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Jimi Essai et poésie / parler autrement de « toxicomanie »

Par Profil supprimé

Bonjour
Jimi c’est un récit, de la poésie, des photographies
Suivre une histoire et mieux appréhender le problème de l’usage de drogue, sans l’aborder avec des aprioris et peut-être lever des résistances personnelles à entendre ces trajectoires. Aussi se laisser porter, ne pas s’enfermer dans la drogue, toujours y mettre des mots...
Nous sommes deux à animer ce blog mais tout cela se veut interactif et l’histoIre est en train de s’ecrire ...
nous espérons que vous allez kiffer

https://aquajimi.wordpress.com/

https://m.facebook.com/jimi2019/?ref=bookmarks

Antoine et Richard pour Jimi

14 réponses


Profil supprimé - 16/12/2019 à 19h18

Hello

Cette semaine, un poème ... Jimi est absent...qu’en est-il de son interlocuteur ?

https://aquajimi.wordpress.com/

Réagir sera nous inspirer. Merci

A la semaine prochaine
Antoine et Richard

Profil supprimé - 23/12/2019 à 16h48

Cette semaine, Jimi essaie de se dégager l’horizon. Pas facile quand on est endeuillé...

https://aquajimi.wordpress.com/

De plus nous allons posté sur le blog un recap de la première partie du récit.

Merci de nous suivre

Antoine et Richard

Profil supprimé - 30/12/2019 à 18h24

Il y a des situations qui nous amène à nous taire, à garder en nous et par là à nous isoler, à nous enfermer. Le deuil est une douleur qu’on ne peut sortir de soi. On fait avec, on tente de la transformer mais c’est dur, très dur. Personne ne peut être tenu comme coupable de vouloir calmer cette chose. Jimi vit un deuil, il fait ce qu’il peut...Entre Horizon (précèdent chapitre) et chut !

https://aquajimi.wordpress.com/

Merci à vous

Antoine et Richard

Profil supprimé - 07/01/2020 à 19h01

De la difficulté de se placer dans un cadre quand les limites ne sont pas ressentis intérieurement...projection dans le vide à coup sûr

La suite du récit de Jimi

https://aquajimi.wordpress.com/

Bien à vous
Merci de nous suivre , rdv hebdomadaire...
Antoine et Richard

Profil supprimé - 13/01/2020 à 19h47

Ne reconnaissez vous pas la dépendance qui est la nôtre à tous ? Jimi n’est pas différent, il est tombé dedans. Il ne fait plus avec cette dépendance humaine que nous partageons tous...ne vous différenciez pas, nous sommes tous Jimi.

https://aquajimi.wordpress.com/2020/01/13/deux-coeurs/

Bien à vous

Richard et Antoine

Profil supprimé - 20/01/2020 à 20h13

Jimi atterrit quelque part, il ne sait pas où il est

https://aquajimi.wordpress.com/2020/01/20/chapitre-10-assez/

A suivre
Antoine et Richard

Profil supprimé - 28/01/2020 à 13h21

https://aquajimi.wordpress.com/2020/01/28/le-puits/

une chaise à bascule posée dans le vide, Jimi s'assoupit, ses démons lâchent prise.

A plus
Antoine et Richard

Profil supprimé - 04/02/2020 à 14h17

https://aquajimi.wordpress.com/20.../04/chapitre-10-ballon-de-baudruche/

Suite de l’episode Hospitalièr. Expression du vide intérieur
Pour rappel les poèmes sont accessibles en cliquant sur menu

A plus
Antoine et Richard

Profil supprimé - 10/02/2020 à 19h04

Le silence se fait autour de la toxicomanie

https://aquajimi.wordpress.com/2020/02/10/silence/

Schuss

Antoine et Richard

Profil supprimé - 04/03/2020 à 16h50

Jimi aiguilleur du ciel ?

https://aquajimi.wordpress.com/2020/03/04/les-aiguilles/

Schuss
Antoine

Profil supprimé - 31/03/2020 à 19h58

Lendemain de soirée
Jimi sur la brèche

https://aquajimi.wordpress.com/2020/03/31/chapitre-16-aquarium/

Les derniers poèmes sont dans « Menu »

Bien à vous
Antoine et Richard

Profil supprimé - 12/04/2020 à 20h32

Jimi seul dans sa chambre , attiré par un groupe de pairs, oublié par sa mère ... un vrai rubik’s cube sa life

https://aquajimi.wordpress.com/2020/04/12/chapitre-8-rubiks-cube/

Tout ceci est expérimental, l’envie est d’explorer par les mots et une histoire. Sans à priori.


A plus

Antoine

Profil supprimé - 18/04/2020 à 12h00

Au niveau de l’écluse, le port se divise en deux. D’un côté, les plaisanciers. De l’autre, les pêcheurs, leurs chalutiers, les étals et le yacht club. L’ancienne gare maritime est rôtie par le sel, les embruns, la mer. Le bleu lagune passe et se mélange avec l’orange de la rouille et le fer qui se découvre. Un monticule de ferraille d’où l’on partait gaiement en Angleterre comme on se faisait du café à la gazinière. Un immense garage majorette avec des voies vous menant dans le cul du ferry vers Douvres. Maintenant c’est fini et on voit ce spectacle d’un lieu laissé à l’abandon, en friche. Rien ne tombera, jamais. Il faudra le démonter, l’arracher au sol pour qu’il le soit. Un tout inutile en plein centre-ville, un vestige, un cimetière d’acier. A l’intérieur, rien. Un désert de couloirs, de voies sans issue. Totalement déprimant le tableau. Plus personne ne le regarde. Au mieux, est-ce l’occasion de belles photographies. Des preuves du temps qui passe, qui dégrade et détériore. La marque d’une époque comme un doigt pointé sur une frise chronologique. Avant, il y avait ça. Dérisoire.

La surface de l’eau du port est lisse, à peine ridée. L’endroit est protégé des tumultes de la mer. Port d’attache et mise à l’abri je pense. Le bâtiment rouillasse se reflète sur l’eau en décrivant des zigzags ondulés par les faibles flots du bassin. Je m’en grille une les coudes sur la rambarde, face au port et à la rade. Le tout m’inspire ces pensées de plus en plus récurrentes ou obsédantes en ce moment. Les volutes de fumée lèchent sans fin mes doigts.

Vous savez je suis stable. J’ai trouvé mon équilibre en ce sens qu’il n’est pas question de péter un plomb, de s’effondrer. Ce qui sert mon équation s’impose à moi toujours un peu plus.
J’imagine que je parle à un gars qui évaluerais ma toxicomanie. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Je sature peut-être de dialoguer intérieurement. A un moment, partager sa vie est le principe. On ne peut s’en dégager éternellement. Je viens à bout de ma logique.

Un voilier glisse hors du ponton où il était amarré, fend l’eau et trace un V qui se dessine derrière lui.

Je suis stable et peut-être même heureux. Heureux dans une moindre mesure sans niveler par le bas. Je ne vais pas être fauché par surprise, je sais où je vais, je reconnais mes failles. Enfin, je sais plutôt ce qu’elles soulèvent chez moi, et c’est déjà ça. C’est déjà ça.
Heureux est un peu fort. Serein, ça serait quand j’aurais un boulot. J’ai mis un coup de bombe de peinture sur toutes mes douleurs, j’ai tellement maquillé que le résultat me plait maintenant. Mais ce n’est pas satisfaisant. Est-ce encore moi, le Jimi que j’aurais été si toutes ces merdes ne m’étaient pas tombées dessus ? On ne sait jamais ce qu’on va devenir non plus.

Les pêcheurs débarquent leur bac sur le quai. Un gus à l’aide d’un treuil remonte les bacs par trois-quatre depuis l’arrière du bateau. Le fruit de leur travail délicatement posé sur le sol. De la came fraîche.

Certes j’ai sophistiqué ma stabilité à l’aide de fix mais ça serait me réduire à mon maximum de ne voir en moi que cela. Ma nature n’est pas animale, j’assouvis des besoins instinctuels vitaux. Vous me proposez quoi pour soulager mes souffrances ? Des médicaments. Laissez-moi rire, nous nous rejoignons tout à fait. Je serai peut-être débarrassé de mon héroïne alors que vous vous coucherez encore avec l’aide de votre chimie.
Artificiel mon attitude. N’importe quoi. Ce n’est pas récréatif mais une compensation, une béquille. Quel enfant de salaud retirerait la canne à une personne qui ne tiendrait pas sans elle ? Qui serais-je sans elle ? Un patient de psy ? Un sans-abri ? un punk à chien ? Un légume à la maison ? je fais chier qui alors que j’écris, que j’essaie de trouver ma voie et pas celle qu’on m’inculquerait ? Ah c’est vrai, la drogue c’est interdit.

La surface de l’eau se ride un peu sous l’effet d’une brise naissante. Un fin relief quadrillé se dessine. C’est drôle toutes ces aspérités qui se soulèvent comme une seule. Je suis dans ma zone, mon cœur fait des bonds. Tout de suite s’éloigner de cet état. Je tire tellement sur ma clope qu’une grosse carotte se forme et manque de se décrocher de ma tige. Je continue mon dialogue, ça bout en moi.

Suis-je un être sans pensée réduit à l’état de dépendance animale ? J’espère que depuis le début du récit je vous ai déplacé de ce point de vue, à moins qu’il faille continuer de travailler vos résistances, pourquoi pas ? Vous faites quoi pour cela ? Vous rendez-vous dépendant de moi ? Je pense faire ma part.
Je suis dépendant de ce que les autres pensent de moi. Le réfèrent pédagogique, ma mère, un patron…personne ne voudra d’un petit con de toxico, un moins-que-rien en somme. Vais-je devoir changer l’avis de tous sur moi ou me résigner moi sur ce que je suis pour rentrer dans les rangs, que s’ouvrent des portes ? Quel paradoxe et quelle idiotie ce monde !

L’écluse crache un sacré paquet d’eau sous mes pieds. La masse d’eau vient s’écrouler sur des pierres en contre-bas. On dirait plus une chasse d’eau qu’un torrent naturel.

Notre nature est semblable. Elle est pour nous tous de se dégager de la bête et prodiguer un sens, quel qu’il soit, à nos existences. Je ne savais pas qu’il y avait une voie spéciale à prendre. Chacun son chemin je pensais. Sinon quoi ? C’est moi qui dérape et hop l’exclusion, la prison, le rejet scolaire. Ou bien c’est vous qui abusez d’autorité et je ne sais quoi encore, ça serait quoi alors notre projet de société : la réussite ou le bagne ?
J’emmerde qui ? Personne. Je ne relève d’aucun service public. Je ne coûte qu’à moi. Et je revendique ma stabilité car elle m’a coûté très cher personnellement. Et ma réussite est intime, je ne la dois à personne.

Je jette sans réfléchir mon mégot dans le puit de l’écluse et commence à me mettre en marche.

Seulement maintenant je vais où ? Dois-je prendre des risques et le risque de replonger, que ça me stresse, que je sois en échec ? Dois-je avancer masqué ? J’attends qu’on me propose et que je ne dispose plus, mais je ne peux garantir que de donner mon maximum. J’attends le piston qui me propulse. Rien ne doit décaper ma façade pour autant, surtout pas.
Le deal n’est pas si compliqué. On me donne ma chance, on me laisse tranquille. Paisible. Au calme. Sans ressac ni houle dévastatrice en contrepartie.

https://aquajimi.wordpress.com/2020/04/18/chap-19-facade/

Le récit se poursuit encore chaque semaine, il touche à sa fin.

Merci de nous suivre

Antoine et Richard

Profil supprimé - 29/04/2020 à 20h30

Le récit se ferme. Overdose de mots, non jamais ! Et d’ailleurs les usagers devraient pouvoir s’associer.

https://aquajimi.wordpress.com/

On épiloguera après...

Antoine et Richard

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