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DENI TOXICO COMMENT ARRIVER A LIBERER LA PAROLE
Bonjour à toutes et tous
Je n'y comprends rien et surtout je n'arrive pas à engendrer un dialogue honnête. c'est le coeur lourd et angoissé que je vais libérer ma parole ici .. et peut être prétendre a du soutien.
Je suis avec mon compagnon depuis deux, en tout état de cause je l'ai connu il avait une énorme addiction à l'alcool. Au bout d'un an il a bien voulu entendre qu'il était alcoolique ; il a fait des efforts pour baisser sa consommation.
sans pour autant réaliser qu'il avait besoin de soin , persuader que ce n'était pas un problème pour lui d'arrêter.
Puis l'année dernière , mon intuition m'amène à penser qu'il consomme autre chose .. en quelques mois, sans investigations , les éléments arrivent d'eux mêmes. (demi paille dans les poches de vêtements, carte coupée traces sur les meubles, poudre sur le nez une fois !) ... Il consomme de la C.
Au départ je pense que c'est occasionnel mais ce n'est pas le cas. c'est quotidien . je lui en parle , je lui dit je sais .. il dément ; Je le choppe avec sa paille après une prise Il dément .. j'ai juste dit "tu peux me parler" il se ferme à toute communication l'air agressif et part dans une crise de rangement radical ...
Plusieurs choses se passent pour moi ouvrir les yeux sur le nombre de mensonges qu'il me déverse chaque jour ( ne réalisant pas que je ne suis pas dupe mais plutôt dépitée) , le fait qu'il me dise que c'est moi qui fabule.(j'ai gouté le reste des traces de poudre blanche restante sur un meuble( Amer chimique) après son passage dans une pièce). Bien entendu je suis terriblement amoureuse .. je suis coincée entre mes sentiments et ma déception qu'il me mente au lieu d'être honnête. car il n'a aucune raison de méfier de moi.
A ce jour sa consommation alcool, de la C et le cannabis. (tous les jours)
Ca me rend dingue que malgré que je lui dise je sais et les preuves sont la .. il dise NON .
Autre chose , quand il n'y avait que l'alccol quand il dépassait un stade et il était violent verbalement, mais depuis qu'il consomme la C .. il est calme enfin calme il est toujours en activité corporelle , ce que je veux dire c'est qu'il est gentil comme dans un comportement normal coté parole. J'ai déjà assisté cependant à ce qu'on appelle un craving ... ou la d'un instant à l'autre changement d'attitude/ comportement jusqu"à "disparition" pour prendre sa dose.
Cote santé c'et la cata , fond des yeux jaunes et parfois même le teint jaune , amaigrissement, mouchoir ensanglanté parfois crise de transpiration des variations hypothermique ( chaud froid) quand il consomme pas ( ou qu'il en a plus) . Y a bien une crise par semaine mais il a toujours une bonne explication. Cela me fait penser qu'il se ment a lui même.
Bref je n'arrive pas a lui faire réaliser que je sais ( c'est comme si il oubliait les preuves irréfutables)
Je souffre terriblement de ce déni , je voudrai trouver un moyen de libérer la parole . j'ai compris avec l'antécédent de l'alcool ( toujours dépendant de toute manière) que je ne pouvais pas l'aider .. que je devais me protéger aussi car ces sujets le rende agressif , sur la défensive et
Si je n'aborde pas ces sujets alors c'est le plus gentil des maris ... mais je ne peux pas me mettre dans le déni moi même donc souvent je me sens triste et il le sens .. mais je n'arrive plus à parler puisque jusqu'à maintenant il refuse catégoriquement d'admettre quoi que ce soit .
Je veux bien vos retours d'expériences sur à quel moment votre compagnon compagne vous en a parlé ?
Car je ne suis jamais dans le jugement , et quand j'ai parle de tout ca je l'ai fait avec douceur et ouverture d'esprit
petit détail supplémentaire je pense que ca fait bien 20 ans qu'il a des addictions au moins l'alcool qui lui a valu divorce.
Le fait de mentir sans cesse est pour moi une trahison, de confiance et une invalidation de ce que je dis , de ce que je sais .
Mais je crois qu'il est dans un état grave par rapport aux nombreux symptomes
Merci à celles et ceux qui m'ont lu jusqu'au bout
72 réponses
Amandine77 - 14/06/2023 à 08h38
Bonjour et merci Allegra pour ton témoignage.
j'ai ressenti ton vécu et certainement la douleur de ton choix de l'époque
qui pourra être la mienne dans quelques temps au vu de mon moral actuel.
Il y a des phrases qui m'ont fait du bien car je commence parfois à douter sur la confiance et l'amour.
Bon, j'en suis pas là car ma souffrance de le quitter va être aussi terrible que de l'instant actuel..... et je ne sais même pas si je ne vais pas culpabiliser derrière une telle décision. A chaque fois que je suis partie quand ca devenait trop lourd je le retrouvais dans des états pitoyables .
Hier j'ai fait une demande de rendez-vous au CSAPA pour que je puisse être accompagnée
dernier recours dans ma boite à outils, le reste étant donc d'attendre le " déclic " de son autre.
Le tout est de ne pas perdre de pieds ,
Une pensée a ton ami de l'époque espérant qu'il s'en soit sorti
et que toi tu es heureuse et sereine dans ta nouvelle vie.
Dur tout cela à l'aube de mes 50 ans , compliquée pour moi de me projeter dans cet avenir incertain et de maladie
Cecile24 - 15/06/2023 à 17h23
Bonjour,
Je suis actuellement dans une situation similaire. Mon conjoint est consommateur de crack depuis 2 ans .
J ai été très patiente mais les mensonges a répétition, l argent dépensée dans ça, le manque d implication dans la vie de famille sont durs à vivre ...
Je pense aussi très sérieusement à le quitter, je n en peux plus .
Nous avons 2 enfants.
Il alterne entre les phases où il dit vouloir s en sortir et fait des efforts et les phases où il est dans son monde...
C est extrêmement dur mais on ne peut pas les sauver malheureusement tant qu ils n auront pas le déclic eux même...
Allegra comment as tu réussi à le quitter ??? Je sais que c est la seule solution pour mes enfants et moi de retrouver la serenite mais je n y arrive pas .
Allegra - 15/06/2023 à 19h11
Merci à toi Amandine.
Cela fait du bien d'échanger.
Je pense que tu as fait un très bon en prenant RDV CSAPA. Tu pourras exprimer toutes tes pensées, tes craintes, tes questions. Cela te fera beaucoup de bien.
L'entourage d'un toxicomane souffre tellement, on ne dit pas assez que les proches doivent avoir un accompagnement psychologique et s'exprimer auprès de professionnels. C'est nécessaire car c'est tellement lourd à porter.
Aussi, tu te fais du mal en doutant de son amour et de sa confiance. S'il est avec toi c'est parce qu'il t'aime.
Et ses mensonges ne sont pas des trahisons mais un réflexe chez tout toxicomane.
De plus, tu dois choisir de rester ou de partir en réfléchissant à ce qui est meilleur pour toi et non pour lui. Chasse tout sentiment de culpabilité. Malheureusement, c'est lui qui s'est retrouvé dans cette situation et toi tu n'y es pour rien. Il était déjà dépendant avant de te rencontrer, il l'est encore alors qu'il est en couple avec toi. Le tableau est déjà bien sombre pour lui.
La cinquantaine est un âge magnifique, celui du renouveau avec les expériences en plus. Tu as tant de choses à vivre et à découvrir. Le chemin de la vie nous réserve tellement de surprises. Sois généreuse avec toi même et laisse toi l'opportunité de croire à des jours meilleurs.
En effet, me concernant le quitter à été très dur.
Avec le recul, je pense que notre relation avec un compagnon addicte nous renvoie à notre propre dépendance, affective en l'occurrence. Je savais pertinemment qu'être avec lui me ferait du mal, me causerait des problèmes et n'était objectivement pas une bonne chose mais l'amour pour lui était plus fort. Je me suis littéralement fait violence pour rompre et j'ai terriblement souffert. Je pleurais et me tordais de douleur la nuit. Je pensais constamment à lui. Je me battais avec moi même pour essayer de le chasser de mon esprit. Je me suis sevrée de lui en somme.
Un nouveau travail, de nouveaux loisirs et de nouvelles rencontres m'ont permis de tourner la page.
Mais encore aujourd'hui, j'ai de temps à autre une pensée pour lui et mon cœur se serre.
Cependant je suis heureuse et sereine dans ma nouvelle vie.
Le concernant, je n'ai plus du tout de contact avec lui. J'ai su par des connaissances communes qu'il était retombé dans l'héroïne par injection sur des fréquences terribles, qu'il a fait de la prison pour agression en état de manque. Aujourd'hui, je ne sais pas s'il se drogue encore ou s'il s'est soigné. Je sais simplement qu'il n'a pas encore fondé de famille et qu'il a des séquelles sur le plan psy (les neurones ont pris un coup).
Bien qu'il m'ait fait énormément de mal, j'ai toujours beaucoup de peine pour lui et j'espère sincèrement qu'il réussisse sa vue.
Allegra - 17/06/2023 à 14h17
Bonjour Cécile
Excuse moi, je n'avais pas vu ton message. J'en prends connaissance que maintenant.
Tout d'abord courage à toi et bravo pour cette endurance qui nous détruit.
Le crack c'est vraiment compliqué d'en sortir d'après ce que j'ai entendu. Il n'y a pas de substitut mais la dépendance psychologique est terrible, c'est une balle directe dans le cerveau et on en veut encore et encore. Les dégâts sur les neurones et le physique, n'en parlons pas. Bref une grosse calamité.
Oui c'est exactement ça, malgré tout l'amour qu'on peut leur donner on ne peut pas les sauver. Eux seuls peuvent se sortir de là. C'est possible bien sûr. Mais il y en a qui n'y arrivent pas, il faut aussi garder ça en tête.
Pour répondre à ta question, comment j'ai fait pour le quitter, la réponse est simple : je me suis fait violence. Comme expliqué dans mon message plus haut à Amandine, je me suis sevrée de lui d'une certaine façon. Je ne l'ai pas quitté subitement. J'ai pris des distances dans un 1er temps et j'ai essayé de l'aider de loin, de le faire parler (il niait qu'il se droguait). Au bout de plusieurs mois, voyant qu'il ne faisait pas les efforts nécessaires et continué de nier, j'ai pris la décision définitive de le quitter. C'était une rupture ferme mais sans colère ni amertume ou paroles blessantes. Et j'ai coupé absolument tout contact avec lui, je ne l'ai plus jamais revu. J'ai souffert le martyre pendant presque un an, ça m'a fait vraiment mal et la cicatrice n'est pas refermée c'est pourquoi je suis venue parler ici. Je suis d'un milieu catho bcbg, donc cet épisode de ma vie est vraiment tabou pour mes proches et finalement je n'ai jamais parlé de ça à personne.
Mais c'était la meilleure décision et je ne la regrette pas.
Dans ton cas, c'est plus compliqué de couper les ponts car tu as des enfants avec lui. Par chance, je n'en ai pas eu avec lui alors qu'on en voulait.
En fait, si tu es décidée, il faut le quitter définitivement, ne pas revenir en arrière et te détacher complètement de lui, ne pas chercher après lui, ne pas prendre de ses nouvelles, ne pas se soucier de lui et ne pas lui laisser l'occasion de te prendre par les sentiments.
Pour les enfants il serait peut-être même mieux de passer par ses parents, pour les visites ou autres, car ça va être compliqué de toute manière de lui confier vos enfants tant qu'il se drogue.
Je te déconseille de les lui amener en restant présente, ça va te ramener à la belle famille que vous pouvez former et bam, tu risques de replonger.
N'hésite pas à m'écrire.
Cecile24 - 19/06/2023 à 19h57
Bonsoir Allegra,
Je te remercie pour ta réponse.
Oui, le Crack c est horrible en effet ... quand il m a avoue qu il se droguait j ai fait des recherches et quand j ai vu qu il n y avait aucun traitement de substition je me suis dis que cela allait être très compliqué.
A savoir qu il y a 20 ans quand je l ai connu il prenait de l heroine mais a stoppé grâce à un traitement de substitution bien conduit. C est malheureux de dire ça mais j aurais préféré qu il retombe dans ça au moins il y avait une solution...
Depuis son arrêt d avec l heroine, c etait un homme aimant, aidant, qui s occupait des enfants bref une vie tout à fait normale. Il ne sortait même pas, il s etait coupé de ses mauvaises fréquentations.
Puis il y a maintenant 2 ans et demi, il s est mis à ressortir, il a commencé à boire, à fumer un joint par jour puis la cocaine puis le crack ...
Depuis ma vie a radicalement changé... j assume tout toute seule en plus de mon travail il a démissionné de son rôle de père, de conjoint... la descente aux enfers ....
Il n a plus aucune notion du bien et du mal...
Il est entre en cure en novembre 2021 , 1 semaine... a sa sortie il a recommence
Il a arrêté pendant 3 semaines à l été 2022 mais a recommence... depuis cet échec ou je me suis pris une sacré claque j ai pris mes distances mais ça ne le fait même pas réagir...
Je sais que ça n est pas bien mais je ne lui fais que des reproches . Je tiens quand même à préciser que j ai essayé de l épauler de toutes les manières que ce soit, allant même contre mes convictions , faisant même des choses que je n aurais pas du mais aujourd'hui et depuis un petit moment je n arrive plus à l'aider. J ai longtemps été à terre aujourd'hui je vais mieux même si dans ses périodes les plus sombres son ignorance me fait extrêmement mal ...
Je ne parle même pas de l argent dépensé dans ça.
Je pense avoir été trop compréhensive, j aurais du être plus radicale parce qu aujourd'hui je n ai plus aucun impact sur lui. Je l ai tellement menace sans agir que plus rien ne le fait réagir...
Mes enfants ou plutôt mon fils de 11 ans se rend bien compte qu'il n est plus le même. Je me dois de les protéger. Mon 2rme est plus petit.
Il dit vouloir s en sortir mais ne fait rien pour , à part me dire " je sais "
Je sais que je dois partir que nous nous sommes trop abîmés mais lui pense que tout peut s arranger. Pour être honnête, je n y crois pas il m a fait tant de mal. Il m a appris à vivre seule et me débrouiller seule et je ne sais même s il s en rend compte.
Tu as parlé de dépendance affective , je crois que c est pour cette raison que j ai tant de mal à partir et pourtant je rêve de le faire mais je manque de courage ... si je n avais pas eu les enfants, il y aurait longtemps que je serais partie.
Cela a dû être extrêmement difficile de partir mais j espere que tu es heureuse maintenant. Tout ça laisse des cicatrices malheureusement...
Désolée pour ce long texte...
Allegra - 20/06/2023 à 19h41
Nos histoires ont des similitudes Cécile. Mon ex était également un ancien heroinomane, je le savais quand je l'ai connu, mais il m'avait dit qu'il était guéri : il avait fait des cures dans des cliniques, avait un traitement de substitution, un suivi psychologique. Son entourage m'avait confirmé tout cela et il n'avait plus touché à l'héroïne pendant longtemps
Cependant peu de temps avant qu'on ne se mette ensemble, il replonge : il découvre le crack et tombe accro à la cocaïne en sniff. Il ne me l'a pas dit. Je le découvre. Et tout se met en.place : ses sautes d'humeur, ses états de manque qu'il me faisait passer pour de grosses grippes....etc etc etc
Tu n'es ni trop compréhensive ni pas assez courageuse. Ne sois pas dure avec toi. Tout simplement, tu l'aimes et tu espères que les choses s'arrangent.
Prends ta décision tranquillement, à tête reposée. Tu dois faire ce qu'il y a de mieux pour tes fils et pour toi.
Je ne sais pas s'il se rend compte du mal qu'il te fait.
Je me posais la même question avec mon ex et jusqu'à présent j'ai cette question sans réponse qui me pèse : se rend il compte de tout le mal qu'il m'a fait ? M'a-t-il aimé ?
Difficile de sachet ce qu'il se passe dans leur tête qui n'est plus tout à fait la leur.
Cecile24 - 21/06/2023 à 19h34
Tu sais j ai honte de moi de rester dans cette situation parce que je suis quelqu'un qui a du caractère à la base mais je suis quelqu'un qui a aussi beaucoup d empathie et je pense qu il se sert de ça...
Pour sa part, il est resté clean pendant quand même 15 ans , quel gâchis... ca fait 20 ans que nous sommes ensemble.
Si je fais ce qui est le mieux pour nous je pars parce qu il m a tellement fait endurer de choses ... et les mensonges je ne les supporte plus ... aujourd'hui je me demande comment j ai pu tenir tout ce temps ... comment j ai pu le laisser me traiter ainsi avant il ne se serait jamais permis de faire ça.
En fait, je m aperçois qu à partir du moment où les partenaires savent, ils ne se cachent même plus
Oui comme tu dis , on ne sait pas ce qu il se passe dans leur tête... les questions que tu te poses sont les mêmes pour moi ...
J aimerais avoir des témoignages de personnes addictes au crack ou qu ils l ont été.
Au bout de combien de temps, tu as réussi à partir ? Est ce qu il a essayé de te retenir ? Est ce qu il t a rappelé ? As tu réussi à refaire ta vie ?
Par contre, je suis désolée parce que cette discussion te ravive certainement des souvenirs et je comprendrai que tu ne veuilles plus répondre.
Allegra - 22/06/2023 à 19h21
Cécile, tu n'as aucune honte à avoir. Il est ton compagnon depuis tant d'années, il est le père de tes enfants, il est parvenu à rester clean pendant très très longtemps. Ton attachement à lui est profond et tes espoirs qu'il sorte de tout ça sont légitimes, il a déjà prouvé qu'il peut s'abstenir.
Les vacances d'été sont là. Pourquoi ne pas en profiter pour partir seule avec tes fils. Cela te ferait du bien. Rien ne t'oblige à décider maintenant de rester ou de le quitter. Prendre un peu de distance te permettra d'y voir plus clair. Qu'est-ce qui sera la plus dur pour toi : vivre sans lui ou vivre avec lui avec tout ce que cela implique ? Pour y répondre il faudrait aussi pouvoir être loin de lui un moment.
Je pense qu'il ne t'en voudra si tu lui expliques vouloir prendre des vacances seules pour te reposer.
Tu peux trouver des témoignages d'accro au crack sur le forum. J'en ai lu quelques uns. Mais oui, c'est une vraie saleté ce truc. L'effet dure peu de temps, il faut en consommer constamment, ça coûte cher, ça détruit tout, pas de substitut apparemment, énorme dépendance psychologique....
Me concernant, tes questions ne me posent aucun problème. Je suis là pour parler. C'est parce que je n'ai pas parlé que le traumatisme est resté.
Je l'ai quitté au bout de 2 ans de relation : un an où on se fréquentait plus ou moins (on n'était pas de la même région) et une année de couple (il m'a rejoint dans ma ville). On préparait notre mariage, on avait une date de mariage, un appartement, on avait commencé les invitations, j'avaisachetéma robe de mariée. Quand je découvre qu'il se drogue (un mois avant le mariage) j'annule tout et prétexte à mon entourage que son père était gravement malade. Je reste en contact avec lui, j'essaie de l'aider, de le faire parler. Il pensait que je n'avais que des doutes concernant sa consommation et pas de preuves alors il continuait de nier. Pendant cette période, il ne me cherchait pas non, c'était moi qui étais après lui. Mes conversations lui prenaient la tête.
Voyant qu'il s'enfonçait de plus en plus : drogues variées, alcool, vol, filles. Je prends mes distances et j'essaie de me reconstruire. Je coupe les ponts. Et là c’est lui qui me contactait mais je ne répondais plus. Un jour il demande à me parler sérieusement et là je romps définitivement, je lui explique qu'il m'a beaucoup trop menti, que je ne lui en voulais pas toutefois et que je lui souhaitais un avenir meilleur. Je ne l'ai plus jamais revu. J'ai eu très mal pendant presque un an. C'était pire qu'une dépression.
Oui, j'ai réussi à refaire ma vie. Je me suis mariée, j'ai des enfants, j'ai acheté un joli maison avec mon mari, j'ai une vie stable et paisible aujourd'hui.
Cecile24 - 25/06/2023 à 19h52
Coucou Allegra,
Desolee pour la réponse tardive, le moral n est pas top ces derniers jours. Je suis anxieuse, à cran ...
Tu sais, je n ai plus aucun espoir qu il s en sorte, parce qu il refuse de se faire aider . Je n arrive pas a comprendre le fait qu il voit bien qu il a perdu pied mais il refuse de demander de l aide et ça je ne peux pas le concevoir. Pour moi, c est que cette vie lui convient.
Pour les vacances, je sais très bien où j en suis malheureusement, je manque juste de courage ... je sais que je dois le quitter il m a trop fait souffrir et je ne pense pas que j arriverai à passer au dessus de tout ça... parce que de 1, il est encore en plein dedans et de 2, j ai l impression qu il n a pas conscience du mal qu il me fait donc il n essaiera jamais de réparer tout ça... j ai l impression que tout ça l à abime psychologiquement. Il n est plus le même...
chez moi c est l ignorance, les mensonges, certainement des filles aussi, l absence, le manque d investissement envers les enfants et moi , il ne prend même plus la peine de reponse à mes sms quand il s agit de ce sujet parce que je lui prends la tête... il ne pense qu à sortir avec ses potes et à se defoncer...
Limite, il me reproche mes réactions à ses comportements de merde ...
Est ce que c était pareil chez toi ?
J admire ton courage vraiment !!! Je pense avoir été trop patiente et plus on reste et plus c est difficile de partir ...
Je dois visiter un logement bientôt et s il me convient il faut vraiment que je le prenne seule sinon ce sera une énième menace que je n aurais pas mis à exécution et il saura qu une fois de plus il peut faire ce qu il veut je serai toujours là...
Si bien, ce n est plus possible pour moi je pense ne plus pouvoir en encaisser davantage. Tout à l heure, il m a dit que je ne l aidais à lui lancer des piques. Je lui ai répondu que j avais été assez patiente et que oui je suis dure parce que j en ai marre et que lui ne m épargnant pas non plus ...
Je vois que tu as l air d avoir une jolie vie mais est ce que tu as regrette d etre partie ? Cela a dû être tellement dur ...
Allegra - 27/06/2023 à 22h16
Bonsoir Cécile
Tu ne manques pas de courage. Tu n'es simplement pas prête à agir dans un sens ou dans l'autre. Tout ce que tu sais c'est que tu souffres.
Je pense que les raisons qui te pousseraient à le quitter sont évidentes et tu les as déjà expliquées.
Peut-être faudrait il réfléchir aux raisons qui te poussent à rester.
Il faudrait arriver à sortir de cette impasse dans laquelle vous vous trouvez. Tu attends qu'il essaie de sortir de ça, ce qui est tout à fait normal. Mais lui ne semble pas vouloir arrêter sa drogue, du moins pas pour le moment. La communication est donc impossible. Tu lui fais des reproches et lui te les renvoies. Mais fondamentalement rien ne change si ce n'est que tu nourris de plus en plus de colère vis à vis de lui et lui s'éloigne de toi.
Attention Cécile, je ne te blâme pas. Clairement il te fait souffrir, il n'est pas du tout à la hauteur et fait n'importe quoi de sa vie. Mais j'essaie de dresser avec toi le tableau de votre relation actuellement.
Moi c'était pareil. Il niait. Coupait court aux conversations dès que j'essayais de parler de ses consommations. Il semblait inconscient de tout le mal qu'il me faisait. Et oui, c'était des mensonges perpétuels, et comme toi j'avais droit à des reproches par rapport à mes réactions. En fait, c'est l'attitude typique d'un toxicomane qui est en plein dedans et qui n'est pas prêt à arrêter.
Comme tu le sais, le déclic doit venir de lui. S'il ne souhaite pas se soigner, tu ne peux rien faire. Si tu souhaites rester avec lui encore, il faut arrêter pour le moment d'attendre qu'il arrête la drogue tout en lui mettant des limites concernant ce que tu n'acceptes pas.
C'est la seule façon de sortir la tête de l'eau. Et tu vois ensuite comment tu vis la situation.
Je n'ai pas l'impression d'avoir été forte ou courageuse. Avec le recul, j'ai plus l'impression d'avoir sauvé ma peau.
Donc non je ne regrette pas d'être partie. D'autant plus que j'ai su par la suite ce qui est advenu de sa vie (héroïne, prison, les neurones abimées...).
Ce qui a été dur c'est que personne n'a su combien j'ai souffert. C'était taboo pour mes parents, j'ai caché la vérité à tout le reste de mon entourage, ses proches à lui étaient désolés pour moi et même gênés mais ils ne m'ont pas apporté de réel soutien. Quant à lui j'ai l'impression qu'il n'a jamais réalisé tout le mal qu'il m'a fait, des excuses de sa part m'auraient fait énormément de bien.
C'était dur aussi parce que je l'aimais très fort. On s'était promis l'amour éternel, on avait des rêves et des projets, la complicité était très forte, des moments de fusion intenses, on était sur le point de se marier. Je croyais vraiment que c'était lui. Mais je ne sais pas finalement si tout cela était réciproque.
Autant de questions qui resteront sans réponse.
Aujourd'hui je sais qu'un partenaire de vie c'est différent dans le sens où si ce n'est pas aussi puissant en termes d'émotions, c'est plus profond en termes de respect, de confiance, d'affection. L'amour passion fait mal, l'amour réel est au contraire source de grande paix et sérénité.
Amandine77 - 28/06/2023 à 13h51
Bonjour cécile, allegra
Cécile, je compatis quand je te lis puisque je suis dans la même situation. Les semaines passent et ma douleur s'empire chaque jour . les traces sont visibles les crises de craving parfois, les descentes... et un déni juste improbable .. je déprime pleure en journée , angoisse .. et le soir quand je le retrouve je prends sur moi. et je suis tout en "calme" pour éviter quelconques débordements, et plutôt instaurer une sérénité car le climat anxieux nous dessert tous les deux. Un peu d'humour parfois pour lancer la bonne discussion .. mais ca ne marche pas , ou en tout cas fait celui qui ne comprends pas.
je suis en quête de réseau aux accompagnants dans ma ville car CSAPA ne peut pas me prendre en rendez vous avant fin septembre et en plus quand j'ai raconte, ou répondu aux questions (uniquement de ce que je voyais ) le conseil a été d'appeler l'hopital psychiatrique qui a un centre pour les addicts ... et qu'il faudrait le faire rentrer de force .
Impossible !
je me sens surtout coincée car maintenant il y a peu de moment ou il n'est pas sous produit donc quand parler ?
quand il y avait que l'alcool , il existait des moments de dégrisement ou l'on pouvait parler des actes de la veille, parler limites et ressenti ... la plus moyen .. la drogue étant présente quasi tout le temps, je ne sais plus quelles réactions auxquelles m'attendre.
le quitter .. récemment l'idée me traverse mais non en fait ... quand je me projette, l'idée de la dépression est la ..
je crois Cecile que nous partirons quand le moment sera venu .. et je me dis qu'en venant déja discuter ici c'est que nous avons franchi une étape pour nous s'en sortir et chercher le soutien et l'entraide . Nous sortons également de notre propre déni de ce que nous avons déjà enduré
Je vous tiendrai au courant si j'arrive avoir su soutien d'un réseau pour les accompagnants.
Allegra suite à plusieurs conversations avec une ancienne addict , apparemment ils ne se rendent pas compte de se que leur entourage vit ... maintenant qu'elle s'est sortie d'affaire, elle commence seulement à comprendre ce que son partenaire de l'époque a pu vivre (parti au final) . Cette personne m'a dit, on vous emmène dans notre enfer. les mensonges s'est pour couvrir la honte de ne pas être assez fort pour résister et ils mentent le plus aux personnes qu'ils aiment et qu'ils leur sont proches . que la seule chose qui est prioritaire c'est le produit . qu'il nous aime c'est autre chose comme tu me l'as écrit d'ailleurs .. que tant que le déni est la il faut s'occuper de soi en priorité car si le déclic se produit la il faudra être le soutien ; en attendant c'est peine perdue . et a priori la sortie des enfers est particulièrement complexe pour le couple aussi.
Ma seule idée maintenant c'est de rencontrer les personnes comme nous , des médecins , et qui pourrait avoir trouver des solutions de sortie positive de ces amours impossibles ( que ce soit la rupture sans dépression, ou comment sortir l'autre de son déni)
courage à nous toutes
Allegra - 06/07/2023 à 21h37
@ Amandine
Merci pour ta réponse.
A la lumière de ce que tu m'expliques, mon ex n'est pas prêt de reconnaître et comprendre tout le mal qu'il m'a fait car aux dernières nouvelles, il se drogue toujours. Il s'injecte de l'héroïne tous les 2 jours, une connaissance commune m'a rapporté cela très récemment.
Et oui, le déclic doit venir de lui. Ne voyant pas ce déclic j'ai préféré tout arrêter malgré mes sentiments pour ne pas me perdre et construire quelque chose dans ma vie.
@Cécile
Comment vas-tu ? La mauvaise passe est passée ? Tu retrouves un peu ton moral ? Donne nous de tes nouvelles.
Cecile24 - 09/07/2023 à 20h03
Bonsoir,
Désolée mais j ai refait 2 fois ma réponse et elles n ont pas été publiées... un problème avec le site je pense.
Amandine,
Je comprends que tu cherches des solutions mais tu vas t épuiser et au vu de ce que tu écris je pense que tu l es déjà... moi aussi je suis passee par cette phase mais tu ne peux pas le sauver malheureusement... c est a lui de le faire.
Quand j ai découvert ce qu il prenait et fait des recherches et que je me suis rendue compte qu il n y avait pas de traitement de substitution j ai compris que c était perdu d avance mais j ai quand même essayé, en vain malheureusement...
Aujourd'hui j ai baissé les bras, je n en peux plus de cette vie de mensonges ... et l argent qui part en fumée et c est le cas de le dire .
Che moi c est pareil, il tourne toute la journee au crack et ce à peine réveillé... donc comme tu dis discussion impossible...
Si je peux me permettre de te donner un conseil c est de FUIR !!!!
Je sais que c est dur mais vous n avez pas d enfant, tu peux peut être te faire héberger par quelqu'un et qui sait peut être que ça lui fera un électrochoc !!! Et si ce n est pas le cas au moins tu sauras que c est peine perdu ...
Je suis désolée d etre aussi direct mais chez moi c est comme ça depuis 2 ans et demi alors tu sais je suis passée par toutes les phases , aujourd'hui j aspire juste à une vie plus sereine avec mes enfants.
Je sais que je ne veux plus de cette vie mais je manque de courage pour lui dire que c est fini .
Donnes moi de tes nouvelles. Courage
Allegra,
Je vais mieux , merci même si j en ai marre de devoir réfléchir...
J ai une grosse décision à prendre . A notre retour de vacances le 19 août, j aurais un logement, reste à savoir si j aurais le courage de le quitter ... tu vas trouver ça bizarre mais je me suis tellement habituée à cette vie que j ai l impression que si je le quittais ce serait pour rien , comme si ma vie était normale et que c est moi qui suis bizarre...
Tout ce que tu écris est tellement vrai.
Je sais que la discussion est impossible, moi je dois le comprendre mais lui ne semble pas comprendre que j en ai plus que marre de ses mensonges, de ses promesses non tenues , de cette vie tout simplement.
J ai arrêté de me battre il y a maintenant 7 mois lorsque nous avons vendu notre maison, ce qui ne l a d ailleurs même pas fait réfléchir...
Je suis devenue, distante, fermée, froide et il ne semble même pas remarquer mon changement de comportement. Je ne sais pas pourquoi je reste... ...
Tu sais je te le répète mais tu as été courageuse !!! Tu dis avoir sauvé ta peau mais c est ce que tu avais de mieux à faire puisque ton départ ne lui as même pas fait d électrochoc... et qu il consomme toujours .
Tu as su mettre un terme à tout ça avant de t enfoncer avec lui et pour ça je t admire !!! Moi j ai été compréhensive et au final c est devenu pire puisqu'il en a profité...
Oui nous avons face à nous des étrangers... je me pose les mêmes questions que toi . Sont ils capables d aimer !!!!
Tu sais , moi il s excuse de nous faire vivre ça mais il continue ... mais je ne pense pas qu ils se rendent compte du mal qu ils font . Eux sont dans leur bulle , nous on prend tout de plein fouet en étant à jeun , eux ont un échappatoire !!!
J aime bien te lire , je sens ta sagesse à travers tes messages.
Merci
Allegra - 17/07/2023 à 20h40
Coucou Cécile
Je suis heureuse de lire que tu vas quand même mieux. Trop réfléchir fait mal à la tête oui. Et on est encore plus perdu qu'au départ souvent.
Le fait que tu te sois habituée à ta vie ne me paraît pas bizarre. Je comprends tout à fait. Bien que cela soit douloureux tu es habituée à l'avoir pour compagnon, à le voir en rentrant, l'attachement est profond. Et puis lorsqu'on vit certaines situations, on n'arrive plus très bien à savoir ce qui est normal de ce qui ne l'est pas. Les repères sont brouillés.
Dans ton cas, tu peux aussi penser que le bonheur est à portée, qu'il suffirait simplement qu'il arrête de consommer pour que tout rentre dans l'ordre.
Ce n'est pas devenu pire parce que tu t'es montrée compréhensive mais simplement parce qu'il s'est enfoncé. La drogue soit on essaie de s'en sortir soit on s'engouffre dans un tunnel qui est de plus en plus sombre. Si tu avais été plus "dure" il aurait consommé tout autant dans ton dos et il n'y aurait certainement aucune communication entre vous.
Enfin, il en est là où il en est aujourd'hui à cause de lui seul. C'est lui qui s'est mis dans cette situation.
A l'approche du 19 août tu pencheras plus d'un côté que de l'autre. Prends ta décision pour toi, pour ton bien-être. Tu es forte. T'y peux vivre n'importe quelle situation
Tu l'as prouvé dans cette épreuve.
Oui tout à fait. Ils sont dans leur bulle. Ils sont loin, très loin. Et les neurones trinquent malheureusement. Ils ne se rendent compte de ce qu'ils font subir que lorsqu'ils sortent la tête de l'eau.
Cecile24 - 18/07/2023 à 17h44
Coucou Allegra,
J espere que tu vas bien .
J ai des hauts et des bas ... les bas sont en fonction de mon état de fatigue ...
Tu as raison trop réfléchir n est pas bon car après on repart en arrière. C est mon grand problème !!!
Non tu sais même s il arrêtait je pense que rien ne sera plus pareil . Il m a tellement fait de mal . La communication est rompue , je ne lui parle que pour lui faire des reproches même si je sais que ça ne l aide pas ... je ne serais plus jamais là même avec lui d ailleurs je ne comprends même pas qu il ne s en rende pas compte . Je ne lui parle plus, je suis très très distante. Les fois où il vient pour m apporter de la tendresse je me crispe, je ne lui rends rien je n y arrive plus . Pourtant de base, je suis quelqu'un qui a besoin de beaucoup de tendresse .
Je suis sans une phase où je ne tolere plus rien ou je voudrais juste qu il parte même si ça me ferait mal mais au moins je retrouverai ma sereinite . D ailleurs je l ai mis dehors un matin ou il est encore rentré à 6h30, chose que je n aurais pas été capable de faire avant . Il est revenu le soir à 18h30 et ça ne l a même pas fait réfléchir.
Je prends sur moi pour que les enfants passent de bonnes vacances mais ensuite je pense que je vais prendre mon courage à 2 mains et me sauver, nous sauver !!!! Je n y arrive plus . Si je ne le fais pas je vais finir en dépression...
Merci de m encourager, tu es tellement bienveillante !!!!
Effectivement, les neurones trinquent, ses réactions me font halluciner !!!! Si bien, il ne se cache plus de rien : bon je vais fumer qu il me dit ... ca me fait vomir tout ça...
Désolée, je ne parle que de moi . Si tu as besoin toi aussi de parler , je peux aussi t écouter. Je peux être de bons conseils pour les autres mais j ai du mal à me les appliquer à moi ... lol
Et toi comment vas tu ? As tu réussi à réparer tes blessures ? J espere que tu es très heureuse aujourd'hui car tu le mérites vraiment !!!
Allegra - 19/07/2023 à 21h16
Bonsoir Cécile
C'est normal que tu le repousses. Il te fait tellement souffrir. Alors durant ses moments de tendresse, tu n'y crois plus. Pourtant ses sentiments et sa consommation sont 2 choses distinctes. Pour lui, il ne fait rien de mal. Il a juste besoin de sa drogue pour ne pas être mal. C'est encré dans son cerveau. Et il ne réalise pas les dégâts.
Quand la fatigue physique s'ajoute à la fatigue mentale, c'est très dur. Si tu as les moyens et la possibilité de parler avec un psychologue, il n'y a rien de mal, au contraire ça pourrait te soulager. Oui on peut tomber dans une dépression ou une sorte de burn out où on est submergé, envahi d'un trop plein. Mais tu as vraiment les ressources pour garder ton mental. Jusqu'à présent tu l'as conservé, c'est fort. Si tu n'avais pas une force de caractère, tu ne serai pas là où tu en es aujourd'hui : debout, avec tes enfants, garante de leur sécurité et prenant tout sur toi pour les préserver. Moi je dis chapeau ! Et je ne te dis pas ça par gentillesse ou bienveillance mais c'est vraiment ce qui ressort de ton histoire.
Quant à l'échéance du 19 août, peut-être qu'il vaut mieux ne pas y penser. Parfois les choses se font naturellement, d'elles même. Alors il faut laisser couler et voir comment tu te comporteras spontanément sur le moment. Il peut aussi se passer beaucoup de choses d'ici là.
Me concernant, les blessures sont toujours là. Comme je l'ai dit plus haut dans la discussion, je pense que j'ai vécu un traumatisme. Annuler son mariage 3 semaines avant qu'il ait lieu, se retrouver avec sa robe de mariée dans son armoire pendant 1 an...etc. Et ne pas avoir pu parler à cause du sentiment de honte de mes parents. C'était dur.
J'ai enfoui cela pendant longtemps. Et c'est revenu récemment. Sans trop savoir pourquoi. De plus, j'ai été amenée à le revoir très récemment. En fait, je suis restée en bons termes avec ses parents qui m'apprécient beaucoup, mais le contact était simplement téléphonique et lors d'occasions (les fêtes de Noël, Pâques ou autres). Eh puis, il y a eu un repas pour fêter le diplôme de leur fille, ils m'ont invités me disant que ma présence leur ferait très plaisir. J'ai beaucoup hésité à y aller. L'appréhension de le revoir.
J'y suis finalement allée. Je savais que ses parents étaient déçus de lui et qu'ils ne m'auraient pas mise dans une situation indélicate. Je voulais aussi leur montrer que je n'étais pas fâchée et que j'étais passée à autre chose. Ce qui est vrai fondamentalement. Pourtant c'était incroyablement dur. J'espérais qu'il ait la délicatesse de ne pas se présenter devant moi, après tout le mal qu'il m'a fait. Mais dès que j'ai franchi la portail de leur maison, il était au loin devant moi, j'ai senti qu'il me cherchait du regard. Je contenais mes larmes. Puis je file dans le salon. Il reste sur le seuil de la porte un instant et il hésite à entrer. Il finit par entrer et se tient debout et me regarde en attendant certainement que je me retourne. J'étais de dos, dès qu'il est entré je me suis spontanément retourné et je faisais semblant de chercher quelque chose dans mon sac pour ne pas avoir à croiser son regard. Ne me retournant pas vers lui, il a fini par sortir de la pièce et il ne s'est plus montré.
Il a parlé à mes enfants qui jouaient dans le jardin, leur demandant leur prénom et leur âge (mon aîné m'a rapporté cela). Tout de suite après le repas, je suis partie. Chez moi, j'ai pleuré pleuré et pleuré encore dans ma douche. Ça ne s'arrêtait pas. Je n'en ai pas dormi pendant 2 nuits consécutives.
Il y a des souvenirs et des douleurs qui ne s'oublient pas.
Le fait que je suis de nature très sensible, sentimentale et empathique n'aide pas.
Excuse moi d'avoir écrit un roman. Cela fait du bien d'échanger et de faire sortir tout ça.
Je suis de nouveau invitée chez eux, bientôt, pour les fiançailles de leur fille. Je pense cette fois-ci que je leur ferai livrer un présent et un mot de félicitations mais que je n'irai pas.
Cecile24 - 20/07/2023 à 17h20
Coucou Allegra,
Ne t excuses pas !!! Ça fait du bien de pouvoir dire ce qu on a sur le cœur, surtout si tu n as personne à qui te confier.
Est ce que je peux te demander quand a eu lieu votre rupture ? Tu es encore très touchée par cette histoire, ce que je comprends tout cela laisse des traces et malheureusement, c est toujours les bonnes personnes qui souffrent...
Je suis moi aussi tout comme toi très sensible avec beaucoup d empathie et cela nous porte parfpis malheureusement préjudice...
J imagine que cela a dû être très dur de le revoir, les souvenirs remontent comme tu dis même si on pense parfois être guérie finalement c est la qu on se rend compte que non ...
As tu toi aussi penser à aller voir un psychologue ?
Moi je vais voir quelqu'un au centre d addicto qui n est pas vraiment une psychologue, plutôt une thérapeute de couple c etait la seule personne disponible à l époque pour m écouter mais je pense sérieusement à aller voir un psychologue pour m aider à passer le cap plus sereinement.
Je pense que comme vous n avez pas eu de réelles explications, tu restes avec des questions sans réponses...
Je pense aussi qu il ne t a pas oublié et qu'il souhaitait peut être te voir et peut être pouvoir discuter mais bon s il est toujours sous produit cette discussion ne serait pas une bonne idée puisque tu te demanderas encore s il est sincère ou pas . Comme tu l as dit plus haut, ils ne réalisent pas les dégâts qu'ils font .
Tu as raison tant que tu n es pas "guerie", et je ne suis pas certaine qu on le soit totalement un jour, tu devrais éviter de le voir. Cela te fera plus de mal qu autre chose .
Ton conjoint actuel est au courant de ton passé ?
Si je suis trop indiscrète n hésite pas à me le dire.
Me concernant, oui j essaie de sécuriser mes enfants mais je ne suis pas toujours très cool avec eux . J ai moins de patience et crie beaucoup a certains moments meme si je sais qu ils n y peuvent rien mais j assume tout en plus de mon travail et c est dur . Je n ai pas de répit. Je suis même dure parce que la vie ne m a pas épargne et je dis toujours que la vie n est pas facile et qu il faut se battre pour avoir ce qu on veut !!!
Oui, je verrai pendant les vacances. Meme si je mets des barrieres j ai peur qu il se tienne correctement et de me faire avoir de nouveau ....
En tout cas, sache que tu n es pas seule .
Allegra - 21/07/2023 à 08h54
Bonjour Cécile
Merci beaucoup pour ton écoute et ton soutien. Je suis heureuse de t'avoir trouvée ici.
Est-ce que tu as rencontré la thérapeute avec ton conjoint ?
Mais oui effectivement, tu as besoin de parler à quelqu'un de toi simplement et aussi de recevoir des conseils de professionnels pour vivre la situation en te protégeant.
Manquer de patience avec ses enfants ? Penses-tu ! Ça arrive à tout le monde, même quand on a aucun problème. Alors dans ta situation actuelle c'est normal. C'est humain. Et les enfants arrivent à comprendre tout ça.
Si je ne me trompe pas tu en as 2. Quel âge ont-ils ? Est-ce qu'ils savent pour leur papa ?
C'est peut-être aussi parce que la vie ne t'a pas épargné que tu arrives à rester debout. Cela t'a forgé. Mais à un moment on peut aussi se dire "c'est bon, j'ai assez donné, je veux juste vivre tranquillement maintenant ". Et j'ai l'impression que tu es pile dans cette phase. Celle où on est las de se battre. Comme tu dis, tu n'as pas de répit.
J'espère vraiment que les vacances te permettent de te reposer physiquement et mentalement et que tu oublies un peu ton conjoint pour te ressourcer. Si tu ne prends pas soin de toi, qui le fera ?
Notre sensibilité est tantôt une force tantôt une faiblesse. A nous de savoir la garder, parce qu'elle est belle, mais de l'utiliser à bon escient.
Tes questions ne sont pas indiscrètes. Nos échanges me font du bien.
La rupture a eu lieu il y a 7 ans. Pendant un moment, je ne pensais plus du tout à lui. Je pensais être guérie et en fait non.
Des souvenirs qui remontent. Le fait de l'avoir revu. L'inactivité aussi n'a pas été une bonne chose pour moi. J'ai pris un congé parental pour m'occuper de mon petit dernier et pour souffler un peu. Les enfants le travail la maison...
Mon compagnon actuel n'est pas au courant.
Comme je te l'ai dit je viens d'un milieu traditionnel un peu bourgeois, mes parents sont catholiques pratiquants et sont soucieux des apparences. Pour eux j'ai fait une erreur de jugement en ayant voulu faire ma vie avec un ancien toxicomane. Quand j'ai appris qu'il se droguait toujours et que j'ai décidé de rompre, pour eux c'était une honte qu'il fallait cacher. Donc on a trouvé un mensonge tout prêt pour justifier à notre entourage l'annulation du mariage.
Mes parents sont persuadés qu'il s'était mis avec moi afin que je l'entretienne financièrement et qu'il puisse consommer tranquillement, même si durant notre relation, je ne lui ai jamais donné d'argent et il ne m'en a jamais demandé.
Mes parents m'ont sommé de faire des prises de sang pour vérifier si je n'avais rien contracté par sa faute (vih, mst...). Tout est négatif heureusement. Et à partir de là il ne fallait plus jamais parler de ça, à personne.
A part mes parents, la famille de mon ex et toi Cécile, personne ne connaît mon histoire.
Oui je songe à voir un psychologue pour parler. Je pense que c'est nécessaire et que cela me soulagera.
Des questions sans réponses oui il y en a beaucoup. Quand je l'ai rencontré, il soutenait que la drogue était derrière lui. Je ne l'ai jamais jugé pour cela. Des accidents de la vie, ça arrive. Des mauvaises rencontres aussi. Mais il savait que je n'accepterais pas de vivre une relation avec lui s'il se droguait encore alors pourquoi m'avoir menti? Pourquoi m'avoir laissé l'aimer? Pourquoi avoir voulu se marier ? Pourquoi avoir continué les mensonges quand j'ai su et que j'ai quand même voulu l'aider ?
Je n'aurais de réponse à mes questions.
Il se drogue toujours. L'héroïne dans le sang. C'est d'ailleurs pire qu'avant.
Je suis triste pour lui. Malgré le mal qu'il m'a fait, je lui souhaite de s'en sortir et d'être libre et heureux. C'est tellement dommage de gâcher ainsi sa vie.
Lemouvement - 21/07/2023 à 16h06
Bonjour,
Merci pour vos témoignages puissants qui me sont d une grande aide et soutien.
Je partage tellement de points communs de vos histoires à chacune, ce qui me fait dire qu il y a tt de mm un process côté toxicomane.
Les mensonges, y ai eu droit aussi. Pareil, de la colere, du vécu comme de la trahison. Puis j ai fini par me demander ce qu il y a derrière un mensonge..pourquoi ment-on? Parce qu on a peur de la réaction de l autre, parce qu on ne souhaite pas décevoir, parce que la vérité peut faire du mal à l autre, parce qu on a peur d être quitté pour ce qu on est.
10 ans que je suis avec lui et que les prises de cocaïne n ont jamais été uniquement récréatives. J ai ai traversé comme vous des douleurs, des doutes, des anxietés. Il y en a eu des moments terribles, et il continue d y en avoir, à ne pas savoir si l être aimé refera surface, avant combien de temps (il est adepte du silence dans ce cas, c est silence de mort pendant ses prises). A me torturer l esprit... à vivre son retour en insomnie... à continuer d assurer au taf parmi les collegues qui ont vécu une soirée "normale". Il y en a eu des crises à chercher les pourquoi, à attendre des réponses qui ne viennent pas. Il y a eu des temps calmes à craindre que ça recommence, puis la rechute. Il y en a des ascenseurs émotionnels, des emotions qui reviennent et qu on ne peut pas éteindre si facilement. Il y en a eu des pardons et des je t aime. Il y a eu des doutes, faut-il se séparer? Je pense que ça depend d où on met la limite à notre propre souffrance. Ca dépend de ce que ça éteint en nous, si ça nous change aussi, et si ce changement devient irréversible. Il faut continuer de vouloir être la personne que nous voulons être. Nous ne sommes pas responsables de l emprise de la drogue sur eux, de leur bourbier. J ai mis du temps à comprendre. Il me disait ce n est pas contre toi, c est vrai mais ça prend du temps à comprendre. Nous n avons pas à chuter avec eux.
Pour ma part ce qui reste le plus dur c est de voir la chute de l autre, le mien s en rend compte mm s il y a une part de déni sur la profondeur de sa dépendance. Moi mm je prends conscience de la réalité chaque jour un peu plus, alors que je sais et qu il me le dit. L impuissance aussi c est très dur, cette absence de baguette magique pour faire sortir les gens qu on aime de leur autodestruction. Je suis passée outre les mensonges et outre les découvertes. Ca ne m intéresse plus. Ce qui m intéresse c est de continuer à le voir en vie. De continuer à avoir de l energie pr moi, et pr lui. De continuer de criire naïvement que notre amour peut le sauver, ou du moins le limiter. Et qd il arrive à stopper sa prise, de lui pointer qu il peut le faire, qu il doit le faire, se sauver lui même. Il sait ce qu il fait, il n y prend plus de plaisir, il n a plus d argent à causedz cette addiction, il souffre et me fait souffrir en conséquence. Et pourtant il y a l amour, et rien ne m eqt plus cher que de proteger notre amour, et me protéger moi aussi. Je n a i pas de solution. J ai encore de l espoir, en tout cas je souhaite que sa consommation ne s empire pas.
L addiction prend une place conséquente dans notre vie, c est comme si la cocaïne était sa maîtresse.
Je ne sais pas où ça nous ménera.
C est triste, c est une belle personne qui se détruit, qui lutte contre elle-même. Ce n est plus de la prise "plaisir". C est une chute. C est comme de l alcoolisme.
L isolement des toxicos est renforcé par le jugement de la société sur la drogue. Et en conséquence, nous, en tant que compagne directement impactée sommes isolées aussi.
Merci pour votre partage, je vous envoie de l amour, du bonheur, et de la lumiere dans ces couloirs ténébreux.
Cecile24 - 24/07/2023 à 12h06
Bonjour Allegra,
J espere que tu vas bien.
Ne me remercie pas, dans les situations douloureuses c est toujours bien d avoir quelqu un à qui parler. De plus, tu es toi aussi d une grande aide pour moi.
Non il n est jamais venu avec moi voir la thérapeute. Il ne va déjà pas voir d addicto alors ça ce n est pas envisageable... de plus, ce n est pas quelqu'un qui s exprime, lui il est plutôt dans la fuite ... de ce fait les problèmes ne s arrangent pas car je pense que la communication est importante.
Oui j ai 2 enfants : un de 11 ans et un de 3 ans et demi. Mon grand comprend bien que son père n est plus le même et qu'il se passe quelqu'un chose . Il ne se souvient plus de son père en état " normal " ni de ce qu il faisait avec lui avant. Mon petit l a toujours connu pas très présent puisque quand il est né il avait déjà commencé à s éloigner de nous . Je pense d ailleurs qu il ne voulait pas de 2eme enfant et qu il n a pas su le dire ... donc quand il est né, il a recommence à sortir jusqu a tard dans la nuit . J ai trouvé des échanges avec une fille je pense qu il ne s est rien passé mais que si il avait ose il se serait mis avec elle . Après cette période, nous nous sommes retrouvés mais comme il avait besoin de s aérer je l ai incite à se trouver une activité et la il est parti en vrille , mauvaises rencontres et comme c est quelqu'un d influençable voilà où nous en sommes ... mais avant cela, nous avions une vie tout à fait normal !!! Sortie en famille, il faisait le ménage, me laisser des petits mots le matin , bref une famille normale !!! Quand il a repris goût à la fête, à sortir tout à déraper puisque quand il s est sevré de l heroine il y a 20 ans il s était coupé de tout , c etait nous exclusivement. J ai l impression que durant cette période finalement il est malheureux et que sa vie maintenant lui correspond plus .
Aujourd hui, c est drogues, potes, business et travail . Il ne rentre que pour manger et dormir ... Le côté positif est que maintenant je sais me débrouiller seule et n ai besoin de personne !!!
Tu as tout à fait raison c est à moi de prendre soin de moi et c est ce que je compte bien faire !!!
Je pense effectivement que tu as enfoui tes souffrances mais quelles n ont jamais guérie c est pour cela que tout ça ressurgi maintenant... ca doit vraiment être dur pour toi de ne pouvoir en parler parce qu il te faut pouvoir évacuer toutes ces souffrances pour aller mieux . Je suis certaine que si tu vas voir un psychologue tu iras mieux ensuite !!! Ne laisse pas tes souffrances te ronger . En tous cas , sache que je suis la pour t écouter.
Je pense qu il t a vraiment aimé et que peut être il t aime encore . Il pensait certainement pouvoir s en sortir d ou les mensonges il avait peur de te perdre , ca j en suis sûre !!! Mais il faut que tu arrête de te torturer l esprit avec toutes ces questions , cela te fait plus de mal qu autre chose ou sinon tu le revois et tu les lui poses pour clôturer enfin ce chapitre de ta vie. Mais il faut t attendre à ce que ce soit difficile... peut être as tu encore des sentiments pour lui , après tout vous alliez vous marier ce n etait pas qu une amourette ...
Réfléchis et vois quelle serait la meilleure option pour toi.
Tu as 2 enfants et un mari qui t aiment ne laisse pas ce chapitre ressurgir et tout gâcher. Tes enfants ont quel âge ? Tu as du mérite de rester chez toi pour t occuper de ta famille , je n aurais pas su le faire j ai besoin d aller travailler c est mon moteur même si le rythme est effréné...
Tu songes à reprendre le travail ? Tu fais quoi comme métier ? Ça te ferait peut être du bien de retrouver une vie sociale .
Coucou Lemouvement,
10 ans que tu supportes cela , chapeau !!!
Pour ma part , je ne le reconnais plus. Il a tellement maigri, ses réactions ne sont plus les mêmes il n y a que la drogue et les potes qui comptent !!! C etait quelqu un de responsable et la il ne l est plus ...
La drogue change un homme ...
Je ne sais pas comment tu fais pour supporter les mensonges et le reste ....
Avant, j arrivais à passer au dessus de cela mais maintenant je n y arrive plus , comme le dis Allegra je suis dans une phase où c est bon j ai eu mon cotat, je ne veux plus de tout ça. C etait mon pilier, je l ai toujours fait passer en 1 er mais au vu de son comportement envers moi, il n a aucun scrupule à m ignorer , faire le mort, me laisser galerer seule sans se soucier si nous allons bien , je ne vois pas pourquoi je continuerai à l épauler et à rester pour souffrir...il nous a abandonné !!!
Tu as encore cette force pour essayer de l aider , fait attention à toi quand même car si au final il ne s en sort pas tu finiras détruite...
Oui , ils ne sont plus eux mêmes mais il y a des limites quand même et un minimum de respect à avoir vis à vis de nous , celles qui tentent par tous les moyens de leur faire prendre conscience qu ils se détruisent. Finalement, je dis toujours que c est un suicide lent ...
En tout cas, courage à toi .
Deg75 - 24/07/2023 à 18h09
Bonjour à toutes , tous .
Toute nouvelle . Toute désabusée.usée. Envie de crever tellement je supporte plus cette colère qui me ronge .
28 ans de vie commune . Un enfant majeur. 3 ans que mon « compagnon « consomme de la cocaine
Et 1 an que j’ai découvert le poteau « blanc »
Pauvre gourde , pauvre idiote pathétique !
Je croyais que ces problèmes de nez ( se mouchait bcp , éternuait bcp ) était un symptôme du Covid
?!?!!!!
Bien perchée. Bien inculte.
C’est un médecin ORL qui lui a dit : vous êtes cocainoman vous snifé la perforation que vous avez est due à cela . Sauf qu’il était resté en ligne avec moi au tél et je l’ai su comme ça.
CHOC fulgurant.
Là je ne le supporte plus . Même physiquement. Même le regarder me dégoûte. Mensonges etc à mon égard non stop
Culpabilité immense etc
Le pire c’est que j’ai perdu mon emploi . Je ne trouve pas ( bcp moins simple à un certain âge et pire qd on est une femme )
Suis dépendante de lui ne serait-ce que pour payer le loyer
Je me sens emprisonnée .
Je sais que mon récit n’est pas fluide .
Je suis désolée
Je suis perdue
Lemouvement - 24/07/2023 à 21h17
Bonjour Cecile,
Merci pour ta considération de mon message.
En effet, ça fait du bien de pouvoir partager et qu on puisse nous répondre sur ces sujets. Moi aussi c est plutôt confidentiel dans notre vie de couple, alors je surmonte seule.
Je siis d accord pr la mort ou le suicide à petit feu, un peu comme l alcoolisme.
Je pense que ce qui me fait tenir c est qu il n est pas dans l ignorance de son addiction, bien qu on soit tous les 2 dans une sorte de déni parce que ça nous dépasse, parce qu on ne trouve pas de solution.
Il montre des élans de s en sortir, il arrive à s y tenir. Puis revient le craving, la chute, la rechute, le rétropédalage, l embourbement. La douleur de le voir affligé, la douleur de se rendre compte de la réalité de la situation. L envie plus que tout de se dire que c est pas possible qu il n y ait pas de solution, c est pas possible qu il ne fasse pas son max pour nous deux.
Il porte intérêt à ma souffrance, nous avons déjà eu des discussions. Je l ai déjà trouvé en pleurs à cause de ce qu il nous fait subir. Je m etais dit que c était le début du la prise de conscience de son côté. Il a déjà été voir des psys, dont un addictologue réputé, malheureusement le courant n est pas passé. J avais été faire une consult avec lui et cet addicto aussi, et j ai compris pourquoi il ne souhaitait plus le voir. Je connais des amis qui vont voir des psys ("classiques" pas pr de l addicto), et ils m ont déjà expliqué à quel point c est long de trouver celui qui te convient, que le courant passe, etc. Donc mon compagnon je le comprends aussi sur ça. Je suis déçue que ce gars l ait refroidit dans sa démarche, il semblait tout minimiser en plus... puis il a aussi été dans un centre, mais là-bas le médecin etait en mode ordonnance sans trop de discussion. Et mon compagnon ne se sentait pas de venir pour cela.
C est dur de trouver la structure adaptée car au fond il n y a pas vraiment de propositions en France je trouve. J ai bcp cherché que ce soit pr lui ou pr moi en tant que proche. J ai mm lu des bouquins sur l addiction en général et celle à la cocaïne (pas trop frequent dans les rayons) car connaitre le process ma aidé à comprendre à quoi m attendre. A essyer de définir ce qui est de son ressort et ce qui est de celui des rouages de l addiction.
J ai déjà eu des amis alcooliques, l une a fini par se suicider (forte dépression associée), l autre ami est décédé des suites d une cyrrhose. Je pense que les connaître dans leur combat à renforcer ma résilience vis à vis de mon compagnon, et m a sensibilisée à la difficulté quotidienne. Le tout est de reussir à faire la part des choses pr eviter de se brûler les ailes ou de chuter avec.
Je comprends en te lisant que ton compagnon a changé, j ai l impression que c est quasi un étranger pr toi. Si tu trouves face à un étranger tout devient différent. Il n est plus celui que tu as rencontré visiblement. De plus, tu dois aussi trouver la force pr tes enfants, conserver de l energie pr eux. Nous n avons pas d enfants par choix (sans rapport avec l addiction). Je ne peux pas prédire ce que j aurais fait dans ce cas.
En tt cas j ai l impression que tu ne vas pas tarder à trouver tes réponses.
Merci pr ton aide, ton écoute et soutien.
Lemouvement - 24/07/2023 à 21h48
@Allegra,
J ai relu ton message à nouveau, et je souhaitais ajouter ceci.
Peut-être qu une partie de toi a vécu comme un "échec" le fait de partir, tu t es peut-être sentie responsable de le laisser, comme un abandon de lui alors que l amour était là (tu as parlé de passion). Tu as vécu plusieurs douleurs dont celle de la séparation "prématurée", dans le sens où ca ne devait pas se passer comme ça. Puis le temps a fait son oeuvre et t as permis d avancer positivement dans la vie (non sans hauts et bas j imagine) Mais en faisant son œuvre, le temps distort un peu les souvenirs, et on a tendance à enjoliver et edulcorer les événements du passé, mm des difficiles nous paraissent finalement plus doux. C est peut-être un peu ce qu il s est passé quand tu l as revu.
Ca a crée des vagues de le revoir, mais selon moi il est nécessaire de resituer ses émotions dans le contexte. De plus, les années ont passées, vous n êtes plus tout à fait les mms. Quand tu as agis à l epoque, c est parce que c était trop pour toi, ça n était plus tenable, il n a pas pu se protéger ni vous protéger, et toi tu as su trouver comment te protéger.
Le mensonge souvent c est pr ne pas faire mal à l autre, pr ne pas décevoir, pour couvrir la honte ressentie, ou parce qu ils pensent s en sortir, parce qu ils pensent à ce moment-là qu ils ne sont pas dépendants, qu ils n ont pas de pb avec les substances, qu ils maitrisent leur consommation, etc. Pour mille raisons il peut y avoir du mensonge.
C est normal de te poser des questions, mais certaines fois le cerveau se torture trop et il ne faut pas trop le nourrir avec des boucles de questions
j espère que tu ne prendras pas mal ces propos
je pense aussi que si ça te fait ruminer alors ça peut être qq chose de vous expliquer avec les années qui sont passées, mais effectivement il fait s attendre à ce que ça te soulève des émotions enfouie, et probablement être accompagnée par un thérapeute.
Lemouvement - 25/07/2023 à 10h32
Bonjour @Deg75,
Ton commentaire n était pas encore publié par les modérateurs quand j ai rép hier.
Je comprends ta colère, je suis passée par là aussi.
Au fur et à mesure j ai fini par apprendre une grande leçon : à qui appartiennent tes réactions? Est-ce que ce sont vraiment les tiennes?
Pour ma part, je me suis rendue compte que je ressortais ce qu on m avait enseigné par l éducation, que je ressortais dans ces moments les phrases entendues dans le schema parental, ou à travers la vision de la société etc.
Je me suis aperçue que ces réactions n aidaient pas...ni moi, ni lui, ni la communication, mais qu elles contribuaient à créer un fossé.
Je me suis rendue compte que ce n étaient pas MES réactions, mais du réflexe.
J ai réfléchis à ce qui m appartenait vraiment dans mes pensées, et aux pensées qui n étaient pas les miennes.
Chacune agissont à notre manière.
Et j ai appris aussi que la colère on ne la tourne pas vers ce qui nous met réellement en colère, mais on prend souvent pour responsable qq un ou qq chose de visible et on s énerve dessus.
Je ne sais pas si c est vraiment lui physiquement qui te dégoûte, ou si c est l impuissance de la situation, la répétition du vécu, les non dits qui cachent les vérités... peut-être la perte de ton emploi qui te met en colère (est-ce en lien avec son addiction?) ou justement le sentiment d être bloquée dans ce contexte ? Peut-être les angoisses suite à la perte de l emploi qui ressort en colère ...
Ce que tu viens de découvrir et qui est tout à fait déstabilisant, nous avons vécu cela ici, et tu fais bien de venir en parler pr partager nos expériences. Pour ma part, il m a été nécessaire de voir les choses avec du calme intérieur. Je ne souhaitais pas agrandir un fossé et que ça devienne irréversible entre nous. J ai bcp travaillé sur moi, c est bête mais ça fait grandir. J ai changé ma perception pr moins souffrir, et ça m a aidé, et je pense que ça l a aidé aussi mm si sa consommation continue encore aujourd'hui, après 10 ans de relation. Je ne sais pas si tu as eu un peu de temps pr lire tout ça plus haut. J ai compris par exemple que ce qu il disait par "ce n est pas contre toi" était vrai, mm s il m a fallu qqs années.
Tout avait été caché du côté de ton mari (je conclus que c est ton mari, mais peut-être pas de lien de mariage), si tu ne connais pas les drogues tu ne peux pas découvrir. On découvre parce qu on cherche qq chose, on a déjà une suspicion.
Tu ne peux pas t en vouloir d avoir été toi-même pendant toutes ces années.
Je ne connais pas les détails de votre relation, mais visiblement elle a continué de fonctionner alors qu il était en plein dans l addiction.
De mon point de vue, ceci doit être considéré dans la balance. Évidemment je ne suis pas à ta place, et je n ai pas ta perception. Cela fait mal, c est brutal, mais tout n est pas à jeter de vos années ensemble.
Te sentir découragée c est naturel et humain.
Ce qui est essentiel, c est où on met les limites à notre propre souffrance, jusqu où on souhaite aller dans ça, et à quel point on tient à la personne. Mais le point primordial reste selon moi les limites à ne pas dépasser dans notre propre souffrance.
Allegra - 25/07/2023 à 22h17
Bonjour Cécile, Lemouvement, Deg75
La profondeur et la sincérité qui ressortent de vos messages me touchent.
@Cécile
Oh la la ! Un taiseux est très souvent une bombe à retardement. Quand on n'arrive pas à exprimer ses émotions, ses pensées, l'évitement est un réflexe. C'est la fuite. Et on peut faire de grosses bêtises.
Je ne pense pas qu'il n'aimait pas la "normalité" de votre ancienne vie commune et qu'il s'éclate maintenant. Il n'y a pas de drogués heureux. J'ai plusieurs idées qui me viennent à l'esprit :
- un mal être qu'il traîne dû à sa vie, son éducation, son enfance ou autre. Il était dans l'héroïne quand tu l'as connu. Donc il y avait déjà quelque chose qui n'allait pas. Il a, à un moment, trouvé le bonheur et la paix avec toi mais comme il ne s'exprime pas, des choses sont peut-être restées enfouies. J'ai l'impression qu'il a une faille et qu'il la subit avec immaturité. La fête, la défonce, les paradis artificiels, les faux amis...ce n'est pas ça la vie.
-de mauvaises rencontres comme tu le dis, et cela l'a complètement fait dévier. Je connais des personnes qui avaient tout et bêtement, à cause de mauvaises influences, se sont mises à chercher un bonheur illusoire pour finir seul en fin de compte.
- il a replongé et a goûté au crack dans un contexte post covid. Je dis toujours qu'on n'a pas réellement mesuré les dégâts causés par cette crise. Les confinements, les masques, l'absence de vie sociale. Beaucoup ont "pêté les plombs".
Je ne veux pas faire de psychologie de comptoir mais je pense que plusieurs choses peuvent expliquer sa situation actuelle. Ce qui est sûr c'est que toi tu n'y es pour rien. Tu lui as apporté un foyer, de l'amour, de l'aide. Tu as été là lorsqu'il traitait sa dépendance à l'héroïne. Tu l'as accompagné et il a eu la lucidité de couper avec ce qui le poussait vers un mauvais chemin.
Il faut aussi garder en tête qu'un ancien toxicomane n'est jamais vraiment guéri dans le sens où même s'il est abstinent depuis des années, il doit toujours rester vigilant. Le cerveau a gardé en mémoire des informations et des sensations. L'envie de drogue peut réapparaître et il faut savoir la reconnaître et la chasser. Pour ce qui est de la fille qu'il a connue, cela ne veut pas nécessairement dire grand chose. Cela arrive dans la vie d'un homme qu'une femme passe, qu'elle le tente parce qu'elle apporte du renouveau mais ça retombe parce que finalement il n'y avait rien derrière tout ça.
Je trouve cela formidable que tu puisses apprécier le positif de ton histoire. Oui, il y en a. Déjà, tu as 2 garçons. Et cet amour là est indestructible. Aussi, tu as su devenir parfaitement indépendante. C'est ça être libre. Même si tu as l'impression d'être prisonnière d'une situation. Tu ne l'es pas. Tu peux tout réussir par toi-même. Tu ne laisses pas les épreuves te submerger. Quoiqu'il arrive, ses qualités tu les as et personne ne peux te les enlever.
Si tu arrives à prendre soin de toi, tu le fais aussi pour tes enfants. Malheureusement ils ont un père absent. Ils ne peuvent pas avoir une mère déprimée. Alors sois heureuse et trouve ton bonheur avec ou sans ton compagnon. Il faut savoir parceller sa vie. Oui, tu es la compagne d'un toxicomane et c'est dur. Mais tu n'es pas que ça. Et ta vie ne se résume pas à subir cette souffrance.
Tu as entièrement raison sur la nécessité pour moi de retrouver une vie sociale. Je suis prof d'anglais dans un lycée professionnel. Je pensais avoir besoin de souffler pour mieux m'occuper de mes enfants. Ils ont 5 ans, 4 ans et 1 an (c'est du sport !). Mais j'étais mieux dans ma tête quand je travaillais même si j'étais souvent débordée et fatiguée.
Tu as raison aussi lorsque tu dis que j'ai toujours des sentiments pour lui. C'est vrai. Mais je n'arrive pas à connaître leur nature.
Des sentiments amoureux ? Non. J'aime sincèrement mon mari. Et mon ex m'a fait trop de mal.
Des sentiments de colère ou de rancune ? Non plus. Je ne suis jamais arrivée à le détester et je n'ai pas de rancoeur contre lui.
C'est étrange.
Cependant il faut que je parvienne à fermer ce chapitre de ma vie comme tu dis et ne plus me torturer avec mes questions. Elles resteront sans réponse et je dois l'accepter. Je ne pourrai jamais lui reparler de tout ça. Par respect pour mon mari. Parce que ça serait trop dur pour moi. Ne serait-ce que le regarder, je n'ai pas pu. Et parce qu'il se drogue toujours.
Je vais aller au bout de ma démarche en consultant un psychologue. J'ai un grand besoin d'évacuer tout ça en parlant.
Allegra - 25/07/2023 à 22h23
@ Lemouvement
Je rejoins Cécile. Je trouve cela incroyable que tu aies tenu si longtemps. J'espère qu'il mesure la chance qu'il a et l'amour que tu lui portes.
J'ai l'impression que ton conjoint ne s'est pas complètement perdu dans cette addiction et qu'il a su tenir pied. Il sait qu'il a un problème, il sait qu'il te fait souffrir, il souffre de te faire souffrir. Il n'est pas complètement perché dans son monde. Et cela change un peu la donne. Même si cela est très dur pour toi, le fait de te savoir être prise en considération et même être comprise par lui doit peut-être rendre ta souffrance plus supportable. Il est aussi dans la démarche de se faire aider et de se soigner. Vous allez ensemble chez le psychologue, vous parlez.
Ce qui n'est pas le cas de Cécile puisque son compagnon est complètement engouffré là dedans et il n'arrive pas à se mettre à sa place. C'était pareil pour moi avec mon ex qui était dans le déni le plus total.
Je trouve cela tellement beau que pour toi le savoir en vie près de toi te suffit.
Mais parfois n'as-tu pas peur ? Peur qu'il n'arrive pas à en sortir, que cela finisse par le détruire psychiatriquement (parce qu'on parle de drogue dure) ? Et toi ? Quelles seraient les conséquences pour toi ?
Excuse moi si ma question est brutale ou indélicate.
Me concernant, ton analyse est pertinente. Oui, j'ai souvent ressenti cette impression d'échec. L'amour était là et il était fort. Il y avait beaucoup de choses : de l'attirance, de la tendresse, de la complicité, de l'humour. On se sentait vraiment bien ensemble si bien qu'on avait l'impression de se connaître depuis toujours. Quand il allait mal, je le maternais beaucoup : je le veillais quand il était en manque, je le berçais dans mes bras. Je le lavais, je l'habillais quand il était faible. Eh puis bien sûr, on avait des rêves et des projets.
Ces rêves et ces projets, je les ai réalisés sans lui. Alors il m'est arrivé d'avoir le sentiment de l'avoir abandonné oui. Tu as vu juste.
Mais je sais pertinemment que je n'aurais pas pu l'aider car il était en permanence dans le déni.
Je n'idéalise pas ce moment de ma vie. Quand j'y repense, je revois également les moments difficiles. Et ces souvenirs nourrissent aussi le traumatisme que je ressens. Les fois où il était défoncé. Les mensonges. Des méchancetés qu'il a pu me dire. La fille avec laquelle il s'affichait après l'annulation de notre mariage et alors que j'essayais de l'aider. Le fait qu'il n'ait jamais demandé après moi, après notre rupture définitive : il n'a jamais pris de mes nouvelles auprès de quiconque. Simplement pour savoir comment j'allais.
Même si ma position paraît paradoxale, je ne regrette pas cette décision de l'avoir quitté.
Je ne prends pas mal du tout tes propos. Tu dis les choses telles qu'elles sont. Je dois arrêter de ressasser les mêmes questions, de torturer mon cerveau et de tourner en boucle.
Allegra - 25/07/2023 à 22h37
@Deg75
Pour le moment, tu es principalement dans la colère et l'incrédulité. Tu n'as pas à t'en vouloir de ne pas avoir vu. Contrairement aux idées reçues, un toxicomane ne se voit pas systématiquement. On peut en côtoyer tous les jours, au travail ou autres, et ne pas imaginer un seul instant qu'ils puissent toucher à la drogue. Certains arrivent à le cacher longtemps à leur entourage. Et l'image du toxicomane déglingué et titubant n'est qu'un cliché.
La façon dont tu l'as appris a été violente d'une certaine façon.
Il faudrait que tu arrives à vivre ta situation en ayant la tête froide. Essaie de nous en dire davantage sur votre situation actuelle. Est-ce que tu as eu des explications. Comment et pourquoi s'est il retrouvé dans la drogue ? Souhaite t il en sortir
Allegra - 27/07/2023 à 12h00
Coucou Cécile et Lemouvement
Je vous ai répondu. Mes messages apparaissent dans la page précédente.
J'espère que toutes les 2 allez bien ainsi que vos compagnons respectifs.
Lemouvement - 28/07/2023 à 19h05
Hello Allegra,
Merci pour ton message!
De mon côté, ça va. Du côté de mon compagnon, chaque jour de cette semaine a donné lieu à des prises de cocaïne en solo (sauf mercredi, car il était ko et il est resté à la maison toute la journée). Ce matin par exemple, il est rentré vers 8h du matin. J appelle cela des "disparitions" et j ai vu que d autres compagnes nomment comme cela aussi, ce qui m a donné le sourire. Dans ces moment-là c est zéro news, de tps en tps sous mon insistance, un petit "ça va" par sms, puis plus rien jusqu au sms qui indique son retour. Bref, grosse dégringolade de son côté cette semaine. Nous allons avoir une discussion dessus (là il dort), je ne sais pas trop comment la mener, mais je souhaite voir où il en est, où il pense en être, ce qu'il peut faire.
Concernant notre "parcours" dans son addiction, j'ai évidemment fait un condensé, mais tout cela a pris énormément de temps, qui se compte littéralementen années. Il ne m en parlais pas sur les premières années, impossible de lui faire sortir un mot dessus. Le déni a duré des années. Et comme j écrivais dans un autre post, je pense que mm en sachant le déni continue (sur l ampleur de son addiction) car au fond c est dur de réaliser ce que ça signifie vraiment surtout quand on n'a pas de solution toute faite. Le déni peut être protecteur (souvent d ailleurs?). Mais c est fatigant et je comprends Cecile, et je te comprends aussi sur ça. Idem sur ma souffrance, il ne disait rien et ne semblait pas se soucier plus que ça. Je ne pense pas qu ils aient de la place pr accueillir la souffrance qu ils font aux personnes qu ils aiment. Je ne souhaite pas savoir ce que c est, mais ça doit être très dur d être en obsession quasi permanente de recherche de drogue, puis en culpabilité après (d ailleurs il y a des temoignages forts sur le forum des consommateurs). Ca doit être dur une fois qu ils réalisent dans quelle situation ils sont, de se rendre compte qu ils n avancent plus dans la vie, qu ils ne maitrisent plus rien, et qu ils détruisent la vie et les personnes qu ils aiment ou ont aimé. Je ne pense pas que ce soit volontaire qd ils semblent nous ignorer, je pense que c est notre interprétation mais pas forcément la réalité. J ai beaucoup verbalisé ce que je lui donne, que je ne suis pas obligée de le prendre "bien" ni de compenser les conséquences, etc. J ai traversé pas mal de remouds en moi-même et j'ai fini par être sûre que je ne souhaite pas être entrainée dans du "down" pour qq chose sur laquelle je n'ai pas de maîtrise ni d'action possible. Et j'ai fini par arrêter d'attendre qu'il me parle ou me répondre. D'abord je ne suis pas psy ni thérapeute, pour avoir les bonnes questions, conclusions etc. Mon compagnon n'est pas qq un de bavard de manière générale, et il n'exprime pas non plus ses emotions etc. Donc j'ai compris que ce sont par les actions que je pouvais voir de quoi il se rend compte et ce qui lui importe. Même si petit à petit, il s est ouvert, ça n est jamais plus que 2 phrases. Ca a l air dur pr lui de parler, on dirait qu il est bloqué. Après il fait trouver le bon moment aussi, à son retour il est trop defoncé pr qu on en parle, et le lendemain au final moi je n ai plus envie de revivre ce qu il s est passé la veille. Puis je me dis que si ça se trouve, ça peut lui redeclencher l envie. Avant je passais bcp de temps à amorcer les discussions etc. Il sait que ça me fait souffrir, mais en mm tps cela ne l'empêche pas de refaire les mms plongées dans la cocaïne. Alors il faut travailler sur soi-même et ne pas attendre trop, ni plus. Donc aujourd'hui, quand il arrive à arrêter sa prise de drogue et qu il rentre à la maison avant minuit, et qu il me laisse le sachet, ça a du sens pour moi, autant que s il parlait. Evidemment c est assez rare que ça se passe comme ça, mais ça arrive et je prends cela pr un succès. C est arrivé ce lundi. Le mardi aussi il est rentré avant mais n a pas laissé de sachet. Hier soir évidemment rien de tout ca.
Après, si les choses doivent se passer, elles se passent et ça donne un argument de plus pour lui faire comprendre qu il n a pas la maitrise. Quand il dit qu il n a plus envie de cela, c est un succès aussi. Quand il dit qu il avait eu envie d en prendre mais que passée la 1ère trace ce n est plus un plaisir, et bien je trouve que c est un succès aussi.
Je raconte un peu tout cela pêle-mêle désolée si c est un peu désordonné. Côté psy, c était dans les premières années, après qu il commence à réussir à verbaliser qu il prend de la cocaïne ces soirs où il ne rentre pas. C est sur ma demande qu il a fait les démarches, donc peut-être aussi que c était trop prématuré, puisque ça ne venait pas de lui, mais j etais désorientée, complètement perdue, je pensais que le corps médical pourrait l aider. Tout cela pr dire que ça a dû être 5 consultations max, et plus jamais rien (et nous 2 avec le psy s est priduit 1 seule fois). Ils lui avaient donné des antidépresseurs qu il avait pris, mais au final ça ne lui allait pas, pr lui c était pas ca et il les a arrêté. Je pense qu il a eu raison d arrêter parce que ça le faisait surtout dormir, sans trop d effet positif. En plus cocaïne et antidépresseurs je suis pas sûre que ce soit un bon mélange.
Peur oui, j'ai souvent eu peur pour lui, qu'il lui arrive qq chose en lien, puis j'ai decidé de ne plus avoir peur (de manière générale dans la vie), ça génère trop d'emotions négatives, trop d'anxiété, trop de pensées sur des choses imaginaires pour l'instant. C'est pour cela que j'ai choisi de continuer, que ce qui m'importe c'est de le voir chaque jour, que c'est encore plus précieux ces moments où nous sommes ensemble. Il y a un côté insecurisant à ne pas savoir si je vais le voir au retour de nos journées de taf, mais qui est compensé par son amour en retour aussi. Et puis on a traversé toutes ces années, je souhaite tellement que cela serve à le libérer de son esclavage à la cocaïne. Malheureusement, je pense que pour lui ça devrait être abstinence totale, mais que pour cela il n est pas prêt...
Il faut avancer petit à petit. On a parfois l impression de faire du surplace, mais à l'intérieur du cerveau je pense que des portes s'ouvrent. J'ai décidé que si je ne peux pas changer la situation, je peux au moins changer ma perception de la situation, et la souffrance que j'y mets. J'apprends de nouvelles choses à travers cela.
Tu as vécu un rôle un peu "infirmier" avec ton ancien compagnon, je pense que l'affection est tjs là car tu sais ce qu'il vaut, tu connais une autre nature de lui et ça meurti le coeur de le voir comme cela sans pouvoir le faire changer. Mais je ne pense pas que ce soit de l amour de nature "amoureuse". Tu as été très forte, ça dû être vraiment difficiles comme moments, de le voir demuni physiquement, et peu à peu que l héroïne vous sépare.. J ai envie de te dire que tant qu il est en vie, il est important que tu arrives à trouver la sérénité en toi sur cette histoire, parce que lorsque surgit l irréversible (ce qu evidemment je n espère pas, et que je ne relie pas à son addiction, je dirais pareil si on parlait d une autre histoire), alors on fait face à une multitude de remords dont on ne se doutait mm pas. Tu as tout à fait le droit de ne pas en parler à ton mari, mais ceci fait partie de ton histoire. Ton mari t a connu à un autre moment de vie, mais tu as été marquée par cette histoire, négativement mais avec des apprentissages positifs aussi. En gros, cela a impacté ta personne, et c est cette personne qu il a rencontrée. Ce que je veux dire, c est penses à toi pour traiter cette histoire (parce que tu écris que par respect pr ton mari tu ne souhaites pas reparler à ton ex compagnon de tout cela), tu as déjà été "brimée" (c est un grand mot mais je ne trouve pas l image que je cherche) par tes parents au moment de la séparation puisque la drogue est un tabou, puis tu n as plus pu en parler jusqu à aujourd'hui, et tu te rends compte à quel point cela fait du bien. Moi aussi je m en rends compte en lisant tous vos témoignages poignants, et en vous repondant.
Cecile24 - 31/07/2023 à 04h48
Bonsoir Allegra,
J espere que tu vas bien. Désolée, ma collègue est en congés, je suis seule au bureau donc de grosses journées, le soir je suis extenuee... Plus qu une semaine à tenir ouffff
Heureusement que tu as re-publie parce que je n avais pas vu tes messages.
Tu as raison , il n a pas eu de cadre quand il était jeune , parents alcooliques. Il s est toujours débrouille seul . Très tôt, il est tombé dans la drogue ...
Effectivement, j ai vu un reportage où la dépendance était expliquée : des images d IRM cérébrale avec le cerveau d un dépendant et justement les effets de la drogue même chez un abstinent . Ca fait peur parce que c est la ou on voit que cette maladie est à vie finalement que juste 1 seule prise peut te refaire basculer. Et je ne pense pas que s il s en sortait je sois capable de revivre ou d etre toujours dans sur le qui-vive .
Ça devient de plus en plus dur pour moi de supporter tout ça, je m énerve très rapidement alors qu avant j arrivais à garder mon calme et je pense que ça n ira pas en s arrangeant... je me suis fixée de tenir jusqu aux vacances pour mes enfants en espérant qu elles se passent bien mais après je pense que je vais l affronter , lui dire tout ce que je pense sans filtre puisque lui ne se gêne pas pour me faire du mal .
Ah et je vois une psychologue demain , rdv rapide . J espere qu elle m aidera à passer le dernier cap !!!
En tout cas, je te remercie vraiment de ton soutien, je n ai pas l habitude qu on me fasse des compliments, ca me touche .
Je te rejoins sur le fait que 3 enfants et un travail c est épuisant mais je préfère ça qu être chez moi sans voir personne.
Ton congé se termine quand ? Ça te ferait un bien fou de reprendre. Désolée, je viens de voir que ton dernier a 1 an , tu peux peut être écourter ton congé ?
Concernant ton ex, tu as certainement un sentiment d échec comme dit Lemouvement mais aussi de relation inachevée, qui s est terminée brutalement... et puis le manque de réponses à tes questions n aide pas mais malheureusement comme tu dis tu n en auras jamais ... et il va te falloir faire avec .
Le psychologue est de ce fait plus que nécessaire, j espère vraiment que tu prendras rdv pour être aidée. Tu ne mérites pas de vivre avec ce poids et surtout même si tu arrives à passer outres sans aide , cela finira toujours par ressortir comme c est le cas en ce moment .
@Lemouvement,
Comme dis Allegra , ton homme fait des efforts certes il rechute mais il essaie quand même et ça ça montre qu il veut sans sortir !!! De plus, vous dialoguez et je pense que la communication sauve votre couple.
Pour ma part, il dis vouloir s en sortir mais ne fait rien pour et ça c est pour moi rédhibitoire car quand on a problème il faut savoir demander de l aide , surtout avec cette merde ...
Nous ne communiquons plus sauf pour se faire des reproches et donc finalement on ne s écoute même pas ...
Je te souhaite vraiment que ton homme s en sorte et que vous retrouviez une vie sereine , les efforts paient toujours !!!
@ Deg75,
Je me reconnais dans ton témoignage quand tu dis que les éternuements et le nez qui coule tu pensais que c était le COVID c etait pareil pour moi .
Ne t en veux pas , tu n as jamais ete confrontée à ça, comment tu pouvais savoir ... comme le dit Allegra, certaines personnes se droguent et cela ne se voit pas.
Pour ma part, ayant déjà été confrontée à ça, je me doutais bien qu il y avait quelque chose dans son comportement qui n allait pas même si pour moi c etait impensable qu il soit retombe la dedans, donc j ai cherché et j ai trouvé mais j aurais préféré ne pas savoir parce qu au moins tant que je ne savais pas il donnait le change . Ce qui n est plus le cas maintenant c est plutôt portes ouvertes sans aucune gêne...
J ai le même sentiment de dégoût que toi, les mensonges me sont devenus insupportables...
Essaie de prendre du recul, de voir s il est ouvert à la discussion, s il souhaite s en sortir avec les actes mais surtout est ce que tu es prête à te lancer dans ce combat avec lui avec tout ce que ca implique ...
Tu as moi qui a tout fait enfin je pense et malgré tout il est toujours dans son monde et cela nous coûte notre relation et Lemouvement qui fait tout également mais son couple est preserve mais le combat n est pas fini.
Sache en tout cas que cela est très dur à vivre et que ca apporte beaucoup de souffrance donc pèse bien le pour et le contre et protège toi surtout !!!
Bon courage a toutes et merci d etre la et d apporter vos témoignages.
Guerriere - 31/07/2023 à 08h29
Bonjour...
Dans mon cas être accompagné par des thérapeutes..de chrysalide m a permis de gérer mon stress face à l alcoolisation de mon ami..
Je lui ai dit comme je ne suis pas bien face â l alcool,je ne gère pas...
Il a accepté de voir l infirmier chrysalide...Il veut cesser de boire pour nous montrer que c est un gentil écolier...
Le mot est confiance .amour.
Mais le jour où la situation est trop invivable..il faut penser à nous..nos limites
Ma limite.ne pas le cotoyer quand il consomme ou qu il va consommer déraisonnablement
Petits pas par petits pas..
Ne restez pas seule face â cette maladie..entourez vous
Cecile24 - 31/07/2023 à 11h26
Lemouvement,
J espere que tu vas bien.
Tout ce que tu dis dans ton témoignage est tellement vrai. Certaines situations sont les mêmes pour moi .
Ou est ce que tu as trouvé les témoignages de consommateurs?
Chez moi, quand il ne travaille pas les journées tournent autour de ses consommations et les nuits également... il ne dort en général que 2 à 4 heures par nuit sauf le week-end où il dort jusqu'à 12 ou 13heures et mes enfants sont témoins de tout ça...
C est tellement triste de voir sa descente aux enfers et de constater que rien ne le fasse réagir...
Lemouvement - 31/07/2023 à 13h05
Hello Cécile,
Je vais bien merci.
Je suis contente pour toi que tu aies prochainement ton rdv psy. J espère que cela te fera du bien, et que ça te libérera de qq chose avant votre depart en vacances. En tout cas, que ça te permettra d être moins à fleur de peau ou sur les nerfs.
Pour les fils de discussion dont je parle, il est nécessaire de retourner sur la page des forums du site : https://www.drogues-info-service.fr/Les-Forums-de-discussion
Oui c est triste et c est dur. Il semble aveugle à ce qui se passe autour de lui, pr autant cela ne signifie pas qu il ne voit vraiment rien.
Lorsque vous serez en vacances il n aura plus accès à son/ses prosuit/s? Là où vous serez il sera coupé de ses contacts de consommation?
Cecile24 - 31/07/2023 à 19h31
Coucou Lemouvement,
Je suis allee à ma séance mais comme c etait la 1ere la discussion était plutôt centrée sur notre vie depuis notre rencontre il y a 20 ans jusqu'à aujourd'hui. La prochaine sera plus contributive je pense.
Ben ecoutes, l annee dernière il s est arrêté pendant nos vacances . Des le 3 ème jour, il n avait plus de produit et c etait voulu de sa part . Et franchement, il n avait pas galère , on avait passé de bonnes vacances mais une semaine après notre retour il a replonge ...
Cette année, je ne connais pas ses plans mais je pense qu il va retenter l expérience mais je ne suis pas certaine que cela fonctionne car je le trouve beaucoup plus atteint et même psychologiquement... il dit avoir hâte de partir en vacances...
On part à la montagne au grand air !!!
J ai l impression d avoir en face de moi , un cœur de pierre ... aucune émotion rien ... en tout cas avec moi ...
Il ne s excuse même plus tout est devenu normal , même quand il me dit " je vais fumer " ...
De plus, il ne se soucie de rien ... En fait, il a tellement l habitude que je gère tout que s en est devenu normal pour lui . A aucun moment, il se dit que c est dur pour moi . Il est très égoïste...
Je ne sais pas si la drogue peut altérer à ce point là façon de penser et d agir . Je me dis que quand même la drogue n excuse pas tout ...
Lemouvement - 01/08/2023 à 13h12
Coucou Cécile,
C est super pr la montagne, la nature cela fait toujours du bien.
Evidemment, je ne le connais pas, mais je pense qu il est sincere sur l attente des vacances, car probablement il sait que cela lui permet de mettre des distances avec sa conso. Le mien aussi dit qu il a hâte des vacances, que ça va faire du bien, et vu notre contexte je sais que c est en rapport avec l addiction.
Il est possible qu il ne se rende plus compte de tes efforts. De temps en temps, j ai cette impression aussi chez nous. Et du coup, je lui rappelle calmement ce que je fais, mes contributions / compensations pr ses manquements. Sinon ça passe en habitude. Le rappel fait du bien aux deux.
Je ne peux pas dire si vraiment le tien ne se rend plus compte de rien, ce n est pas parce que la personne ne verbalise pas que cela signifie qu elle n a aucune pensée ni avis de la situation.
Il est possible qu il soit complètement débordé intérieurement.
Cela peut paraitre paradoxal qu il te dise l air de rien qu il va fumer, mais n est-ce pas ce que nous leur demandons? Avoir de la sincérité sur les consommations.
J espere de tout coeur que les vacances vous seront bénéfiques. Peut-être qu elles te permettront de renouer une discussion avec lui pr savoir où il pense en être, et lui dire où toi tu en es. Peut-être même d envisager le après-vacances. Je ne dis pas d attendre un comportement précis de lui pendant ces discussions. Juste le cadre à la montagne et l arrêt forcé peuvent te permettre de refaire un point, plutôt que tu attendes que la coupe soit pleine. Pour toi et pour tes enfants.
Par experience, s il dit qu il n a pas de pbs avec la drogue cela ne sert pas d insister, ça va le fermer encore plus, et tu vas t énerver ce qui sera improductif. Je crois vraiment pr avoir lu des choses sur les addictions, que les personnes ne se rendent pas compte qu elles ont un comportement addictif. Aussi nous ne partageons pas tjs la mm définition de ce mot. Je pense qu il faut accepter leurs reponses dans un 1er temps, et par la suite elles peuvent évoluer. Il est important de remettre un cadre de confiance pour tenir ces discussions. En tt cas c est vraiment mon retour d experience, je pense que pendant pas mal d années je prenais pas vraiment en compte ses reponses ni ses silences car elles me paraissaient bien éloignées de la réalité (la mienne). Je pointais du doigt ses absences, qu il s en foutais de ci de ça, qu il s en foitais que j aille mal à cause de ça, que c etait une cata financière, etc. Ca n aidait pas car la culpabilité est souvent chez le consommateur mais elle est dure à exprimer. Aussi la honte empêche de dire certaines choses. Lorsque j ai mis un cadre bienveillant à nos discussions, lorsque j ai commencé à accepter ses silences (qui sont des fuites pr ne pas répondre, mais aussi des vraies reponses! On leur pose des questions difficiles à répondre aussi), alors les discussionsbont commencé à servir peu à peu. Ce ne sont pas des echanges très longs, il n a pas tjs des réponses pr tout. Mais petit à petit je vois qu il y voit plus clair aussi. Tout depend de la personnalité de ton compagnon aussi, perso j ai essayé d adapter mon comportement à son être pendant echanges. Aussi je me suis dit qu à sa place, après des sensations intenses vecues par la prise de drogue, j aurais besoin d un peu de douceur et de la tendresse. Je me suis dit que cela pouvait aussi empêcher que le contexte de la maison lui génère du negatif qui alimente le cercle vicieux de la cpnsommation addictive.
Par contre il est important que tu lui donnes ton point de vue et ta situation, si possible sans accusation. Peut-être aussi est-ce important d en savoir un peu plus sur sa fréquence de consommation et les produits qu il consomme. Mm si généralement les consommateurs répondent une quantité plus basse que la réalité, tu auras déjà un minimum.
On a vraiment deux mondes qui se confrontent et en fait on ne peut pas vraiment comprendre ce qu ils vivent (et je ne souhaite pas savoir, cela a l air très difficile. Je n ai jamais entendu parlé d addict heureux).
Bref je m étale un peu alors que tu n as rien demandé sur tout ça ×D
Je ne sais pas comment se passe le manque, s il est possible qu il en fasse.
Et @Allegra, nous n avons plus eu de tes nouvelles, j espere que tout va bien.
Cecile24 - 01/08/2023 à 19h51
Coucou Lemouvement,
Non tu ne t étales pas t inquiète. Tu as du vécu sur ce sujet donc c est toujours bien d avoir une autre façon de voir les choses, une autre façon de procéder. Merci
Je sais que ça ne doit pas être évident pour lui mais je lui en veux d etre retombe la dedans et encore plus depuis nos dernières vacances ou il avait tenu 3 semaines et sans galerer , tout ça parce qu il ne veux pas couper avec ses fréquentations. J ai pris une belle claque d ou la vente de notre maison qui ne l a même pas fait réagir...
Je sais qu il faut un sacré mental pour t en sortir et je sais aussi que lui ne l a pas , il est influençable et faible . Il fait l homme en sortant avec ses potes , en m ignorant, en se droguant mais pour moi un homme c est quelqu'un qui affronte ses problèmes . Lui , fuit les problèmes qu il crée et après me fait culpabiliser sur mes réactions . Moi je dis toujours ne t embarque pas dans quelque chose que tu sais que tu n arriveras pas à t en sortir.
Bien sur, des erreurs ça arrive c est pour ça qu en 2021 quand il m a annoncé cela j ai essayé de l aider mais quand il a replonge en août 2022 après nos vacances j ai baissé les bras ...
Il consomme du crack et ce toute la journee ... les moments où il est à jeun sont devenus très rares . Le matin , il se lève c est café/ crack , c est toute la journee, et une bonne partie de la nuit ... je dirais qu il consomme 2g / jour où plus .
En fait à aucun moment je le vois essayer de résister ou même triste c est bête à dire et peut etre meme tordu mais j aimerais le voir pas bien au moins ça montrerait qu il essaie...
Pour ce qui est des réactions, je te félicite je ne sais pas comment tu fais pour rester calme et compréhensive car moi je n y arrive plus . Je sais pertinemment que mes reproches , mon état d esprit fermé ne l aident pas mais j en peux plus de tout ça. Quand je le vois avec ses gros yeux comme si ils allaient sortir de sa tête, je me ferme totalement. J ai été compréhensive et j ai fait des choses qui allaient contre mes convictions pensant l aider et en fait je me rends compte que j ai fait pire que mieux ...
Je sais que tes réactions sont les bonnes, que tu as réussi à créer un climat de confiance et de calme chez toi , tu as un tres bon etat d esprit !!!! mais c est devenu au dessus de mes forces
Je travaille à temps plein, je gère mes enfants, la bouffe , la paperasse, la maison et toute cette merde . Je ne sais pas comment je tiens encore debout ...
Le déroulement d un samedi ou d un dimanche : se lève à 12 ou 13h00 parce que les enfants le réveille, mange un truc vite fait, part pendant 2 à 3 heures se defoncer , revient 30 min et repart se d4foncer ou voir ses potes, revient pour se laver manger et repart se defoncer toute la nuit ...
Il a la belle vie !!!!
@ Allegra fait nous juste un petit coucou même si tu n as pas envie de t exprimer.
Lemouvement - 02/08/2023 à 11h58
Hello Cécile,
Il ne travaille plus? Ou il consomme aussi sur son lieu de travail?
Vraiment tu ne peux pas t en vouloir d avoir été compréhensive et d avoir essayé de l aider en 2021. Tu ne peux pas non plus t en vouloir d avoir cherché la vérité, elle serait ressortie de toute façon et peut-être encore plus douloureusement. Tu as fait ce que tu as pu, et ce n est pas ta comprehension qui l a poussé plus loin dans la consommation.
Ceux qui cherchent la substance finissent tjs par la trouver, qq soit le moyen ou la manière.
Je comprends que tu n arrives plus à garder ton calme, c est naturel au vu de la situation et de l absence d amorce de solution de son côté.
Si tu te sens à bout, tu dois te faire confiance sur tes sensations, et prendre du recul avec cette situation que tu ne peux pas changer. Tu n as pas besoin d attendre d aller trop loin avec Toi-même, c est cela se protéger. Et ça ne signifie pas que tu n es pas forte, cela signifie que tu sais t écouter, et si tu reprends du calme et de l énergie nécessaire, tu seras plus à même d affronter la situation. L épuisement te fait sortir de toi-même plus rapidement, et en ça tu ne te reconnais plus.
Je ne pense pas qu il soit bien dans cette situation. Je pense que malgré la defonce dès le matin, il y a tjs des petits bouts de cerveau qui leur envoie la réalité de la défonce ("qu il fait n importe quoi"
, mais la défonce vient étouffer cette voix.
Tu ne pourras pas savoir ce qui l a poussé à rechuter (ou je devrais dire à chuter dans une nouvelle substance) après toutes ses années d abstinence.
J ai l impression que les consommateurs d héroine trouvent une correspondance dans le crack, parce que souvent ils vont vers cette drogue.
Peut-être qu il a naïvement cru que ce ne serait pas si grave d essayer et qu il pourrait gérer vu d où il avait réussi à sortir. Mais bon ce ne sont que des suppositions.
Soudainement, je me dis que son contexte psychologique de reprise de drogue est quand mm particulier car il est resté 20 ans abstinent d héroïne. Peut-être qu aujourdhui il a perdu pied car il a sait les efforts à faire, et les crises de manque qu il ne veut plus revivre. Peut-être qu il semble avoir abdiqué parce qu il se souvient à quel point ça a été dur d en sortir. Ca parait souvent plus dur quand on sait déjà à l avance ce qu il faudra traverser, et les ressources qu il faudra mobiliser.
Tu ne peux pas t en vouloir, ça n était pas censé se passer comme ça.
Je ne sais pas si tu peux trouver des temoignages de personnes qui sont sortis de l héroïne mais qui ont rechuté dans une autre substance. Je me dis que peut-être ça pourrait peut-être t aider à qq chose.
Reprendre un traitement de substitution à l héroïne, est-ce que ça pourrait aider à l eloigner du crack? (Je n ai aucune notion ni idée sur ça...). Connais-tu son addicto ou médecin de l epoque qui l a suivi dans sa sortie de l héroïne ? Peut-être qu il pourrait éclairer la situation ou être une ressource extérieure intéressante, mm si ton compagnon ne souhaite pas en voir.
Effectivement, l influence du contexte et la tentation par les autres n aident pas à résister. Je comprends que ça t enerve également. A titre d exemple, lorque mon compagnon était sur des phases de résistance/limitation, ça m énervait bcp qu ils veuille aller en soirée, dans un environnement festif où on allait lui proposer de la cocaïne, où ça le ferait céder, où de lui-même il en demanderait... parce qu après ça relance l envie de conso en solo.
Que se passe-t-il depuis la vente de la maison, vous allez faire des visites ensemble ? Il me semble dans un autre post tu indiquais avoir trouvé un appart mais je ne suis plus sûre.
C est très dur le crack, en terme d intensité de dépendance au produit, de ce que j ai lu et entendu. Par contre, j ai l impression que la conso se fait plutôt en solo, que ce n est pas une drogue que l on partage. En plus en fonction des villes c est plus ou moins dur d en trouver, et donc qd la personne en chope elle s eloigne vite pr le prendre seule et pas le partager. Je suis un peu surprise qu il ait des potes dans tout ça, mais bon je suis pas spécialiste non plus
est-ce qu il te parle quand il fait les allers retours dont tu parles? Pour dire où il va, qui il voit, etc. Tu as déjà rencontré cet entourage?
J ai pas mal de nouvelles questions, mais bien sûr tu n es pas forcée de répondre si ca te soûle ou autre. C est juste que j aimerais en savoir plus sur ta situation.
Cela fait un an qu il est à ce rythme de conso ou tu as l impression que sa consommation a augmenté?
As-tu déjà eu envie (ou fait) aller ailleurs un weekend avec tes enfants sans le prévenir (dans de la famille par exemple, sans leur dire pourquoi non plus), afin de voir sa réaction à lui?
Il était sous traitement de l héro quand il a commencé le crack?
Au fond de toi, qu est-ce que tu aimerais savoir?
Désolée pour ttes ces nouvelles questions.
De tout coeur avec toi.
Cecile24 - 03/08/2023 à 09h04
Coucou Lemouvement,
Tes questions ne me dérangent pas du tout, je sais que c est de la bienveillance et que tu souhaites aider mais on ne parle que de moi ... si tu viens sur ce forum j imagine que toi aussi tu as besoin de parler alors n hésites pas
En fait, il consomme sur son lieu de travail donc c est réellement du matin au soir ...
En fait, je pense que si j avais été plus radicale des le début. Il se serait arrêter. La avec toutes les menaces que j ai fait sans jamais avoir agit ben il se dit que je suis toujours là...
Tu as raison, j ai tiré sur la corde et elle ne tient plus qu à un fil mais comment veux tu que je prenne du recul et du temps pour moi sachant que je ne suis pas aidée... c est difficile et pourtant j en aurai grand besoin !!!
Il m a dit que quand il prenait de l heroine, il avait déjà pris du crack et que ca ne lui avait rien fait ... donc il a cru que ce serait la même chose cette fois ci ... franchement, quand il a arrêté l heroine il était sous subutex et je ne l ai jamais vu mal tout cela n avait eu aucun impact sur notre vie ... il a arrêté les subutex un ou deux avant de retomber dans ça car il avait reussi a diminuer au fur et a mesure jusqu a une faible dose . A l époque, il n avait pas de suivi c est juste le médecin traitant qui lui avait prescrit cela .
Effectivement, quand j ai fait des recherches pour savoir ce qu il prenait et que j ai vu qu il n y avait aucun traitement de substitution j ai compris que ce serait compliqué... j arrive encore à ressentir cet instant 2 ans plus tard ...
Je connais beaucoup de personnes qu il fréquente et j etais à mille lieu de penser que ces personnes consommaient, en fait eux c etait plus de la coke en festif et lui est parti dans le crack. Maintenant il consomme tout seul . Et tu te trompes, on en trouve partout même dans les petites villes... un ami a lui est décédé à cause de la coke et il n a même pas eu de déclic...
Non il ne me parle de rien , je vois juste les retraits d argent ... Le soir soit il va voir ses potes, chercher sa dose ou se defoncer... je ne sais rien de ce qu il fait ... il agit comme un célibataire .
Il a toujours consomme beaucoup, parfois un peu moins mais ces derniers temps c est aux environs de 2500 euros par mois ... énorme !!!!
Non, ca n aiderait pas puisque le traitement de l heroine est basé sur les symptômes physiques de manque et le crack c est psychologique...
Oh oui j ai souvent eu envie de partir quelques temps mais pour aller où ? Personne ne peut m héberger et surtout je sais le mal que ça peut faire le fait de se sentir abandonné, sans nouvelle et je ne suis pas capable de le faire subir aux autres même si peut être ca le ferait réfléchir... et puis je ne veux pas perturber mes enfants même s ils le sont déjà...
Nous sommes en appartement car à l époque j ai encore voulu lui laisser une chance mais c est devenu pire ... donc la j ai refait une demande de logement mais à mon nom uniquement mais c est galère et surtout l impression d avoir la poisse et que tout est fait pour je reste dans cette situation...
Et toi , dis m en un peux plus, si tu le veux bien.
Merci de ton soutien !!!
Lemouvement - 04/08/2023 à 09h45
Coucou Cécile
Hihi pas de soucis, je suis là pour ecouter aussi. J ai aussi pris le temps d expliquer ma situation précédemment
J ai qd mm un peu de mal à comprendre comment il faut pour garder son taf en consommant pendant son taf (c est pas du crack en journée?).
C est assez fréquent que les menaces ne soient pas mises à exécution, et ce n est pas sûr que ça l aurait stoppé directement, il a l air parti dans un tourbillon, comme si c était son passé qui la rattrape. Alors je pense, que tu peux te libérer de cette charge de responsabilité que tu n as pas à porter. Je dis ça car je vois bien le process de rélexion, j ai pensé pareil à une période, que parce que j étais sympa et que je passais ses chutes, parce que je n étais pas "radicale" alors ça le poussait à consommer. Mais c est un biais du cerveau qui cheche la responsabilité dans les conséquences. Je pense que l on fait bien d agir en restant nous-mêmes.
Ca fait une sacrée somme d argent tout de même, je ne connais pas vos revenus (et évidemment ne demanderai pas sur cela), mais ça fait déjà un joli salaire qui part dans tout ça.
Je vois que tu es partagée parce que tu attends sa prise de conscience sur sa consommation. Tel que tu en parles, on dirait que plus grand chose ne l arrête . Je pense que tu aimerais savoir s il s est perdu ou s il fonce dedans en connaissance de cause.
J ai lu récemment une medecin addictologue qui indiquait sur le déni que la consommation de cocaïne (le crack est dérivé de la cocaïne) notamment fait perdre la capacité à se rendre compte de son comportement (lié au trouble cognitif induit par le produit) (https://www.radiofrance.fr/france...e-du-jeudi-15-decembre-2022-3082200). Je n ai pas écouté toute cette rediffusion.
Peut-être qu en passant par les sommes dépensées tu arriveras mieux à ouvrir la discussion (c est un conseil donné dans l emission, de passer par une autre voie que la consommation du produit directement).
Je dis ça parce que j ai l impression que tu attends des réponses de sa part, mais qu en mm temps tu te prépares à un avenir autrement.
Allegra - 04/08/2023 à 10h10
Bonjour Cécile et Lemouvement
Je vous remercie toutes les deux de chercher après moi, cela me fait énormément chaud au coeur.
J'avais le sentiment de ne plus avoir vraiment de légitimité à intervenir dans le fil de discussion. Je suis là à m'épancher sur une situation de laquelle je me suis libérée, alors que vous êtes en plein dedans. Et vos histoires me touchent tellement, ainsi que l'amour que vous portez en vous. Je crains parfois d'être de mauvais conseils et de dire des choses à côté de la plaque, comme penser que vos compagnons ne vous méritent pas alors qu'objectivement, ils sont malades et ne font pas de mal sciemment.
Ce sont vraiment des situations très difficiles. Et je pense souvent à vous.
Tant que le conjoint est malade, aucune solution ne semble idéale. Rester alors qu'il n'arrive pas ou ne veut pas s'en sortir, c'est laisser beaucoup de plumes, beaucoup de regrets, beaucoup de force et se sentir seul. Partir règle le problème, mais on n'en sort pas indemne, j'en suis la preuve.
Un toxicomane malheureusement détruit tout sur son passage, il se détruit lui même jour après jour et son entourage à petits feux entre désolation, colère, dégoût, tristesse, amour, impuissance.
Le processus de guérison est long et difficile.
Oui, de la drogue (et toutes les drogues), il y en a partout. La consommation de drogue dans les petits villages a explosé. Et il y a de plus en plus de consommateurs de manière générale. On n'en parle pas assez d'ailleurs. La couverture médiatique sur le sujet est vraiment anecdotique par rapport à l'ampleur de la situation.
Quelqu'un qui souhaite consommer de la drogue arrivera toujours à s'en procurer malheureusement.
Les anciens héroïnomanes ont tendance à toucher au crack quand ils rechutent. Souvent, ils ne veulent pas retomber dans l'héroïne car pour eux c'était très douloureux d'en sortir et aussi, ils ne veulent plus se piquer. Le crack apporte des sensations aussi fortes et puissantes que l'héroïne, mais comme cela se fume, ça paraît pas très grave. Sauf que c'est de la cocaïne peu diluée, elle est très peu coupée, c'est une vraie balle dans la tête. L'addiction est totale, les effets très courts, il faut fumer en permanence pour être ''bien'' et en fin de compte, ils ne vivent que pour le produit. Cela crée des situations comme les collines du Crack à Paris où les toxicomanes vivent carrément sur place.
La trajectoire de mon ex ressemble beaucoup à celle de ton compagnon Cécile. Il était accro à l'héroïne, il s'est soigné, a suivi un traitement de substitution à base de subutex. Il se sentait bien et ne consommait plus pendant longtemps. Il a arrêté son traitement. Il a retrouvé ses anciennes mauvaises fréquentations à un mauvais où il était en conflit avec ses parents, et bam, il découvre le crack. Ca coûte cher, l'effet dure peu, il bascule alors vers la cocaïne en sniff associée à l'alcool, alors qu'il ne buvait pas.
Souvent dans les rechutes, il s'agit pour eux de compenser une addiction par une autre. Ils se transforment même parfois en apprenti chimistes en mélangeant des substances.
Après ce passage fait de polyconsommation, il est finalement retombé dans l'héroïne par injection, et il en est encore là à l'heure actuelle.
@cécile
J'espère de tout coeur que ce séjour à la montagne te fera du bien, à toi et tes enfants. Tu as besoin de grand air au sens propre et figuré.
Comme je te le dis depuis le début, tu dois penser à toi en 1er et ne pas ressentir de culpabilité avec ça. Tu n'es responsable que de toi et de tes enfants. Toute personne adulte est responsable de ses choix et de sa vie.
Si tu as envie de passer du temps sans ton compagnon pour te reposer, suis ton envie sans te soucier des conséquences que cela aurait sur les consommations ou le mental de ton conjoint. Actuellement, rien ne le fait réagir. Tu ne peux pas te battre contre le vent. Tout ce que tu peux faire, c'est de te protéger, d'essayer une nouvelle communication avec lui lorsque cela sera possible (s'il est constamment sous produit, cela ne servira à rien) et ensuite voir comment cela se passe.
@Lemouvement
Merci de m'avoir répondu.
Je vois que tu es parvenue à te positionner avec une certaine distance face à la maladie de ton conjoint afin de ne pas subir et de ne pas non plus te torturer avec des sentiments comme la peur. Il faut beaucoup de travail sur soi et de force aussi.
C'est un peu comme si tu prenais chaque jour l'un après l'autre et tu apprécies ce qu'il peut te donner quand il est là.
Au sujet de ma relation, je n'avais pas tout à fait un rôle infirmier dans le sens où je suis naturellement maternante quand j'aime.
Bien sûr que cela m'a marqué. C'est un tout qui m'a profondément blessé. L'histoire en elle-même, l'annulation d'un mariage, le manque de soutien de mon entourage, l'indifférence de mon ex vis à vis de tout ce que j'ai pu ressentir en terme de déception et de trahison, la découverte de cet univers qui est profondément violent, le fait qu'il ait été le 1er homme avec qui j'ai partagé une intimité et il le savait.
Tu utilises le mot "brimée", et c'est bien cela dont il est question.
Tout s'est passé dans les non dit. Même la façon dont j'ai découvert qu'il se droguait de nouveau. Son meilleur ami s'était décidé à me l'avouer. Il avait de l'estime pour moi et il préférait que je sache tout avant de me marier. Il l'avait pris en photos avec son portable pendant qu'il fumait du crack et il me les a montrées. Cela ne pouvait pas correspondre à une époque lointaine car il portait une chemise que je lui avais offerte. Il me supplia de ne jamais lui parler de ça car c'était vraiment son meilleur ami et il ne voulait pas qu'il sache qu'il l'avait "trahi'' en quelque sorte. J'ai tenu ma promesse, je n'ai jamais dit comment j'ai su.
Je me souviens du choc en voyant ces images. Quand on est loin de tout cela, c'est très violent de voir quelqu'un se droguer, d'autant plus quand on aime cette personne.
C'était donc des secrets, des tabous, des non-dits....
Ne plus en parler et oublier.
Je pense que c'était possible, peut être que je ne suis pas assez forte tout simplement et que je laisse trop de place aux souvenirs.
Tout cela m'a marqué, mais cela ne m'a pas changé en fait. J'ai gardé ma capacité à aimer, à faire confiance, à donner mon coeur, et à pardonner. Cela n'a aucune incidence par exemple sur ma relation de couple actuelle.
C'est une douleur intime que je porte en moi et qui prend plus de temps que prévu pour cicatriser.
Le fait de parler avec vous m'a déjà fait un bien immense.
Je vous embrasse avec toute mon affection.
Allegra - 17/08/2023 à 14h19
Coucou les filles
@Cécile
Le 19 août approche et je pense souvent à toi.
J'espère que tout va s'arranger pour toi et ta famille
@Lemouvement
Comment vas-tu ?
Comment va ton conjoint ?
Au plaisir de recevoir de vos nouvelles <3
Lemouvement - 18/08/2023 à 09h47
Coucou Allegra,
J espère que tu vas bien, merci de prendre des nouvelles. <3
Moi aussi je pense aux vacances de Cecile.
Merci pr ta réponse de la dernière fois. Ta contribution est tjs bienvenue, j ai l impression que tu as eu beaucoup de réflexions sur le sujet de l addiction. Peu importe la distance temporelle avec les événements.
De notre côté, ça n allait pas fort pour mon conjoint, il a pas mal cédé à ses habitudes d en prendre tout seul beaucoup trop de soirs en août.
L un des soirs nous avions un dîner de famille, mais, alors que nous avions rdv suffisamment tôt pr y aller ensemble, il n est pas venu et ne pas donné de nouvelles. Évidemment, j ai rapidement compris ce qu il se passait, et au bout de 30 minutes à l attendre, je n ai plus eu de doutes. C est rarissime qu il rate un événement familial, rater des choses avec des amis c est très souvent arrivé, mais pas avec la famille. Évidemment je n ai pas été non plus, ce qui était très embarrassant c est que je n avais ni le courage ni l envie d annuler pr lui avant que ce soit trop tard, car j avais besoin que ce soit lui qui le fasse, qu il voit une autre réalité de ses actes. J ai finalement cédé et envoyé 1 tt petit message par respect et parce que les personnes s inquiètaient trop de son silence (ils avaient cherché à le joindre, et comme pr moi, il ne répondait à rien).
Au final il est rentré au petit matin.
Il a dû assumer de justifier auprès de la famille malgré tout.
Il m a dit qu il ne peut pas en prendre seul, ce qui est une avancée je trouve dans son chemin. Je pense qu il perçoit mieux certaines choses. Il a déjà exprimé qu effectivement il y a un pb dans sa consommation. Bien sûr, cela semble évident à la lecture, mais nous les proches des personnes en dépendance, savons à quel point c est moins évident pr eux à réaliser.
Après cet "épisode", il s est surpassé et a réussi à ne pas faire d écart pendant une semaine, ce qui est énorme. Quel répit! Quelle tranquillité d esprit cela crée, ça fait vraiment du bien de savoir que son conjoint rentre chaque soir sans "suspens", sans douter jusqu à la dernière minute, sans bizarrerie, sans rien à avoir à détecter...
Malheureusement, il y a 2 jours il a cédé à nouveau, mais toutefois il a réussi à rentrer plus tôt.
Évidemment de mon côté, la "boule au ventre" qu ça puisse reprendre, mais je ne perds pas de vue ce qu il a réussit, et je compte bien lui rappeler pr qu il s appuie dessus. Déjà, si son discours s éclaire sur son comportement, j ose espérer que c est la bonne voie, et j ose espérer aussi ne pas parler trop vite.
Allegra - 18/08/2023 à 13h06
Bonjour Lemouvement
Merci d'avoir pris le temps de me répondre et de me donner de tes nouvelles.
Je vois qu'il y a des hauts et des bas. Mais chaque jour passé sans drogue est une victoire. On a parfois l'impression que c'est un pas en avant pour deux pas en arrière, mais le parcours est long.
Est-ce que ta famille et tes amis sont au courant des problèmes de dépendance de ton conjoint ?
Si oui, est-ce qu'ils te soutiennent dans ta volonté de rester avec lui et de l'aider ? Ou est-ce qu'au contraire ils ne comprennent pas ?
Est-ce que de ton côté tu arrives à repérer les moments où il cède trop ? Et donc anticiper un peu ?
Oui, je me suis beaucoup renseignée sur le sujet. J'ai fait des recherches, j'ai lu pas mal d'ouvrages aussi sur les drogues, leur fonctionnement, leurs conséquences. J'ai regardé des reportages, des témoignages. Je me documentais quand j'avais pris la décision d'aider mon ex compagnon, j'avais donc besoin de savoir. Et par la suite, quand la relation s'est terminée, j'avais aussi besoin de comprendre la maladie pour lui pardonner quelque part et aussi pour ME pardonner. Comme je n'y connaissais rien, je pensais que s'il continuait de se droguer plutôt que d'arrêter et faire sa vie avec moi, c'était parce qu'au fond, il ne m'aimait pas vraiment et que notre relation n'en valait pas la peine. J'ai donc eu besoin de comprendre pour réparer mon estime de moi, abîmée par mes pensées et aggravée par mes parents et leur ''il t'a utilisé, il a joué de ta naïveté..."etc etc.
Aujourd'hui, si mon expérience et mes ''connaissances" sur le sujet peuvent aider d'autres femmes, c'est super et ça m'apporte beaucoup. J'aurais aimé à cette époque de ma vie échanger avec quelqu'un qui m'éclaire et me rassure.
Lemouvement - 18/08/2023 à 21h22
Hello,
Notre entourage n est pas au courant pr différentes raisons.
Il y a un temps je pensais que ça pouvait être utile. Mais maintenant je sais que non. En fait, j avais déjà il y a plusieurs années tenté d expliquer labsituation à 2-3 personnes, car j étais désemparée, desespérée. J ai bien compris ue ca ne servait en rien en fait, car eux non plus ne voient pas quoi faire ni ne peuvent agir.
De manière générale, je pense que peu de personnes savent quoi faire de ces "confidences", ou ouverture d intimité. Donc ca serait parler pr avoir envie de se sentir mieux, mais après à quoi bon. Soit ça passe sous silence, soit il y a des réactions qu on préfère ne pas savoir etc. Je me dis que déjà ça a été compliqué pr moi d avoir un comportement le mieux adapté à la situation, alors qu attendre des autres?
De l aide? Je ne pense pas qu ils soient en mesure d en donner, puisque nous-mêmes nous heurtons à certaines difficultés.
Et puis surtout, si qq chose doit être dit cela doit venir de lui, s il ne le fait pas c est peut-être que c est trop tôt, probablement trop intime, probablement de la honte, etc.
Parmi le groupe amical, des gens en prennent en récréatif. Je ne sais pas leur réelle maitrise de leur consommation, mais je ne pense pas qu il comprendraient forcément l ampleur de la sienne.
Et en parler c est m exposer à recuperer sur moi les doutes qui leur appartiennent à eux. J ai déjà surmonté pas mal de choses, je ne souhaite pas connaître l avis de nos proches sur ce sujet qu ils ne peuvent pas comprendre en réalité, à moins de le vivre ou de l avoir vécu.
Effectivement ca se sent que tu es renseignée (à notre plus grand plaisir de lire). Je pense que cela fait du bien aussi aux personnes auxquelles tu réponds car en olus on ressent ta sensibilité à leur égard et à l égard du ou de la conjoint/e en addiction
J ai eu la mm démarche que la tienne, je me suis plongée dans des bouquins, des documentaires, etc. Ca aide de se renseigner, ca permet de savoir le processus.
Cecile24 - 21/08/2023 à 20h31
Coucou Allegra, Lemouvement,
J espere que vous allez bien toutes les 2 !!! Merci de penser à moi ça me touche beaucoup.
Désolée pour ce silence...
Allegra, je suis contente de te lire, je m inquiétais... tu as ta place ici autant que nous comme le dit Lemouvement, ton temoignage , ta bienveillance, ta sagesse sont bienvenus !!! Ton témoignage m apporte beaucoup.
As tu vu un psychologue pour commencer a te libérer de tout ça ?
Lemouvement, je te remercie de me rassurer concernant ma culpabilité et mes réactions. Ton témoignage m apporte également beaucoup!!! J admire ta résilience face à cette situation. Tu arrives à prendre du recul c est juste incroyable !!!
Je te remercie pour le lien mais je n ai pas réussi à l'ouvrir.
Pour répondre à ta question oui il consomme sur son lieu de travail , il bosse en extérieur soit seul ou en équipe mais il y arrive toujours ... en effet, rien ne l arrête ni l argent ni la perte de sa famille ni même sa santé qui se dégrade... Comme le dit Allegra il est totalement dans son monde...
Je constate que chez toi non plus ça n à pas été de tout repos ... j en suis désolée... il a quand même des périodes d abstinence et c est vachement bien !!!
Vraiment ça me fait du bien de vous lire , j en ai souvent les larmes aux yeux .
Bon petit résumé de nos vacances : tout d abord, ca fait énormément de bien de changer d air !!! La montagne c est magnifique meme si la mer ca manque un peu quand même !!! La 1ère semaine fut à peu près la même vie qu à la maison ... sauf quelques fois où il se joignait à nous pour une balade et faisait un effort pour les repas (le midi pas toujours) ... autant vous dire que je me demandais ce qu il faisait la surtout qu il disait avoir besoin de ces vacances ... je vous laisse imaginer l ambiance ...
La 2ème s est beaucoup mieux passée, il n avait presque plus de produit donc il a bien ralenti pour au final ne plus rien prendre à partir du lundi je pense donc j ai eu du répit !!! Il a quand même eu des sautes d humeur mais dans l ensemble je l ai retrouvé comme avant : taquin, câlin, souriant, présent. Malgré cela, je me suis rendue compte que sa façon de penser est quand même altérée. Pour ma part, je n ai pas su baisser ma garde j ai gardé mes distances pour ne pas me reprendre une claque comme l annee dernière et puis cette année a quand même bien entaché tout l amour que je lui portais, il m a tellement fait de mal...
Le concernant, il a agit comme si tout ça n avait jamais existe et ça j ai vraiment du mal à le comprendre qu on puisse faire comme si rien ne s était passé...
Et puis le cauchemar a recommencé le lendemain de notre retour ... retrait d argent, potes et drogue avec la nuit dehors , non reponse aux sms donc voilà pourquoi je ne baisse plus ma garde ... d ailleurs je ne sais même pas s il se rend compte que je ne suis plus comme avant , je ne cherche plus sa compagnie, je ne vais plus vers lui, je ne lui parle pas plus que ça alors qu à la base je suis tout l inverse . Je dis toujours que je suis un bébé qui a besoin d énormément d affection.
De nouveau ambiance de merde, il a quand même le culot de me reprocher d etre fermée après ce qu il vient de faire ...
Il dit avoir passé une superbe semaine mais pour autant à peine rentré il recommence.
J ai vraiment l impression d etre manipulée dans ses actes ou ses paroles : il se sert de moi quand il en a besoin, il me dit ce que je veux entendre finalement. J'ai vraiment du mal à croire que la drogue puisse altérer à ce point la façon de penser pour moi la drogue n excuse pas tout .
Voilà où nous en sommes ... je m y attendais de toute façon c etait couru d avance ... je l ai prévenu que s il recommençait ça ne passerait pas...
Effectivement, je vois l avenir autrement même si ça fait mal ... j ai longtemps espere ne pas devoir en arriver la mais visiblement je pense que c est ce qu il me pousse à faire . Je pense que la vie de famille le pèse et qu il aimerait être célibataire, sans enfant, sans contrainte. Je me dis aussi que s il rencontrait une autre femme peut être que pour elle il arrêterait. Je vais priver mes enfants de leur père même si c est déjà le cas en parti et je ressens une grande culpabilité pour ça. Si je suis objective je sais très bien au fond de moi que j ai trop de rancœurs envers lui et que la meilleure solution est de partir même si ça me fait mal de penser qu il pourrait en aimer une autre .
D ailleurs, je sais de source sûre qu on va me proposer un logement sous peu. La question est de savoir ce que je vais faire : le prendre avec lui en sachant ce que va être ma vie ou prendre mon courage et le quitter pour enfin me libérer de tout ça.
Je suis désolée pour ce long texte. Je vous remercie grandement d etre la, vraiment du fond du cœur !!!
Allegra - 23/08/2023 à 11h55
Bonjour Cécile et Lemouvement
Je suis heureuse d'avoir de vos nouvelles.
@Lemouvement
Je comprends que tu aies préféré ne pas en parler. Il est vrai qu'ils ne seraient d'aucune aide pour ton conjoint. Et on a tendance aussi à craindre le jugement des gens. Tout le monde ne comprend pas la situation et tout le monde n'est pas tolérant.
Cela serait aussi s'exposer à des questions : mais pourquoi tu restes ? ...etc
En parler à quelques personnes de confiance et ayant une certaine ouverture d'esprit aurait cependant pu te permettre d'avoir des personnes à qui parler, avec qui t'épancher. C'est tellement important d'avoir une écoute.
@Cécile
Même si le retour a été compliqué, ces vacances ont quand même été bénéfiques pour vous tous, tes enfants, ton conjoint qui dit avoir adoré, et toi. Tu as pu vivre des instants de répit même si tu ne baissais pas ta garde.
Tu dis que ton amour est entaché mais moi je pense qu'il est toujours bien présent et toujours fort malgré la rancoeur accumulée. C'est cet attachement qui te pousse à rester, pas tant le fait de ne pas vouloir priver tes enfants de leur père. C'est à cause de ces sentiments que tu as mal en imaginant qu'il puisse vivre avec une autre femme. Si tu ne l'aimais plus, cela te ne ferait pas mal. Ce sont aussi ces sentiments qui te mettent dans une position de vulnérabilité où tu te remets en question. Tu penses que pour une autre femme, il pourrait arrêter.
Tu te fais mal en pensant ça, et tu as tort.
Malgré tout, il est toujours amoureux. Il te cherche, vient vers toi pour des moments de tendresse. C'est toi qui le repousses, pour des raisons tout à fait légitimes, mais lui est toujours en demande. Il te reproche ensuite ta froideur et de le maintenir à distance. S'il était indifférent, il se ferait une raison. Il n'y aurait ni des tentatives de rapprochement ni des reproches en conséquences.
Pour lui, il est normal. Il n'a aucun problème. Vous êtes dans deux mondes complètement différents c'est pourquoi toi tu ne comprends qu'il ose faire comme si de rien était et ne réalise pas qu'en dilapidant votre argent, en ayant perdu votre maison, en étant ce qu'il est actuellement et ce qu'il vous fait subir, tu ne peux plus accepter ses marques d'amour. Parce que dans ton raisonnement de personne saine et équilibrée ce qu'il vous fait endurer n'est pas compatible avec l'amour.
Or, dans son monde à lui, il n'y a aucun problème. Il ne fait du mal à personne. Il a besoin d'un produit pour être bien et ça s'arrête là en fait.
Tu dis que la drogue n'excuse pas tout. Mais elle altère fortement le comportement, la neurochimie du cerveau et tout cela implique. Elle crée de graves troubles de la personnalité et d'après ce que tu nous relatés, d'un point de vue neurologique, il n'a pas l'air encore trop endommagé.
Il consomme une des drogues les plus dures et les plus nocives qui existent. Donc oui, ça altère à ce point la raison d'un individu.
Pour que tu sortes de ces pensées qui te font mal et qui te mettent en colère. Il faudrait vraiment que tu le considères comme une personne malade .
Je me souviens bien de ta problématique concernant l'appartement qu'on te propose. Je pensais que c'était pour le 19 août. Alors je pensais à toi l'échéance approchant.
Ce n'est pas une question de courage. C'est une question de ce dont tu as envie. Quelque part, tu sembles partagée entre ton cœur et ta raison. Tu ne dois pas penser que si tu restes c'est parce que tu n'as pas le cran de le quitter. Si tu restes c'est certainement parce que tu l'aimes toujours très fort malgré l'amertume accumulée .
Bien sûr je me trompe peut-être complètement mais c'est ce que je ressens en te lisant.
Me concernant, oui j'ai vu une psychologue. J'ai fait une séance seulement et j'en ai été grandement déçue à vrai dire. Déjà, le feeling n'est pas vraiment passé, je l'ai trouvé un peu suffisante dans son approche. Et j'avais l'impression qu'elle était complètement à côté de la plaque concernant son analyse. On a passé un certain temps à parler de l'enfance, de l'adolescence. Et elle en est venue à la conclusion que j'étais dans une recherche de transgression par rapport à l'éducation traditionnelle que j'avais reçue, c'est pourquoi j'ai choisi un toxicomane pour compagnon. C'était un choix subconscient. Et j'aurais réprimé de nouveau ce désir en moi en le quittant et en choisissant finalement une vie bien rangée à laquelle mon cercle familial et mon milieu me prédestinait.
Je lui ai fait par de ma perplexité concernant son analyse. Et elle m'a répondu que je n'étais pas prête à l'admettre.
Pour moi, c'est n'importe quoi. Je n'ai jamais eu aucun désir de transgresser quoique ce soit. J'ai toujours été indépendante et libre de mes choix et de ma vie. C'était plus de la psychanalyse ce qu'elle fait que de la psychologie. Donc j'ai eu l'impression d'avoir perdu mon temps et de l'argent pour le coup.
Elle a programmé d'autres séances mais je vais les annuler.
Je regarderai les avis sur Google pour choisir un autre psychologue. Je vais attendre un peu.
Jouer à cache cache avec mes enfants en rentrant m'a fait plus de bien que cette séance !
A la rentrée, je reprends mes cours de guitare que j'avais abandonné alors que j'adore ça.
A la maison je me remets à jouer pour le plus grand plaisir de mes enfants. Actuellement je m'exerce sur It's you de Ali Gatie, qui résonne tellement en moi.
Donnez moi régulièrement de vos nouvelles. Juste un coucou de votre part me ferait toujours très plaisir.
Hazel - 23/08/2023 à 16h06
Bonjour Amandine,
Tu pourrais aller lire mon histoire dans le fil de discussion que j’ai créé. Il s’appelle recherche témoignages similaires.
J’ai vécu la même chose que toi sauf que mon conjoint cachait très bien et mentait tellement bien que j’ai véritablement cru qu’il n’était pas consommateur. J’ai cru qu’il avait des problèmes d’anxiété et que c’est ça qui le rendait malade.
Je me suis permise en t’écrire parce que quelque chose dans ton témoignage m’a interpellée. Tu parles du fonds de ses yeux jaunes. Mon conjoint a également eu cela, ainsi qu’un amaigrissement général, sauf pour le visage et le ventre qui ont grandement enflé. Il est mort environ deux mois plus tard d’une encephalopathie epathique due à une cirrhose alcoolique (il avait 35 ans). Je ne veux pas te faire peur et surtout JE NE SUIS PAS MÉDECIN mais ce sont des signes inquiétants à prendre en compte le plus rapidement possible pour éviter une fin tragique.
Stp prends soin de toi surtout et n’hésite pas à m’écrire si tu as des questions.
Cecile24 - 28/08/2023 à 19h02
Coucou les filles,
Lemouvement,
tu es bien silencieuse comment vas tu ??? J espere que ton absence est juste liee a un manque temps et pas liée à ta situation.
Effectivement, moi non plus mes proches ne sont pas au courant même s ils se doutent de quelque chose ... c est par peur du jugement , de toutes les questions et aussi parce que quand je suis en leur présence au moins le sujet de conversation n est pas celui de la drogue ...
Allegra,
Oui je pense effectivement que le courant n est pas passé avec cette psychologue et c est quelque chose d important il ne faut pas se sentir jugée ou autre et pouvoir être à l'aise pour avoir envie de parler librement. J espere que tu trouveras quelqu unvd autre.
Tu as repris tes cours de guitare c est une super nouvelle !!! Tu as besoin de te faire plaisir parce qu avec 3 enfants à gérer et le manque de vie social c est important de pouvoir s aérer !!!
J ai l'impression que tu as fait un bon pas en avant !!!
Me concernant, je ne suis pas sur de l aimer encore ou comme tu dis j ai tellement de rancœurs que cela prime sur tout le reste mais plus on avance et pire c est il m en a mis plein la tête vendredi et pour le coup il a été méchant dans ses paroles en me menaçant de se separer ect ... il m a vraiment fait mal et cela a renforce mon désir de partir ... tout a commencé parce que j allais voir une copine le soir même seule alors que je ne le fais jamais contrairement à lui. Il m accuse de le tromper ...
Il n est pas au courant pour la maison s il savait qu'il s enfoncé en agissant comme ça parce que par la suite cela a déclenche chez moi une sorte de déclic . Il a essayé de recommencer et au vu de ma réaction il a bien vu que cette fois ci il ne me ferait plus de mal donc il a fini par s arreter ... il se sent puissant et au-dessus de moi. D habitude, je fais profil bas mais la je n ai plus l intention de me laisser faire et je vais redevenir moi même !!! Il me reproche d avoir changé mais il n entend pas que c est à cause de lui ...
Il est vraiment totalement différent de ce qu il etait. Il me dit qu il est malade et que cela doit excuser ses comportements ben non en fait parce que quand on est malade on se fait soigner ...
Tu as entièrement raison quand tu dis que l on vit dans deux mondes différents.
Enfin voilà mon quotidien est toujours le même sauf que maintenant je ne souffre plus de son absence ...
Aurais je courage de prendre cette maison sans lui ??? Peut être que cela lui fera l électrochoc tant attendu mais ça nous aura coûter notre couple ...
A bientôt
Allegra - 30/08/2023 à 15h21
Coucou Cécile
Je suis heureuse d'avoir de tes nouvelles.
Tout ce que tu me racontes me renvoie presque mot pour mot à ce que j'ai connu. Je pense qu'il y a vraiment un mécanisme psychologique caractéristique chez les toxicomanes : les mensonges, nier la vérité, osciller constamment entre une extrême tendresse et une agressivité gratuite.
Ton compagnon a cette attitude avec toi car il sent qu'actuellement tu lui échappes. C'est pourquoi il est méchant.
Il te menace de vous séparer. Foutaise.
Ils ne veulent pas être quittés. Ils ne veulent pas qu'on les laisse seul dans leur souffrance.
Quand j'ai voulu quitté mon ex, il m'a dit beaucoup de méchancetés également : qu'avec moi il avait perdu son temps et qu'il trouverait mieux.
C'est vraiment attaquer pour se défendre et se protéger en avance et surtout ne pas se regarder et prendre conscience de l'ampleur des dégâts.
Si tu souffres moins de la situation, c'est magnifique.
Ne te mets pas de pression pour la maison. Vois où tout cela te mène. Concentre toi sur toi.
S'il te perd, il perd tout et il le sait. C'est pourquoi il agit ainsi.
Bien sûr une personne sensée ferait tout le contraire de ce qu'il fait pour te garder. Mais les sens et la raison sont bien malmenés avec les quantités de drogue ingéré.
Tu as raison. S'il dit qu'il est malade, il doit se faire soigner. Ce n'est pas une maladie incurable et tu n'as pas à accepter cela avec fatalité.
De mon côté ça va mieux.
Le fait d'avoir pu parler, en particulier avec vous m'a libéré d'un poids. Et j'ai besoin de me retrouver. J'ai toujours été une personne pleine de vie (d'où mon pseudo Allegra) et qui va toujours de l'avant.
Je veux retrouver cette énergie.
Je m'accorde des plaisirs simples.
Pendant le petit-déjeuner de mon mari le matin, j'en profite pour faire 20 minutes de jogging. En ce moment je mets "laisse moi t'aimer " de Laurie Darmon à fond dans mes ipods.
Je reprends mes cours de guitare bientôt.
Je renouvelle un peu ma garde robe.
Je prends plus de temps pour moi seul le soir avant de me coucher.
Plein de petites choses pour réaliser que la vie est devant nous et qu'elle nous offre toutes les possibilités si on se fait confiance.
@Lemouvement
Je me joins à Cécile pour demander de tes nouvelles.
Envoie nous un simple coucou.
On pense à toi <3
Lemouvement - 30/08/2023 à 16h05
Hello les filles!
Désolée, c était mes semaines de congés aussi.
Du répit aussi de mon côté ! Ca fait tellement du bien que la consommation ne soit pas un sujet omniprésent. Mais je dois confesser que j ai un peu la boule au ventre car la fin des vacs annonce déjà la rechute... je ne suis plus dupe non plus, haha
J ai l impression que tu as avancé Cécile, mm si ton choix ne t apparaît pas aussi clairement que tu le souhaiterais. Tu dois te faire confiance dans ta décision, j ai l impression que tu l as déjà prise, mais il reste qqs barrières.
Perso, je ne vois pas pourquoi il arrêterait de consommer pour une autre femme. S il n arrête pas actuellement, ça n est pas lié à toi, c est qu Il est en pleine addiction. Il croit probablement maîtriser sa consommation. Peut-être mm qu il pense que tu as accepté sa consommation, ou que ça n est pas si dérangeant dans votre quotidien. Seul lui pourrait éclairer la situation.
Concernant tes enfants, tu n as pas à culpabiliser d une séparation qui les priverait de voir leur père au quotidien, car si tu prends cette option, tu l auras mûrement réfléchis.
Après concernant la proposition de maison, si tu ne souhaites pas terminer votre histoire, ça peut vous permettre de faire une pause au moins, et te permettra d y voir plus clair pour toi-même, et de voir aussi son comportement à lui.
Visiblement il se rend commte qd mm de qq chose, puisqu'il a fait cette phase de "jalousie", en pensant que tu le trompes ou quoi. Une chose est sûre, c est que ça serait trop injuste que tu te prives de voir tes amies, par crainte de ses réactions.
En tout cas, il semble y avoir une avancée aussi de son côté, car il parle de lui en tant que "malade".
Allegra, c est bien de prendre du temps pr toi et de te remettre à l activité que tu aimes. Les psys sont parfois difficiles dans leurs propos, et ils n ont pas forcément la vérité ultime.
Je vous reecris plus tard, je dois y aller :*
Lemouvement - 01/09/2023 à 08h51
Coucou les filles,
Désolée pour ma réponse rapide de la dernière fois, j étais sur un trajet. Qui plus est, ton dernier message n était pas encore publié Allegra.
Merci à vous 2 de prendre de mes nouvelles, cela me touche aussi, et me fait aussi du bien de discuter avec vous. <3
Nous sommes donc en train de terminer nos semaines de vacances, cette période idyllique qui met à distance la drogue. Je dois dire qu au debut subsistaient qqs résidus émotionnels de mon côté liés aux épisodes de consommation qui ont précédés les vacs. Ca a mis un peu de temps à retomber pr moi, avant de me sentir vraiment au calme mentalement. On se rend pas compte réellement de l impact de ces traumas, comment ça se grave insidieusement dans notre esprit, le stress qui est en fond arrière mais que je ne sens pas forcément dans mon quotidien, pendant toutes les occupations du travail et autre.
Grâce à la "sécurité" des vacs, à savoir qu il ne puisse pas en prendre, qu il n en ait pas envie, que je sache avec certitude qu il ne peut pas disparaître pr en prendre, et bien ça fait terriblement du bien de vivre un quotidien "normal" sans ces préoccupations.
Ca fait du bien aussi de le sentir moins tourmenté, plus allégé. J ai eu un peu l impression au début qu il avait des sautes d humeur, mais c est vite passé. C est vraiment une parenthèse avec juste nous deux. De plus, notre destination était pleine nature, dans les montagnes, c était plus qu un besoin pr moi, c était une nécessité. Tous les 2 nous avons grandement apprécié.
Maintenant le retour approche à grand pas, et je dois conserver ces moments de paix pour tenir ce qui nous attend.
@Allegra, je suis bien contente que ces échanges t aient fait du bien. Prendre du temps pr soi est important, voire salvateur. Commencer, ou continuer les choses qui nous font du bien aussi. Intégrer du changement également.
Je le fais aussi, il y a qqs années je me suis inscrite à des activités que je poursuis. Au final "grâce" à son addiction j avais "sauté le pas " (avant j avais la flemme de les faire, je procrastinais à m inscrire etc) car j en avais assez de mon inquiétude face à son comportement, et j en avais assez de me limiter de m absenter en pensant que ça limitait aussi ses comportements (ce qui était qd mm en partie vrai).
Je comprends aussi pleinement ce côté joie de vivre que tu ne veux pas perdre. Pareil de mon côté, je suis de nature optimiste et joyeuse et je trouve ça terrible de pouvoir perdre ça pour des choses qui ne sont pas de mon ressort. Je pense que si c est ta nature tu ne peux pas le perdre, il y a juste besoin de le cultiver et de le raviver par moment, comme tu es en train de le faire.
Les plaisirs simples sont essentiels. Surtout de se rendre compte de la joie et du plaisir que cela procure.
Il faut choisir son côté, perso j ai choisi celui de "la vie", et j espère bien m y tenir envers et contre nous (je croise les doigts).
@cécile, peut-être que tu as des peurs liées à l aggravation de la situation pour lui, si tu partais. Tu ne sais pas trop jusqu où ça peut aller pour lui, sans maison et sans sa famille. Tu l as connu avant sa reprise de drogue, vous avez eu des enfants ensemble. Tu sais ce qu il est d autre, et tu souhaites que cet "autre", celui que tu connais remonte à la surface. C est à cette personne que tu souhaites t adresser et c est pour cette personne que tu restes. Pour le voir à nouveau comme tu l as connu.
Quand je dis tout cela, je ne pense pas qu il y ait un scindement de personnalités, qu il en ait 2, mais c est juste plus simple à écrire de cette manière.
Je pense que tu as autant envie pour toi, pour tes enfants et pour lui-même qu il se retrouve.
Je rejoins Allegra sur le fait qu il "agresse" car il se sent en danger. Je pense (peut-être un raccourci trop facile) qu ils sont en colère contre eux-mêmes et que c est cette colère pourtant qu ils vont rejetter sur leur entourage. Parce qu ils sont bloqués et le plus simple c est d en vouloir aux autres. Ca me parait pouvoir se produire dans une situation de couple sans interaction avec l addiction.
Pour autant, la vie est là et on doit poursuivre avec elle. C est pourquoi j avais choisi "Lemouvement" ![]()
Allegra - 26/09/2023 à 16h05
Coucou les filles
Voilà un bon moment que nous n'avons pas échangé mais je pense toujours à vous.
@Lemouvement
Les vacances vous ont faut du bien. C'est si important de pouvoir se retrouver loin de tous les problèmes.
Tu appréhendais le retour au quotidien. J'espère que ça s'est bien passé. Parfois le retour à la vraie vie de tous les jours est brutal.
Est-ce tu abordes la reprise sereinement ?
Est ce que tu te sens reposée ?
Et ton couple ? Comment allez-vous tous les 2?
@Cécile
Comment vas-tu ?
Comment s'est passée la rentrée de tes enfants ?
J'espère que toi et ta famille allez bien.
De mon côté, la routine. Le retour à l'école de mes 2 grands me laisse du temps pour souffler.
Je vois un nouveau psychologue bientôt. J'espère qu'il trouvera les mots pour que je tourne définitivement la page sur cette période de ma vie.
Je ne suis pas allée au mariage de la sœur de mon ex auquel j'étais invitée. Je vous en avais parlé, j'ai suivi vos conseils d'éviter de le revoir. J'ai fait parvenir un cadeau et une carte de félicitations avec mes vœux de bonheur.
Malheureusement, il est toujours englué dans l'héroïne et n'est plus que l'ombre de lui-même.
Sa sœur a partagé les photos de mariage sur les réseaux sociaux et je suis tombée sur mon compte.
Sa photo de profil est une photo de lui dans la chambre que nous partagions à l'époque, dans notre ancien lit.
Forcément c'était perturbant pour moi.
J'ai arrêté de consulter les réseaux depuis afin de ne pas être tentée de regarder son compte et remuer le passé
Ne me laissez pas sans vos nouvelles.
Douces pensées et gros câlins <3
Lemouvement - 28/09/2023 à 17h31
Hello Allegra,
c est un grand plaisir de te lire. Moi aussi je pense souvent à vous, et je me demande comment les choses se passent de votre côté.
Les vacances ont été géniales, évidemment d un grand repos, notamment lié au fait qu il n y avait pas de risque de conso, que je savais aussi que je le verrai chaque fin de journée (pas de disparition). J avais mis un peu de temps à être sereine tt de mm, du fait de tous les événements qui ont précédés nos vacances. Lui semblait un peu tendu en début de vacs, puis il a été hyper bien, il profitait vraiment, ça lui a fait du bien aussi. Le lundi de notre retour, il n est pas rentré le soi-même de la journée de taf. Il a repris la cocaïne dès le 1er jour. Depuis notre retour, ça ne va pas du tout pr lui. Je sentais fortement qu il n allait pas, mais il disait évidemment l inverse, jusqu'à ce qu il aille de lui-même voir son généraliste qui l a mis en arrêt et lui a prescris des médicaments. Son arrêt est prolongé. Je me suis dit que c était bien pr lui, qu il allait pouvoir se reposer sereinement, qu il aurait moins de charge mentale etc. Dans les faits, cela ne l'a pas empêché de consommer, les jours où ils ne prend pas sont rares à trouver. Lui mm dit que c est + que qd il était au taf. Il est encore moins bien et c est dur de dire si c est une cause de dépression ou de cocaïne. En tout cas, il répond un peu plus à mes questions, et récemment m a dit "en avoir assez". Assez de ce qu il fait, d en prendre sans en vouloir. Ca se sent bien, il en prend mais ne veut pas en prendre. J ai lu des témoignages où ça se passe pareil. Je ne sais pas s il s est mis à en prendre la journée, je n exclus pas l hypothèse.
Avant les vacs, il disait que pr lui qq un en addiction est qq un qui en prend tous les jours et qui en a besoin, et pr lui il ne rentrait pas dans cette définition, mm s il reconnaissait avoir "un problème " avec ce produit. Depuis les vacs, il en prend quasi tous les jours. Je ne sais pas si son inconscient lui joue des tours, s il faut en tirer une conclusion ou autre...
J ai beaucoup de mal à avoir une lecture de la situation. J ai bien compris qu il va mal, mais je ne sais pas à quel point.
A chaque fois il a développé une stratégie soit pour en garder, soit pr en acheter...
Ce soir rebelote, il me laisse en plan à la gare après m avoir dit se mettre en route, et alors qu on est censés dînés chez ses parents puis partir en vacances demain. Je passe d autres détails, mais là ça devient beaucoup trop dur de tenir le cap pr moi. Nos bagages étaient prêts etc. Je n ai pas pu me mettre en teletravail pr éviter cette situation. Pr l eviter pr mon propre bien-être à moi.
Moralement pour moi ça commence à être très dur, entre les insomnies, le sommeil que je n arrive pas à récupérer et le taf qui me demande mes pleines capacités..
Je ne vois pas d évolution, je pensais qu il y en avait à travers ses propos, mais dans les faits je ne vois pas grand chose.
Voilà ma situation actuelle. Je sais qu il a conscience de certaines choses, mais je me sens à bout et je ne vois pas celui du tunnel. On a une semaine de vacances à partir de demain soir, mais je me sens prête à y renoncer mm si ça m aurait fait le plus grand bien. Je suis démotivée, j ai l impression d avoir tenu tout ça pour rien. J espère que c est la fatigue qui me fait parler comme ça.
J espère que ton rdv psy te fera du bien, et surtout que ce nouveau psy te conviendra. C est bien pour toi que tu sois restée à distance du mariage, vu comment tu as envie d en savoir plus via les réseaux sociaux. En mm tps, je pense que c est normal que tu aies envie d en savoir plus, malgré tout tu as envie de savoir où il en est je pense, et comment il tient. Et puis de fait, qq soit l histoire, à qui ça n est jamais arrivé de trainer sur les réseaux pr en savoir plus? Haha
Il était sur les photos du mariage a priori? Je comprends que ce soit perturbant pr la photo du lieu que tu connaissais...
En tt cas ça me fait vraiment plaisir d avoir de tes nouvelles et que tu en prennes. Je suis bien désolée que les miennes ne soient clairement pas joyeuses. En réalité j ai écris en 2 temps, pr prendre le temps de te raconter, j avais commencé à te répondre mercredi, puis là je finis jeudi à partir de quand j ai parlé du plan à la gare.
J espère que mes prochaines news seront bonnes.
Gros câlins et de la bonne énergie malgré tout ça ![]()
Allegra - 30/09/2023 à 22h27
Bonsoir Lemouvement,
Je profite du calme et de la paix de la nuit pour t'écrire sans être dérangée.
Je suis désolée de lire que le retour de vacances a été compliqué et que tu commences à "craquer". (je ne sais pas si c'est le terme approprié).
Malheureusement, ton conjoint se trompe sur toute la ligne quand il définit ce qu'est l'addiction pour lui et qu'il ne s'y reconnaît pas. Il dit :
"qq un en addiction est qq un qui en prend tous les jours et qui en a besoin, et pr lui il ne rentrait pas dans cette définition, mm s il reconnaissait avoir "un problème " avec ce produit."
Il lie cela à la fréquence, comme si une personne addicte devait nécessairement consommer tous les jours frénétiquement une substance. D'un point de vue médical, les critères de diagnostic sont principalement la perte de contrôle, l'interférence de la consommation sur les activités professionnelles ou personnelles et la poursuite de la consommation malgré le fait de savoir que c'est nocif. Cela correspond tout à fait à la situation de ton conjoint, peu importe s'il lui arrive de ne pas en consommer au gré des circonstances.
C'est comme s'il était au milieu du chemin quelque part, car il reconnaît "avoir un problème" mais il ne semble pas être prêt ou vouloir admettre concrètement quel est ce problème.
Il faudrait qu'il arrive à cet état de conscience total où il reconnaisse qu'il est addicte, que c'est une maladie et qu'il peut se soigner. Il est difficilement possible de dire si le chemin qui lui reste à faire est encore long.
Je comprends parfaitement que cela devienne très dur pour toi psychologiquement. Et ça l'est tellement. La personne que l'on aime le plus nous fait souffrir, elle ne s'en rend pas tout à fait compte et nous laisse seule face à ça. Etre la compagne d'un personne addicte c'est vivre constamment dans l'attente. Mais dans l'attente de quoi ?
C'est vivre une multitude de sentiments et d'émotions qui font mal : l'amour, la peine, l'espoir mais aussi la colère, la déception et l'impuissance. Et on se retrouve seule face à ces sentiments qui s'entre choquent sans trop savoir quoi en faire.
Quand tu dis que tu arrives à bout, je comprends que tu es profondément lasse surtout que je sais à quel point tu as toujours essayé d'être bienveillante, à l'écoute et en prenant de la distance sur la situation. Donc si tu dis que c'est trop, c'est réellement beaucoup trop.
J'espère qu'un jour ton conjoint admettra sa maladie et réalise la chance inouïe qu'il a de t'avoir dans sa vie car pour moi tu fais preuve d'un don de toi remarquable dans votre relation.
Tu fais avec ses ''disparitions", ses lapins, ses fois où il te laisse en plan.
Pour retrouver un peu de force, il faudrait peut être déplacer le curseur dans votre couple et ne pas hésiter à arrêter de s'inquiéter pour lui, ou de lui poser des questions pour lui parler davantage de toi : de toutes ces fois où il manque à ses RDV, le sentiment d'être délaissée, ton état de fatigue et tes doutes.
Tu ne dois pas taire tes émotions, elles doivent être entendues et comprises. Même si la situation dans son semble ne s'arrangera pas du jour au lendemain mais tu te dois de ne pas laisser ton ressenti être ignoré. Il a besoin de ton empathie et de ton soutien mais toi aussi tu as des besoins.
L'amour ce n'est pas la renonciation mais un échange sincère où 2 personnes choisissent d'être ensemble avec tout ce que cela implique.
Je pense que mon message sera visible lundi, je ne sais donc pas si tu es partie en vacances ou si tu as décidé d'annuler.
Je ne sais pas trop quelle parole pourrait te faire du bien.
J'aurais aimé pouvoir être simplement assise à tes côtés et te donner la main.
Ce que tu vis, tu le vis pour une bonne raison. Et quand tout est sombre, les choses deviennent parfois plus claires.
Je pense fort à toi.
Cecile24 - 02/10/2023 à 10h27
Coucou Allegra, coucou Lemouvement,
Tout d abord, je tiens à m excuser pour ce long silence...
J espere que vous allez bien.
Lemouvement,
Ton texte est exactement ce que je ressens actuellement, j aurais pu l écrire...
Effectivement, je suis comme toi à me demander à quoi ça sert d avoir serrer les dents, de souffrir, pour au final ne jamais voir le bout du tunnel ... des mots, des mots toujours des mots et des actes qui ne suivent pas .
Je pense que tu es fatiguée, les vacances vous ont fait du bien et t ont certainement fait esperer du changement mais la malheureusement la realite est revenu tres tres vite et tu viens de te prendre une claque.
Tu as ete si forte, si pleine d espoir mais un jour tout ça nous epuise, on n à plus la force et les espoirs s envolent ...
Essaie de prendre du temps pour toi , si tu le peux.
Cette vie est fatiguante comme tu dis le manque de sommeil est terrible car on doit assurer nos journées de travail et surtout sourire afin que personne ne se rende compte de notre état...
Il faut avoir les idées claires pour prendre des décisions, ce que nous n avons pas ...
J espere que ca va s arranger pour toi, vraiment tu le mérites !!!
Allegra,
Je suis contente de voir que tu vas mieux !!! Il faut vraiment que tu arrives à mettre de côté ce chapitre de ta vie .
Tu te dois d avancer pour toi, ta famille et parce qu au final même si tu étais restée ça n aurait rien changer puisque ton départ ne lui a même pas fait d électrochoc.
Regarde nous Lemouvement et moi , nous sommes dans une impasse et malgré ce qu on leur apporte nous sommes toujours dans cette vie, cette souffrance. Notre patience et notre compréhension ne les font même pas réagir... j ai même l impression que cela les conforte dans leur vie, leur monde à eux. Tu es partie et tu as bien fait !!! Alors ne gâche pas ta vie avec ça. Tu as bien fait de ne pas être allée à ce mariage, ca ne sert à rien de remuer le passé...
J espere que tu accrocheras avec ce psy et que ca te liberera . Tu mérites de vivre en paix .
Me concernant, je vis une période très très difficile où je suis comme Lemouvement très très fatiguée mais je n ai pas le choix que de me bouger pour mes enfants même si je vous avoue que je demande si je ne suis pas en train de tomber dans la dépression.
L école à repris et je dois déposer mon grand au collège tous les matins et le rechercher le soir ( 15 min de route)sans parler des activités sportives qui ont repris donc je me lève encore plus tôt, je cours toute la journée et j ai de plus en plus de mal à finir mes journées.
De bon matin à peine levée, je suis déjà stressee , je perds patience, je suis au bord des larmes constamment...
A cela s ajoute que j ai eu les clés de la maison, il a été étonné de savoir qu elle était à mon seul nom alors que je l avais prévenu... il faut tout détapisser, mettre en peinture ect ...une charge supplémentaire pour moi encore ...
J ai essayé de lui laisser une chance et en étant claire sur le fait que s il continuait j y rentrais seule mais à priori il préfère sa drogue ...
Il me dit m aimer ect mais continue de piller le compte joint pour se fournir sa drogue au détriment des enfants et moi ...
Il me reproche d etre devenue distante, froide , fermée, que même quand il vient vers moi je le repousse mais je suis tellement à bout, dépassee, débordée que je n ai plus envie de rien ... il ne se sent pas aimé, pas compris et il a peut être raison mais j ai tellement donné sans rien avoir en retour à part du mépris ... c est lui qui m à rendu comme ça...
J aurais voulu qu il se batte pour moi, pour nous, pour les enfants !!! Mais non s il voit que je suis distante il abandonne ... il ne se rend pas compte qu il m a fait énormément de mal et que j ai besoin de beaucoup plus que des paroles ...
Je ne sais pas ce que je dois faire ... enfin si je sais mais je n y arrive pas et en même temps des que je suis en sa présence je suis totalement fermée... que dois je en déduire ???
Je le déteste, il nous a fait tout perdre ... je me suis perdue moi même en essayant de l aider, et en subissant tout ça...
Désolée pour cette longue lecture ...
Prenez soin de vous !!! Bisous
Allegra - 03/10/2023 à 22h45
Bonsoir Cécile,
Je suis heureuse de te retrouver et triste aussi de lire que les choses ne vont pas bien.
Tu ne t'es pas perdue. Même si tu es exténuée, tu continues d'aller de l'avant, tu t'occupes de tes enfants, tu travailles, tu as trouvé une nouvelle maison dont tu te charges de l'installation. J'ai de l'admiration pour toi.
Oui, je suis partie et j'ai fuit cette vie mais tu sais, nos situations ne sont pas comparables. Tu as des enfants avec lui, vous vivez ensemble depuis bien longtemps. Moi, je n'avais pas d'enfants, nous n'étions en couple que depuis 2 ans, je n'étais pas encore mariée à lui, c'était bien plus simple pour moi de le quitter que ça ne pourrait l'être pour toi.
Bien que j'ai pris ce choix de quitter mon compagnon toxicomane, je ne pourrais jamais conseiller quiconque étant dans une situation similaire de partir ou de rester, car chaque femme a son vécu, son histoire, sa force, ses faiblesses.
Cependant, je serai toujours là pour te dire de te protéger. Tu ne mérites pas de vivre avec les larmes aux yeux.
La période de la rentrée est toujours un moment délicat, stressant. La transition de l'été à l'automne est fatigante, on a tous un coup de mou et on n'a pas ni le moral ni la pêche. A l'arrivée de l'automne, c'est important de faire le plein de vitamines comme la vitamine B et le magnésium qui va aider à lutter contre la fatigue physique et mentale.
Quand notre corps est fatigué, le mental trinque aussi.
Essaie aussi de voir s'il n'y a pas quelqu'un dans ton entourage qui pourrait t'aider de temps à autre dans ton quotidien, avec les enfants, les déplacements, l'installation de la maison.
Tu as vraiment besoin de lever le pied et sortir la tête de l'eau.
C'est tout à fait normal de faire un épisode de dépression par rapport à ce que tu vis et subis. Essaie de ne pas te laisser aspirer, pour toi, pour tes enfants. Ils sont ton bonheur et ta vie. Ton compagnon est adulte et il est dans cette situation par son unique faute. Tes enfants n'ont que toi puisque leur père est malade. Tu es leur monde. Alors même quand tout est sombre, cet amour te porte et il est ta force. D'ailleurs ce sont bien tes fils qui te poussent à rester debout, à ne pas sombrer.
Pour répondre à ta question :
"Je ne sais pas ce que je dois faire ... enfin si je sais mais je n y arrive pas et en même temps des que je suis en sa présence je suis totalement fermée... que dois je en déduire ???"
Je pense tout simplement que tu n'arrives pas à le quitter pour plusieurs raisons. Déjà, par culpabilité. Tu dois avoir peur qu'en le quittant il s'enfonce, d'autant plus qu'il est fragile. Tu ressens aussi de la culpabilité par rapport à tes enfants, tu as peur de les priver de leur peur, alors tu préfères souffrir plutôt que de vivre avec ce sentiment de culpabilité. Je pense qu'il doit aussi y avoir la peur de l'inconnu. Tu n'arrives pas à le quitter non pas parce que tu es faible mais tu crains peut être la difficulté de la séparation, tu as vécu tellement d'années avec lui, tu es trop habituée à vivre avec lui et tu as du mal à t'imaginer sans. C'est la peur de la séparation qui fait que tu te sens tiraillé entre l'envie de partir et le fait de rester.
Je me trompe sûrement mais c'est que je ressens.
En fait, il faut pouvoir se débarrasser de la peur et de nos pensées limitantes pour prendre les ''bonnes'' décisions dans notre vie. Quitter quelqu'un parce qu'on est en colère, on est déçu, on est frustré n'est pas une bonne idée. En revanche, quand on arrive à la conclusion qu'on a tout essayé pour essayer de s'entendre et de rester ensemble et que malheureusement on n'arrive pas à trouver une façon de vivre ensemble où on va se respecter mutuellement et respecter les valeurs et les besoins de l'autre, là on est mieux préparer et la séparation se passe généralement sans regret, même si elle reste douloureuse, car toute séparation fait mal.
N'hésite pas à venir nous parler Cécile, il ne faut pas garder les choses pour soi.
Diminue ta charge mentale, il n'y a aucun mal à demander de l'aide.
Gros câlins.
PS : je vois bientôt un nouveau psy et j'ai commencé à mettre sur papier toutes les choses que j'aimerai lui dire. Je partagerai ça avec vous et je ferai un retour de notre échange.
Lemouvement - 09/10/2023 à 20h47
Coucou Allegra,
Merci mille fois pour avoir pris le temps et le moment de me répondre, et pour tes paroles bienveillantes et de soutien.
Je suis partie en vacances, en effet je me dis pourquoi avoir à chaque fois la double peine (de vivre ces situations stressantes et de se priver des bons moments)..
Suite à mon dernier message, finalement nous sommes allés chez ses parents. Je l ai rejoint chez nous, où il était, il avait consommé au moins 1 gramme, sans trop de raison (puisqu arrêt maladie etc). Il a dépensé beaucoup d argent en 10 jours pr en consommer.
Je lui parle souvent de ce que je ressens, en évitant de le culpabiliser, puisque je reste dans le principe de l échange, dans lequel je souhaite autant qu il s exprime, que moi je m exprime. Il semble comprendre mon point de vue. Je dois dire que grâce aux témoignages des personnes qui consomment et qui nous disent ce que nos compagnons ne disent pas, j ai pu prendre ce soir-là les choses sous un nouvel angle, malgré mon "trop plein". Et j en profite pr remercier ttes les personnes consommatrices de leur temoignage. Ca aide.
Je lui ai demandé comment il ressent les choses qd il est sous cocaïne. Il na pas eu les mots pr répondre. Je lui ai demandé s il ressent des émotions, ou s il est comme anesthésié, si finalement tristesse, angoisse, joie, il ne les ressent pas tant que ça. Reponse positive de sa part. Puis la discussion a continué, vraiment tranquillement, et très courte. Je lui ai dit finalement tu ne te rends pas vraiment compte de ce que les autres (principalement moi et ses parents) peuvent ressentir à ce moment-là, tu penses que les gens oublient ou retournent à leurs occupations alors qu ils n ont plus de nouvelles de toi, et qu ils voient bien que ça n est pas normal. Et bien, a priori oui, en fait il ne semble pas se rendre compte dans ces moment-là de ce que les autres vivent. Et ça c est plutôt une découverte pour moi, mais elle n est pas douloureuse. On a echangé sur l ambiguïté qu il a pris conscience de son addiction et de l accélérationde sa consommation, il trouve qu il s en rend compte, qu avant il s en rendait compte dans une moindre mesure. Il fait ca pr s enfermer. Voilà dans les grandes lignes.
Mais tu vois là pendant les vacs, il n est pas question de drogue et franchement ça va très bien de son côté. Je pensais qu il passerait une bonne partie de son temps à dormir (suite à tte la fatigue accumulée par la conso, suite à la pause de cocaïne j ai lu que les gens dorment beacoup, suite à un état "depressif"
et pas du tout. Et pourtant il ne prend pas les medocs. J ai cru qu il n aurait pas envie de faire grand chose et..pas du tout. Pourtant, je ne me fais pas d illusion, je sais que ça recommencera à notre retour. C est un peu une énigme pour moi, et à ce stade je pense pas pouvoir la résoudre, lol. Je pense que ça rentre pas dans les cases de ce que je lis. Quand il dit c est "par ennui qu j en prends", je trouve que ça fait sens, mm s il n y a probablement pas que ça.
Ce que j attends, je pense que c est juste de savoir s il veut continuer comme ça, ou s il veut en sortir. Car pr l instant ses "signaux"/"messages " sont contradictoires. Je pense que ce qui me fatigue c est de mettre de l energie et de l émotion dedans. Mais s il me dit, voilà c est la vie que je souhaite, ça serait plus simple à gérer, car il n y a pas à s attendre à d autres choses. Perso j étais plutôt contente avant les 2 semaines de son arrêt maladie, car j avait envie reussi à faire avec ses absences inopinées, je ne m attendais plus à ce qu il soit là ni ce qu il ne soit pas là. Ca serait mieux que la personne dise, "en fait je fais ça, je sais que ça me fait du mal et ça te fait du mal mais finalement ca me plait et j ai pas envie d en sortir".J arrivais de plus en plus à "ne pas m inquieter pr lui", mais là sa méthode à changé et ça cache qq chose pr moi. C est bcp plus "radical" et hors contrôle. C est lui-même contre lui-même. Je ne comprends plus. J essaye de changer de perspective à nouveau. En ce moment, ça me fait me poser des questions sur la place de la consommation de drogue dans la société, plus que sur lui ou nous deux.
Nous sommes rentrés de congés, et déjà il n est pas là ce soir. Il est resté en teletravail et il a consommé. Je pense qu il a un pb avec son travail, en plus du reste. Perso, je ne vais pas pouvoir rester la semaine pr être sûre qu il n en prend pas et ce ne st pas mon rôle, mais je souhaite que la spirale infernale d avant les congés ne reprenne pas. J ai commencé une nvelle mission. C est très particulier de vivre avec ça, car tu n as pas l impression de faire partie du mm monde. Je fais très bien mon travail mais rien n y est grave pour moi. Je comprends bien que c est à lui d agir, mais comment ne pas être à nouveau pris dans le vortex avec lui. C est terrible les émotions humaines.
J ai hâte de te lire au sujet du prochain rdv psy.
@ Cécile, je rejoins Allegra, ca fait plaisir de te lire mm si les nouvelles ne sont pas au beau fixe. Je comprends ta fatigue, tu sembles sur le fil, l état dépressif ce n est pas à toi de l avoir. Oui je sais c est facile à dire, ahah! Mais bon, comme je suis en train de subir aussi, je me permets
C est comme si on se battait contre des moulins. Mais ton rythme a l air effrené,j espère que tu arriveras à mettre à distance certaines emotions, de temps en temps. Ca nous prend de l energie toutes ces émotions. Je n ai pas de conseil non plus, mais j aimerais juste te recommander de faire qq chose contre votre compte joint. Nous n en avons pas, qd j ai compris qu il pouvait être dépensier sans limite pour sa conso, j ai compris qu on devait faire finances à part. C est 1 poids de moins à porter (mm si j avance pas mal). Je ne sais pas comment ça se passe le compte joint, si vous mettez la mm somme dessus etc, mais je pense que tu as le droit de lui demander des choses dessus. Perso, je pense que je regarderai combien il y a dessus pr le partager en 2, mais je retirerai de sa part ttes les dépenses liees à sa conso de drogue, puis je ferai le virement sur mon compte, et fini le compte joint. Tu verras que ça te libérera beaucoup de ne plus avoir de couperet financier qui plane au dessus.
Du coup je suis désolée je n ai pas bien compris si vous vivez ensemble dans la nvelle maison?
Gros bisous Allegra et Cécile, je pense bien à vous
Lemouvement - 09/10/2023 à 21h04
Je pense que ça nous aiderait si ce sujet était vraiment ouvert dans la société, et sans tabou ni stigmatisation. Dans mon esprit, ça aiderait les usagers des drogues aussi. Peut-être même que certain.e.s arriveraient mieux à affronter la vague de la dépendance, s enfermeraient moins dedans, arriveraient plus tôt à tirer une sonnette d alarme.
Je regrette tellement que notre société soir si hypocrite et rétrograde sur le sujet.
Nous sommes bcp de personnes dans cette situation mais c est comme si on etait les seuls à la vivre, parce que tout se passe "dans notre coin". Il y a des centres certes, mais c est pas ce que j appelle du sujet "ouvert dans la societe". J aimerais dire "mon conjoint est dépendant à telle substance", comme on peut dire "mon conjoint a de fortes allergies". J aimerais pouvoir le dire au détour d un café, autant que dans une discussion très sérieuse et qui ne tourne que sur ça. J aimerais pouvoir le dire autant à des personnes qui vivent ça, qu à des personnes qui sont à mille lieues de cela. J aimerais pouvoir dire le matin dans l openspace "j ai mal dormi car mon conjoint a recommencé", autant que de nvx parents peuvent dire "j ai mal dormi car mon bébé s est réveillé 3 fois pr manger". Et j aimerais que mon conjoint puisse en faire autant. Je fais le voeu qu un jour ce soit possible pour nous toutes et tous.
La dépression et le burnout, les agressions sexuelles, les violences conjugales ont fini par sortir de l ombre, pourquoi pas l addiction?
Alors que de la drogue il y en a dans tous les milieux, dont politiques de haut niveau, dans le showbiz.. Et principalement, historiquement en tout cas, de la cocaïne...
Monalisa111111 - 10/10/2023 à 08h34
Bonjour,
Je viens m'immiscer dans votre conversation.
Je suis avec mon mari depuis plus de 30 ans, depuis que j'ai 16 ans, j'ai deux grands garçons qui sont majeurs mais qui vivent toujours à la maison.
Pour vous résumer la situation, il est sous subutex depuis 1994, année où mon fils aîné est né. Le traitement a été une bénédiction, il était héroïnomane. Pendant de longues périodes, tout allait bien, son traitement de substitution lui suffisait et d'autres périodes où il y avait des extras. J'ai toujours supporté ses débordements.
J'ai toujours tout garder pour moi car je ne voulais pas qu'on le juge et être aussi jugée. Et j'ai toujours réussi à donner le change auprès de mon entourage.
Nous avons pu construire notre vie avec nos deux enfants, nous avons une situation tout à fait normale, Monsieur et madame, tout le monde.
Sauf que je suis arrivée à un point où je vais bientôt avoir 50 ans et que je ne supporte plus les extras. J'aspire à une vie sans tout ça. Je suis fatiguée.
J'ai lu vos témoignages. J'ai vécu vos situations depuis tout ce temps. Après, je me rends compte que ma situation actuelle n'est pas catastrophique mais je ne peux plus être dans la compassion et l'écoute, j'ai trop donné et je n'en ai plus la force.
Je suis lasse de toujours passer l'éponge.
Même si je suis trop dans la retenue.. Ça fait du bien de pouvoir s'exprimer un peu.
Tropproche - 15/10/2023 à 04h22
Wahou....
Je viens de vous lire toutes... j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps... car enfin, j'ai des témoignages de personnes comme moi, je ne suis plus seule!
J'ai 31 ans,3 enfants et mon concubin consomme du crack depuis environ 2 ans. Je suis passée par toutes ces phases terribles, de manque de respect, vol, tromperie avec femmes et homme, abandon total de la vie familiale, incompréhension et ce terrible déni qui me bouffe d'une force impressionnante!!
Je suis à un stade où c'est mon corps qui commence à parler à force que je m'acharne à vouloir croire qu'il avouera sa consommation et qu'il aura la force d'arrêter... je suis éreintée, j'ai réussi à demander à ce qu'il prenne son appartement pour fin septembre car je ne peux plus de cette situation mais nous somme mi octobre et il est toujours là... je ne sais plus comment faire, je sais que mes enfants et moi seront mieux sans lui mais je l'aime tellement que j'avais demandé (et continue avec cette demande) qu'il prenne son appartement mais à contrario je n'arrive pas à le quitter et arrêter notre relation là.
Je suis embêtée car je ne suis pas à jour financièrement et c'est plus compliqué pour moi de quitter l'appartement pour en prendre un autre mais si début de l'année, nous sommes toujours dans la même situation, je vais devoir à m'y résoudre...
Enfin je voulais juste vous dire merci pour ce beau soutien et ces temoignage qui aident à ne pas se sentir seule et folle!!
Courage à toutes
Allegra - 04/12/2023 à 15h02
@ Cécile et Lemouvement
Bonjour,
Voilà un long moment que je n'ai plus écrit ici et que je n'ai plus pris de vos nouvelles. Vous êtes cependant toujours dans mes pensées et quelque part aussi dans mon coeur même si on ne se connaît qu'à travers nos écrits ici.
Je me demande comment vous allez.
@ Cécile, j'espère que ton moral va mieux. Lors de notre dernier échange, tu étais exténuée. J'espère aussi que tes fils vont bien, que ça se passe bien pour eux à l'école et que vous trouvez votre bonheur ensemble au quotidien. Avec ce froid, on a envie de passer les soirées dans le canapé à se faire des câlins et à boire des chocolats chauds devant des dessins animés ! (j'avoue, c'est mon activité favorite du moment !!)
J'espère aussi qu'il y a une avancée pour ton compagnon.
@Lemouvement,
Comment vas-tu ? Est-ce que tu as pu faire des breaks avec le travail et prendre du temps pour toi, ta famille, tes amis, pour te reposer aussi ?
J'espère que toi et ton compagnon vous portez bien. Avec les fêtes qui approchent, on a envie de s'entourer de ses proches et de convivialité.
J'aimerais avoir de vos nouvelles. Si vous pouvez. Si vous voulez surtout.
De mon côté, je ne suis plus revenue sur le forum alors que je participais souvent lorsque que je me suis inscrite. En fait, je n'avais plus envie de parler de drogue je pense, et je souhaitais prendre de la distance avec ce sujet. Eh puis, il y a la vie aussi qui fait que ..
Je vous avais dit que j'avais commencé un travail sur moi et que je devais voir un psychologue. Je suis allée au bout de ma démarche. J'ai pris quelques RDV avec un psychologue très professionnel, très agréable, à l'écoute. J'ai essayé d'être la plus sincère avec lui et il en est ressorti du positif.
Ca a été assez éprouvant pour moi car j'ai beaucoup pleuré et ça a remué beaucoup de choses. Mais je me suis sentie moins seule et je suis parvenue à mettre des mots clairs sur ce que je ressens : cela fait presque 8 ans que cette histoire est derrière moi. Cela m'a profondément marquée. Dès la rupture, j'ai su que ce serait difficile pour moi. Ce fut comme l'effet d'une bombe, je n'ai rien compris à ce qui m'arrivait. Je me suis ensuite jetée à corps perdus dans une nouvelle relation, pour aller de l'avant et peut-être aussi pour oublier. En me disant que, de toutes façons, je ne pourrais pas tomber pire ce que j'avais connu. J'ai eu un gros coup de chance. Je suis tombée sur un homme bien, avec qui j'ai bâti ma vie, littéralement. Rien de comparable.
Mais à l'intérieur de moi, je garde ce quelque chose d'inavouable, presque honteux. Et finalement, ce n'est pas tant R en tant que personne qui est restée dans mon coeur mais l'incompréhension, la sidération, le souvenir d'un immense chagrin qui reste. Je n'arrive pas à avoir un recul apaisé sur cette histoire. J'en garde un souvenir déçu, douloureux.
Et j'en ai honte, car qui pourrait comprendre ? Tout ce que je ressens n'enlève rien à l'amour que je vis avec ma famille mais cela reste un fardeau pour moi.
J'ai beaucoup échangé avec le psychologue et il m'a amenée vers des pistes intéressantes pour arriver à me comprendre. J'aurais un tempérament hypersensible avec une tendance à me sous-estimer. C'est pourquoi j'ai été touchée par le profil de R, son parcours d'héroïnomane qui a essayé de s'en sortir. J'avais besoin de partager ma vie avec un homme qui a des blessures et des félures. Comme si nous allions mutuellement soigner nos blessures grâce à l'amour à la fois doux et fort que nous partagions. Sauf que cette relation faite aussi de mensonges, de trahisons et d'abandon, (car un toxicomane abandonne forcément ses proches à un moment ou un autre pour sa drogue), n'a fait que me mettre dans une plus grande position de vulnérabilité.
Le psychologue m'a aussi proposé des outils pour arriver à m'épanouir avec cette hypersensibilité, ce trop plein d'émotions. Et il a aussi eu des mots qui font du bien.
Parler, c'est tellement important.
@ Monnalisa et Troppproche
Ravie de vous lire, même si c'est avec un peu beaucoup de retard ^^
Oui, les compagnes de toxicomanes arrivent se comprendre parce qu'on vit exactement la même chose ; l'amour, la colère, la frustration, l'empathie, la lassitude, les déceptions, la honte aussi, le secret, les non-dits.
@Tropproche
Essayez de prendre les choses par degré de priorité. Là, c'est de reprendre pied financièrement. Arrêter le compte commun s'il y en a un. Reprendre le contrôle de votre argent pour vous et vos enfants.
Je suis désolée de vous avoir fait pleurer, j'aurait préféré vous faire sourire mais le pleur fait aussi du bien. Il faut savoir faire sortir le poids qui se cache dans les poitrines.
De douces pensées à chacune de vous et au plaisir de vous relire.
Lemouvement - 16/12/2023 à 00h06
Bonjour Allegra,
Merci beaucoup pr ton message de soutien. Ca fait plaisir de te lire et d avoir de tes nouvelles. Je suis contente pour toi que tu trouves de l apaisement dans les séances de psy notamment. C est bien que ça avance. Je pense sincerement qu il n y a pas de honte à avoir sur ton histoire. Elle t appartient, tu as mis de ton coeur dedans. Ce que les autres en pensent n a pas d importance. On vis mieux sans le jugement des autres. : )
De mon côté, il y a eu un peu d avancement. Mon conjoint a réalisé son addiction, il l a verbalisé, et il a eu 3 rdv psy addicto. A chaque fois il a consommé après et n est donc pas rentré directement. En mm temps c est une sale période, il a eu plusieurs arrêts maladie, a été mis sous antidépresseurs par le généraliste, et pendant les arrêts il a consommé quasi quotidiennement. Plus que "d'habitude". Les jours où il ne consomme pas c est le lendemain comme il est trop fatigué, il y a 1 soir de répis. Donc soit je le voyais pas, soit je le voyais fatigué. Il faisait des retours vers 7h, 8h. Cette semaine il n est plus en arrêt, mais pr te donner un exemple on s est vus juste 1 soir, et encore, j avais décidé d aller prendre 1 verre avec des amis, en pensant que j allais me retrouver seule à nouveau. Il a consommé lundi, mardi, mercredi et ce soir (vendredi). Après avoir essayé de le raisonner et d exprimer mes sentiments, j ai decidé de changer d optique et de considérer que c est comme ça notre vie. Je l aime véritablement, je sais qu il est affligé de ce qu il s afflige, je ne trouve pas que se séparer serait une solution. J ai l impression qu il se fait volontairement du mal. Il n est pas comme ça qd on est en weekend ou en vacances. C est tellement triste. Il est dans l ambivalence, il veut arrêter, mais en mm temps il ne rompt pas le cycle et il dit de lui-même qu il ne fait pas assez d effort. Je pense qu il sous-estime le pouvoir de nuisance de la cocaïne dans ses prises de décision et dans sa volonté. J essaye de faire en sorte qu il change ses habitudes et qu il évite au moins qqs soirs. Ca me dégoûte ce qu il se fait subir parce que c est vraiment une belle personne, et s il y en avait plus comme lui le monde irait mieux. Donc pr résumer la situation, je reprends des forces en acceptant la situation d une autre manière, en baissant les bras ça me fait du bien bizarrement, car je me sens moins en tension à l intérieur de moi-même. Je pense que ça me repose mais en réalité je compte pas lâcher l affaire. Juste c était trop dur de gérer ça avec le taf, j avais quasiment plus envie de rentrer chez nous car j appréhendais de confirmer qu il ne sera pas là. Donc voilà, je me suis reappropriée des moments à moi, je pense à moi et plus à ce que l on vit, mais je ne l abandonne pas et j espère de tout coeur qu il va trouver en lui les ressources pr en sortir.
Merci beaucoup Allegra pour ton soutien, je te souhaite du bonheur et de la paix
Allegra - 18/12/2023 à 22h56
Bonsoir Lemouvement
Merci d'avoir pris le temps de me répondre. Cela me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles.
Il y a beaucoup de choses positives. Ton compagnon est conscient de sa dépendance, il n'est plus dans le déni, il t'en parle et a fait 3 séances avec un addicto : c'est vraiment super ! Y a beaucoup d'avancées par rapport à nos premiers échanges sur le forum. Pour ce qui est de sa reconsommation, c'est normal. Le chemin est long. Il ne s'en sortira pas du jour au lendemain. C'est un processus sur le long terme et en plus, le contexte actuel ne l'aide d'après ce que je comprends avec cette inactivité dû à son arrêt maladie.
Maintenant qu'il reconnaît son addiction, ça serait vachement utile qu'il essaie de se pencher sur les causes qui ont entraîné cette dépendance. Je pense que c'est nécessaire. En plus, tu dis que c'est comme s'il voulait volontairement se faire du mal. Il faut vraiment creuser et comprendre pourquoi il est mal dans sa peau.
Il ne faut surtout pas qu'il vive ses reconso comme un échec et que ça le démotive. Il faut persister avec les entretiens avec le psy.
Quant au fait qu'il minimise la nuisance de la cocaïne, hélas, elle est vraiment sournoise cette drogue. Elle est vraiment moins "diabolisée" que d'autres substances. Elle se consomme facilement, elle passe inaperçue, elle est associée au festif, elle est beaucoup considérée comme la drogue des "cols blancs" : des personnes aisées, qui ont un bon travail, une belle vie sociale. Donc on minise sa gravité. Dans l'imaginaire collectif, elle est moins dangereuse que l'héroïne par exemple avec les images de seringues et les préjugés sur ceux qu'on appelle méchamment les "junkies". Idem pour le crack. Ou d'autres drogués comme le cristal meth qui paraissent dingue.
Donc oui, dans l'imaginaire collectif, la cocaïne a une image moins sombre. Et pourtant !
Je comprends tout à fait quand tu dis qu'accepter les choses telles qu'elles sont te fait moins souffrir. Je pense que pour le moment c'est le mieux à faire pour arrêter de te torturer. Et ton compagnon rend cela possible car visiblement il n'est jamais allé trop loin avec toi. Il ne te met pas dans une position insecure. Il s'absente pour consommer et voilà.
Comme tu dis, tu ne lâches pas l'affaire pour autant et nous non plus. J'espère de tout mon cœur qu'il se soignera et guérira. Et qu'il pourra enfin profiter de votre bonheur, de cet amour fort que vous partagez.
C'est tout à ton honneur de vouloir rester envers et contre tout. Et de le soutenir et de croire en lui.
Merci à toi aussi pour tes encouragements. Oui, mes séances avec ce nouveau psychologue ont été bénéfiques. Et au delà de mon histoire avec R, cela me permet aussi d'améliorer pas mal d'aspects dans ma vie et ma façon d'aborder les choses. Prendre moins personnellement les choses, essayer d'être moins perméable aux choses qui m'entourent, arrêter de m'angoisser pour les autres, essayer d'être moins pessimiste et nostalgique, arrêter de me mettre la pression, m'accorder des pauses de méditation pour ne plus saturer et me fatiguer avec ma gamberge. Devenir plus forte en fait.
Ce n'est pas de mon histoire avec R dont j'ai honte. Pas du tout. Je n'éprouve aucune gêne à avoir aimé et avoir vécu avec une personne toxicomane. Il n'est pas que cela. C'est un individu à part entière avec des qualités, des défauts et une horrible maladie.
J'ai honte de moi-même. D'avoir autant souffert. De porter encore cette souffrance après tant d'années alors que j'ai refait ma vie. Et que tout cela est derrière moi. Honte de ne pas avoir réussi à faire "reset" dans ma tête. Je n'arrive pas à me défaire de mon passé, avec R en particulier mais aussi de manière générale. Je me souffrir alors qu'il serait plus simple et meilleur pour moi de juste ne plus regarder en arrière.
Il faut vivre l'instant présent. Hier est mort. Demain est incertain.
Mais en parlant de demain, ça serait vachement chouette de vous organiser un petit séjour rien que vous deux loin là où personne ne vous connaît (pas besoin de quitter la France). Strasbourg c'est juste magique à Noël. Si ton compagnon arrive à ne pas consommer en vacances, c'est bien de lui rappeler à travers ces petits moments combien la vie peut être savoureuse sans drogue, simplement ensemble. ![]()
<3
Une pensée pour toi Cécile si tu nous lis.
Cecile24 - 20/12/2023 à 10h08
Coucou les filles,
Je suis désolée pour ce long silence. Ce soir, j ai decide de prendre le temps de vous répondre. Je suis contente de vous lire et j ai aussi beaucoup pensé à vous .
Pour les nouveaux témoignages, non vous n etes pas seules. Malheureusement, nous sommes beaucoup dans ce cas et ça fait du bien de pouvoir échanger sur ce forum. Alors n hésitez pas !!!
Allegra,
Je te remercie de t inquiéter pour moi, ça me touche beaucoup !!!
Je suis contente de lire que tes séances de psy te sont bénéfiques, tu as trouvé la bonne personne et c est génial car tu as commencé à faire un travail sur toi même. Tu n as pas a culpabiliser des sentiments que tu eprouves concernant la relation que tu as eu . Je pense que c était fort entre vous d ou le fait que tout cela te toumente encore . Quand on a vécu les choses intensément et que l on a aimé très fort c est normal.
En tout cas, ca fait du bien de te lire et de voir que tu vas mieux même si c est vrai que replonger dans son passé est assez douloureux mais malheureusement nécessaire ... je pense être comme toi hypersensible et c est une qualité mais ça fait aussi très mal parce qu on ressent tout très fort que ce soit les joies ou les peines . J ai aussi beaucoup d empathie pour les autres , j essaie toujours de ne pas faire mal aux gens en me mettant à leur place mais parfois les autres n ont pas ce tact ... donc au final, c est toujours les mêmes qui souffrent et surtout dont on abuse...
Une chose est sure c est que tu es sur le bon chemin!!! Tu le mérites
Lemouvement,
Ton compagnon a réussi à prendre conscience de son addiction et c est une grande étape !!! Tu sais j admire ta résilience et l amour que tu continues à lui porter, vraiment je ne sais pas comment tu fais pour voir encore du positif en lui malgré la situation. Tu as un amour pour lui indescriptible et tu arrives encore à le soutenir malgré toutes ces annees d addiction.
J espere vraiment pour vous qu il réussira à se sortir de tout ça et le fait qu il se fasse suivre est un très grand pas en avant . Le chemin est long mais il est possible de s en sortir si on le veux vraiment .
Pour ma part, nous sommes dans notre nouvelle maison et je pensais que la vie serait moins intense mais au final non ... j enchaîne mes journées et le soir je suis extenuee ... avec des nuits hachées bien sûr...
Nous sommes à 4 dans cette maison, et oui j ai laissé mon empathie m avoir encore 1 fois... mais je suis bien décidée à ne plus vivre de cette manière donc je termine l annee et je me suis fait la promesse que 2024 sera autrement.
Il y avait des travaux de peinture et autres à faire dans la maison qu il a fait tant bien que mal donc je ne me voyais pas le mettre dehors après ça et il m avait assuré qu en entrant dans cette maison tout ça serait terminé et il a aussi d un commun accord avec son patron décide de quitter son entreprise en me disant que ça serait une pression en moins et que ca lui permettrait de s en sortir plus facilement. Il s est tenu a peu pres pendant 1 semaine et puis tout a recommence ...
Mon compagnon ne travaille plus depuis 2 mois et donc le rythme est qu il se couche à 4heures du matin , dort jusqu a midi ou avant si j arrive à le réveiller bien sur. il a même oublié d aller chercher mon fils à l école un jour . J ai du quitter le travail pour aller le chercher ... j appréhende de lui laisser mes enfants, je ne le fais que quand je n ai pas le choix ...
Le point positif est qu il est un peu plus présent à la maison , qu il ne sort quasiment plus en même temps il a tout le loisir de le faire la journée... donc mes enfants le voit plus mais ils nous voient aussi plus nous disputer ou ne pas se parler ... quand il n etait pas présent la vie a la maison était plus calme parce qu aujourd'hui nous vivons au rythme de ses humeurs soit il a décidé de faire un effort pour réduire sa consommation et la il est très agréable soit il s enferme dans le garage et quand il réapparaît c est avec une tout autre humeur... j avoue que j avais pris l habitude de ses absences et de ce fait quand il est derrière moi à me dire je t aime ou autre j ai du mal. D ailleurs, il m accuse de le tromper à tout bout de champs , c est un enfer il me fait une fixation la dessus... et j en passe... c est pour ça que je vous felicite de voir encore le meilleur chez eux parce que moi je n y arrive plus ... j ai beaucoup de rancœurs envers lui, il me fait limite du harcèlement psychologique et j avoue que certaine fois c est très difficile pour moi ...
il s est encore voile la face sur le fait qu il arriverait tout seul à s en sortir ...
en étant à pôle emploi, il perd énormément d argent et ce qu il reste passe pour la majorité dans cette merde ... je me suis ouvert un compte à moi pour être sûre que mes factures soient payées et que mes enfants aient à manger parce que c est le cadet de ses soucis.
Donc oui j ai honte de moi parce que contrairement à vous je n ai plus cette volonté d aider parce que je ne vois pas sa volonté à lui de s en sortir des paroles mais jamais d actes ...
Il n est pas tendre avec moi il est même très dur donc moi aussi je me suis endurcie parce que j en ai passe des soirées à pleurer pendant que lui faisait la fête et m ignorait .. il nous a abandonné tout simplement et il refuse de se faire hospitaliser ou de s isoler. Comment peut on voir que l on perd tout et continuer quand même ?
Je ne sais pas mais vous aussi votre compagnon était ( Allegra) ou est (Lemouvement) totalement différent, dans sa bulle, déconnecté de la réalité ??? Avez vous vécu des situations comme les miennes ou ont ils garde quand même les pieds sur terre ?
Bon je m arrête la parce que j ai encore beaucoup de choses sur le cœur et je pense que mon texte est déjà assez long .
Je vous embrasse, prenez soin de vous et profitez des bons moments que la vie vous offre surtout !!!
Allegra - 20/12/2023 à 22h33
Bonsoir Cécile
Merci de nous avoir écrit. J'imagine qu'entre les enfants, ton travail, l'aménagement de votre maison, les tâches du quotidien et l'addiction de ton compagnon, tu es surchargée. Je suis heureuse qu'on arrive toutes les 3 à maintenir notre correspondance même si c'est à intervalle plus ou moins éloigné. J'ai beaucoup d'amitié pour toi et Lemouvement.
Écoute, je suis désolée de te savoir toujours aussi lasse et exaspérée. Ça me fait plaisir aussi, malgré tout, de te savoir toujours avec ton compagnon. Je sais que c'est dur mais j'ai espoir qu'il se soigne et que vous restiez une famille unie, vous 4 ensemble et qu'il comprenne beaucoup de choses.
Comme pour Lemouvement, je vois qu'il y a du positif :
- il s'est impliqué dans les travaux de votre maison et ça à mon sens, ça veut dire beaucoup. Il est accroché à vous, à son engagement auprès de toi. Une chose est certaine, il ne veut pas vous quitter. Te quitter. D'où :
- ses promesses de tout arrêter. Alors oui, on connaît les promesses d'un toxicomane, elles ne tiennent pas souvent (c'est un euphémisme), elles sont cependant sincères. Sur le moment, ils veulent croire à ce qu'ils disent.
- il passe plus de temps avec vos fils. C'est super pour lui comme pour eux.
Pour ce qui est de sa fixation sur la possibilité que tu le trompes, c'est plus l'expression d'une crainte. Il sent que tu lui échappes un peu ces derniers mois. Il sait que tu penses à rompre même si tu ne le fais pas. Il y a le fait que tu le repousses aussi quand il essaie d'avoir des moments de complicité avec toi. Plus la drogue qui peut l'amener à délirer et à être parano. Ça explique cela.
Le côté négatif je trouve c'est son inactivité. Ne rien faire va créer l'ennui et du coup, difficile de repousser le craving. S'il ressentait trop de pression dans cette boîte, il peut essayer d'en trouver une autre. Dans le domaine du bâtiment, y a toujours du travail (si mes souvenirs sont bons il bosse dans ce secteur). Eh puis, y a aussi la possibilité de se convertir et d'entamer une formation. Ça serait trop chouette. Ça associé à une rupture nette avec ses potes de drogue, ça serait une solide base pour essayer de prendre un nouveau de départ.
Je vais essayer de répondre à ta question quand tu te demandes si mon ex compagnon était aussi déconnecté.
Déjà, il a beaucoup de similitudes avec le tien. Ancien heroinomane, qui a rechuté dans la drogue avec le crack. Donc le même parcours grosso modo, avec les mêmes substances.
Je pense vraiment avoir vécu des situations semblables aux tiennes quand tu décris ton conjoint tantôt agréable et tantôt dur, déconnecté, bizarre. C'était exactement la même chose pour moi. En fait, il y avait 2 R:
- Le R très tendre, gentil, doux, attentionné, galant, toujours à me complimenter, très en demande d'affection, avec un côté petit garçon attachant, très intelligent aussi, vif d'esprit, qui comprenait ce que je ressentais et avec qui j'avais des conversations intéressantes. Il rêvait d'une relation qui ne s'arrêterait jamais, avec des enfants, une maison, un chat. L'homme idéal presque. C'est le R dont j'étais amoureuse
-et le R exécrable, stupide, pour pas dire carrément abruti, complètement déphasé et perché, pensant qu'à lui comme un gosse, pas à la hauteur de responsabilités d'adulte, carrément bizarre parfois, à dire une chose et son contraire dans la foulée, à faire des grimaces, à se sentir supérieur aux autres sur la base de rien du tout.
Lui aussi s'enfermait parfois longtemps, dans la salle de bain (on avait un appart). Et je ne savais pas ce qu'il y faisait. J'entendais ni eau couler ni rasoir fonctionner. Rien. Aucun bruit. Et il ressortait de ces "enfermements" avec une humeur très bizarre, distant, fuyant, agressif même méchant. Je n'ai jamais su ce qu'il faisait. Mais c'était à chaque fois pareil. Et quand je lui demandais, il était sur la défensive me disant méchamment que je le fliquais alors qu'il était censé être chez lui...etc.
Comme toi, il y avait des moments où il était dur avec moi. Me parlant brutalement. A me donner des ordres et me dire des choses blessantes. Rien avoir avec l'homme doux et tendre qu'il était à d'autres moments.
Pour tout te dire, même dans l'intimité cette double personnalité se faisait ressentir. Il y avait de magnifiques moments de fusion et de partage. Et des moments où il était vraiment brutal. Je me laissais faire car c'était le 1er avec qui j'avais eu des rapports intimes. Je n'avais pas de point de comparaison et je pensais que parfois un homme aimait avoir des rapports plus brutaux mais au fond de moi, je n'aimais pas ça. J'ai consenti par amour. Aujourd'hui, maintenant que j'ai une vie de couple équilibrée, je sais que ce n'était pas "normal" et qu'il y avait des moments où il était juste violent. Et tout ça aussi, j'essaie de panser et de faire cicatriser avec mon psychologue. Car il y a eu des fois où je me suis sentie "salie".
En fait, c'est comme s'il avait une double personnalité.
En plus des 2 R que je viens de décrire, il y avait aussi un R completement déprimé, triste, aux idées sombres, avec une piètre image de lui-même. Il me disait parfois préférer mourir, que cela serait mieux pour tout le monde. J'étais toujours malheureuse et choquée de l'entendre parler ainsi et j'essayais de le réconforter, de lui rappeler mon amour.
Sans parler des moments de manque où il était au plus mal. Il souffrait atrocement. Je passais des nuits entières à ses côtés, à lui faire des inhalations de fleur d'oranger et de camomille pour l'apaiser, le masser, lui éponger le visage avec des gants d'eau chaude. Je lui disais des mots doux à l'oreille, et je le serrais dans mes bras jusqu'à ce qu'il s'endorme. Après, ça allait mieux, et je le retrouvais très proche moi, de nouveau très tendre et aux petits soins.
Et ça recommençait. C'était des cycles qui se répétaient.
En définitive pour répondre à ta question "est-ce qu'il gardait pied ?". J'ai envie de dire non. La drogue alterait beaucoup trop son comportement. Il y avait des moments où il semblait lucide et où tout semblait normal et là nous étions heureux mais ces moments ne duraient pas.
Il me cachait ses consommations donc je ne saurais pas dire quand il était en descente, quand il "planait". Je n'ai jamais pu savoir les moments où il se droguait. Je n'ai jamais pu savoir qui était le véritable "R".
Voilà pour mon expérience.
Je suis désolée d'avoir été longue. Je me surprends moi même à en dire autant mais c'est vrai que quand on commence à parler, y a beaucoup de choses qui sortent.
Moi aussi je vous embrasse très fort et je suis de tout cœur avec vous !
Oasis_27 - 21/12/2023 à 01h02
Cecile 24
Désolé pour ce long texte mais j’ai essayer faire court.
Bonjour, tout d’abord je me présente en anonyme nos métiers nous permettent pas de nous exposer .
Tout d’abord je suis une jeune femme de 23 ans et ma compagne 39 ans, nous sommes collègues ont sait rencontrer au travail il y a un an.
On sait pas toute suite parler parce que elle comme moi on analyse avant de parler aux gens . On sait connue en octobre 2022 on a commencer à se rapprocher vers avril 2023, ou on se chercher beaucoup on se taquiner mais je savais que ma compagne fin ma collègue a l’époque elle avait l’air si triste . Puis voilà le jour où elle me dit qu’elle a une attirance pour moi , depuis ce jour tout a changer on est devenue très proche, on se parlait h24, mes pensées étaient que pour elle, je vivais que pour elle et je vis toujours que pour elle. Un jour elle m’a chopper au travail, elle m’a dit écoute il faut que je te dises quelque choses , c’est soit ça passe soit ça casses. Puis la journée ce passe donc le soir au travail on parlait dans un couloir et là elle me dis écoute c’est pas facile à entendre mais je consomme de la cocaine précisément du crack. Si vous aviez vu ses yeux remplit de tristesse, de peur , de jugement ….. je ne savais pas ce que c’était . Mais je savais que c’était pas quelque chose de bien je l’ai prise dans mes bras. Et depuis ce jour là on sait plus lâcher en tant qu’amie mais on savait qu’on porter énormément d’attirance pour l’une et l’autre. Puis on s’est beaucoup rapprocher puis un jour elle m’a dit part c’est pas une vie pour une jeune de 23 ans, tu mérites une vie meilleure. Et depuis que je connais ma conjointe la seule chose que je me suis toujours dit c’est aide la , elle a besoin de toi . Parce que ma conjointe est une toxicomane mais pas comme ceux qu’on peut croiser ( attention je ne juge pas je précise). C’est une toxicomane mais qui n’a pas eu le choix de vivre avec ça , elle eu une vie avec son marie 12 ans , avec une jolie petite fille de 5 ans . Son mari est partit , l’image de la vie parfaite des parents, un enfant , une maison , des voyages , des projets tout ses envolés en éclats . Alors ma conjointe a l’époque très fragile et vulnérable , elle voit ses amis pour faire la fête pour éviter d’être seule et pouvoir profiter. Elle rencontre des gens puis elle voit la cocaine , mais elle snife juste puis un jour elle a rencontrer un homme toxicomane mais elle savait juste qu’il snife aussi . Puis un jour il a ramener du crack mais il a pas expliquer les conséquences de cette descente aux enfers. Bah non lui il voulait juste qu’elle soit dans la même merde que lui, elle a pas le profil de quelqu’un qui est toxicomane même si c’est le cas, vous la verrez jamais vous pourriez vous dire qu’elle a cette addiction incurable . Quand on s’est mise ensemble le 27 juillet 2023, j’ai accepté son addiction parce que pour moi c’est un problème oui et non , oui dans le sens où elle souffre et que parfois je ne trouves plus de solutions mais non parce que mon amour pour elle est tellement fort que ça dépasse tout ça. Avant de ce mettre ensemble en juillet on commencer déjà à aborder le sujet d’aide , ma conjointe veux vraiment s’en sortir elle a fait les démarches avec son médecin traitant , le 21 août elle rentres en sevrage d’une semaine . Le 21 août je l’ai accompagner, je m’en rappellerais comme si c’était hier parce que avant ça moi depuis des mois j’ai travailler seule dans mon coin pour l’aider et je l’aider à gérer ses cravings, ses pulsions….. et quand je l’ai laisser la bas et qu’elle m’a fait un signe de loin pour me dire au revoir, je me suis retourner pour rejoindre ma voiture est je me suis effondré parce que je savais qu’à partir de ce moment je ne gérerais plus rien alors que je l’ai aider pendant des mois entier. Vous savez il ne faut jamais juger parce qu’ils souffrent énormément, j’ai eu la chance entre guillemets d’avoir l’opportunité qu’elle me confie tout ses pensées entières. Ce qui m’a permise de me renseigner partout , donc elle est rentré en HP une semaine pour le sevrage , le 28 août une navette est venue la chercher pour l’emmener dans un centre de cure . Elle y resteras 2 mois comme convenue , mais elle sortira le 20 octobre 2023 au lieu du 27 octobre par avis de la psy . Pour qu’elle profite de sa semaine de vacances avec sa fille, si vous saviez comment c’était dur quand elle est rentrais en cure on avait pas le droit de la voir avant 3 semaines , on avait le droit de la voir soit le samedi ou le dimanche 8h/18h , elle avait une permission de 48h 1 fois par mois . Franchement ça a était très dur pour moi parce que j’ai passer des semaines et des mois à être h24 avec elle. Quand je venais la voir je voyais ce jolie petit sourir apparaître sur son visage qu’elle n’avait plus, elle re mangeait de nouveau, elle prenait soins d’elle …… elle est redevenue la femme qu’elle était . Le 20 octobre elle rentre à la maison pendant ses 2 mois d’absence de ma compagne j’ai fais le tris dans sa maison de fonte en comble , pour qu’il y est plus aucun truc qui peut lui faire penser à son addiction , j’ai tout fait pour qu’elle se sente si bien chez elle. Son retour était juste géniale vraiment, on a eu une dispute à propos d’une phrase deplacer de sa part , donc sa ma vexer et blesser c’est arriver le 11 décembre la dispute , je ne parlais plus plus rien et le 12 décembre elle à rechuter . Sachez que c’est très compliqué pour eux c’est en permanence dans leur tête , « une voix qui te dit vas y aller une seule ça va te faire du bien ». Et avoir des crises aigüe , ma compagne m’expliquer quand elle était en cure elle se sentait bien et en sécurité parce qu’elle sait qu’il y a rien et l’environnement de la nature, chevaux, sport, poulailler…. L’aider énormément à s’occuper et comblé ses manques. Je suis en partie la cause de sa rechute , il n’y aurait pas eu une dispute aussi futile elle n’aurait pas était mal donc elle n’aurait jamais eu besoin de cette merde qui te déconnecte de la réalité . Aujourd’hui je vous parles il est actuellement 1h47, ma compagne ne dort pas , elle est en pleine crise aiguë et sachez que je la voie souffrir tout les jours meme si elle se cache . A chaque fois avant qu’elle consomme je le sais qu’elle va consommer je ressens une douleur en moi , comme si ça me disait bon bah là elle va consommer . Elle & moi on est très connecter et vraiment c’est depuis très peu que sa me fait ça . Pour sa 1ere rechute après cure elle m’a mentis pour la première fois, elle m’a cacher qu’elle avait rechuter je l’ai très mal pris parce que jamais je lui en voudrait de rechuter même si sa me fait mal qu’elle retombe dans ça . Mais c’est le mensonge que je n’accepte pas, mais je comprends son mensonge elle avait honte d’avoir rechuter pour pas me décevoir . Mais les rechutes font partit de la guérison tout comme quand ils sont le declique de se faire aider . Sachez que ma conjointe quand je savais son secret au début elle n’accepte pas de ce dire toxicomane sans le Denis total mais elle savait qu’elle avait une addiction au crack . Depuis le jour ou elle a fait les démarches pour aller en cure, elle se dit toxicomane elle assume complètement et j’en suis fière prce que c’est pas une honte , ils sont malades pour de vrai . Vous savez ce qu’elle m’a dit toute a l’heure j’aurais préférer d’avoir un cancer et qu’on me le soigne comme ça je suis tranquille .
Je vais vous faire par d’un des mails que j’ai pu envoyer à de nombreuses SAPA, associations, PSY, le centre de cure……. Pour me conseiller et m’aider au mieux pour que je puisses être là encore plus pour elle et la soutenir au mieu que je peux.
Bonjour je me présente je suis la conjointe d’une patiente qui a fait un séjour il y a quelque mois , retour à domicile super bien. Mais après quelque jours ses démons refont surface , elle a rechuter cette semaine elle y a toucher qu’une seule fois . Que faire ? Comment dois-je me comporter? Je suis prête à donner ma vie pour elle . Je suis en manque de solution , car elle me dit qu’elle souffrira toute sa vie et que tout les jours elle y penses .Dans la semaine elle a avaler 6 xanax dans la colère, elle ne voulait pas se tuer car elle sait les risques mais elle en a râle bol, elle me dit je vis un enfer . Est ce qu’un jour il y aura un traitement miracle contre cette addiction tellement puissante et dévastatrice. Je vous demande de l’aide à trouver des solutions ? À réévaluer ses traitements ? A trouver un juste milieu , je veux l’aider et je ne veux pas la retrouver aussi bas et que j’ai pu la voir . Remplit par la honte d’avoir rechuter, il faut l’aider ce n’est pas sa vie et c’est vraiment quelqu’un de bien .Aidez moi s’il vous plaît, elle veut pas de cure car trop loin de sa fille, elle a passer déjà 2 mois chez vous .
Cordialement.
Cecile24 - 02/01/2024 à 21h15
Coucou Allegra,
Tout d abord, je te souhaite une bonne année 2024, remplie de joie, de bonheur, d amour et surtout la santé !!!
Merci de prendre le temps de me répondre même si mes réponses à moi sont espacées et j en suis désolée...
J espere que cette nouvelle année sera meilleure pour toi et que tu pourras trouver l'apaisement dont tu as tant besoin. Je sais que tu es sur le bon chemin parce que je pense que lorsque l on travaille sur ses blessures alors que se replonger dans le passé fait mal, ca ne peut qu être bénéfique. Quand on se donne la peine, le travail paie toujours !!!
Effectivement, nos histoires sont similaires et tu as tout fait raison quand tu dis qu ils ont 2 personnalités et chez moi c est la mauvaise qui est présente à 80 % ...
Tout comme ce que tu décrit j ai vécu pendant 16 ans avec celui qui était agréable, responsable, attentionné, bosseur, qui faisait sa part dans la maison et ce même quand il était à l heroine quand on s est connu.
Par contre, ces 3 dernières années, c est un tout autre homme avec qui je vis , tout comme ce que tu décris également...
Tu vois à l inverse de toi je ne vois aucun moment de déprime... ou s il en a il ne les montre pas ... tu vas peut être trouvé ça fou mais j aimerais en voir , j aimerais voir qu'il s en veut ect ... il me le dit parfois mais je n y crois pas parce que ses actes prouvent le contraire d ou ma distance. Je pense que si je le voyais mal ( je ne suis pas perverse ) j aurais peut être plus de compassion . Le fait de le voir s en prendre à moi ne fait qu accroître ma rancœur et ma distance.
Pareil des périodes de manque, il n en a pas puisqu il a toujours du produit . C est même sa priorité !!!
Alors pour ma part, je sais quand il consomme puisque il s isole mais maintenant je peux te dire que rien qu à ses yeux je sais s il a consomme ou pas . C est tout simple, s il a de grands yeux comme si ils étaient tenus avec des allumettes pour les garder grand ouvert c est qu il a consomme . Peut être que cela te parlera.
J ai l impression, au vu de ce que tu decris, que vous aviez gardé malgré tout une proximité, du dialogue, de la tendresse ou peut être avait-il plus de moments en mode " normal " . En tout cas, vous avez eu une relation forte , c est sur .
Peut etre l as tu deja dit mais combien de temps êtes vous restés ensemble ?
Si tu regarde mon parcours et ce qu est devenu mon conjoint alors qu il etait un homme "parfait " . Je pense que le véritable R est celui dont tu etais tombée amoureuse . Ce produit visiblement altere vraiment leur personnalité....
Si je suis honnête, je me rends compte maintenant de la chance que j avais d avoir un homme comme ça, ce qui n etait pas le cas à l époque. J etais plutôt une chiante avec mauvais caractère mais je me suis adoucie maintenant. Malheureusement, c est toujours lorsque l on perd ce qu on a que l on s en rend compte...
A l inverse, lui se plaignait que je sois trop présente, trop collante à vouloir des bisous et des câlins et de devoir me rendre des comptes tout le temps et maintenant il se plaint de ma distance... lui aussi se rend compte de ce qu il a perdu ...
Aujourd'hui, il me dit vouloir se faire hospitaliser, peut etre a-t-il compris qu il a besoin d aide, à voir ...
Par contre, si tu préfères que l on cesse nos échanges parce que cela te fait du mal de te rememorer tout ca, n hésites pas à me le dire.
C est vrai que lorsque l on commence à parler , il est difficile de s arreter. C est rare de pouvoir parler à quelqu'un qui a le même vécu.
Et ne te fais pas de soucis pour la longueur de tes textes car ils sont très intéressants !!!
Lemouvement,
Est ce que tu vas bien ? Donnes nous de tes nouvelles .
Des gros bisous a vous, a bientôt j espere !!!
Oasis,
Je te remercie d apporter ton témoignage.
Au vu de ce que tu écris, je pense que ta compagne a un réel désir de s en sortir et te l a prouvé de par cette longue hospitalisation et je pense que c est pour cela que tu mets toute ton énergie a essayer de l aider et je trouve cela touchant . Oui c est une maladie, je te rejoins la dessus mais quand on est malade, il faut se faire aider !!! C est sur que les rechutes sont normales.
Tu sais j ai été moi aussi comme toi à vouloir l aider mais lui n avait pas réellement envie de s en sortir d ou ma lassitude et mon éloignement...
Ces 9 derniers mois , il a été absent . Il ne rentrait que pour dormir 3 ou 4 heures le reste du temps il était au travail, avec ses potes ou il se defoncait... j ai du tout gérer toute seule , mon travail, la maison, mes enfants . Alors je peine à comprendre comment on peut abandonner sa famille comme ça.
Tu sais je l ai supplie d arrêter, j ai pleure, crié, gardé le silence , j ai tout essayé en vain ...
Je te donne certainement l impression de l abandonner mais j ai beaucoup souffert de l ignorance qu il a eu à mon égard et cela endurcit malheureusement...
En tout cas, si ta compagne souhaite s en sortir je suis sûre qu elle y arrivera !!!
Au plaisir de te lire, tu seras peut-être celle qui nous apportera un témoignage positif !!!
A bientôt
Lemouvement - 12/01/2024 à 18h20
Salut les filles
Merci tellement de prendre des nvelles et d en donner.
A chaque fois je veux prendre le temps de vous écrire, du coup ça ne fait que repousser.
J ai tellement de choses à vous dire. Là je vais faire court.
Comme dit précédemment il a arrêté le suivi addicto après 3 séances. Il a continué les prises de cocaine avec un nv comportement qui est pire, c est que maintenant il ne rentre plus certains lendemains. Ca fait 3 semaines qu il fait ça. Avant ils prenait plussieurs soirs par semaine et rentrait entre 4h et 8h du mat. Maintenant il disparait encore sur ce créneaux, + 1 fois par semaine il ne rentre pas jusqu au lendemain minuit et plus. Ex semaine derniere pas rentré le vendredi soir, il est rentré le samedi vers 23h.
Là il est 19h nous sommes vendredi, et hier soir jeudi il n était pas là.
En parallèle il avait initié un carnet de bord, suite à la semaine dernière où il avait disparu tout le samedi dont je viens de parler, il avait promis de plus faire ça blabla. Le lundi il était là, le mardi il a tapé retour vers 8h du mat mercredi, et puis hier soir jeudi pas de retour jusqu à présent. J avais la surpuissance de l aider pendant tte cette semaine, energie à fond surtout qu il dit qu il veut en sortir. Mais là j ai peur de ce nv comportement, il est dans la rue... jusqu où va t il aller... je croyais cette histoire de quand ils ont pris conscience c est le 1er pas vers l aide et la guerison mais nan en fait... il y a encore plus de destruction, il prend 3grammes selon ses confessions, donc on peut bien dire 4grammes. Je ne sais pas ce qui fait ce revirement pr lui. J essaye de combler le temps, je m en suis plutôt bien sorti jusque là, mais là je sais bien qu il risque encore de faire pire. Au final c est tjs pire, jamais mieux... mm pas de stabilisation.
Je lui ai parlé de se faire aider, il est degoûté de ces professionnels qui sont juste pas à la hauteur. Et moi aussi du coup. Si ces personnes savaient ce que ça coûte à 1 addict d aller chez eux, et comme on tombe plus bas que zero quand l addict se dit qu en fait ca sert à rien, que la personne n est pas à la hauteur.
Je sens bien sa détresse quand il revient, je sens bien qu il veut pas me perdre, qu il aimerait en sortir.
Je cherche juste comme eviter que ce soit de pire en pire. De source pro et des témoignages persos, les menaces ne feront rien, et j en suis certaine aussi.
Je sais bien qu une partie de lui réalise.
Cecile je suis désolée pour toi d entendre aussi que ça ne va pas mieux. J aimerais que tu arrives à prendre du temps pour toi, c est vraiment un moyen de se ressourcer. J avais du mal à bien comprendre ça mais au final j en ai fait l expérience et je peux temoigner que ça renforce. Mais je sais que tu as les enfants.
Je suis tellement heureuse d entendre que tu fais compte bancaire à part. C est une grande avancée et je pense un soulagement pr toi. C est ce genre de chose qui nous protège mentalement aussi, je veux dire economiser de l energie psychique au maximum.
Tu sais, je suis bien placée pr dire que nous on attend des actes mais ils sont durs à mettre en place. C est là où on doit prendre du recul. Notre vie avec qq en addiction n est pas dans la norme, et elle ne le sera plus.
J ai décidé d accepter ça. On vit des choses incensées, intérieurement en termes d émotion et extérieurement de par leur impact.
Il faut faire le tri dans nos pensées. La plupart des pensées ne reflètent pas la réalité de l autre. Ca economise bcp d energie aussi d arrêter de penser en boucle, ou d arrêter d imaginer des choses "si c était pas comme ça etc".
J avance en m appuyant sur la spiritualité que tout cela ouvre. Parce que justement, ces choses ne sont pas dans la conformité.
Je vous écrirai plus longuement les filles, je vous embrasse
Cecile24 - 15/01/2024 à 19h44
Coucou Lemouvement,
Je suis contente de te lire mais à la fois désolée que les nouvelles ne sont pas bonnes...
Oui on veut toujours prendre le temps de répondre et au final le temps passe vite . Et puis, c est long de rassembler ses pensées et d essayer de faire court car sinon je pense que nos réponses seraient encore plus longues . MDR
Je suis quand même encore et toujours très impressionnée par ta résilience et cette force que tu as encore pour essayer de lui venir en aide .
Je connais les absences que tu décris mais pas aussi longtemps car chez moi il revenait quand même et ce même si c était tard dans la nuit où plutôt au petit matin . Ces longues nuits d attente sans savoir où il se trouve sont horribles surtout les appels et les sms sans réponse... mais on s y fait finalement... et oui je te rejoins sur le fait que les menaces ne servent à rien . Si bien, des qu ils ont consomme ils oublient tout le reste : la famille, la raison , les bonnes manières même la façon de penser n est plus la même d ailleurs .
En effet, ils consomment beaucoup malheureusement. Et tu as peut être raison sur le fait que c est peut être finalement du au fait qu il a impression que personne ne peut l aider . Par contre, il n y a que lui qui peut se sauver . J espere pour toi qu il retrouvera la raison et qu il n ira pas au delà de ce qu il fait déjà ( les absences et la consommation) . Peut être a t il rencontrer de nouvelles fréquentations ?
Je sais que je dois trouver du temps pour moi mais honnêtement avec les enfants je n y arrive pas . Ca fait même très longtemps que je ne me suis retrouvée seule chez moi et ça me manque. Normalement, il doit reprendre le travail lundi .
En ce moment, il fait de gros efforts pour réduire sa consommation et il y arrive mais avec des rechutes . Il retourne en addicto aussi depuis début janvier. Il me parle de rentrer en cure mais avec la reprise du travail ça ne sera pas possible donc on verra . Je reste toujours sur mes gardes car cela ne dure jamais longtemps malheureusement .
En tout cas, je te souhaite bon courage. Je pense très fort à toi , à vous avec Allegra.
Donne nous des nouvelles quand tu trouvera le temps bien sur.
Gros bisous
Lemouvement - 13/02/2024 à 20h06
Coucou Cécile! Coucou Allegra si tu suis tjs ce fil! Comment allez-vous? Merci pour ton dernier message Cécile, il m'a fait du bien. Je suis désolée de mettre autant de temps à répondre, mais je trouve tellement pas pratique d'écrire si longuement avec le smartphone dans la toute petite case. Ca n'est pas très ergonomique. Et puis ça demande de se poser un peu quelques fois.
La situation de mon côté depuis le mois qui s'est écoulé : il a continué de prendre avec des "disparitions" quasi quotidiennes, des retours à pas d'heure. Il y a quasi 3 semaines, il m'informe qu'il est en arrêt pour 3 semaines. Donc il est censé reprendre la semaine prochaine. J'attends de voir. Pendant cette période, il y a eu une fois où il est rentré le lendemain vers midi (j'étais partie au taf). Sinon, il prend mais il fait des efforts. Par exemple, une fois en rentrant du taf il m'a filé 1 gramme, l'air dépité, honteux d'avoir acheté. Hier, je pense qu'il a pris sans me dire, mais j'ai rien dit. Je trouve important de ne pas en parler tout le temps. J'ai l'impression qu'il a compris certaines choses. Je le laisse faire. Mais les quelques 10 jours consécutifs pendant lesquels ça "s'est calmé", m'ont fait tellement de bien! Je m'inquiétais de plus retenir aucune information, j'avais l'impression de manquer de mémoire, et j'étais très fatiguée. Je fais un lien car ma "routine" de taf et de weekend n'ont pas changé. Je pense que ça m'a bien reposé cette pause de "sécurité" psychique. C'est vrai que quand sa consommation reprend, c'est comme si un étau tombait sur ma tête, c'est un peu bizarre comme sensation, même si j'ai mis beaucoup de distance et que je continue ma vie malgré tout, contrairement à une période où j'arrivais pas à décrocher de l'absence. Néanmois, je ressens une grosse fatigue s'emparer de mon cerveau quand je découvre qu'il n'est pas là, et surtout lorsque c'est consécutif. Bref. C'est compliqué tout ça, l'équilibre est fragile. Tout ne peut pas s'arrêter d'un coup, les conduites addictives se sont installées petit à petit, il faudra du temps pour que ça se désincruste petit à petit. Après, le fait de rester à la maison toute la journée, peut-être qu'il change son mode de consommation, peut-^tre qu'il consomme plus tôt, peut-être aussi qu'il apprend à le masquer, etc. Je trouve qu'on ne peut pas trop savoir si quand ça va vers le mieux, c'est vraiment mieux. Je ne sais pas trop comment dire cela. Ce soir il n'est pas là. Néanmoins, je trouve que les choses ont changé car je sais maintenant (enfin, je crois savoir) que lui prend conscience de certaines choses, et qu'il souhaite vraiment se débarasser de certaines choses. J'ai l'impression que s'éloigner du travail a été un facteur positif pour lui. Je pense lui reparler de voir ce qu'il penserait de retourner trouver un psy ou addicto. Sinon, je m'attache à lui montrer qu'il y a eu des réussites, je lui parle de ce que je trouve être une réussite, et je lui demande ce qu'il en pense, comment il s'est senti suite à ça. J'essaye de faire en sorte qu'il voit, définisse et ressente ce qui est cool en lui quand il ne consomme pas.
Et toi, comment ça se passe, continue-t-il ses efforts? Je comprends que ça te fasse bizarre aussi qu'il soit là, car au fond on crée un peu un système autour de l'addiction, et des consommations de l'autre, et on se crée des habitudes à soi, une certaine "liberté" si tant est que je puisse m'exprimer ainsi. Arrivez-vous à vous rapprocher? Arrives-tu à discuter avec lui, arrivez-vous à garder vos ressentiments et à essayer de poser les mots calmement sur ce que vous ressentez? Que souhaites-tu aujourd'hui, as-tu les idées plus claires dessus? Comment vont tes enfants? Ce sont les vacances peut-être?
Et Allegra, de ton côté, quelles sont les nouvelles?
Gros bisous à vous 2, j'ai toujours des pensées pour vous. A bientôt
Cecile24 - 19/03/2024 à 11h05
Coucou Lemouvement,
Je vais bien merci et j espere que toi aussi ?
Je m excuse également du temps de réponse mais effectivement comme tu dis ce n est pas pratique et ça prend un certain temos de répondre même si on essaie toujours de condenser et puis on remet toujours au lendemain et finalement un mois s écoule sans que l on s en rende compte...
J espere que de ton côté ça va mieux ?
Je comprends tellement cet état de fatigue dont tu parles comme si elle s abattait sur toi avec de nouveau ce stress même si comme tu dis on vit avec cette situation . Je te rassure sur tes oublis, j ai l impression que mon cerveau n est plus en mesure de retenir les choses comme s il était plein. Avant j avais une mémoire énorme mais depuis quelques temps j ai aussi remarqué que j avais tendance à oublier beaucoup de choses . Je pense que cela est dû à une fatigue psychologique.
Pour parler de pause, chez moi il y a en eu une de 10 jours dont 1 semaine ou j etais en congés et il était là puisqu il ne travaille plus . Je t avoue et il l à bien compris que je n etais pas très ravie qu il soit la pendant mes congés du fait de la situation et aussi parce que cela fait tres longtemps que je ne me suis pas retrouvee seule chez moi meme si les enfants etaient en vacances aussi mais à ma grande surprise il a stoppé . Nous avons passé une semaine reposante comme tu dis , il est redevenu lui !!! J avoue que ça fait du bien. Sur les conseils de ma psy j ai essayé de laisser au maximum mes rancœurs de côté pour profiter de l instant présent et tout s est tres tres bien passe. Il n a pas l air d avoir galere à arrêter mais il a voulu sortir voir ses potes et il est rentre a 7h du matin parce oui en dehors de la drogue c est quelqu'un qui ne sait pas se limiter et je n ai pas du tout apprécié !!! il a préféré rentrer a pas d heure au lieu de se limiter et me montrer que je pouvais essayer de lui refaire confiance ... et ensuite il a recommencé 2 fois à rentrer vers 4h00 du matin donc ambiance de merde et à repris cette merde donc autant te dire que je me suis repris une belle grosse claque. Je me suis mise dans un état pas possible donc j ai bien regrette d avoir baissé mes barrières et je ne suis pas prête de recommencer !!! Donc en moment il alterne entre phase d abstinence et reprise. Tu vas certainement me dire que c est très bien et je le sais mais moi j attends plus que ça d autant plus qu il peut le faire .
Nous sommes allés voir une thérapeute de couple , lui qui n etait pas du tout pour ce genre de choses avant . Il était très motivé mais n est pas venu à la 2eme séance...
Pour ma part, je me suis mise au sport et je lis beaucouo et ça me fait un grand bien !!! Et toi est ce que tu arrives à trouver des choses qui t apaisent ?
Tu vois suite à cette rechute, je me suis totalement fermée et je ne suis pas certaine de réussir à baisser mes barrières à nouveau ... ca fait trop mal de constater que nos moments de bonheur ne suffisent pas à ce qu il se batte pour ne pas consommer.
Pour ce qui est de la communication, nous n en avons pas beaucoup parce que c est quelqu un qui fuit les problèmes. Je t envie de réussir à communiquer avec ton conjoint car c est très important. Tu as cette capacité d être toujours dans la bienveillance . Dans la vie de tous les jours je le suis mais avec lui je n y arrive plus ...
Je suis désolée j ai beaucoup parlé de moi ...
A t il réussi à reprendre un suivi addicto ? A t il réussi à se maîtriser un peu ?
J espere te lire bientôt avec de bonnes nouvelles
Allegra,
Comment vas tu ? Fais nous juste un petit signe même si tu ne souhaites peut être plus échanger sur ce sujet ce que je comprends très bien .
Je vous fais de gros bisous et prenez soin de vous
Allegra - 13/06/2023 à 13h09
Bonjour Amandine,
Bravo pour votre générosité et l'amour qui vous anime.
Aimer une personne dépendante est tellement dur. Dur de le voir se détruire. Dur d'envisager une vie de couple normale. Dur de subir les sauts d'humeurs et les crises de manque.
Dans votre cas, le fait que votre conjoint soit accro à l'alcool et la cocaïne complexifie encore la situation bien que la consommation de cocaïne entraîne très souvent une forte consommation d'alcool.
Je connais votre situation car je l'ai vécue et voilà ce que je peux dire de part mon expérience :
- la plupart des toxicomanes nient leur consommation, c'est un comportement classique
-ils nient leur consommation car ils ne sont pas prêts à arrêter
-vis à vis de leur compagne, ils nient aussi par peur de la perdre d'autant plus si celle-ci a une aversion pour les drogues.
Le mensonge fait mal mais tout toxicomane ment. Vous ne devez pas le prendre personnellement. Ce n'est pas une question de manque d'amour ou manque de confiance. C'est plus complexe. De plus, un toxicomane se ment à lui-même d'ailleurs.
Pour répondre à votre question, mon ex compagnon niait également ses consommations. J'ai toujours essayé de lui parler le plus calmement possible, sans jugement, sans colère. Mais il a continué de nier. J'avais des preuves irréfutables de ses consommations, je ne l'ai pas confronté à ces preuves préférant qu'il ouvre son cœur et se confie à moi dans un souci de confiance mutuelle et car j'y voyais le 1er pas vers la guérison. Quand un toxicomane reconnaît qu'il a un problème, c'est la 1ère étape du processus guérison.
Dans mon cas, il ne l'a jamais vraiment admis. Une fois par colère il m'a dit lâché "je me drogue, je bois je fais tout ce qui va pas, tu es contente maintenant " et s'en est allé.
Une autre fois, plus calme, il m'a dit que ce n'était pas le moment pour lui de parler de ça. J'ai mis beaucoup de distance entre nous, l'ai observé de loin jusqu'à ce que je décide de le quitter l'as d'avoir un compagnon qui nie, qui ment et qui n'a pas initié d'efforts suffisants pour essayer de s'en sortir.
C'était dur
C'était il y a bien longtemps mais je pense toujours à lui, bien que j'ai refait ma vie par ailleurs de mon côté.