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Proche toxicomane...

Par Profil supprimé

Je poste ce sujet a propos de ma petite amie (récente)... elle est toxicomane à un stade assez avancé (cocaïne, médicaments, speed, piqures de toutes sortes ect) et elle souhaite arrêter suites a mes demandes mais sa motivation ne dure jamais longtemps. Je sais pas trop quoi faire, je vais lui donner le numéro d'info service mais c'est tout ce que je vois a faire... des conseils?

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3 réponses


bluenaranja - 14/06/2011 à 15h31

Hello !

Tout d'abord, le conseil chiant mais super important : protégez vous !Tant que ton amie est dans le shoot et dans la came, c'est préservatif pour tout le monde. Et tests réguliers. Oui, je suis casse-couilles, mais j'assume.. c'est du vécu, hélas, et même avec tout l'amour et la meilleure volonté du monde, quand on est tellement défoncé qu'on ne reconnait plus sa main gauche de sa main droite, pour savoir quelle est sa paille ou sa seringue de celle du voisin, c'est juste pas possible.

Ensuite, avoir un copain qui ne tourne pas, c'est une chance que j'espère elle saisira. Arrêter la came quand les deux sont dedans, c'est deux, voir trois fois plus dur...
Ensuite, le fait qu'elle soit avec toi, étranger à ce monde, et qu'elle tente d'arrêter quand tu le lui demande, c'est peut être un signe positif. Un signe qu'elle veut changer de vie.
Même en le voulant de toutes ses forces, cela reste très dur, une réussite est souvent faite de rechutes, jusqu'à ce que ce soit la bonne.

Et, à ce stade d'addiction que j'ai bien connu, la seule solution, c'est de se rapprocher du centre toxico le plus proche, de se faire hospitaliser au moins un mois, le temps de se sevrer de la came et de passer sous substitution, jeter son carnet d'adresse et sa carte sim, couper avec le monde de la toxicomanie, se trouver d'autres centres d'intérêts, s'occuper et je conseillerais, en sortant de cure, de voir deux psys : un psychologue pour s'occuper des problèmes de fond, qui ont conduit à la came, un psychiatre ou soignant du centre, qui s'occupe plus particulièrement de l'addiction et des problèmes liés - shoot, hépathite, etc...
Sur le site, tu trouveras toutes les adresses nécessaires.
Je vais être dure, mais si vraiment elle veut s'en sortir, il faut passer par là.

Voilà, courage à tous les deux

bluenaranja

Profil supprimé - 16/06/2011 à 13h01

Merci de ta réponse bluenaranja..
Pour la protection ne t'en fais pas pour sa je comptais pas déroger à la rêgle (surtout qu'elle est maintenant dans des démarches d'avortement, sa devient dur des fois.)

Elle comptais faire le sevrage de cocaïne d'elle même (a peu pres 3 semaines si je me souviens bien) C'est voué à l'échec?

bluenaranja - 17/06/2011 à 14h23

Re !

Ma boule de cristal est cassée, donc te dire si c'est voué à l'échec, ça va pas être facile facile...
Plus sérieusement, la coke, tout particulièrement, je comparerais ça à une puce greffée dans le cerveau, qui envoie des impulsions. Genre si t'as pas de coke dans l'heure qui vient, t'as l'impression que tu vas crever sur place. Mais vraiment.

Les scientifiques disent qu'il n'y a pas de syndrome de manque physique - ce qui doit être vrai, techniquement. Mais ton cerveau est tellement mal qu'il envoie des signaux d'alerte à tout ton corps, cela va de mal au dos à crise d'angoisse, mal à respirer, dépression, idées suicidaires etc...
La personne est prisonnière de son propre corps, et la seule solution, c'est de tourner.

Ton amie a-t-elle déjà essayé, sérieusement, d'arrêter ?
Perso, je dirais qu'il faut aller au moins trois semaines en hp - qu'il y ait de grosses portes bien solides entre elle et la came.
En général, la personne qui entre en hp est coupée du reste du monde - de une semaine à dix jours - et surveillée.

Cela fait un peu taule, mais c'est pour protéger tout le monde - aussi bien elle que toi.
Le cerveau humain est fait de telle manière qu'il rejette les trucs supers durs - heureusement - je ne me rappelle que quelques flashs de ces périodes. Moi qui suis super cool, je devenais super violente, à vouloir tout casser et insulter tout le monde... J'ai même arraché un lavabo un jour... Ou à supplier, donnez moi quelque chose, n'importe quoi...
C'est pour ça aussi qu'on a pas le droit de téléphoner.
Dès que ton amie aura dépassé ce stade, tu pourras lui rendre visite.

Pour tout dire, tenir dans le temps, ne pas rechuter, est aussi difficile que de décrocher.
Il faut vraiment couper toute relation avec le monde des toxs. Perso, au bout de deux mois, je me disais, c'est bon, je suis plus accro, je peux sortir à nouveau. J'allais dans des soirées, et je me disais oh un exta ou un ptit sniff - mon truc c'était la seringue -
ça va pas me faire replonger.
Ben si, quinze jours plus tard, j'y étais de nouveau, jusqu'au cou. Je te dis pas ça pour te faire flipper, si seulement mes erreurs pouvaient éviter aux autres de faire les mêmes...

De plus, en hp, elle aura un suivi psychologique, les médicaments qu'il faut aux doses qu'il faut. Pour moi, aller en hp, c'est mettre toutes les chances de son côté.
En plus, elle devrait faire un suivi psy, pour régler les problèmes qui l'ont menée à la came. C'est rare qu'on devienne acro pour "passer le temps"...

Bon courage à tous deux, j'espère sincèrement qu'elle se sortira de cette merde...

bluenaranja

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