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mon fils va-t-il s'en sortir un jour ?

Par Profil supprimé

j'ai un fils de 35 ans, qui a été accro à l'héroïne qui aujourd'hui est soigné à la méthadone
Son addiction s'est peu à peu transformée à une addiction au jeu

j'ai essayé comme j'ai pu à le sortir de ce milieu au détriment de ma santé car je n'en peux plus !!!!

Il a beaucoup de difficulté à s'insérer dans la vie sociale, je ne sais plus quoi faire alors que c'est quelqu'un de très intelligent !! A chaque fois qu'il trouve un travail cela se termine en eau de boudin !!!! actuellement, il travaille ans un bureau d'étude en interim mais je ne sais même pas s'il y est encore ! cela fait trois semaines que je ne l'ai pas vu, il ne répond plus à mes textos c'est très angoissant !

JE SUIS UNE MAMAN DESESPERREE LE JOUR DE LA FETE DES MAMANS !!!

Je souhaiterai dialoguer avec des personnes qui vivent des choses similaires je me sentirai moins seule face à tout cela

JE VOUS REMERCIE

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6 réponses


Moderateur - 30/05/2017 à 09h59

Bonjour Angie38,

Je comprends votre angoisse de ne plus avoir de nouvelles. Ne perdez pas espoir pour votre fils car il est toujours possible, à tout âge, de s'en sortir.

Il est tout aussi important que vous préserviez votre santé. N'hésitez pas à demander l'aide d'un Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) car ces centres s'adressent aussi à l'entourage. Vous y serez reçue par des professionnels mais aussi ces centres ont généralement des activités support parmi lesquelles il peut y avoir des groupes de parole pour l'entourage. Intégrer un tel groupe fait du bien car, vous avez raison, on se sent moins seule et moins démunie face à cela.

Pour trouver un Csapa dans votre région vous pouvez notamment utiliser notre rubrique d'Adresses utiles : http://www.drogues-info-service.fr/Adresses-utiles

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 28/10/2017 à 09h55

Je suis une maman d'une fille de 19 ans qui consomme de la cocaïne et forcément aussi de l'alcool. Cette situation dure depuis 1 voire 2 ans mais cela ne fait que deux semaines que j'ai pu en parler avec elle. Je comprends totalement votre sentiment d'impuissance et de désemparement. Ce matin, enfin disons plutot dans la nuit vers 5h, je me suis réveillée pour vérifier si elle était rentrée. Elle n'était pas là, j'ai vérifié les horaires de ses dernières connexions sur les réseaux sociaux, pas de connexion depuis 1 journée entière. Chose qui ne lui ressemble pas car elle est en lien presque permanent avec ses "amis" sur les réseaux sociaux. Forcément cela m'inquiète et comme beaucoup de mamans je pense au pire... je décide donc de lui envoyer un SMS pour lui demandé si tout va bien. Quelques minutes après elle me répond : coucou je vais bien. Je suis sortie avec des collègues après le travail. Les échanges continuent. Puis elle me demande si je peux l'appeler. Lors de nos échanges d'y il a deux semaines, je lui avais demandé de me dire les choses, que je préférais savoir où elle était et dans quel état elle se trouvait plutôt que d'imaginer le pire... Elle me raconte donc qu'elle a repris de la cocaïne après presque deux semaines d'abstinence. Je ne la blâme pas, je l'écoute, elle me parle alors je reste attentive. Puis elle me dit que ce qu'elle veut c'est pouvoir gérer cette drogue. Je comprends alors, à travers cette phrase, qu'elle n'envisage pas d'arrêter... je n'ai pas la réparti de lui dire qu'a mon sens : on en gère aucune drogue, c'est d'ailleurs pour ça que ça s'appelle drogue ! A presque 10h du matin, elle n'est toujours pas rentrer.... Je sais très bien que si elle même ne souhaite pas arrêter, rien ne se fera. Je me sens tellement désemparée, tellement perdue...j'aimerai l'aider à s'en sentir mais si elle ne le veut pas, je ne peux rien faire. Je dois rester à l'écoute et ne pas couper le dialogue entre nous. Mais je suis mal, vraiment mal, je pleure pour évacuer et essayer de me sentir mieux ensuite. J'ai toujours su trouver des solutions pour mes enfants lorsqu'une difficulté se présentait à eux, mais la, je ne trouve rien. Je ne sais pas quoi faire, j'aimerai tellement l'entendre dire : oui je veux m'en sortir mais c'est difficile. Mais son dialogue n'est pas celui-la puisqu'elle me dit vouloir gérer cette drogue. J'ai rencontré des professionnels dans un centre en addictologie, nous avons pu énormément échanger sur ma fille. Je suis revenue à la maison avec un rendez-vous pour elle, mais je doute qu'elle veuille s'y rendre. J'ai commencé à lui en parler, en lui disant qu'ils m'avaient bien expliquer les choses dans ce centre, qu'ils avaient besoin de la voir pour discuter avec elle. Cependant elle ne m'a pas répondu lorsque je lui ai dit cela. Je pense qu'elle n'est pas encore prête, je vais attendre encore quelques temps avant de lui en reparler, tout du moins j'attendrai qu'elle m'en parle de nouveau pour encore aborder le sujet.
C'est tellement difficile d'être parent, on voit nos enfants grandir, on essaie de les accompagner au mieux dans leur chemin de vie, mais à un certain moment ils nous échappent car il deviennent maître de leur propre vie et de leurs choix.

Profil supprimé - 04/11/2017 à 23h01

Madame bonsoir,
Vous êtes courageuse. vous ne devez pas culpabiliser. Continuez à dialoguer avec votre fille chaque jour, chaque occasion rappelez lui combien sa vie est importante et essayer de comprendre ses failles. Le chemin peut être long d’autant plus quand on est pas dans ce monde « d’extase ponctuelle » et rien n’est acquis un jour peut être meilleur que le suivant ...mais sachez que chacun de vos mots, bien choisis, restent importants même si vous avez l’impression que la démarche est vaine... votre amour comptera beaucoup...si vous l’amenez voir un professionnel prenez le soin de veillez à ce que le feeling passe c’est un détail qui a toute son importance... elle doit entendre les bons mots aux bons moments ... et même si vous ne gagner qu une bataille c’est toujours une bataille... il faut savoir avancer lentement mais sûrement avec les addictions... bon courage

Profil supprimé - 06/11/2017 à 12h30

Bonsoir Lilou1341
Merci pour votre message et votre soutien.
Je maintiens le dialogue et l'écoute avec ma fille. Ces derniers jours elle a un peu coupé les ponts avec la cocaine. Sans doute parce qu'elle est à court d'argent mais aussi parce qu'elle a été déçue de l'attitude d'une personne de son entourage avec qui elle consomme. Même si ce sujet tabou a pu être abordé ensemble, ça reste difficile d'en parler. Aussi bien pour elle que pour moi. Je ne souhaite pas que nos échanges ne soient centrés que sur son addiction.
Alors je l'écoute quand elle me parle de tout. On va dire que pour le moment, il y a une certaine acalmie alors j'essaie d'en profiter. Cela doit être pareil pour elle. Je n'ai pas ré abordé le sujet du rendez vous programmé avec le centre d'addictologie, j'espère pouvoir le faire prochainement, mais je doute qu'elle voudra s'y rendre.
Elle a passé tout son week end a la maison, elle ne travaillait pas et comme elle avait pas d'argent elle est pas sorti non plus. Ça m'a permis de souffler un peu, je suis toujours plus rassurée quand elle est a la maison.
Encore merci pour votre soutien

Profil supprimé - 06/11/2017 à 16h02

Maman2004 bonjour,

Je suis contente que vous ayez cette période de « calme » même si cela peut sembler de courte durée c’est ce qui vous fera tenir je pense aussi... vous avez raison de ne pas centrer tous vos échanges uniquement sur sa consommation avec elle. N’ayez pas l’impression que vos paroles sont vaines.. qu’elle est osée vous en parler ne serait ce qu une fois c’est déjà très bien... je me permets de vous parlez ainsi en connaissance de cause pas parce que je consommais mais parce que j’ai vécu cette spirale à travers mon frère qui a commencé la cocaine à la l’âge de l’adolescence il en est mort à 38 ans.. et j’ai traversé toutes les étapes sincèrement.... c’est pour ça que je me sens « apte » à vous comprendre, vous « aider » même si cela reste toujours très très compliquée en fonction de chaque situation. En tout ca ne lâchez rien et encore une fois bon courage je suis à disposition pour discuter..

Profil supprimé - 07/11/2017 à 13h50

Bonjour Lilou1341,
Merci pour votre message et pour vos encouragements. La période d'acalmie semble se poursuivre pour ma fille. Ceci dit ce n'est pas la première fois qu'elle "arrête" de consommer de la cocaine. J'ai bien compris que le chemin risque d'être long et difficile. Ces périodes de calme me permettent à moi aussi de me ressourcer un peu et d'être un peu moins angoissée. Mais cela me fait l'effet d'avoir une épée de damoclès au dessus de ma tête. Les professionnels du CSAP que j'ai rencontrés m'ont bien expliqués qu'il était difficile voire même impossible d'arrêter son addiction tant qu'elle restera dans le même cercle (entourage). Ma fille consomme aussi à son lieu de travail avec des collègues. Elle travaille en fermeture dans la restauration à Paris. Ce qui fait qu'elle rentre dans la nuit. Je la croise souvent car je me réveille chaque nuit pour voir si elle est rentrée ou non.
Votre message m'a énormément touché et ému. Vous évoquez le décès de votre frère a l'âge de 38 ans suite à des prises régulières de cocaine. Je me doute que vous êtes passés par des stades et des étapes bien plus difficiles que celles que je traverse actuellement avec ma fille. Je tenais une fois de plus à vous remercier, permettez moi également de vous souhaiter encore plein de courage. Car je sais que le décès d'un proche demeure difficile et douloureux. J'ai perdu mes parents a l'âge de 22 et 26 ans, encore aujourd'hui malgré plus de 20 ans d'absence de leur part, ils me manquent terriblement.
Au plaisir de vous lire
Bien cordialement

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