faibles (en microgramme)
- les tests urinaires sont à l'origine de faux positifs avec certains médicaments (les antidépresseurs, les antipsychotiques, les anti-émétiques, certains médicaments cardiovasculaires, le fentanyl...)
Pour en savoir plus sur le dépistage, lire notre dossier sur "Le dépistage des drogues".
Le mode d’usage le plus courant est l’ingestion. Les buvards et la gélatine sont :
Sous sa forme liquide (goutte), le LSD est le plus souvent :
Les micro-pointes sont :
D’autres modes de consommation existent mais ils sont très rares :
L’intensité des effets varie selon chaque personne, le contexte dans lequel elle consomme, la quantité et la qualité de produit consommé.
Le LSD est principalement utilisé pour ses effets hallucinogènes. Il provoque des perturbations sensorielles intenses et puissantes :
Durée des effets :
La durée et l’intensité des effets dépendent de la dose consommée.
Les effets ne s’intensifient pas de manière constante. Ils peuvent monter progressivement, puis s’accélérer subitement. Ces accélérations peuvent se répéter plusieurs fois de suite et provoquer une forte anxiété.
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* Le cas particulier du microdosage de LSD :
Le microdosage (aussi appelé « microdosing ») de LSD est une pratique qui consiste à consommer tous les deux ou trois jours environ 1 dixième d’une dose « classique » (environ 15 microgrammes en moyenne).
A très petites doses, le LSD a des effets stimulants et aucun effet hallucinogène : il n’y a pas donc pas de trip, et pas de déconnexion avec la réalité.
Les usagers de LSD microdosé l’utilisent pour :
Pour microdoser le LSD, les usagers découpent les buvards en petits morceaux, ou diluent des gouttes de LSD dans une boisson.
Durée des effets du LSD microdosé :
Plus la dose est élevée, plus les effets secondaires sont nombreux et intenses.
Ils apparaissent une demi-heure à une heure après la prise.
Le LSD peut provoquer:
* BAD TRIP
Le risque principal est le bad trip.
Il peut survenir :
Il se manifeste par :
L’intensité et la durée d’un bad trip sont variables. Ils dépendent de trois facteurs de risque :
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* ETAT PSYCHOTIQUE (« RESTER PERCHÉ »)
Il se caractérise par des angoisses et phobies persistantes, et un état confusionnel qui peuvent durer 3 à 4 jours.
Il existe alors un risque d’installation dans un délire chronique, et un risque de crise de schizophrénie (chez les personnes prédisposées, avec antécédents de troubles psychiatriques ou de schizophrénie).
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* TROUBLES PSYCHIATRIQUES
Des troubles psychiatriques durables peuvent survenir. Ils nécessitent une prise en charge médicale.
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* FLASHBACK (« RETOUR D’ACIDE »)
Les flashbacks sont des troubles sensoriels imprévisibles et involontaires qui se produisent plusieurs jours ou mois après la prise de LSD.
La personne revit des expériences émotionnelles ou sensorielles proches de celles ressenties sous LSD, alors même que le produit ne fait plus effet. En effet, après plusieurs jours, les molécules actives du LSD ont été complètement éliminées de l’organisme.
Les flashbacks durent en général quelques secondes ou minutes, peuvent se répéter à plusieurs reprises, et peuvent donc être source d’anxiété.
Il n’y a pas encore d’explication scientifique à ces flashbacks.
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* SURDOSE
Il n’existe pas de cas de décès dus à une overdose de LSD.
La surdose se manifeste par des troubles mineurs :
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* INTERACTIONS
A faible dose : atténuation des effets du LSD
A dose modérée ou élevée :crise d’épilepsie, augmentation du risque de bad trip
Diminution des effets du LSD en cas de prise régulière du traitement.
Favorise les flash-back.
Avec Prozac : augmentation du risque de convulsions, diminution des effets du LSD.
Augmentation des effets du LSD en cas de prise régulière du traitement.
Le cannabis est souvent utilisé pour relancer ou intensifier les effets du LSD qui deviennent alors très imprévisibles.
Cette association augmente l'anxiété, la confusion, le risque d’apparition de troubles psychiatriques et de flash-back.
Augmentation du risque de bad trip.
Les effets de chaque substance s’intensifient fortement et deviennent imprévisibles.
Augmentation du risque de troubles psychotiques.
Augmentation du risque de bad trip et de dépersonnalisation.
Risque de convulsions
Les effets du LSD sont très intenses, imprévisibles, et longs (entre 6 et 12 heures). Puis la descente est marquée par une fatigue importante et une sensation de malaise, voire de profond mal-être, qui peut persister plusieurs jours après l'expérience.
C’est pourquoi l’usage de LSD reste ponctuel, et les usagers ne développent pas de dépendance.
Toutefois les usagers qui prennent du LSD de manière répétée (plus d’une fois par un mois) peuvent développer une tolérance (besoin d’augmenter les quantités consommées pour ressentir les effets).
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* Microdosage de LSD
Il y a peu d’informations sur les effets du LSD durant la grossesse et les études disponibles sont anciennes.
En l’absence de données récentes, il est déconseillé de consommer du LSD, quel que soit le moment de la grossesse.
Si vous êtes enceinte et en difficulté avec votre consommation de drogue, n’hésitez pas à prendre contact avec une équipe spécialisée.
Lire notre article Je suis enceinte et je ne parviens pas à arrêter de consommer.
Toute consommation expose à des risques. Il est toujours préférable de s’abstenir, en tout cas de reporter la consommation, quand on se sent mal, fatigué, stressé ou qu’on éprouve de l’appréhension. Il est également préférable de consommer avec des gens de confiance, dans un contexte rassurant.
En cas de bad trip :