bluenaranja - 02/05/2020 à 14h19

Bonjour,

La situation est effectivement compliquée du fait de la maladie, mais une chose est sûre - tu n'as pas à avoir honte - je sais, c'est facile à dire, mais la honte nous fait du mal, nous empêche de nous confier et d'avancer. Tu es malade et tu te soignes, ne connaissant pas ce type de produit, tu t'es mis à en prendre sans savoir qu'on atteint rapidement un palier, et là, pour avoir le même effet, on en prends plus - puis plus - et quand on veut baisser, c'est là qu'on se rends compte du problème....
Une chose est sûre, tu as besoin de tramadol pour supporter les douleurs induites par le traitement et le cancer. Ton cancérologue saura sûrement quel est le dosage "moyen" par rapport à ce qu'induit la maladie, tu peux te baser là-dessus pour savoir quel est le dosage "requis". Après c'est compliqué - baisser à présent induit des douleurs physiques et une baisse de mental, es-tu à un stade de la prise en charge où tu peux te permettre ce genre de lutte ? Déjà tu as réussi à baisser, ce qui est énorme et tu peux être fière de ça !
Perso, je dirais que le plus important était de prendre conscience du problème, et d'inverser la courbe, ce que tu as réussi à faire. Si c'est huit comprimés dont tu as besoin pour l'instant, et bien, c'est huit, du moment que tu arrives à ne pas remonter, c'est déjà une victoire. Tu t'occuperas de décrocher complètement quand le problème du cancer sera réglé, tu peux pas être sur tous les fronts en même temps....
Se rapprocher d'un centre pour pouvoir en parler et mettre une prise en charge pour l'après cancer me semble une très bonne idée. Une prise en charge par un bon psy ne peut être que bénéfique, sur tous les plans, il me semble. Après, il faut trouver le "bon" : un psy qui sache t'écouter et te soutenir, où tu sens que quelque chose se passe, humainement.
Si cela peut t'aider, sache que lorsque j'étais très mal, psychologiquement, suite à un kidnapping, des viols et du crack, le seul moyen que j'avais trouvé pour mettre "pause" sur la douleur, c'était de prendre du skenan. Beaucoup de skenan. J'ai tout arrêté lorsque j'ai su que j'étais enceinte, et je n'ai rien repris depuis 20 ans. Donc c'est tout à fait possible. Et surtout c'est beaucoup plus facile d'arrêter quand on va bien et qu'on a le moral, cela se fait presque "naturellement".... Courage et surtout je te souhaite de retrouver la santé le plus vite possible.
Blue