Chtiblues - 20/11/2021 à 01h24

Re suite

J'ai oublié de répondre au sujet de le laisser toucher le fond ou ce que j'ai lu dans les autres commentaires pour qu'il arrête. Malheureusement on ne peut pas forcé cela, ce serait contre productif. Pour un addict de substance psychoactive, le forcer d'une manière ou d'une autre à arrêter ou à se sevrer puis arrêter, c'est pour ça je pense que beaucoup mente sur leur addiction, pour que leur entourage arrête de les saouler tout le temps.

Malheureusement, encore une fois, ça doit venir de lui pour que ça marche vraiment, sinon les gens ont tendance à faire une cure de desintox pour faire plaisir à leur entourage et ensuite recommence leur conso en mentant à leur proches.

C'est vraiment un cheminement perso, parfois certains reste addict à vie et ceux qui s'en sorte c'est parce que c'est leur décision, forcé cela ne fera que le faire stopper pour un temps car même si le sevrage est horrible pour certaines substance, le plus dur c'est la suite donc il faut vraiment que ça vienne de lui et encore c'est pas toujours gagné.

Cordialement

Djoulia - 22/11/2021 à 11h49

@Chtiblues,

Merci pour votre contribution. Je comprends et ça coïncide avec tout ce que j'ai entendu jusqu'ici, oui.

Votre message indique "Re suite", puis "j'ai oublié de répondre..." = j'en déduis que vous avez d'abord écrit un autre message, mais il n'est pas dans le fil. (soit il a été censuré par les modérateur·trices, soit y a eu un beugue au moment de l'envoi...)
Auriez-vous le courage de le réécrire ou me le résumer, svp?

Merci beaucoup!

Miredo12 - 22/11/2021 à 21h46

Bonjour Chtiblues,

Je n'ai lu aucun commentaire qui suggère à Djoulia de forcer son fils à arrêter, ou ça m'a échappé. Il est surtout question ici de ne pas lui faciliter les prises en les finançant.
Je crois qu'on est tous bien conscient qu'il est impossible de forcer quelqu'un à arrêter. Mais les difficultés pour s'en procurer peuvent aussi le faire réfléchir et le pousser à arrêter. Ça peut être une motivation, après tout pourquoi pas ?

Vous dites aussi : " je pense que beaucoup mente sur leur addiction, pour que leur entourage arrête de les saouler tout le temps.". Pour ma part il m'est impossible de faire comme si de rien n'était, quand bien même je soule mon fils avec ça. C'est son choix de consommer, c'est mon droit et même mon devoir de lui rappeler pourquoi c'est dangereux, chaque fois que nécessaire.

Chtiblues - 23/11/2021 à 22h44

Oui, effectivement il y a un premier message, je ne sais pas pourquoi il n'y apparaît point avant le "re suite"

1er message :

Bonjour,

Je suis polytoxicomane depuis que je suis ado, j'ai commancé par l'alcool et le cannabis lorsque j'ai débuté au lycée car je m'y ennuiai beaucoup. Ensuite je suis parti travailler en Espagne et c'est là que je me suis mis aux drogues dite "dure" pour finir par consommer de l'héroïne et de la cocaïne en intraveineuse.

Votre fils est jeune, à cet âge, on est parfois impulsif, je pense qu'il est important qu'il ne viole pas le libre arbitre et la libre volonté d'autruis, qu'il evite de faire des choses qui pourraient lui apporter des soucis avec la justice voire le mener en prison, mais ce n'est pas une raison pour lui payer sa conso je pense, je ne suis pas vous et de plus je n'ai pas beaucoup d'informations alors je vais explorer plusieurs possibilité. S'il a un bon fond, il trouvera le moyen de se payer sa conso sans violence vis à vis d'autrui et sans commettre aucune actions qui pourraient lui apporter des soucis avec la justice voire le mener en prison.

La prise de drogues qui sont classées comme illégale dans la plupart des pays comme l'héroïne est une violation de la loi, c'est vrai, mais il s'agit de son libre arbitre et de sa libre volonté de consommer un produit, interdit c'est vrai, mais il ne fait de mal à personne, hormis peut être à lui même et ses proches. Violé une loi qui n'a quasiment aucun impact sur les autres, ça n'a rien à voir avec le fait de violer une loi qui a un impact vraiment negatif sur autrui, s'il comprend déjà ça, c'est une très bonne chose.

Ensuite il y a le comportement lors de sa consommation, comment se comporte t'il lorsqu'il a consommé ? Est t'il du genre, comme l'alcoolique qui boit et se pose seul sans enmerder personne ou fait-il la fête tranquillement entre amis sans que sa consommation ne le transforme en lourdingue qui ne sait plus ce qu'il fait ou pire devient t'il violent envers lui même ou autrui ? Bon à cet âge, mettre un coup de poing dans un mur, ça arrive, si cela reste rare pas de quoi paniquer, ça peut arriver lorsque les symptômes de sevrage sont là et qu'il faut faire avec toute cette tension. Du moment que c'est rare et qu'il ne s'en prend à personne, je le redit, à cet âge on peut être impulsif parfois. Par contre s'il est du genre comme l'alcoolique qui enmerde tous le monde une fois bourré voire devient violent à cause de sa conso, je suis desolé mais si c'est le cas il faut tenter de lui faire comprendre que sa conso, ça le regarde au niveau de ses libertés de choix mais il faudrait qu'il reste cool vis à vis des autres.

Aussi tout est une question de dosage, d'autant plus s'il ne se controle plus lorsqu'il a consommé, s'il n'arrive pas à consommer avec moderation, c'est la qu'il risque d'y avoir des soucis car besoin de plus d'argent et s'il est violent lorsqu'il consomme, ça peut aller vite les embrouilles.

J'espère pour vous, que votre fils est plutôt calme et cool lorsqu'il à consommé, si c'est le cas et qu'il arrive en plus à se moderer, c'est deja pas mal surtout pour son jeune âge. Les medias que ce soit les journaux (tv), les films et les series ou jeux video presente souvent les toxicomanes consommant des drogues dure comme des menteurs en serie, des gens violent, prêt à toutes les bassesses pour une dose comme voler le sac d'une vieille dame.. Il y a des gens mauvais partout, drogué ou pas.. Mais parfois les drogues et à fortiori si elles sont illégale, poussent les gens dans leurs derniers retranchement et font ressortir le coté le plus sombre de notre personnalité.

Sachez que la pire drogue qui existe est l'alcool, si l'alcool était illégale, ce serait pire, c'est parce que l'alcool est disponible partout et peu chère que son impact sur les gens et la société n'est pas pire que ce qu'il fait déjà à certaines personnes qui ne peuvent se modérer ou qui ont l'alcool mauvais. C'est Coluche qui à dit que l'alcool était la pire des drogues et il savait de quoi il parlait et moi aussi, j'ai presque tout testé et seul l'alcool à réussi à me faire faire des choses que jamais je n'aurai fait sous l'influence d'autres drogues, quelles soient légale ou non. Je n'ai fait de mal à personne avec l'alcool hormis moi même mais c'est la seule chose suffisamment puissante pour me mettre dans un état de désinhibition suffisamment élevé pour que je me laisse aller totalement, même avec un ecstasy je n'ai jamais était aussi desinhibé qu'avec l'alcool (beaucoup d'alcool quand même, j'ai toujours eu une tolérance élevé pour tout)

Pour répondre à votre question, votre fils poursuit peut être encore des études, si c'est le cas, je lui conseillerai de se modérer à fond le temps de finir son cursus, comme par exemple juste le week end et avec beaucoup de modération s'il compte réussir, à moins qu'il ne soit surdoué. Et j'ajouterai qu'il est jeune et qu'il aura le temps une fois ses études fini de se mettre la tête à l'envers s'il le veut, bien sur il aura muri entre temps et donc à ce moment s'il veut continuer, il devrait déjà mieux gérer la modération et l'impulsivité si ça lui arrive parfois.

S'il ne fait plus d'étude, dans ce cas il peut bosser, que ce soit à temps plein ou occasionnellement en interim ou à mi temps pour se payer sa conso. Les médias encore une fois, nous donne une image péjorative du toxico mais il suffit d'aller faire un tour sur les forums spécialisés concernant la drogue et ses usagés pour se rendre compte que la plupart ont un taff et son bien inséré socialement, bon c'est vrai que que ces sites web sont fréquenté souvent par les gens ayant internet chez eux, donc des travailleurs avec logement sont peut être sur représenté. Sinon il reste la manche, je sais, ce n'est pas l'idéal de faire la manche mais dans une grande ville on peut avoir de quoi se payer sa conso assez rapidement. Un manche active et respectueuse est pour moi la meilleur technique car resté assis sans bouger rapporte moins que d'aller vers les gens. Par contre dans le cas d'une manche active, surtout être poli, demander gentillement sans faire peur et ne pas presser/forcer les gens, demander sans être lourd, sans insister et laisser le choix, le dire, genre dire "surtout ne vous sentez pas obligé" pour laisser une porte de sorti poliment à toutes personnes chez qui cela pourraient provoquer de la peur d'être abordé dans la rue et qui donne quelques pièces par peur de la réaction de celui qui fait la manche en cas de refus. La clé pour faire la manche, la politesse à un niveau très élevé et la bonne humeur, remercier des 2-3 min qu'on nous a accordé même si la personne n'a rien donné.

Il existe des associations de réduction des risques lié à la consommation de drogue. On peut y passer, boire un café, manger.. et parler de sa conso que ce soit avec d'autres usagés qui consomment encore ou en diminution lente via un traitement de substitution. Tout le personnel présent pour accueillir est là pour parler mais il y a aussi du personnels spécialisés dans différents domaines si besoin.

Bien cordialement

Chtiblues - 23/11/2021 à 23h57

@Djoulia

Bonjour,

Bien sur mon commentaire "re suite" n'a pas vraiment de compréhension totale si la première partie n'a pas était lue du tout. En fait il s'agit d'une sorte d'ajout à mon premier message, il aurait été possible de l'inclure dans le premier message je veux dire. Peut être est-il trop long ce premier message, j'ai tenté de le renvoyer, on verra bien.

@Miredo12

Effectivement, c'est possible, j'ai lu les commentaires, puis plus tard j'ai écrit et publié mon premier message, mon second message découle parfois de ce que j'ai mis dans le premier. Même si cela ne fait référence à aucun commentaires, je dis que je pense que forcer un consommateur à arrêter, même une décision de justice qui interdit la consommation de l'alcool à un consommateur alcoolique, même avec une cure fermé et strict pendant 3 semaines avant, je dis que si la personne n'a pas l'envie d'en finir avec ça, si ça ne vient pas de lui, s'il ne s'en rend pas compte par ses propres expériences (qui doivent espérons le faire évoluer tout être humain vers le mieux), ce sera une perte de temps ou extrêmement difficile si ça ne vient pas de la personne elle même. Une femme enceinte pourrait réussir à arrêter pour quelqu'un d'autre, son enfant, puis à arrêter pour pouvoir l'allaiter, ce n'est même pas sur, c'est rare je pense qu'une personne consommatrice arrive à arrêter parce qu'on la force, pour quelqu'un d'autre comme un conjoint ou son entourage

Pour le mensonge, cela revient à la partie de mon message qui revient à forcer quelqu'un qui n'est pas prêt, comme je l'ai abordé juste au dessus, si l'entourage d'une personne le force alors qu'il n'est pas prêt, soit il revendique ne pas être d'accord mais certains vont plutôt faire semblant et mentir pour être tranquille, que ce soit à son conjoint, ses parents, sont entourage.

Je pense que le plus important est le dosage, la modération, l'état dans lequel se trouve la personne addict, l'impact sur lui, sa vie et sur ses proches.

Ce n'est pas parce que c'est interdit que cela est ingérable et doit être éradiquer, il faut trouver l'équilibre pour un addict, cela doit rester une pétale de fleurs parmis toutes les autres qu'on a dans notre vie. C'est quand cette pétale devient trop disproportionné par rapport à toutes les autres qu'il y a déséquilibre et c'est difficile de trouver l'équilibre lorsque une de nos pétales de fleur est une addiction.

Si un personne arrive, malgré une addiction, à être heureux, éviter les problèmes de santé, avoir une vie qui lui convient, n'est pas un soucis d'aucune sorte pour autrui lorsque la personne consomme. Je trouve que parvenir à l'équilibre est le plus important lorsqu'on est avec une ou plusieurs addiction, trouver et aplanir toutes les zones de déséquilibre. Si la personne ne gère pas et que donc cet équilibre ne réside uniquement que sur son abstinence, la je pense qu'il encore plus important que la personne le comprenne seul et surtout éviter de le braquer en lui rabâchant trop souvent. Je ne dit pas d'éviter totalement d'en parler mais évité de braquer la personne.

Pepite - 24/11/2021 à 08h59

Bonjour à vous toutes et tous,

Je lis beaucoup de témoignages de mamans et je n'en ai lu aucun venant de papas.
Cela pose question. Où sont ils ?

Personnellement j'ai œuvré défavorablement. Lorsque je lis ou écoute B Cyrulnik, mon mentor, je découvre que les 1000 premiers jours ont été négatifs et pour ma grossesse et pour le développement de mon fils tout au long de son enfance. Je n'ai pas fait ce qu'il fallait et l'addition est salée. Maintenant l'histoire est écrite mais la résilience est possible. C'est vers cet objectif que j'encourage mon fils.

Pour vous répondre Djoulia, ses excuses à sa conso sont justement le fait qu'il n'a pas eu de famille, qu'il est malheureux à cause de nous. Mais il n'a aucune bonne raison pour cela, que des excuses. Pendant ce temps, il se détruit plutôt que de se construire et il nuit gravement à sa santé.

Hier il m'a envoyé un Sms pour demander une copie de son pass. J'en ai profité pour prendre de ses nouvelles. Il a répondu par une question en me demandant comment j'allais. Voici ce que j'ai répondu :

"Je vais mieux. Mes crises d'anxiété ont quasiment disparu. Je ne suis pas en mesure de supporter le malheur qui frappe ceux que j'aime. Tu comprendras donc que je te verrai et je te soutiendrai pour un projet, une vie qui a du sens. Prends soin de toi. Je t'embrasse."

Il a répondu : "je comprends, bisou."

Voilà les news. Je tiens bon et de toute manière je m'en sens mieux. Je me préserve, moi et ma santé.

Comment vous sentez-vous ?

Pépite