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Ma descente dans la drogue.

Par Oxgal

118 réponses


Pepite - 05/04/2022 à 14h15

Bonjour Oxgal,

La semaine dernière je n'ai pas réussi à vous répondre, techniquement. Cela fonctionnait pour d'autres posts mais pas pour le vôtre.

J'ai donc pris ce dysfonctionnement comme un message et que je devais prendre du recul.
Toutefois je vous ai lu.

Cela dit je vous proposais d'écouter bad habits de Ed Sheeran. Cet artiste parle ouvertement de ses multiples dépendances.

En ce moment je n'ai pas le coeur assez ouvert pour intervenir sur certains sujets.
Je fais une pause Oxgal car je rencontre (toujours) des difficultés relationnelles avec mon fils qui aime se droguer. C'est un constat évident auquel je me résigne.

C'est son bonheur à lui.

10 ans marquées par la douleur, des souffrances et des épreuves insensées.
Je perds mon temps alors que la joie m'attend. Je rêvais de la partager avec lui. Je n'espère plus. Je me trompe.

Alors je médite.

Je vous souhaite à vous comme à lui un chemin lumineux.

Pépite

Oxgal - 05/04/2022 à 17h28

Bonsoir Pépite. Je suis triste en lisant votre message pour votre fils, mais une partie de moi aurait voulu que ma mère fasse comme vous, et me laisse tranquille. sad

Demain, j'ai rendez-vous avec ma psychologue, qui va me diriger vers un médecin qui pourra peut-être me prescrire un médicament pour réduire les envies d'alcool. J'espère que ça va bien fonctionner, parce que actuellement j'ai vraiment envie d'arrêter. Je sais pas si c'est encore que temporaire, mais je me dis qu'il faudrait que je m'engouffre dans cette faille pour arrêter définitivement. Je me dis également que ça pourrait grandement m'aider, plus que samedi j'ai trouvé où ma mère cachait ma carte, alors je l'ai prise, j'ai promené mon chien, j'ai fait un retrait de 20€ pour acheter deux flasques de vodka, pour les boire plus tard, plus que j'avais déjà pris de l'opium à midi, et que sur Internet ça dit que l'alcool et l'opium font très mauvais mélange. J'ai commencé à boire dans ma chambre à 19h, l'opium ne devait pas être fini. Je me suis senti un peu mal. J'ai bu la deuxième quatre heure après, et là je me sentais pas du tout bien, alors j'ai profité d'avoir terminé mon jeu pour aller me coucher. C'est la fin pour l'opium, car maintenant toutes boîtes sont vides, et j'ai peur de me faire chopper. Si je les laisse dans le tiroir, je risque de me faire chopper si elle veut en prendre et qu'elle se rend compte que c'est vide. Si je les jette elle risque de s'en rendre compte aussi, vu qu'elle ne les prend pas, ils ne devraient pas disparaître. J'ai envie de tout avouer, mais j'ai peur de me faire disputer. :x

Lundi, j'ai vu que j'avais 8 € dans mon manteau, alors j'ai attendu la fin de la journée pour aller acheter une flasque de vodka, une flasque de rhum, et deux bouteilles de coca. J'avais pris de l'euphytostress le matin, qui faisait encore effet, donc du coup en ayant bu la première flasque je me suis senti assez mal, et la deuxième m'a carrément fait vomir.

Oxgal - 06/04/2022 à 18h51

Bonsoir, aujourd'hui j'ai eu rendez-vous avec le médecin qui m'a prescrit de l'acamprosate. J'espère que ça va bien fonctionner, parce que j'ai dis à ma psychologue et au médecin que je voulais arrêter de boire de l'alcool pour l'ivresse.

De plus, depuis que le stress post traumatique a été évoqué je me pose des questions, étant donné que quand j'étais petit j'étais sous Zoloft, et quand le psychiatre a essayé de m'en redonner (en faisant un arrêt brutal de l'efffexor) je semblait ne plus vouloir du tout boire, mais on est revenu sur l'effexor car je ne me sentais pas super, et j'étais triste. En faisant une recherche sur le Zoloft, j'ai vu qu'il était prescrit pour l'anxiété, le stress post traumatique, les tocs, donc ça me fait poser encore plus de questions.

Je me suis permis de revenir ici, pour faire part de mes réflexions, après que le stress post traumatique a été évoqué, et que j'ai lu que le Zoloft, traitait l'anxiété, les tocs, le stress post traumatique.

Oxgal - 13/04/2022 à 17h46

Bonjour, je reviens aux nouvelles, même s'il n'y a pas eu de réponses pour exposer deux bonnes nouvelles :

1) Ça fait 1 semaine que je n'ai pas bu une goutte d'alcool ! J'ai parfois pensé à l'alcool, mais aucune envie ne s'est déclenchée.

2) Comme c'est difficile de travailler debout, de travailler avec le collègue dont j'ai parlé plus tôt, je vais faire 2 semaines là-bas, 2 semaines là où je travaille debout. Du coup, la personne va être là-bas alors que je serai autre part, et ainsi de suite.

Ensuite, je me demande si le temps passé devant mon ordinateur, ça n'a pas fait que je refoule mes émotions, et que du coup un jour, ça a été trop dur et que je suis passé aux solvants, aux épices, aux opiacés, à l'alcool. En parlant d'opiacé, comme je le craignais, ma mère m'a grillé. Je n'avais aucune solution à mon problème : si je les laissais elle risquait de se rendre compte que les boîtes étaient vides, alors que si je les jetais, elle se serait demandé où sont passé ses anti-douleurs.

Pepite - 15/04/2022 à 17h20

Bonjour Oxgal,

Je vous lis.

Prenez soin de vous, c'est la clé.

Je vous souhaite un agréable week-end.

Pépite

Oxgal - 21/04/2022 à 17h27

Bonsoir, si vous me lisez je reviens pour les nouvelles. Deux semaines sans boire d'alcool, avec le médicament je n'ai plus aucune envie de boire. Mais récemment, le sentiment d'injustice est revenu, du fait que je ne peux pas boire d'alcool, alors que ma mère fume, que d'autres personnes peuvent boire de l'alcool sans qu'on ne les empêchent.

J'avais dit que je me sentais bien mieux avec l'acamprosate, malheureusement vendredi samedi dimanche et lundi et aujourd'hui je ne me sentais pas heureux. Je ne sais pas pourquoi, tout ce que je sais c'est que vendredi j'ai revu mon harceleur et du coup j'avais envie de pleurer, je ressentais de la colère en moi. J'espère que vous vous allez bien.

Sinon, je ne sais plus si j'en avais déjà parlé ou pas, mais j'ai l'impression que le temps passé sur l'ordinateur a été un moyen de refouler mes émotions, mes souvenirs, traumatismes, et que du coup ne les ayant pas traités elles restent en moi, et que je pourrais encore en souffrir.

Pepite - 22/04/2022 à 12h12

Bonjour Oxgal,

Je comprends votre ambivalence liée à l'incohérence des actes quotidiens de l'entourage.
C'est un vrai sujet de réflexion et vous constaterez que des gens ne souhaitent pas en parler.

Alors voilà comment je l'analyse. Selon moi il n'y a pas de posture "parfaite". Il y a un cheminement individuel même si nous baignons dans une "conscience collective".
La culture agit sur notre milieu. Et vice versa.

Ce chemin passe donc par l'expérimentation avec un véritable questionnement sur le sens de notre existence. Celui qui ne le fait pas est confus, perdu et éprouvera la vie comme une souffrance.

Tendre vers le "je prends soin de moi" est un parti pris, un état d'esprit, une sorte de quête vers une liberté intérieure.

Cela passe par des moments de doute, de repli qui sont normaux. Alors en s'ouvrant au monde, aux autres avec compassion, en contemplant toute la beauté que la terre nous offre inconditionnellement, nous nous ressourçons pour cultiver la joie d'être là, ici et maintenant.

Concernant les émotions, elles sont inhérentes à notre condition humaine et nous ne pouvons pas les contrôler. Au contraire, apprenons plutôt à les écouter car elles fonctionnent comme des antennes qui transmettent des messages. Lesquels ?

Chaque être est unique avec son histoire, sa culture, sa sensibilité...
Il y a 15 jours, mon psy m'a dit à la fin de la séance que j'étais HPI. Nous avons échangé brièvement sur l'essentiel de ce diagnostique qui m'apporte une compréhension complémentaire de mon moi.

Depuis que je suis petite, mon émotivité, mes perceptions dont celles face aux pollutions et mes sensibilités ont été remarquées par ma famille et par d'autres personnes.
Jamais je ne les ai perçues comme une capacité. Au contraire, on me les présentait comme une exagération avec des moqueries ou de l'exaspération.
Pourtant je trouve que je suis un indicateur...une sorte de baromètre.
Je pense (je le vois encore) qu'ils sont démunis ou tout simplement maladroits face à mes réactions.
Combien de fois ai je entendu : tu pleures pour rien, arrête de pleurer, pourquoi tu pleures, je ne sens pas l'air pollué comme toi, ce n'est pas bruyant...

Il y a 2 jours, avant un atelier à Cap sciences, j'entendais une maman répéter à son petit garçon : il n'y a aucune raison que tu aies peur.
Je suis intervenue, je me suis baissée, je l'ai regardé et je lui ai dit que sa peur était normale et que parler de ce que nous ressentions, nous faisait du bien.
La maman ne comprenait pas mais on se souriait. Il s'est ensuite exprimé librement. J'étais heureuse pour lui. Ensuite l'atelier s'est bien passé, il a même participé aux expériences.

Les enfants sont magiques.

Belle journée Oxgal,

Pépite


Oxgal - 24/04/2022 à 17h50

Bonjour ou bonsoir Pépite j'espère que vous allez bien.

D'accord, c'est sûr que c'est mieux de laisser sortir ses émotions plutôt que de les garder à l'intérieur de soi, de les refouler, d'ailleurs je me demande si je ne les ai pas refoulées moi aussi. Tout ce que je sais c'est que je gardais tout en moi sans en parler. Ça pouvait déboucher sur ce "besoin" de boire de l'alcool pour oublier j'imagine.

D'ailleurs, je me demande si l'acamprosate fait vraiment effet, ou si c'est normale de se souvenir de bons souvenirs sous alcool, et se dire que c'était le bon temps. Ou il fait bien effet étant donné que ça ne d'éclanche aucune envie de boire de l'alcool à nouveau ?

Ça bloque mes envies alcoolisées, mais je ne comprends pas pourquoi j'ai eu envie de planer samedi, j'imagine que tant que je n'aurais pas résolu ce qui me pousse à vouloir planer je vais encore avoir envie. J'ai exposé un mal-être à ma psychologue au csapa, mais je ne sais pas laquelle ça serait. Ou alors, c'est la souffrance du harcèlement scolaire, (plus que quand j'avais revu mon harceleur j'avais envie de pleurer, je me sentais en colère), de ce qui s'est passé avec le mari de ma mère ? Je ne sais pas.

Pepite - 25/04/2022 à 09h55

Bonjour Oxgal,

Je suis contente de lire que votre traitement fonctionne.

Quels sont ces bons souvenirs sous alcool ?

D'un point de vue biologique, en développant des neurotransmetteurs du bien être, on affronte mieux les difficultés inexorables de l'existence. La sérotonine, entre autres, est sécrétée par l'organisme lorsque nous pratiquons du sport, par exemple.
La marche (indispensable) stimule l'ensemble de nos cellules.
L'amour nous sécurise et forme une sorte de cocon lorsque nous sommes blessés.
L'amitié nous stimule et nous apprend combien nous sommes différents. enrichissants et compatissants.

Trouvez votre recette du bonheur Oxgal. Les ingrédients ne manquent pas. Tout comme on expérimente un plat en associant tel ou tel ingrédient, osez les expérimentations jusqu'à constituer un menu qui vous convient, que vous aimez.

C'est à mon sens ce dont chaque humain a besoin pour être.

Votre suivi régulier avec la psychologue est une bonne décision.

Prenez soin de vous, c'est la clé.

Pépite

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