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Le début d'un calvaire..

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Le cannabis a été pour moi le début d'une ouverture sur un autre monde, un monde qui petit à petit finit par te couper du monde réel.
J'ai commencé à fumer au lycée, mon premier joint je l'ai pris comme ça pour essayer. La sensation que j'ai ressentis la tout première fois a été perturbante ; les fourmis dans les jambes, dans les bras cette sensation de froid, puis vient ensuite cette sensation d'apaisement, de no stress...
Pourtant je n'avais pas fumé un joint entier mais quelques tafs, pris dans le joint qu'un camarade de classe à bien voulu me passer. Par la suite je piochais dans les joint d'amis comme ça pour décompresser.
Un vendredi après-midi sorti d'une matinée de défonce (cannabis + alcool) je retournais en cours complètement stone, mon prof vient me voir et me dis : "Ce que tu fais n'es pas bien, arrête avec ça" moi sur mon petit nuage n'est même pas pris la peine de l'écouter, je lui tournais le dos et m'endormis.
Cette mise en garde m'était passer par-dessus les épaules et je me rends compte aujourd'hui 8 ans plus tard que j'aurais mieux fait d'écouter ce que ce prof avait à me dire.
La drogue pendant un moment j'ai arrêté d'en consommer, après le lycée les gens avec qui je m'amusais à fumer on disparut de mon cercle d’amis, je pense aujourd'hui que ça a été pour moi une très bonne chose de m'éloigner de ses personnes.
Mais tôt ou tard cette chose ; cette drogue finit par te rattraper...
Arrivée en France à mes 19 ans, seule, sans famille, cherchant du boulot je me suis réfugiée dans la cigarette pour d'après moi "rester zen" mais ce que je ne savais pas c'est que la drogue allait encore une fois pointer le bout de son nez.
Cela s'est passer quand j'ai rencontrée S. ont travaillaient ensemble elle et moi, au début à notre pause déjeuner nous allions nous griller une ou deux cigarettes, puis nous avons pris l'habitude de fumer nos clopes avant le boulot, pendant le boulot, pendant notre pause déjeuner et puis par la suite dès que l'envie se faisait ressentir.
Un jour S. après une matinée de boulot assez épuisant me demande "Tu fumes autre chose que des clopes" et moi va savoir pourquoi je lui réponds que oui je fume autre chose.
Elle me dit alors "Ah trop bien moi aussi, tu veux qu'on se fume un joint pendant notre coupure" et moi je lui répondis tout simplement oui que ça me ferait du bien.
La belle affaire nous voilà toute les 2 dans un endroit discret à rouler et à fumer notre premier joint ensemble.
S'ensuivra par la suite ce que j'appellerais la décente aux enfers, tous les jours nous nous défoncions la tête à coup de SHIT, mais ce qui me "sauva" à ces instants, c'est que je me disais que si je n’achète pas de drogue, je peux arrêter quand je veux.
Bien entendu je me trompais sur toute la ligne car quand tu commences à fumer, un jour tu commences à acheter, et ce jour n'a pas tarder.
S. se fournissait dans le 94 elle me présenta un de ses "amis" qui devint un de mes "amis" et devint "l'ami" de mes amis, dès que nous avions besoin de notre drogue nous prenions contact avec lui.
Ça devint une habitude et à force quand lui ne pouvait pas nous dépanner nous trouvions toujours ou nous procurer notre drogue.
Mais vint tôt ou tard le moment de la séparation avec S. la pauvre se fit renvoyer de là ou nous travaillions, nous ne fumions donc plus ensemble à notre coupure, mais le problème est que je fumais toute seule maintenant, prise au piège de la drogue.
Trainant avec des fumeur, je n’arrêtais pas, toutes les occasions étaient bonnes pour me défoncer cela devint très vite une habitude, qui se transforma en dépendance pure et dure, je ne dormais plus si je ne fumais pas, les nuits défilaient devant moi sans que je puisse fermer les yeux donc je fumais pour pouvoir dormir, je fumais pour me sentir bien, seule dans mon 35m² sans personne pour me faire "chier" je prenais mon pieds des jours durant à rester enfermer chez moi avec pour seule compagnie mon chien et ma drogue. Très vite je perdis 30kg et des problèmes de santé apparurent dans ma vie, pourtant ça ne m’empêchait pas de continuer à consommer ma drogue.
Je devenais irritable, anxieuse, dominée par cette chose que j'avais laissé sciemment entrer dans ma vie, je me revois encore à cette époque, je mentais à ceux qui me voulait du bien leur cachant ma détresse et mon addiction.
Un jour à Londres parlant à ma mère, je lui dis enfin la vérité, je lui dis que je prenais de la drogue depuis un moment déjà, elle me répondit « Je sais ça se voit, tu as changé », mais à aucun moment elle ne m'a juger, j'ai pu lui parler à cœur ouvert de ma dépendance, lui dire comment je me sentais sans et avec drogue, elle m'écouta, elle écouta sa fille lui parler de sa décente aux enfers sans jamais la juger ni la renier, elle écouta cette fille perdue qui ne savait plus quoi faire pour s'en sortir, elle écouta son enfant lui dire les ravages que la drogue avait fait dans sa vie.
Mon père aussi m'en parla un jour, ce jour-là j'étais aller prendre ma dose dans le 93 en compagnie de quelqu’un dont je ne me rappelle ni le visage ni le nom.
Il me demanda si je voulais de sa pour ma vie, si je voulais continuer dans cette situation qui était la mienne à présent, je fus choquée et déçue de moi que mon père sache que je me droguais.
Car oui ça ne fait jamais plaisir quand nos parents sont au courant de nos sales travers.
Ce jour-là je me suis dit que j'arrêterais de fumer, je le voulais au plus profond de moi et pendant une période j’arrêtais avec le shit et compagnie.
Mais, bien entendu cette bonne résolution n'a pas duré longtemps.
J'ai recommencer mais moins qu'avant, je fumais de temps en temps, il pouvait se passer 1 mois sans que je ne touche à rien, j'étais fière de moi à dans ses périodes là, je me sentais mieux dans ma peau.
Mais encore une fois la drogue elle ne joue pas, elle t'observe tapis au fond d'un recoin de ton cerveau et attend son heure avant de frapper, elle te regarde essayer de lui résister en sachant bien qu'un jour ou l'autre elle reprendra le dessus.
Mais aujourd'hui je me rends compte que si je ne décide pas d'éradiquer la drogue de mon corps et de mon esprit, elle me suivra toute ma vie, c'est pourquoi aujourd'hui je me fais cette promesse à moi-même ; aujourd'hui plus aucune drogue ne viendra entacher ce que je veux construire pour mon futur, plus aucune drogue ne rentrera dans mon corps, plus aucune drogue ne me rendra dépendante, plus aucune drogue jamais...

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