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Comment aider mon fils de 17ans...

Par Profil supprimé

Bonsoir à tous
Je suis maman d'un ado de 17ans, je me suis rendue compte il y a quelques mois que mon fils fumaient... son etat s'est dégradé, ne mange pas, maigri etc...
Il m'a avoué que ça faisait 3ans, au debut c'était de temps en temps mais là c'est devenu quotidien.
Je suis désemparée, j'ai essayé de l'emmener voir un psy mais il refuse de parler, je parle beaucoup avec lui mais ca le gène de parler de ca avec sa mere mais il ne veut parler a personne
Il me dit vouloir arreter mais je vois bien qu'il continue...
Ca me dechire le coeur de le voir si mal, lui qui etait si rieur, ne fait que faire la tete, lui qui intéressait à tout aujourd'hui est en echec scolaire et ne fait que dormir
Comment faire pour l'aider ?
Merci d'avance
Une maman qui devient elle meme tres tres triste. ..

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2 réponses


Profil supprimé - 15/03/2018 à 13h55

Bonjour Madame,

Je suis moi-même ancien fumeur, petit revendeur pour payer ma conso et je pense que le problème de fond est un problème d'hypocrisie autour du cannabis dont les vertus médicinales sont reconnues. Cela n'en fait pas pour autant un produit qui peut être consommé à la légère, comme tout produit qu'il soit médicament ou drogue avec un principe actif aussi puissant que le THC. Simplement pour pouvoir discuter avec votre fils il faut savoir de quoi vous parlez et ce n'est pas l'ordre des médecins ou des pharmaciens qui ont un business à entretenir qui vous dirons que le cannabis c'est bien. Donc si votre fils n'a pas envie d'aller voir un psy c'est qu'il ne se sent pas malade au point de se faire soigner, bref que le problème n'est pas là.

On ne prends pas forcément du cannabis parce qu'on se sent mal, on se fait piéger par la cannabis parce que c'est bon et que contrairement à l'alcool ce n'est pas violent et cela ne peut pas tuer. J'ai l’anecdote d'un petit chien de 3kg qui a avalé 12g d'un coup et qui a juste dormi à une époque où la teneur en THC était beaucoup moins importante. Mais encore une fois ce n'est pas tellement le fait que la teneur en THC qui ait augmenté qui soit importante mais la façon de doser.

Un peu d'histoire vous permettra à vous et votre fils de peut-être mieux comprendre ce qui se passe et l'écart qu'il peut y avoir entre les consommateurs et les non consommateurs et leur difficultés pour communiquer. Jusqu'en 1916 le cannabis était légal en France et je vous suggère à vous et votre fils de lire les fleurs du mal de Baudelaire. Il y a un passage excellent où Baudelaire est sous l'euphorie du cannabis et il a un imprévu de dernière minute en devant se rendre à un colloque très sérieux. Sur le chemin, il s'arrête à la pharmacie pour demander au pharmacien un produit qui le rendrait sérieux de façon à ne pas exploser de rire face à une assemblée de toquards qui nous dirigent encore aujourd'hui. Je suis certain que votre fils sera sensible à mon argumentation.

Seulement voilà, votre fils n'est pas Baudelaire et c'est un jeune homme qui a besoin de connaitre autre chose car le problème avec le cannabis c'est que l'on s'habitue et qu'il faut augmenter les doses que cela a un coup et que bien souvent on fini par dealer un peu pour se payer son matos. Cela soulève également le problème des fréquentations et la tentation de passer à des produits beaucoup plus fort comme l'héroïne par exemple. Et là attention, je ne connais pas un héroïnomane qui s'en soit sortis et qui minimise les dangers de cette drogue. Je ne peux pas en parler, je sais juste que sur le plan cérébral il n'y a pas de problème mais que sur le plan physique c'est extrêmement destructeur. Donc pas touche et éviter impérativement les personnes de ce milieu qui en recommande l'usage...

Pour m'en sortir je n'ai pas eu le choix. J'avais un bac+4 en main et j'ai trouvé un employeur qui faisait des tests au THC. Pendant plus de 6 mois la substance est resté dans mes urines... Mais je n'ai eu aucune difficulté pour arrêter et c'est plutôt la bonne nouvelle. Aujourd'hui je vis une période difficile de ma vie, j'ai 46 ans et par les faits je suis séparé de mes jeunes enfants de façon provisoire mais c'est dur tout de même.

J'aurai pu prendre de l'alcool pour faire passer la pilule, mais je me suis remis au sport depuis une dizaine de semaines. Les débuts ont été très difficile, je me suis remis à la corde à sauter, à faire des pompes à courir, faire du skate du roller, du vélo et petit à petit je m'améliore et je me sens bien dans mon corps et je ne pense pas du tout, j'en ai pas envie en fait, à prendre des produits actifs. Je n'ai qu'une seule envie reprendre la compétition !

Voilà la meilleure réponse que je puisse vous donner,faites-faire un sport à votre garçon, en compétition avec des contrôle anti-dopage qu'il gravisse les échelons un à un. Bref qu'il sorte du cercle vicieux dans lequel il est et qu'il devienne un homme !

Voici une petite vidéo qui pourra peut-être l'aider :
https://www.youtube.com/watch?v=-PYRlZVLyAc

Quand on veut, on peut !

Bon courage et training !
Vincent

Moderateur - 16/03/2018 à 11h37

Bonjour Madame,

Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) ne sont pas seulement des lieux d'accueil des jeunes qui consomment du cannabis. Ils accueillent également les parents qui, comme vous, sont désemparés devant les consommations de leurs enfants. Cela vous permettra, au cours de plusieurs entretien, de poser dans le détail le problème qui se pose à votre fils et ce que vous avez essayé de faire jusqu'à présent. Le professionnel pourra alors vous conseiller d'autres approches, soutenir vos initiatives, reprendre avec vous ce qui s'est passé d'un entretien sur l'autre. Le fait que vous fassiez cette démarche manifeste aussi concrètement auprès de votre fils qu'il y a un problème. Cela ne peut que le faire réfléchir.

Pour trouver la CJC la plus proche de chez vous vous pouvez utiliser le formulaire de recherche dédié que vous trouverez au bas de notre article sur les CJC : http://www.drogues-info-service.f...-aide-aux-jeunes-et-a-leur-entourage
Vous pouvez également appeler notre ligne d'écoute Drogues info service, numéro gratuit ouvert de 8h à 2h tous les jours : 0 800 23 13 13.

Cordialement,

le modérateur.

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