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mon copain se drogue

Par Profil supprimé

Je suis en couple depui 2 ans et mon mec se drogue a lhero puis a la cocaïne de temp en temp il dit quil va diminuer ou arreter mais rien a faire hier il ma achetez deux blouson il ma dit ta vu je te fais plaisir et apres le soir il ma dit je vais chercher de la cocaïne je lui et dit pk il fesait sa je n aime pas sa il ma repondu tu et vraiment pas reconnaissante .. je veux le quitter mais je n'ai pas la force .. svp aidez moi

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10 réponses


Profil supprimé - 17/04/2015 à 21h09

Je suis dans le même cas que toi mon copain prend de l'héroïne il est suivi mais il me ment en me disant qu'il a arrêter et pourtant j'en retrouve. Je n'en peux plus pourtant je l'aime... que faire pour faire face à tous ça

Profil supprimé - 02/05/2015 à 11h52

Bonjour.

L'héroïnomane est menteur par essence. La pratique est une façon artificielle de se convaincre que la vie est suffisamment supportable pour qu'on n'ait pas à se poser de question. Se mentir pour avoir la paix, ou mentir à ses proches dans le même objectif me semble donc normal, compte tenu de la situation.

Je ne fais aucun amalgame entre la personne et le drogué qu'il est. Il ment à cause de la drogue, cela ne veut pas dire que c'est un horrible. C'est juste une personne qui a perdu la main sur sa vie. Le reste et toutes les choses désagréables ne sont que des conséquences normales d'une situation anormale. Ainsi, il peut affirmer à sa compagne qu'il l'aime et tient à elle, et en même temps lui raconter tous les cracs de la terre.

Ceci dit, ce n'est pas pour autant acceptable, et on est au moins sûr d'une chose, c'est que la pratique de l'héro laissée libre et sans réaction mène naturellement vers le pire. Plus de produit, plus d'argent à trouver, plus de "débrouille" à pratiquer, plus de dégâts pour soi et les proches.

L'héroïne devient vite un mode de vie. quand on est accro, ce qui arrive vite, on reconfigure sa vie entière au service de cette pratique. L'action à mener est donc une action générale sur le cadre et le mode de vie. Une approche pro, organisée et assistée par des spécialistes est nécessaire, même si pas toujours suffisante, compte-tenu du taux de rechute.

Comme un grand spécialiste l'a dit un jour "il n'y a pas de drogué heureux". C'est probablement la meilleure chance de succès. Les drogués n'ayant au fond d'eux-mêmes aucune envie d'en sortir sont très rares. Pour ceux-là, sale temps. Pour les autres, c'est possible. Pas facile, mais possible, car au fond, la vie est belle et on peut remplacer très avantageusement le plaisir facile de la drogue par des plaisirs de la vie autrement plus puissants. C'est une construction progressive et un problème général dont il faut connaitre les composantes. La première étant qu'au début, c'est la drogue qui passe avant tout. Un mensonge ou un petit larcin, pour impardonnables qu'ils soient, ne sont que des détails normaux.

Bon courage. L'amour est aussi une locomotive puissante. Perso, c'est ça qui m'a sauvé.
happy !

Profil supprimé - 04/05/2015 à 13h43

Bonjour,

Je viens de m'inscrire sur le site car je viens de rencontrer quelqu'un qui a pris de l'héroïne pendant 3 ans me dit t-il..

Je savais qu'il me cachait quelque chose mais je savais pas quoi..

Il se soigne à la méthadone depuis 4 mois il est suivi par un médecin (me dit il) et il n'en aurait pas repris depuis.

Ça me fait peur. Je suis maman d'un petit garçon de 6 ans et j'ai pas envie d'avoir des problèmes de ce genre.

Comment savoir si il est vraiment sincère ?

Merci

Profil supprimé - 04/05/2015 à 21h24

Bonjour amel49730. Pour moi tu ne pourra jamais savoir si il est réellement sincère... mon copain prend de l'héroïne depuis des années, au jour d'aujourd'hui il a un traitement et il est suivi par des professionnels, il me dis ne rien prendre et pourtant toute les semaines des sous disparaissent, je retrouve des pailles ect ect
pour moi au jour d'aujourd'hui je ne lui fais plus du tout confiance et ça il le sait, j'ai fais le choix de continuer pour le moment mais est ce vraiment une vie de tous le temps douter de son conjoint...
A part croire qu'il s'en est sortit tu ne saura jamais et tu aura toujours se doute...
je te souhaite qu'il s'en est vraiment sortit car c'est une vrai merde...

Profil supprimé - 05/05/2015 à 13h21

Bonjour Atila,

J'imagine que ça n'a pas l'air du tout facile à vivre. Mais au moins tu connais la situation car tu retrouves des pailles comme tu dis.
Moi c une première donc je tiens à l'accompagner au rendez -vous tous les 15 jours (en plus il a l'air heureux de ça).
Par contre si je retrouve un jour une de ses preuves qu'il me ment ça sera terminé, il n'aura qu'une chance.

En tous cas merci de m'avoir donné ton avis
Et bon courage pour le reste..
Bien cordialement

Moderateur - 06/05/2015 à 13h05

Bonjour Amel49730,

On ne peut nier qu'un héroïnomane ou un cocaïnomane puisse être "menteur" et qu'il est parfois difficile de leur faire confiance. Mais voyons aussi l'autre face de la situation...

En ce qui vous concerne, votre conjoint se soigne avec la méthadone depuis quelques mois et est très heureux que vous l'accompagniez. C'est une volonté de transparence très louable et je dois vous dire que la qualité de votre relation avec lui, votre implication dans son soin sont des facteurs favorables pour qu'il s'en sorte. A vous lire je comprends, moi, qu'il est dans une dynamique positive et de reconstruction et que c'est peut-être grâce à votre présence à ses côtés. Vous l'aidez sans doute à se projetter, à vouloir se construire un avenir sans drogue.

Maintenant l'addiction à une drogue est aussi quelque chose de difficile à quitter en "ligne droite". La rechute est toujours possible mais la rechute n'est pas forcément la fin de tout ni un inéluctable retour en arrière. C'est un moment qui fait souvent partie du processus global pour réussir à arrêter la drogue, c'est un moment où l'usager en apprend long sur lui-même. Il se peut que cela arrive aussi à votre compagnon. Faudra-t-il alors le quitter ?

Vous êtes libre de le faire évidemment. Vous avez vos priorités et vos préoccupations et il ne faut surtout pas vouloir être le "sauveur" de son conjoint au risque de s'épuiser. Cependant il faudra aussi, je crois, regarder ce que vous avez construit ensemble, si la relation avec lui est toujours bonne, s'il sait reconnaître sa rechute, si elle a réellement un impact sur votre vie que vous ne puissiez pas supporter, etc. Si la confiance est difficile à instaurer avec un toxicomane, l'existence d'une relation affective et la construction du couple sont néanmoins possibles et l'aident à s'en sortir... pour le plus grand bonheur des deux ! C'est à prendre en considération aussi.

Pour vous départir de vos peurs légitimes vous pouvez profiter de vos visites au centre de soins pour demander des consultations pour vous-même, pour vous faire expliquer le principe d'un traitement de substitution aux opiacés comme la méthadone, pour pouvoir poser toutes vos questions, pour parler de vos craintes... Je vous y encourage !

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 06/05/2015 à 13h37

Bonjour modérateur,

Je vous remercie beaucoup pour votre réponse très approfondie.

Il me dit qu'il pense pouvoir arrêter la méthadone d'ici 2 mois j'ai peur qu'il se mette trop la pression pour arrêter..

Est ce que vous pensez que c'est possible dans certains cas qu'il arrête en 6 mois ?
En tous cas je préfère qu'il prenne son temps plutôt qu'il soit trop mal.
Après j'ai peur qu'il devienne trop accro à la méthadone car d'après ce que j'ai pu lire le sevrage à cette dernière est très difficile.

En tous cas merci pour vos réponses.

Cordialement,

Amel49730

Moderateur - 06/05/2015 à 14h59

Re-bonjour Amel49730,

Je suis assez d'accord avec vous : arrêter la méthadone "trop" vite c'est se mettre en danger de rechute et il serait mieux qu'il prenne son temps. En général il faut aussi, en parallèle du traitement, par un soutien psychologique, parce qu'on a reconstruit sa vie loin de l'héroïne et des "potes de came", parce qu'on s'est épanoui dans autre chose comme par exemple une vie de couple et un travail stable, prendre le temps de "faire le deuil" de l'héroïne.

Arrêter trop vite risque de le mettre en crise de manque à certains palliers. Pas forcément des crises qui se traduiront par de forts symptômes physiques (quoique...) mais surtout des envies "d'en reprendre" plus fortes, une plus grande vulnérabilité aux sollicitations des proches qui consomment aussi ou qui en vendent.

Mais d'un autre côté ni vous ni moi ne sommes à sa place. Nous pouvons comprendre je crois, ce désir de s'en débarrasser au plus vite. Même si la méthadone est un traitement de l'héroïne qui peut se prendre sur le très long terme sans dégâts pour la santé cela n'en reste pas moins un médicament qui rend dépendant et qui est associé à ce monde-là. Alors, il est difficile de savoir ce qu'il est bien de faire. Peut-être, d'ailleurs, faut-il qu'il commette cette erreur pour accepter l'idée que le traitement par la méthadone soit pour du long terme ?

En tout cas je vous encourage à en discuter avec lui et que tous les deux vous en discutiez aussi avec son médecin prescripteur. Tout est possible. Je ne vous dirai pas non plus qu'arrêter rapidement est "impossible" s'il y a une forte motivation derrière. L'essentiel est sans doute d'essayer de comprendre pourquoi il veut réellement le faire.

Bon courage, merci pour votre retour sur mon précédent message.

Cordialement,

le modérateur.

Moderateur - 06/05/2015 à 15h16

Bonjour nini75,

Vous avez lancé ce fil de discussion mais finalement vous n'avez pas eu tellement de réponses directes. Ce que je peux vous dire c'est que, comme le dit Zastava, il peut y avoir une double personnalité chez l'usager de drogue dépendant. Il y a "le drogué" et il y a la personne qu'il y a dessous pour caricaturer un peu les choses.

Ce que je comprends aussi de ce que vous avez écrit c'est que votre ami semble avoir le côté un peu mégalo des personnes qui sont sous l'influence de la cocaïne (il vous offre deux blousons et se comporte de manière assez "parternaliste" avec vous), mais il manifeste aussi son besoin d'en prendre et le déni qui accompagne ce besoin. Vous semblez d'ailleurs vous aussi, lorsque vous lui demandez pourquoi il fait cela, sous-estimer sa dépendance probable à la cocaïne.

Vous dites ensuite que vous voulez le quitter mais que vous n'en n'avez pas la force. Je crois que vous gagneriez à développer ce que vous vouliez dire par là. Qu'est-ce qui fait que vous voulez le quitter ? Qu'est-ce qui vous enlève la force de le faire ? En effet, le plus important ici, dans ce forum pour les proches, c'est que vous puissiez dire vous-même ce que cela vous fait et où vous en êtes. Réfléchissez-y, écrivez, partagez avec nous où vous en êtes. Cela vous aidera, cela aidera les autres à mieux vous conseiller.

Cordialement,

le modérateur.

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