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Mon fils se drogue depuis l'adolescence
Bonjour,
Mon fils a commencé à fumer du cannabis à l'adolescence. Aujourdhui il a 26 ans et il est passé aux drogues dures. Il a perdu son permis de conduire, pas de travail, problème de justice, agressif, insultant et plus aucun respect ni dialogue avec moi. Il a déjà fait une cure en 2019 pour se sevrer mais ses fréquentations ne l'ont pas aidé et il a replongé. Aujourd'hui il est impossible d'avoir une discussion avec lui, dailleurs me dit que ce qu'il est devenu aujourdhui c'est de ma faute, il est suivi par Passerelle mais refuse tout soin (substitut) en pensant qu'il va s'en sortir tout seul. Ca fait 10 ans que je subis ses insultes et ses menaces et il me fait culpabiliser. Je suis sous anti depressseurs depuis de nombreuses années et je ne sais plus vers qui me tourner car je suis divorcée et aucune communication avec mon ex mari. Mon entourage me conseille de couper tout contact avec lui mais il est incapable de se gérer, ne sait pas faire ses papiers... Je suis désespérée, j'essaye de tenir mais mes journées de travail deviennent de plus en plus difficiles et j'ai peur de refaire une dépression... Merci de m'avoir lu et me faire part de vos expériences si vous vivez la même chose. Je suis preneuse de tous conseils car j'ai perdu ma joie de vivre, plus envie de voir personne. Une pensée à tous les parents
22 réponses
Charlotte68 - 10/10/2022 à 18h21
Bonsoir hedenne88
Merci pour votre message de soutien effectivement c'est une situation qui m'est très difficile car pour moi la drogue est un monde inconnu.
Ca m'a fait plaisir de vous lire et suis heureuse pour vous de voir qu'on peut sen sortir .. Je vais appliquer vos conseils mais c'est difficile surtout que c'est mon seul enfant.
Prenez également soin de vous et merci encore pour cet échange
Choune50 - 10/10/2022 à 21h12
Bonjour, je vis un peu la même chose que vous, mon fils à 23 ans, il a commencé à consommer des drogues avec son père imaginez-vous donc ! Maintenant il consomme de la cocaine régulièrement, il va perdre son emploi bientôt à mon avis et il s’en va tranquillement vers la rue… je suis envahie par cette situation, j’essaie de l’aider mais il est rendu qu’il me ment tout le temps, je ne peux donc plus l’aider, je devrai alors le laisser couler et le regarder faire … ouf !! j’ai commencé à mettre des limites, donc à suivre… ne lâchez pas !! Je comprends tellement ce que vous vivez, mais c’est leur vie et si c’est ce qu’ils veulent, bien je pense qu’on doit l’accepter… et continuer à vivre nos vies à nous du mieux qu’on peut malgré cette souffrance ????
Charlotte68 - 11/10/2022 à 12h16
Bonjour Choune50,
Merci pour votre message car nous vivons des moments tellement difficiles qu'on se sent bien dépourvus. C'est bien si vous pouvez maintenir encore un peu de dialogue avec votre fils et qu'il travaille. Moi mon fils ne vit plus avec moi et dès que j'essaye de lui faire passer un message de toute façon j'ai tord et je subis insultes et menaces. Je suis une personne tellement sensible que j'essaye d'appliquer ce que mon entourage me conseille, de le laisser vivre sa vie mais je n'y arrive pas ça me détruit de l'intérieur. Je suis suivie psychologiquement, je me soigne mais j'arrive à me dire que tout ce que je fais ne sert à rien car je ne vis plus, je subis la vie... Merci à vous pour cet échange.
louloute24430 - 07/11/2022 à 14h07
Bonjour à tous et toutes,
Charlotte68, je viens de vous lire et je comprends que j'ai du soucis à me faire...
Mon fils a 16 ans et demi, il fume du cannabis depuis prêt d'un an. J'ai beaucoup dialogué avec lui au début, pour "dédramatiser" la chose mais faire quand même de la prévention. En gros, je me disais "tant que c'est un tous les 15 jours le week-end en soirée"...
Grosse erreur... Sa consommation n'a fait qu'augmenter, je m'en veux mon dieu... Il cumule les "erreurs" : il s'est fait prendre à la rentrée, interpellation par la police devant le lycée car il possédait des stups., viré du lycée une semaine et si ça se reproduit, exclusion définitive. Le tout bien sûr la deuxième semaine de la rentrée scolaire de septembre...
La semaine juste avant les vacances de la toussaint, exclu car il fumait dans sa chambre d'internant. On s'appelle avec l'infirmière du lycée, la CPE, bref, personne ne comprend le chemin qu'il prend... Il aimait beaucoup son cursus scolaire et il a de très bonne notes. Son problème : IL SE SENT SEUL, IL N'A QU'UN SEUL VRAI AMI, pas de copains, à part bien sûr ses mauvaises fréquentation.
Bref, à vous lire, je me dis que je n'ai pas fini... Aujourd'hui, il en est au point de voler ses grands-parents pour s'acheter sa drogue... Je ne sais plus quoi faire non plus .Ca me bouffe, ça bouffe mon couple, et surtout IL SE BOUFFE...... J'ai tellement envie et besoin de le sortir de là avant qu'il ne soit trop tard...
Je vous souhaite beaucoup de courage à tous et toutes...
Loba - 10/11/2022 à 06h11
Bonjour à toutes mesdames. Je viens de lire vos messages après avoir posté le mien. Nous vivons toutes la même chose face à nos enfants consommateurs. C’est l’enfer pour les parents et c’est l’enfer pour eux aussi. Mon fils (unique) a 21 ans depuis septembre et il consomme du cannabis. j’ai de plus en plus l’impression que nous ne pouvons rien faire si eux n’ont pas le déclic de vouloir s’en sortir. C’est peut-être un peu différent avec les plus jeunes adolescents, et encore. La solution est en eux. Nous sommes toutes déprimées car nous sommes impuissantes.
Profil supprimé - 10/11/2022 à 14h27
Bonjour Charlotte68,
Votre histoire me rappel la mienne à un détail près, c'étais moi le fils.
J'ai été à peu près dans le même cas de figure.
je errai d'emploi en emploi (ca ne durait pas très longtemps en général) mes parents m'aidait encore (course, cigarettes, jamais d'argent) j'étais dans le déni de tout et rejetait la faute sur mon père. J'étais agressif et ne me rendait pas forcément compte de ma violence. Et puis un jour il ont pris de la distance et m'ont "lâché".
Bien sûr sur le moment je leur en ai un peu voulu et en même temps cela m'a fait du bien aussi de me retrouver seule face à moi même. J'ai épuisé mes dernier moyen et été hébergé par le 115 pendant une semaine.
Je n'ai plus eu d'autres choix que de demander de l'aide et entendre en partie raison. J'ai fais une demande dans un CSAPA ou sont pratiqué des séjours de un an renouvelable. J'y suis resté 6 mois et parti sur un coup de tête. Je n'avais pas encore compris et encore du déni. Oui les problèmes d'addictions génère cela et nous avons la tête dure ! rebelotte, 3 semaines à dormir dans ma voiture ou sur la plage, hébergé chez un copain 1 mois et demi, j'ai rebondi, trouvé un studio miteux et reprise le travail, mais je n'avais pas réglé mes problèmes de consommation, ca a tenu 3 semaines...J'ai rappelé le directeur du CSAPA et l'ai supplié a genoux de me reprendre, ce qu'il a fait.
J'y suis resté 16 mois et à l'heure actuelle : je travail dans la même société depuis 1 an et demi, j'ai un fils de 17 mois et une femme adorable. Attention tout n'est pas réglé, je consomme du cannabis, malheureusement parfois j'ai craqué ponctuellement en prenant de la cocaïne (récemment d'ailleurs) et je suis une thérapie depuis peu, et oui le chemin est long très long. Pour conclure j'ai avancé même si tout n'est pas solutionné mais je ne rejette plus la faute sur les autres, je m'assume même si je commet encore bcp d'erreurs.
Surtout ce que je souhaite vous dire c'est : mes parents sont des personnes très forte et pourtant ils ont été très impacté, parfois il faut savoir comme j'ai lu plus haut prendre de la distance car les personnes ayant des addictions peuvent "détruire" leurs proches entraîné dans le tourbillon des consommation (je disais à l'époque qu'a la base je suis un très gentil garçon mais que les produits me faisait parfois devenir un animal agressif)
J'y vois 2 bénéfices :1) vous protéger (sachant qu'il vous sera difficile d'aider, pas impossible mais très difficile)
2) lorsque la personnes sujette aux addictions n'a plus de recours il y a une obligation de trouver des solutions.
Effectivement l'effet pervers de cela : tout dépend de la personne qui peut aussi rester à la rue, tomber encore plus bas, avoir des problèmes judiciaire voir un accident. Il n'y a pas de solution miracle.
En ce qui me concerne mon addiction me faisait accepter tout sauf la rue et cela fut un électrochoc pour moi.
Lisez mes écrits avec discernement car chaque être humain est différents mais cela peut représenter pour vous des pistes et j'espère vous aider.
Cordialement.
Loba - 10/11/2022 à 14h49
Merci de ce message Fox34. Je trouve que c’est important d’avoir aussi des retours de personnes qui ont été dans la dépendance aux drogues. Portez vous bien.
Profil supprimé - 10/11/2022 à 15h25
Je vous en prie Loba,
Si au travers de ce que j'ai vécu je peux aider je le fais sans hésiter. Je connais malheureusement bien le sujet et ne suis pas encore complètement et définitivement sortie de cela mais plus dans le déni, avec déjà un certain parcours y compris de soin et relativement factuel et réaliste sur le sujet.
Bien à vous mesdames.
Force à vous et courage ![]()
Charlotte68 - 10/11/2022 à 18h22
Bonjour à toutes et tous.
Un énorme merci Fox 34, votre message m'a beaucoup touché et m'a bouleversé. J'ai conscience que le chemin va être long, cela dure depuis plus de 10 ans... Mon fils a consulté un addictologue et il doit le revoir fin d'année. Il lui propose une nouvelle cure mais la liste d'attente est très longue. Avec mon fils nous avons pu dialoguer le week-end dernier, lui faire comprendre que je serai là pour lui mais uniquement si il se soigne car je ne peux plus continuer à subir. Encore merci pour votre témoignage car effectivement ce monde de la drogue m'est inconnu et surtout me met en colère car jamais je n'aurai imaginé que mon fils serait tombé dans la drogue. C'était un garçon très sportif, passionné de pêche et aujourd'hui c'est le grand vide !
Je vous souhaite Fox 34 beaucoup de bonheur auprès de votre femme et votre fils.
Prenez tous bien soin de vous et gardons courage...
BLB - 13/11/2022 à 17h39
Bonsoir
Un coup de massue me tombe dessus ce soir
Mon fils qui a 40 ans avait un peu fumé du cannabis vers ses 20 ans .
Je pensais que c'était terminé puisqu'il a fondé une famille et travaille
Donc ce soir j'apprend par ma bele fillequ'il a perdu son boulot à cause de ça (vol d'argent sur lieu de travail) et elle m'a dit qu'il n'avait jamais arrêté
Donc plus de boulot,garde à vue 12h et grosse dépendance au cannabis
Quand il est lucide ,il comprend que ce n'est pas bien et dit qu'il va arrêter et dès qu'il est en manque il devient ingérable
Il se donne des coups ,se tape la tête contre le mur et devient grossier
Dur pour des enfants de 4 ans et 1an de subir ça
Je ne sais pas quoi faire pour l'aider il ne dit rien
Merci d'avoir pris le temps de me lire ,j'ai peur s'il ne s'en sorte pas et je pleure souvent
J'y pense toute la journée
Profil supprimé - 14/11/2022 à 09h47
Bonjour Charlotte68,
Si j'ai pu ne serais ce qu'un peu vous aider j'en suis ravi.
Courage à vous ![]()
Eugenie2004 - 15/11/2022 à 02h32
Merci Charlotte, merci a tous pour vos réponses à Charlotte. Je cherche désespérément des conseils. Chaque nuit ou presque. Sur internet. Chez la psy. Auprès de mes amies. Je partage avec mon mari, ma mère, tout le monde y passe. Déjà ne pas avoir honte. Je dis cela car je découvre des cas semblables auprès d amies qui ne m'avaient rien dit, par honte je suppose, et culpabilité. Ma soeur me dit que nous avons trop 'engeulé' notre fils pour un rien quand il était petit, son père et moi lui avons souvent dit qu'est-ce que tu es con', car il était décalé, étourdi, maladroit, assez confus. On l'aimait et on le lui montrait mais on a fait plein des erreurs et on ne lui a mis aucun cadre, jamais puni, jamais impose de timing (devoirs, repas), ni contrôle des fréquentations. Surtout je rentrais tard tous les soirs et travaillais le weekend, je pense que par fatigue et fainéantise, je l'ai laisse trop seul. Bref je pense que la drogue (il a 18 ans aujourd'hui) vient d'un manque de confiance et d'estime de lui, et d'un manque de courage de sa part, affronter quelques minutes de solitude et d'ennui il n'en est pas capable, se concentrer pour étudier non plus. En tout cas plus depuis un an. Il ne se drogue pas depuis longtemps mais a présent il fume tous les jours et sort toutes les nuits jusqu'à 4 ou 6h du matin dans le meilleur des cas 2h, traîne a la chape, Stalingrad, Danube, Ménilmontant tous les spots ou l on achète de 'la cons'. Ses fréquentations évoluent, sont de pire en pire. Au départ c'est presque sous des prétextes d intérêt philosophique et expérimental que ces personnes et la drogue l'attiraient. A présent je pense qu'il n'a tout simplement pas d'autres idées pour s'occuper, son univers se rétrécit, ses envies de voyage s'évanouissent, il ne sait pas lire et traiter ses mails, il ne sait pas correctement utiliser Internet, il est en train de rater des petites études (peu de cours, peu de devoirs) dans une école privée post bac qui nous coûtent cher (fac BTS et autres étaient trop de travail pour lui, il a commencé à sécher le lycée a partir de janvier 2022). La psy dit qu'il est un passif agressif (j'ai trop fait les choses à sa place y compris le ménage tellement le laisser faire était compliqué, il fallait lui montrer, pas s'énerver ...je n'en suis pas capable) Bref j'analyse et j'observe son évolution mais je n'ai aucune solution. J'ai essayé la méthode douce, la méthode dure, son père et moi n'avons pas d'autorité et ne savons qu'être faibles ou gueuler. On arrive à peine à ne pas lui donner d'argent, chose que je vais essayer a partir de demain, je pense que je ne tiendrai pas longtemps. Les conseils des psy je n'arrive pas à les appliquer : pas donner d'argent, responsabiliser, être ferme, être factuel et dire les choses avec sang froid, savoir être pendant quelques jours indifférents et attendre qu'il se plante pour lui dire 'tu vois, tu dis je suis adulte je fais ce que je veux' mais ça ne marche pas comme ça, il y a des règles'. Tout s'est joué plus tôt dans sa vie et sa descente aux enfers est plausible, cette carrière semble avoir commencé depuis un an et sera l'épreuve de la vie. Je n'essaie pas de dormir avant 4h du matin, me couche fatiguée et ainsi je dors même si c est peu et travaille la journée et survis. Pas prendre d'antidépresseurs, plutôt vous lire. Pas trouvé de groupes de paroles parents a Paris, je cherche. Nous sommes une communauté de mamans ici, nous dire qu'ils font un choix de vie, nihiliste, plutôt que les plaindre, est ce une option pour tenir. Moi je décide de lui faire un peu peur et de le menacer de la rue l'an prochain, je le défie de réussir ses études pour me donner tort. Je sais très bien qu'il ne faut pas faire cela et pourtant je le fais car a moi ça me fait du bien et aussi parce-que je n'arrive pas à prendre la distance qu'il faudrait ,soit disant- synonyme pour moi de le laisser partir a la dérive deux semaines sans rien dire et tout en lui donnant l argent pour manger et pour ses sorties avec lesquelles il se paiera des '10' des '20'.
BLB - 15/11/2022 à 10h06
Je tiens à rajouter qu'il est très difficile d'avoir un RV dans un service d'addictologie
Hier 14 novembre on a donné un RV à mon fils le 16 janvier pour un premier contact avec une infirmière !!!
J'ai peur de ce qui peut se passer d'ici là
Gab77 - 17/11/2022 à 19h25
Merci Fox34 pour votre témoignage et bravo à vous, ne lâchez rien.
Je vis l enfer avec mon fils de 19 ans qui devient violent, je pense le mettre à la porte mon fils unique que j aime évidemment mais qui nous détruit mon mari et moi. Je prends du Xanax et je pense même au pire. Je ne sais pas comment on a pu en arriver là. Cet après-midi, il a fait une grosse crise car je ne veux pas qu il conduise et donc il n a plus les clés de sa voiture. J ai peur pour lui et encore plus pour les autres. Il a eu un accident seul récemment. Il est jeune conducteur, ne travaille pas et ne fait rien. Il sort jusque dans la nuit, dort jusqu'à 15h, se prépare et sort jusqu'à 3h minimum. Il s est fait prendre avec du cannabis sur lui, gendarmerie et convocation au tribunal le 7 mars. Je suis désespérée, je ne sais même pas ce qu il va se passer. J ai peur et je suis en pleine dépression, je ne sais même pas comment j arrive à aller travailler...
Je crois qu on a fait énormément de choses pour lui car évidemment son problème ne dure pas d hier. Le dialogue, la gentillesse la dureté... bref on est totalement perdus. Je pense que de toute façon, la décision de se faire aider doit venir de lui mais je n y crois absolument pas
Antis - 19/11/2022 à 16h58
Bonjour,
Je me permets de vous répondre après vous avoir lu avec plaisir et attention.
Je ne suis pas maman, mais ce que je vais dire pourra peut-être aider quelqu'un si ce n'est moi-même.
Cela fait des années que je consomme uniquement de l'héroïne (en snif) . Mes parents ne comprennent pas ce monde, on va dire qu'ils ont essayé mais ça n'a pas marché.
Je suis seul avec mes pensées depuis longtemps. Je suis célibataire depuis 1 an, je travaille actuellement
. Je n'ai pas d'amis avec qui en parler, c'est difficile pour moi, voilà pourquoi je me permets de poser quelques mots ici.
Jai essayé des traitements de methadone mais j'ai toujours fini par replonger tellement ma vie était ennuyeuse. Mes parents ne m'ont jamais soutenu pour quoi que ce soit et je me prenait souvent la tete avec mon pere(il est sans cesse en train de me rabaisser mais encore à l'heure actuelle). Peut-être que je voulais leur faire payer toutes ces années d'enfance ou je souffrais d'être à la maison, parfois même en rentrant de l'école je ne voulais pas rentrer et je prenais mon temps dehors car j'étais au calme.
Aujourd'hui, j'ai 30 ans. J'ai décidé d'entamer un tournant dans ma vie, j'espère le réussir.
J'ai réussi un concours récemment. Le problème est qu'il faut un test d'urine pour pouvoir finaliser l'inscription.
J'ai donc voulu arrêter durement de prendre cette merde avec laquelle je ne sens plus aucun effet depuis longtemps et qui m'oblige à en prendre juste pour "pas être mal".
Car quand on en prend pas, je peux vous dire que la douleur ne ressemble à aucune que vous imaginez. C'est vraiment quelque chose et c'est très difficile de surmonter un sevrage ( on est très mal pendant 5 jours pleins, sans aucun répit).
Le doc m'a prescrit de la methadone pour arrêter au bout de 4 jours.
1er jour 50mg,
2e, 50mg
3e, 35mg
4e, 0mg ( d'après le doc ca permet de pas devenir dépendant de la methadone)
Aujourd'hui, je suis à mon 4e jour et je vous avoue que ça devient très très dur. J'ai quand même des suées et des nausées et envies de vomir (mais je sais que le mal est moindre par rapport à un sevrage à la dure)
Ce matin j'ai pèté un câble et je me suis mis à aller marcher vite en promenant mon chien dehors, peu importe dans quel état j'étais.
Qu'elle était ma surprise quand jai remarqué que de m'être bougé les fesses ma fait me sentir mieux. J'ai donc regardé sur internet et j'ai vu ensuite vu que pratiquer une activité physique crée des endorphines. Ce serait donc cela qui m'a soulagé du mal quelques minutes ?
Pour conclure: j'espère vraiment réussir ce que j'ai entrepris. Je lutte à l'instant et je ne sais pas si je vais y arriver. Je pense à prendre une trace d'1 mm, je sais que ça me fera rien tellement c'est petit mais le côté psychologique ferait que ça m'aiderait.
J'espère vous avoir aidé.
Amicalement,
Un héroïnoman perdu depuis des années
Loulou05 - 19/11/2022 à 22h04
Bonsoir à tous je suis une maman fatiguée mon fils de 30 ans fume du crack depuis plusieurs années très grosse addiction il à demander de l' aide il est parti 3 fois en cure sans grand succès il vit avec nous ne travaille pas et il à un petit garçon que nous accueillons un weekend sur 2 on passe des nuits à l attendre on a toujours peur qu il lui arrive quelque chose j ai peur pour sa vie il est suivi au capa voit un infirmier et prend des cachets pour arrêter mais malgré tout je sais qu il consomme il ne garde pas ses boulot j ai beaucoup essuyer ses dettes mais c est sans fin mon mari est malade du cœur et s enerve contre lui car il peut me prendre mon téléphone et le vendre il me dit que c est plus fort que lui je ne sais plus quoi faire on a déjà fait beaucoup même trop mais c est notre fils et on ne le lâchera pas malgré tout ça merci d avoir pris le temps de me lire bon courage à vous tous bonsoir
LeC - 19/11/2022 à 22h59
Bonsoir mesdames, j’ai moi-même 15 ans, consommateur régulier de cannabis depuis 1 an, pour nous (et nous sommes nombreux) c’est un moyen au début de rire, profiter, très vite dès qu’un problème se pointe et qu’on comprend le pouvoir du shit pour nous le faire oublier cela devient un moyen d’évasion, c’est à partir de ce point là qu’on commence réellement à consommer, passé à 10 joints par jour pendant deux semaines, j’ai stopper quasiment net après une prise de conscience personnelle. Ensuite je m’y suis remis peu à peu, cet été, sans les cours et avec une tonne de potes à voir, ma consommation a augmenté, je suis passé par la vente pour la financer mais ai du stopper suite à un règlement de compte, maintenant ma propre mère me traque, veut parler avec moi de ma consommation quand moi je n’en ai pas l’envie, me donne l’impression d’être rabaissé, traité comme toxicomane, là seul chose à l’heure actuelle que j’aimerais faire c’est vivre en paix, je pense que cette consommation de cannabis n’aura probablement pas d’impact sur mon futur mais on ne sais jamais vraiment de quoi est fait demain. Quant aux drogues dure cela dépend de tout le monde, les gens voulant chercher un effet de plus en plus intense peuvent être confrontés à ces drogues, en revanche pour une majorité, tout ce qui va du médicament psycho actif aux drogues les plus dures, héroïne, cocaine et j’en passe, ne sont certainement pas une option de consommation car on en connaît les risques. En conclusion, et bien malheureusement en tant que parents vous ne pourrez pas agir sur la consommation de cannabis de votre fils, seul lui en a le pouvoir, et ça ne sert donc aussi à rien d’essayer d’en parler avec lui, encore une fois seul lui viendra vous en parler quand il en aura besoin, et multiplier les tentatives d’approche n’a qu’un effet contreproductif, en effet cela détruira la confiance qu’il a en vous si il n’est pas ouvert au dialogue, laissez leurs vies tranquilles même si en tant que parents vous souhaitez les protéger mais personne n’a la clé pour faire sortir quelqu’un d’une dépendance et encore une fois seule la personne concernée en a le pouvoir, au bout d’un moment la vie nous pousse à arrêter ou fortement diminuer la consommation (travail, famille…), donc le seul remède est le temps et ne vous faites pas de soucis par rapport à ça, continuer de vivre décemment sans le moral à 0, je suis personne pour vous apprendre la vie mais si je pouvais en aider certains cela me ferait le plus grand bien.
Bonne soirée et prenez soins de vous.
LeC - 19/11/2022 à 23h24
Je repost cet udapte, effectivement le manque de cadre a l’enfance peut aboutir sur une consommation de cannabis, c’est mon cas, quant à vous Eugénie, sans vouloir vous faire peur, s’il traîne a stalinG c’est pas une excellente nouvelle, même si il en a déjà conscience essayer de lui parler des dangers du crack parce que dans ces coins là il peut vite tomber dedans. Si il refuse le dialogue ne forcez pas. Quant à ne pas lui donner de l’argent c’est à la fois une bonne chose et une très très mauvaise chose, c’est une drogue à même titre que le tabac ou l’alcool, s’en procurer lorsqu’on est addict deviens essentiel, si vous ne lui donnez plus de sous, cela mène tout droit aux vols, recels, trafic et tout ce qui finance la consommation, d’autant plus que sur Paris même et la banlieue les gérants ne font que recruter des petites mains pour le réseau. Je n’ai pas de solution, je vous Informe juste, sachez aussi qu’un psy peut être une aide dans certains cas mais dans ce cas un psy n’aura pas non plus la solution. Si vous avez contact avec des amis d’enfances de votre fils (et qui ne sont pas eux-mêmes consommateurs ou que très rarement) alors parlez leurs de ce problème, seul quelqu’un de très proche de lui peut éventuellement le faire changer de trajectoire en l’accompagnant, (et un parent n’est desfois pas la personne la plus proche aux yeux de son fils) mais sachez qu’il ne faut pas perdre trop espoir, sachez aussi que le mettre à la rue est destructeur, et est un point sensible soit il revient après avoir pris conscience que la rue, c’est très dur soit il y reste et trouve des solutions à droite à gauche pour dormir sereinement ou bien s’enfonce encore plus dans la galère, mais si cette situation est véritablement invivable pour vous de plus si il devient violent physiquement c’est bien malheureusement la dernière opportunité.
Bonnes soirée à vous et que ce message porte bonheur
Eugenie2004 - 22/11/2022 à 23h50
Merci LEc j ai lu attentivement votre message et l'ai partage avec mon mari. On n imagine pas a quel point c est impossible de faire prendre conscience a son enfant se ce qu il est en train de faire. Ça semble si évident. Rien qu en se renseignant sur internet. Ce déni ou cette impuissance a revenir dans la vraie vie, est incompréhensible. C est peut être la passivité et l absence totale de confiance en soi, ou au contraire l Infinite de possibilités qui le bloquent. Pas arriver à se prendre en main, a passer du temps face a soi même, a lire ou regarder un film puis se coucher et le lendemain potasser, étudier, se renseigner, faire des projets. Ou bien s imagine t il avoir une vie pleine et remplie et faire de grandes choses sous l illusion du cannabis alors que c est tout le contraire. Je ne comprends rien du tout a la drogue, je suis a mille mille lieues de ces leures et de ces mécanismes de fuite. Au fond assez réactionnaire et rétrograde peut être j y vois un manque de courage et de ténacité qui me dégoûtent assez. Pas accès aux amis de mon fils et en a t il d ailleurs, sauf dans le même bain que lui, pour lui parler. Puisque a l origine il y a des problèmes relationnels certainement. Bref s il avait de tels amis il n en serait pas là et celui qui en est la n'a pas de tels amis. J en veux énormément et éternellement a nos ministres et d'éducation nationale et a certains directeurs d établissement : deux ans avant le confinement des directeurs gelaient les sorties au prétexte de l état e urgence puis pendant deux ans de confinement le gel s est poursuivi, cela fera 4 années sans sorties culturelles, et souvent la fin de tout activité extrascolaire a partir de 16 ans (génération 2004l. Circonstance aggravante, a reforme du lycée qui a brisé la cohésion de classe (éclatées en spécialités). Oui une élite s en sort très bien et moi j en aurais sûrement fait partie, mais plus nombreux sont ceux qui restent sur le carreau et disent adieu a leurs rêves de voyages ou autres et ils se convainquent même de n'avoir jamais eu ces rêves. Le déni ça jusque là 'non je n'ai jamais eu cette ambition' 'j'ai toujours été passif' 'avant je faisais semblant '. Ce déni de la drogue c est un reniement de soi. L apologie des dystopies ou du nihilisme. Et pas a la façon d un artiste qui en ferait quelqu chose. Nos enfants perdus se reposent sur une construction mentale cousue de fil blanc. Ha si seulement on avait fait il y a 4 ans une thérapie familiale et si je m'étais réveillée à temps. Parents c est une responsabilité que j' ai bcp négligée.
christa62 - 14/03/2023 à 16h00
Bonjours à tous,
Mon fils de 27 ans a commencé à prendre des drogues dures à 17 ans (ecstasy, cocaïne) d'abord le week end puis vers 20 ans, tous les jours. Il a été addict 5 ans à ce produit sans que je m'en rende compte. Depuis 2 ans, il a remplacé la cocaïne par la 3mmc + GHB + kétamine. Il a fait plusieurs overdoses très graves et plein d'overdoses moins graves. je ne sais pas comment il est encore en vie. Ses consommations l'ont conduit dans un univers interlope, fait de "fêtes", d'"after", de débauche, de chemsex. Je ne vois pas comment on peut descendre plus bas, aller frapper plus fort aux portes de la mort. Il y a 3 semaines il a refait une overdose grave qui l'a conduit aux soins intensifs à l'hôpital pendant 4 jours. Ses reins ont été atteints, ainsi que son cerveau : il a déliré pendant 60 heures. Longues heures où je ne savais pas s'il "redescendrait" un jour. A sa sortie des soins intensifs, je l'ai fait hospitaliser sous contrainte en psychiatrie. Il admet et comprend la contrainte. Il y est depuis 3 semaines et sera transféré demain dans une clinique moins carcéral que l'hôpital parisien, mais toujours sous contrainte. Il est d'accord pour faire une poste cure après la psychiatrie... mais il ne cesse de dire qu'il veut s'enfuir et reconsommer de la 3mmc. Ce sevrage est forcé, car s'il continue à se droguer, il perdra ses reins (ou pire) et sera dialysé toute sa vie. Croyez vous que l'envie de s'en sortir puisse venir "en cours de route", après quelques semaines ou mois de sevrage forcé? je suis au bout du rouleau, je sors de 5 semaines de clinique pour dépression. J'ai un psy pour m'aider mais suis très seule dans ma croisade. Je suis désespérée.
Eugenie2004 - 29/03/2023 à 18h19
Bonjour christa62
Mon fils n en est pas la, ou pas encore.
Mais a nous il ne dit rien. C est lui qui vous dit qu il veut s'enfuir et consommer ? Cette transparence m'étonne. Si c est le cas c est peut être un peu plus positif que s'il mentait ? Même si ça fait reposer sur vous un immense travail est ce que vous pensez que cela pourrait signifier un appel au secours, il vous le dit, pour que vous l'empechiez ?
Bref cela m'étonne mais je ne connais pas cette phase même si je l'appréhende. (Mon fils est dans le déni et cache tout. Je pense que cannabis mais aussi l'étamine sont consommés. Et pour le moment il s'en vante, pour de faire des copains a un sein de son groupe d un même bain). Votre fils est dans une autre phase et votre message m a intéressée pour cette raison et m'a attristée. S'il ne vous parlait pas et ne vois disait rien je dirais comme on me le dit parfois a moi 'laisse le tomber pense à toi' (je ne le fais pas car j espère encore mais votre cas est plus avancé). Mais s'il vous parle et vous dit la vérité il faudrait essayer de tenir et l'encourager et l'aider. Voir un psy tous les deux ensemble ?
Nous écrire ici pour nous réconforter ensemble.
A bientot
hedenne88 - 10/10/2022 à 12h15
Bonjour madame, je suis un ancien tox des fois, il faut prendre de la distance, ces lui qui a un problème avec la drogue, pas vous vivait pour vous, il est facile de dire que c'est votre faute, je pense que vous avez fait le mieux que vous pouvez pour l'aider laisser le un peu dans sa merde, n'acceptez pas les insultes sorte aller au resto voyer des gens changer vous les idées sinon vous allez sombrer dans une dépression faite, vous aidez par des pros un psy autre voila madame je vous souhaite beaucoup de courage prenait soin de vous